Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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« Venez, intime la jemadar. Personne n’est blessé. Gardez la tête baissée. Que faisiez-vous là ? Qu’est-ce qui vous a pris ? Par une journée comme celle-ci. » Elle pousse une exclamation désapprobatrice. Pârvati ne trouve pas cela très correct pour un soldat bhâratî.

« Ma mère, dit-elle. Il faut que j’aille la chercher, elle est âgée, elle a besoin de moi, elle n’a personne d’autre…»

La jemadar leur fait grimper un escalier latéral qui mène à la gare. Le moral de Pârvati s’effondre. Ces gens, tous ces gens. Impossible de traverser. Elle ne voit pas où se trouvent les guichets. Mais Krishân pose brutalement les valises, dégage leurs poignées et les soulève sur leurs roulettes de plastique noir usé avant de s’enfoncer d’un pas déterminé dans le dos de la foule.

Le soleil monte au-dessus du toit transparent. Des trains arrivent, davantage de personnes que Pârvati n’en peut imaginer se pressent sur les quais. Pour chaque train qui, bondé de réfugiés, quitte l’abri de la marquise en diamant filé de la gare de Vârânacî, un autre se présente à quai. Pârvati et Krishân sont poussés pas à pas vers les guichets. La jeune femme regarde les écrans plats suspendus au plafond. Quelque chose est arrivé à Petit-déjeuner avec Bhartî. On diffuse à la place, en boucle, inlassablement, une séquence vidéo d’Ashok Rânâ, qu’elle n’a jamais apprécié. Il parle derrière une espèce de bureau de studio, l’air fatigué et effrayé. Au bout de six visionnages, Pârvati comprend, stupéfaite, ce qu’il raconte. Sa sœur est morte. Sajida Rânâ est morte. Les rues, les détonations, la foule, les gens qui courent, les musulmans et les soldats qui leur tirent au-dessus de la tête, tout cela devient alors une seule chose compacte et cohérente. Ignorants, innocents, ils avaient couru, valises à la main, dans l’agonie de Mère Bhârat. Soudain, son égoïsme la mine.

« Krishân. Il faut qu’on fasse demi-tour. Je ne peux pas partir. On avait tort…»

Le visage de Krishân exprime une incrédulité parfaite et épuisée. Puis une brèche s’ouvre devant eux, qui s’étend jusqu’au guichet dont l’employé regarde Pârvati, rien que Pârvati, et cette brèche ne prendra qu’un instant pour imploser.

« Krishân, le billet-wallah ! »

Elle le pousse jusqu’au guichet où le billet-wallah s’enquiert de sa destination et il n’en sait rien, elle voit que l’employé va l’écarter, au suivant s’il vous plaît.

« Bhubaneswar ! s’écrie-t-elle. Deux allers simples ! Pour Bhubaneswar. » Elle n’y est jamais allée, n’a même jamais effectué la traversée jusque dans l’antique Orissa, mais elle voit en esprit onduler la soie écarlate et orange, elle a en tête l’image du râthayâtra de Jaganâtha. Le billet-wallah imprime alors les billets, leur communique le numéro du train, son horaire, son quai ainsi que les numéros des sièges qui leur sont réservés, puis leur passe les papiers par le guichet.

Le train de Râyapur, où ils changeront pour Bhubaneswar, ne part que quatre heures plus tard. Lentement portés par la foule, ils franchissent les portes d’accès aux quais, où ils s’assoient sur leurs bagages, trop fatigués pour parler, chacun craignant qu’au moindre mot de l’autre, tous deux abandonneront les valises en plastique bleu pour revenir à leur vie et à leurs mensonges, mettant une fin définitive à leur petite aventure. Krishân achète des journaux au kiosque, pas beaucoup car en les lisant, Pârvati se met à redouter d’être là sur ce quai au milieu de musulmans, malgré les patrouilles des groupes de soldats. Elle sent le poids de leurs regards, les entend siffler et marmonner. Mme Khan, du Cantonnement, qui durant le match de cricket exprimait avec une telle fermeté ses opinions sur la politique de guerre, pourrait se trouver sur ce quai. Non, pas la bégum Khan : elle serait dans un wagon climatisé de première classe à cent kilomètres de là, dans une automobile aux vitres obscurcies que son chauffeur conduirait vers le sud, ou bien en classe affaires dans un Airbus.

De la pluie dégouline de la marquise au bord du quai. Krishân montre à Pârvati les gros titres, à peine sortis de l’imprimante et pas encore tout à fait secs, qui annoncent un grand Gouvernement de Salut National en coalition avec le parti Shivajî de N.K. Jîvanjî, gouvernement qui rétablira l’ordre et repoussera l’envahisseur. C’est ce que Pârvati a senti parcourir les quais comme un front froid. L’ennemi s’est emparé du fouet : il n’y a plus de place au Bhârat pour l’Islam.

On sent le train arriver avant de l’entendre, au cliquètement des aiguillages, à la vibration grave montant par les traverses dans les montants d’acier qui soutiennent la marquise, au grondement dans le bitume usé. Famille par famille, la foule se lève lorsque le train s’extrait de la perspective des rails, oscillant sur les aiguillages qui conduisent au quai numéro 15. Les panneaux indicateurs s’allument : l’express pour Râyapur. Krishân attrape les valises tandis que la foule s’avance à la rencontre du train. Bogie après bogie après bogie, ce dernier défile sans faire mine de s’arrêter. Pârvati se presse contre Krishân. Un faux pas suffirait, ce serait la perte d’équilibre, la chute, la mort sous la guillotine des roues. Le long convoi ralentit peu à peu, finit par s’immobiliser.

Soudain, des corps poussent avec force Pârvati. Elle trébuche en avant contre Krishân, quant à lui expédié contre le flanc du train. Au même moment, un rugissement monte à l’arrière de la foule.

« Par ici, par ici ! » s’écrie Krishân. Les portières s’ouvrent en sifflant, aussitôt encombrées de corps. Des bras se tendent tout à coup, des torses pivotent, des bagages sont glissés, fourrés de force. La pression écarte Pârvati des marches. Krishân se bat contre le flot, s’accroche au montant de la porte, essaye de toutes ses forces de ne pas être séparé d’elle. Terrifiée, Pârvati tend la main vers lui. Des femmes la bousculent en hurlant des jurons absurdes, des enfants passent à coups de pied. Le quai est têtes, têtes et mains, têtes, mains et paquets et encore davantage de gens qui, depuis les autres quais, se précipitent en traversant les rails pour atteindre le train, le train qui va quitter Vârânacî. Des jeunes hommes piétinent Pârvati en se précipitant sur le toit, mais elle continue à tendre la main vers celle de Krishân.

Puis les coups de feu éclatent, de courtes et brutales rafales d’armes automatiques. La foule sur le quai se plaque au sol comme un seul homme, en se couvrant la tête des mains. Des cris, des hurlements dont, épouvantables, impossibles à calmer, ceux des blessés : cette fois, les soldats ne tirent pas pour faire peur. Pârvati sent la main de Krishân se refermer sur la sienne. D’autres coups de feu. Elle voit des éclairs, entend le bruit métallique des douilles ricochant sur les montants. Krishân pousse un étrange petit soupir, puis sa prise se resserre sur la jeune femme qu’il tire alors vers le haut, qu’il hisse jusque dans le train.

Au retour, Lisa et Thomas Lull sont les seuls passagers dans le salon. Avec son éclairage cru au néon, l’endroit donne une impression de grand, de plastique et d’exposé, aussi Lisa Durnau suggère-t-elle de sortir contempler le fleuve sacré. L’eau sacrée est une notion nouvelle pour elle. Côte à côte contre le bastingage, fouettés par la pluie, ils regardent les rives sablonneuses, les usines rouillées d’extraction d’eau. Un objet troue la surface. Lisa se demande s’il s’agit d’un de ces dauphins d’eau douce aveugles dont parlait un article qu’elle a lu dans l’avion en venant de Tiruvanantapuram. Un dauphin ou un cadavre. Certaines classes d’Hindous, ne pouvant être incinérées, sont abandonnées à la merci de Gangâ Mâtâ.

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