Ian McDonald - Le fleuve des dieux

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Le fleuve des dieux: краткое содержание, описание и аннотация

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Tous les Hindous vous le diront, pour se débarasser de ses péchés, il suffit de se laver dans les eaux du Gangâ, dans la cité de Vârânacî.
Et, en cette année 2047, les péchés ce n’est pas ce qui manque : un corps aux ovaires prélevés glisse doucement sur les eaux du fleuve ; des intelligences artificielles se rebellent et causent de tels dégâts qu’une unité de police a été spécialement créée pour les excommunier.
Gangâ, le fleuve des dieux, dont les eaux n’ont jamais été aussi basses, se rue vers un gouffre conceptuel, technologique, évolutionnaire - ou peut-être tout cela à la fois.
A travers le kaléidoscope de neuf destins interconnectés, Ian McDonald dresse le portrait d’une Inde future, mais aussi d’une Terre future, où tout n’est que vertige. Souvent considéré outre-Atlantique et outre-Manche comme le roman de science-fiction le plus important des quinze dernières années, Le Fleuve des dieux a reçu le British Science Fiction Award et a été finaliste du prestigieux prix Hugo.

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« C’était le plan. Nous lui avions préparé une couverture : elle prenait une année sabbatique pour voyager dans le sous-continent.

— Et vous est-il seulement venu à l’esprit, rien qu’une fois, dans vos plans, vos couvertures, vos mémoires qui se décompressent et votre chirurgie de précision chinoise, que pour que cette aeai vive, il fallait qu’une personnalité humaine meure ? » explose Thomas Lull. Lisa Durnau lui effleure la jambe de la main. Doucement. Peace. Calme. Nânak sourit comme un bienheureux.

« Eh bien monsieur, l’enfant était une imbécile. Pas d’individualité, aucun sens de soi. Pas de vie du tout. Il le fallait, nous n’aurions jamais pu nous servir d’un sujet normal. Ses parents ont été ravis que vos collègues la leur rachètent. Au moins, leur enfant avait une chance, avec cette nouvelle technologie expérimentale. Ils ont rendu grâces au seigneur Vishnu…»

Le poing fermé, Thomas Lull saute sur ses pieds en poussant un rugissement inarticulé. Nânak s’écarte avec une telle précipitation de l’homme furibond qu’il en tombe par terre, Lisa Durnau couvre de ses deux mains le poing de Lull.

« Allons, laisse-le, restes-en là, murmure-t-elle. Assieds-toi, Lull, assieds-toi.

— Allez vous faire foutre ! crie Thomas Lull au faiseur de neutres. Allez tous vous faire foutre, vous, Kalkî, Jean-Yves et Anjâlî ! »

Lisa Durnau le force à se rasseoir. Nânak se relève et s’époussette, mais sans oser approcher.

« Je m’excuse pour mon ami, dit Lisa Durnau. Il est sur les nerfs…» Elle attrape Thomas Lull par l’épaule. « Je crois qu’on devrait partir.

— Oui, ce serait peut-être mieux, dit Nânak en serrant son châle sur ses épaules. C’est une entreprise discrète, je ne peux pas me permettre qu’on élève la voix. »

Thomas Lull secoue la tête, dégoûté par lui-même autant que par les mots prononcés dans la pièce. Il tend la main, mais le neutre ne la prend pas.

Les valises ont des roulettes en plastique qui grondent dans les rues du centre-ville. Mais sur cette surface rapiécée et irrégulière, avec ces stupides poignées de sangles en boucle et comme Krishân et Pârvati marchent le plus vite possible, les roulettes se tordent et les valises tombent tous les quelques mètres. Sans compter que les taxis éclaboussent Krishân en ignorant sa main levée, que les transporteurs de troupes rôdent et que les chants des kârsevaks viennent d’un côté, puis de l’autre, ou de derrière puis de juste devant eux, ce qui oblige les deux jeunes gens à se réfugier dans une encoignure de porte le temps de les laisser passer à toutes jambes ; sans compter que Pârvati est fatiguée et trempée jusqu’aux os, que le sari lui colle à la peau, que ses cheveux pendent comme des ficelles et qu’il reste encore cinq kilomètres jusqu’à la gare.

« Trop de vêtements », plaisante Krishân. Pârvati sourit. Il soulève les deux valises, une dans chaque main, repart. Ils se glissent ensemble dans les rues, restent dans l’embrasure des portes, évitent la circulation militaire, traversent les carrefours au sprint, l’œil et l’oreille toujours aux aguets d’un bruit inattendu, d’un mouvement soudain.

« On y est presque », ment Krishân, les muscles des avant-bras noués, en feu. « Ce n’est plus très loin. »

Au fur et à mesure qu’ils approchent de la gare, des gens émergent des galîs capillaires et des rues perpendiculaires, chargés tout comme eux de sacs, fardeaux, cyclo-pousse, chariots et traîneaux ; ru fusionnant avec un ruisseau qui fusionne avec un cours d’eau, l’ensemble donnant une large rivière de têtes. Pârvati s’accroche à la manche de Krishân. S’en trouver séparée ici serait se perdre des années. Krishân avance de son mieux, les poings fermés sur les poignées de plastique qui lui semblent des charbons brûlants, les muscles du cou contractés, les dents serrées, il regarde devant lui, droit devant lui, sans aucune pensée en tête sinon la gare le train la gare le train et la manière dont chaque pas l’en rapproche, l’approche du moment où il pourra poser ces fardeaux. Il se dandine, maintenant, s’efforce de marcher au même pas que la foule. Pârvati est plus près qu’une ombre. Une femme en burqa les frôle. « Qu’est-ce que vous faites là ? siffle-t-elle. Ce qui nous arrive, c’est à cause de vous. » Krishân la repousse avec ses valises avant que ses paroles puissent se répandre et attirer sur eux la colère de la foule, car il voit maintenant ce qu’il a sous les yeux depuis le début de leur long périple : les musulmans quittent Vârânacî.

Pârvati chuchote : « Vous croyez qu’on arrivera à avoir un train ? » Krishân comprend alors que le monde ne va pas s’arrêter de tourner pour leurs idées romantiques, la foule ne va pas s’écarter et leur accorder libre passage, l’histoire ne leur accordera pas la grâce des amants. Leur fuite n’a rien d’intrépide et de romantique. Ils sont idiots, aveugles et égoïstes. Son cœur se serre de plus en plus au fur et à mesure que la rue s’ouvre sur l’esplanade de la gare et que le flot des réfugiés se déverse dans le plus important rassemblement humain qu’il ait jamais vu, supérieur à n’importe quelle foule s’étant jamais écoulée du stade Sampûrnânand. Il voit les mâts et la marquise translucide en diamant filé abritant le hall, les portes en verre grandes ouvertes qui donnent sur les guichets. Il voit un train à quai luire sous les lampes jaunes, déjà chargé jusqu’au toit et dans lequel des gens continuent à monter. Il voit la silhouette des soldats sur leur véhicule blindé devant les premières lueurs de l’aube. Mais il ne voit pas comment traverser la foule, passer au milieu de tous ces gens. Et les valises, ces stupides valises, qui semblent vouloir l’enfoncer dans la terre sous le béton, l’enraciner. Pârvati le tire par la manche.

« Par ici. »

Elle l’entraîne en direction des portes. La foule est moins dense aux limites de la place : les réfugiés se tiennent d’instinct à l’écart des soldats. Pârvati fouille dans le sac orné de perles qu’elle porte en bandoulière, en sort un tube de rouge à lèvres, baisse un instant la tête, la relève avec une bindî rouge sur le front.

« S’il vous plaît, pour l’amour de Shiva, pour l’amour de Shiva ! » implore-t-elle les militaires, les mains pressées en un namasté de supplication. Les yeux des javâns restent indéchiffrables derrière leurs visières chromées et constellées de pluie. Plus fort, maintenant : « Pour l’amour du seigneur Shiva ! » Les gens autour d’elle commencent à se tourner vers eux et à gronder. Ils se mettent à les bousculer, leur colère commence. Pârvati supplie les soldats : « Pour l’amour du seigneur Shiva. »

Les soldats entendent alors sa voix, voient son sari trempé, maculé de poussière. Ils lisent sa bindî. Des javâns se laissent glisser au bas de leurs véhicules, pointent le canon de leurs armes vers les femmes et les enfants, les forcent à s’écarter malgré les malédictions que ceux-ci leur hurlent. Un jemadar désigne Krishân et Pârvati d’un geste vif. Les soldats s’écartent, les deux jeunes gens se glissent entre eux, les armes se redressent à l’horizontale, un barrage, un refus. Une femme officier fait rapidement avancer Pârvati et Krishân entre les transports de troupes garés qui, malgré la pluie, sentent le biodiesel chaud. Les voix se mettent à tonitruer leur indignation. Jetant un coup d’œil en arrière, Pârvati voit une main saisir le fusil d’assaut d’un javân. Il y a un bref et acharné équilibre des forces, puis le soldat d’à côté remonte nonchalamment la crosse de son arme pour en percuter la tempe du protestataire. Le musulman tombe sans même un cri, les mains serrées sur la tête . Le cri de l’homme devient celui de la foule, qui s’avance comme une bourrasque. Puis les coups de feu éclatent et tout le monde sur la place tombe à genoux.

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