Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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Le chauffeur enclenche la marche arrière, fait fumer les pneus en reculant dans l’allée sous les étendards de linge et les balcons de bois branlant. Des briques lancées dans leur direction écaillent la carrosserie. Marianna Fusco laisse fuser un petit cri quand le pare-brise se fêle soudain en toile d’araignée. S’aidant de la caméra de recul, le chauffeur insère la limousine entre deux échafaudages en bambou. Les jeunes kârsevaks poursuivent le véhicule, qu’ils frappent à coups de lâthîs en maudissant les Rânâ impies et leurs démoniaques conseillers en relations publiques musulmans. Ils agitent les fanions arrachés aux ailes. Dans ces ruelles, pense Vishram Ray, un seul cocktail Molotov ferait des centaines de morts. Mais le chauffeur remonte le labyrinthe jusqu’à son point d’entrée, repère une éphémère brèche dans l’incessant flot de la circulation et y lance la limousine en marche arrière. Camions, bus, vélomoteurs pilent. Le chauffeur tire le frein à main. Les jeunes dévots les suivent dans la circulation, se glissent entre les phut-phuts et les pick-up japonais décorés d’iconographie hindoue. Ils se glissent, courent, gagnent du terrain. Le chauffeur lève les mains de désespoir. Il ne peut rien faire dans cette circulation. En jetant un coup d’œil par-dessus son épaule, Vishram arrive à lire les badges qu’ils portent sur la poitrine. Puis Marianna Fusco s’écrie Oh mon Dieu ! et la voiture pile avec une telle brutalité que le nez de Vishram vient s’écraser sur le dossier du conducteur. Malgré ses larmes et sa stupéfaction, il voit un démon d’acier tomber du ciel devant lui : Râvana le dévoreur, le seigneur-démon, dix lames en éventail, accroupi sur des cuisses en titane à action hydraulique. Sa minuscule tête de mante regarde Vishram droit dans les yeux, déploie un arsenal de sondes et capteurs digne d’un dentiste. Puis la chose bondit à nouveau. Vishram sent les orteils griffus racler le toit de la limousine. Il se retourne d’un coup pour regarder par la lunette arrière, voit la chose atterrir à côté d’un arrêt de bus. La circulation s’interrompt, les kârsevaks s’égaillent comme des cabris. La chose s’éloigne sur la rue, quadrillant le boulevard de ses capteurs rotatifs. Sa carapace arbore la bannière étoilée. Un robot de combat américain.

« Mais que se… ? » Une guerre a commencé pendant qu’il passait l’immigration. Le chauffeur désigne de l’autre côté de l’intersection une rue de devantures en néons et de parapluies luisants où un homme en coûteux vêtements sombres hurle des imprécations à la machine qui s’éloigne. Derrière lui, il y a un SUV Mercedes découpé en deux. L’homme ramasse des morceaux de circuits et de métal qu’il lance dans le sillage du robot. « Je ne comprends toujours pas…

— Sahb, dit le chauffeur en embrayant, vous êtes parti si longtemps que vous avez oublié Vârânacî ? »

Le trajet jusqu’à l’hôtel de Marianna Fusco s’effectue dans un silence lugubre. Elle remercie poliment Vishram, le portier râjput salue puis prend son bagage, et elle monte les marches sans se retourner.

Voilà qui semble mal parti pour une autre partie de jambes en l’air.

La limousine cabossée tourne au portail entre la boutique de pièces automobiles et l’école d’informatique, traverse une rangée d’arbres ashokas. Vishram se retrouve aussitôt dans un monde différent. La première chose qu’on achète, en Inde, quand on a les moyens, c’est l’intimité. Le tumulte des rues se réduit à une pulsation. La démence de sa ville est exclue.

Le personnel de maison a allumé des lampes à naphte tout au long de l’allée pour le retour du fils prodigue. Des percussionnistes tambourinent pour accueillir Vishram avant d’escorter la voiture, et voilà la maison, grande, fière, d’une blancheur incroyable sous les projecteurs. Vishram sent lui venir aux yeux des larmes dont il ne veut pas. Quand il vivait sous ce toit, il avait toujours honte de reconnaître habiter un palais, avec ses piliers, ses frontons et son large portique recouverts de chèvrefeuille et d’hibiscus, sa foutue blancheur, son intérieur de marbre brossé ainsi que ses pornographiques sculptures en bois au charme désuet et ses plafonds peints dans le style népalais. Une famille de négociants l’avait fait construire à l’époque des Britanniques dans un style leur rappelant leur pays natal. Ils l’avaient appelée le Shanker Mahal. Mais ce mépris adolescent, cet embarras de figurer parmi les privilégiés, disparaît au moment où il descend de voiture et où la maison l’assaille de senteurs ressuscitant de vieux souvenirs, odeurs de poussière et de margousier, musc des rhododendrons et légère puanteur du système d’égout, qui n’a jamais vraiment fonctionné.

Ils l’attendent sur les marches. Le vieux Shâstrî, tout en bas, lance déjà des namastés. Le personnel de maison l’encadre en deux groupes, les femmes sur sa gauche, les hommes sur sa droite. Le vénérable jardinier Râm Dâs est toujours là, incroyablement vieux, mais toujours aussi actif, Vishram n’en doute pas, dans son éternelle guerre contre les singes. Plus haut, ses frères. L’aîné, Râmesh, semble plus grand et plus mince que jamais, comme si la gravitation des objets interstellaires qu’il étudie l’attirait dans le ciel, le transformait en corde d’interrogations. Toujours pas de véritable compagne. Même de Glasgow, Vishram entendait la diaspora bhâratîe parler de week-ends spéciaux à Bangkok. Près de lui, le frère parfait, Govind. Costume parfait, épouse parfaite, enfants parfaits, les jumeaux Runu et Satîsh. Vishram voit qu’il engraisse. La stellaire DiDi, ex-présentatrice d’émissions tivi du petit-déjeuner, épouse-trophée, se tient à ses côtés. Près d’elle, l’âyâ berce le dernier ajout à la lignée dynastique. Une fille. Très 2047. Vishram fait gazouiller et glousser la petite Priyâ, mais quelque chose en elle lui donne à penser qu’elle est brahmane. Quelque chose de primal, de phéromonal, une légère différence de chimie corporelle.

Sur la dernière marche, supérieure dans son attitude emplie de respect, sa mère ressemble au souvenir que Vishram garde en permanence d’elle. Une ombre entre les colonnes. Son père n’est pas là.

« Où est Dâdâjî ? demande Vishram.

— Il nous retrouvera demain au siège social, se contente de répondre sa mère.

— Tu sais ce que c’est que cette histoire ? » demande-t-il à Râmesh une fois terminés les salutations, larmes, et regardez-moi-le-gaillard-que-c’est-devenu. Son frère secoue la tête tandis que Shâstrî, du doigt, fait signe à un portier de monter le sac de Vishram dans sa chambre. Peu désireux qu’on l’interroge sur la limousine, Vishram prétexte le décalage horaire pour aller se coucher. Il s’attendait à ce qu’on lui attribue son ancienne chambre, mais le portier le guide jusqu’à une chambre d’amis, du côté de la demeure où le soleil se lève. Cela l’offense qu’on le traite comme un étranger en visite. Puis, tandis qu’il installe ses quelques affaires dans les immenses commodes et armoires en acajou, il se réjouit que ses possessions d’enfance ne soient pas en train de le regarder revenir de sa vie après elles. Elles l’attireraient dans le passé, le feraient redevenir adolescent. La climatisation de la vieille maison n’a jamais rien valu, aussi s’allonge-t-il nu sur les draps, consterné par la chaleur, à lire des visages dans le feuillage peint au plafond, à écouter le vacarme produit par les pieds et les mains des singes dans les plantes grimpantes de l’autre côté de la fenêtre. Il reste au bord du sommeil, ne glissant vers l’inconscience que pour sursauter chaque fois qu’un bruit à demi oublié arrive de la ville en contrebas. Vishram capitule et sort nu sur le balcon métallique. L’air et l’odeur de la cité de Shiva lui saupoudrent la peau. Des grappes de feux de position clignotants se déplacent dans la brume jaune au-dessus de la ligne de toits. Les soldats qui volent dans la nuit. Il essaye d’imaginer une guerre. Des robots tueurs qui courent dans les ruelles avec des lames en titane à leurs quatre mains, avatars de Kâlî. Des hélicoptères armés aeais, pilotés par des guerriers depuis l’autre bout de la planète, qui traversent le Gangâ pour des missions d’attaque au sol. Les alliés américains de l’Awadh se battent à la manière moderne, sans qu’aucun de leurs soldats ne quitte son pays, sans le moindre cadavre à rapatrier. Ils tuent à des continents de distance. Il craint que cette étrange scène à laquelle il a assisté dans la rue s’avère prophétique. Entre l’eau et les fondamentalistes, les Rânâ n’ont plus le choix.

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