Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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Elle se plaisait en compagnie de Thomas Lull. Il était marrant, savait parler, avait le sens de l’humour. Ils partageaient certaines valeurs et certaines croyances. Certains films et livres. Certains goûts culinaires : les légendaires déjeuners mexicains du vendredi. Tout cela était bien loin d’une levrette sur les carreaux humides d’une cabine de douche du terminal 4, mais pas tant que cela, en un sens. Où d’autre l’amour commence-t-il, sinon à côté de chez vous ? On apprécie ce qu’on voit tous les jours. Le garçon derrière la clôture. Le collègue près de la machine à café. L’ami de l’autre sexe duquel on a toujours été très proche. Elle savait avoir toujours ressenti quelque chose pour Thomas Lull, elle n’avait simplement jamais pu nommer ce sentiment, ni agir en fonction, jusqu’à ce que l’épuisement, la frustration et la perturbation la sortent de sa personnalité habituelle.

Ce n’était pas la première fois, pour lui. Elle connaissait tous les noms, ainsi qu’une grande partie des visages. Il lui avait parlé d’elles une fois les autres partis retrouver conjoints et familles, quand il ne restait plus qu’eux deux avec la carafe de margarita et les lampes à huile allumées. Jamais des étudiantes, son épouse était bien trop connue sur le campus. En général des aventures d’un soir lors de congrès, une fois, une liaison par courrier électronique avec une écrivaine de Sausalito. Et voilà que Lisa était une conquête de plus. Où mènerait cette liaison, elle n’en savait rien. Mais ils continuaient à avoir un faible pour les douches.

Après le dîner et les boissons, s’extirpant du nœud des conversations, ils franchirent les ponts sur la Cherwell pour se rendre dans les quartiers plus populaires de la ville, où l’on trouvait des bars étudiants encore indépendants. Une pinte était devenue deux, puis trois parce qu’il y avait six bières traditionnelles en dégustation.

Au milieu de la quatrième, il s’arrêta pour dire : « L. Durnau. » Elle aimait ce nom qu’il lui donnait. « Si quelque chose m’arrive, je ne sais pas quoi, ce qui arrive aux gens quand ils disent “si quelque chose m’arrive”…, tu t’occuperas d’Alterre ?

— Nom de Dieu, Lull. » C’est le nom qu’elle-même lui donnait. Lull et L. Durnau. Trop de L et de U. « Tu t’attends à quoi ? Tu n’aurais pas… quelque chose ?

— Non non non. Juste… par prévoyance, on ne sait jamais. Je pourrais compter sur toi pour t’en occuper correctement. Pour les empêcher de foutre des bandeaux publicitaires Coca-Cola sur les nuages. »

Ils n’étaient pas arrivés au bout des six bières traditionnelles. Alors qu’ils regagnaient l’université à pied dans la nuit tiède et bruyante, Lisa Durnau dit : « Je m’en occuperai, oui. Si tu peux faire changer d’avis à la faculté, je prendrai soin d’Alterre. »

Deux jours plus tard, ils arrivèrent à Kansas City par le dernier vol de nuit : l’aéroport ferma derrière eux. Seul le décalage horaire garda Lisa Durnau éveillée pendant le trajet jusqu’au campus. Elle déposa Thomas Lull à son informe endroit vert en banlieue.

« À plus », chuchota-t-elle. Elle n’était pas assez bête pour s’attendre à ce qu’il l’embrasse, même à trois heures du matin. Quand elle monta chez elle, franchit la porte à moustiquaire et lâcha son sac dans l’entrée, toute la fatigue corporelle accumulée l’écrasa comme un semi-remorque. Elle se dirigea vers le grand lit. Son palmeur sonna. Elle envisagea de ne pas répondre. Lull.

« Tu pourrais venir ? Il s’est passé quelque chose. »

Elle ne lui avait jamais, jamais entendu cette voix-là. Terrifiée, elle reprit le volant dans la lumière grise annonciatrice de l’aube. À chaque carrefour, son imagination accédait à un niveau supplémentaire d’appréhensions et d’hypothèses, mais avec en arrière-plan la peur principale : on les avait découverts. Toutes les lumières étaient allumées, toutes les portes ouvertes.

« Il y a quelqu’un ?

— Entre. »

Elle le trouva assis sur le vieux canapé en cuir bon marché qu’elle connaissait grâce aux barbecues entre collègues de la faculté et aux dimanches de sport. Il n’y avait pas d’autre meuble dans la pièce, à part deux bibliothèques. Tout le reste avait disparu. Le sol était nu, les murs aussi, à part les crochets pour cadres, qui ressemblaient à des points d’interrogation inversés.

« Même les chats, dit Lull. Y compris leur fausse souris. T’imagines ça ? La fausse souris. Tu devrais voir le bureau. Elle a pris son temps, pour le bureau. Elle s’est occupée de chaque livre, de chaque disque et chaque fichier. J’imagine que perdre une épouse me gêne moins qu’être privé de ma collection d’airs d’opéra italien favoris.

— Est-ce que…

— Je m’en doutais ? Non. Je suis rentré, tout était comme tu le vois. Il y avait ça. » Il montra un bout de papier. « Les trucs habituels, ça ne marchait pas, désolée, mais c’était le seul moyen. N’essaye pas de reprendre contact. Tu sais, elle a assez de jugeote pour partir en emportant tout et sans le moindre avertissement, mais pour ce qui est de l’adieu affectueux, elle ne recule devant aucune de ces saloperies de clichés. C’est tellement elle. Tellement elle. »

Il tremblait, maintenant.

« Thomas. Viens, tu ne peux pas rester ici. Viens chez moi. »

Il eut l’air perplexe, puis hocha la tête.

« Oui. Oui, merci. »

Lisa prit sa valise et le guida jusqu’à sa voiture. Il semblait soudain très vieux et perdu. Une fois chez elle, elle lui prépara du thé brûlant qu’il but pendant que, par délicatesse, elle préparait le lit d’appoint.

« Tu veux bien ? demanda Thomas Lull. Je peux dormir chez toi ? Je ne veux pas être seul. »

Il s’allongea, se replia sur lui-même en tournant le dos à Lisa Durnau. Des visions très nettes de la pièce profanée avec au beau milieu Lull minuscule comme un petit garçon sur son canapé de grande personne arrachèrent Lisa au sommeil chaque fois qu’elle en approchait. Elle finit par s’endormir, au moment où l’aube grise remplissait sa vaste chambre.

Cinq jours plus tard, quand tout le monde lui eut dit qu’elle était vache, qu’il s’en sortait très bien, qu’il s’en remettrait, qu’il retrouverait le bonheur et qu’il lui restait toujours son travail/ses amis/lui-même, Thomas Lull quitta le monde réel et virtuel sans un mot, sans prévenir. Lisa Durnau ne le revit jamais.

« Pardonnez-moi, mais cela me semble un moyen très peu orthodoxe de soigner l’asthme », lance le Dr Ghotse. Aj a le visage rouge, les yeux qui saillent, les doigts qui tremblent. Son tilak semble vibrer.

« Encore quelques secondes », intime Thomas Lull. Il attend qu’elle n’en puisse plus et pas une seconde de moins. « OK, inspirez. » Aj ouvre la bouche en une bruyante et extatique inhalation. Thomas Lull plaque sa main dessus. « Par le nez. Toujours par le nez. Souvenez-vous : le nez sert à respirer, la bouche à parler. »

Il retire la main, regarde son petit ventre rond enfler lentement.

« Ce ne serait pas plus simple de prendre des médicaments ? » fait remarquer le Dr Ghotse, qui tient très délicatement une petite tasse de café.

« Tout l’intérêt de cette méthode, répond Thomas Lull, consiste à pouvoir se passer de médicaments, et définitivement. Bloquez. »

Le Dr Ghotse examine Aj qui se vide à nouveau les poumons par les narines en une longue expiration sifflante.

« On dirait vraiment une technique de prânâyâma.

— C’est russe, de l’époque où ils n’avaient pas d’argent pour acheter de médicaments contre l’asthme. OK, lâchez. » Thomas Lull observe Aj exhaler. « Bloquez encore. C’est une théorie très simple, du moment qu’on accepte que tout ce qu’on vous a appris sur la manière de respirer est complètement faux. D’après le docteur Buteyko, l’oxygène est du poison. On se met à rouiller dès la naissance. L’asthme est la manière dont votre corps réagit pour essayer de vous empêcher d’absorber ce gaz toxique. Mais on se promène la bouche ouverte comme des baleines à inspirer de l’O2 à pleins poumons en croyant que ça nous fait du bien. La méthode Buteyko consiste juste à équilibrer son O2 et son CO2, et s’il faut pour cela priver ses poumons d’oxygène histoire de se constituer une bonne réserve de dioxyde de carbone, on fait comme Aj en ce moment. Inspirez. » Le visage blême, Aj rejette la tête en arrière et gonfle le ventre en inhalant. « Très bien, respirez normalement, mais par le nez. Si vous paniquez, faites une série de blocages de respiration, mais sans ouvrir la bouche. Le nez, toujours le nez.

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