Thimas Disch - 334
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- Название:334
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- Издательство:Denoël
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- Год:1976
- Город:Paris
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Il s’ennuie au nid pendant que sa femme gagne de l’argent. C’est pourquoi on lui a permis de faire naître et de nourrir un enfant.
Six remarquables nouvelles du grand écrivain américain Thomas Disch.
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Elle se rendit compte que, très probablement, Ruth ne verrait pas ce qu’elle voulait dire. Et elle n’était pas vraiment sûre de vouloir le dire.
Au tout début de la Première Guerre mondiale, tandis que les Allemands avançaient vers la Marne et que les Autrichiens entraient en Pologne, un ex-professeur de lycée de trente-quatre ans vivant dans un meublé de Munich venait de terminer le premier jet de ce qui allait devenir le plus grand succès de librairie de 1919 dans toute l’Allemagne. Dans sa préface il écrivait :
« Nous sommes un peuple civilisé : nous n’avons pu goûter ni aux plaisirs printaniers du XII e siècle ni aux récoltes du XVIII e. Nous devons nous faire aux dures réalités d’une existence hivernale qui peut être rapprochée non pas de celle qu’on pouvait connaître dans l’Athènes de Périclès, mais de celle qu’on connaissait dans la Rome d’Auguste. La grandeur dans le domaine de la peinture, de la musique, de l’architecture n’est plus, pour l’Occident, de l’ordre des possibilités. Pour un jeune homme vivant sous la fin de l’Empire romain, un étudiant tout bouillonnant de l’enthousiasme de la jeunesse, la déception n’était pas trop brutale lorsqu’il apprenait que certains de ses espoirs feraient, inévitablement, long feu. Et si les espoirs anéantis comptaient parmi ceux qui lui tenaient le plus à cœur, eh bien, tout jeune homme digne de ce nom, plutôt que de se laisser abattre, apprenait à se contenter de ce qui était possible et nécessaire. Disons qu’il y ait un pont à construire à Alcantara. Il le construira, et avec la fierté d’un Romain. Que cela soit une leçon pour les générations futures ; qu’elles apprennent ce qui peut, et par conséquent ce qui doit être, tout comme ce qui est exclu des possibilités spirituelles de leur propre époque. Je ne puis qu’espérer que ce livre poussera les hommes de la prochaine génération à se consacrer à la technologie plutôt qu’à la poésie, à la mer plutôt qu’à la palette, à la politique plutôt qu’à l’épistémologie. Ils ne pourraient mieux faire. »
Chère Ruth,
reprit-elle sur une page blanche.
Chaque fois que je t’écris, j’ai la conviction que tu ne comprends pas un mot de ce que je dis (en fait, une fois sur deux je ne t’envoie pas ma lettre terminée). Ce n’est pas simplement que je pense que tu sois bête, bien qu’il y ait sans doute de ça, mais que tu es tellement bien exercée à pratiquer cette forme difficile de malhonnêteté intellectuelle que tu appelles la « foi » que tu n’es plus capable de voir le monde comme il est.
Et pourtant… (avec toi il y a toujours un « et pourtant » rédempteur)… je continue à inviter ton incompréhension, tout comme je continue à inviter Merriam à la villa. Merriam – te l’ai-je déjà présentée ? – est ma dernière transfiguration de « toi ». Une Juive très chrétienne, extrêmement sexy, qui suit l’hérésie comme d’autres femmes suivent l’arène. À ses pires moments, elle peut être aussi sentencieuse que toi aux tiens, mais en d’autres moments je suis convaincue qu’elle vit les choses autrement que je ne les vis. Appelons ça sa spiritualité, bien que j’aie horreur de ce terme. On pourra être par exemple dans le jardin à regarder virevolter des oiseaux-mouches, et Merriam se laissera absorber par ses pensées, et elles paraîtront l’illuminer de l’intérieur comme la flamme d’une lampe en albâtre.
Toutefois je me demande si ce n’est pas, après tout, une illusion. Il n’y a pas un imbécile qui n’apprenne à un moment donné ou à un autre de sa vie, à faire paraître ses silences lourds de signification. Un seul mot et la lampe s’éteint. Que cette spiritualité – la sienne et la tienne –, manque d’humour ! « Je me mets à la vannerie. » Si seulement c’était vrai !
Et pourtant… j’aimerais – je l’avoue – faire mes valises et filer dans l’Idaho apprendre à me tenir un peu tranquille et à faire de la vannerie ou n’importe quel autre truc bête dans ce genre-là, du moment que je pourrais plaquer la vie que je mène ici. Histoire d’apprendre à respirer ! Parfois New York me terrifie et d’habitude je l’ai en horreur, et les moments de haute civilisation qui devraient compenser le danger et la souffrance qu’on encourt en vivant ici se font de plus en plus rares au fur et à mesure que je vieillis. Oui, j’aimerais m’abandonner à ton genre de vie (j’imagine que ce doit être comme si on se faisait violer par un Nègre énorme, muet, et, en dernier ressort, plein de douceur), bien que je sache que je ne le ferai jamais. Il m’importe donc que tu sois là-bas, en pleine nature, à expier mes péchés urbains. Comme un stylite.
Pendant ce temps je continuerai à faire ce que je pense être mon devoir (nous sommes, après tout, filles d’un amiral !) La ville sombre, mais dans un sens elle a toujours sombré. Le miracle, c’est qu’elle arrive malgré tout à fonctionner alors qu’il y a longtemps qu’elle aurait dû…
La seconde page de la seconde lettre était remplie. En la relisant, elle s’aperçut qu’elle ne pourrait jamais l’envoyer à sa sœur. Leurs rapports, déjà précaires, ne résisteraient pas à un tel assaut de franchise. Elle finit néanmoins sa phrase :
… s’écrouler.
Un quart de millénaire après les Méditations et quinze cents ans avant le Déclin de l’occident, Salvien, un prêtre marseillais, décrivait le processus qui avait amené les citoyens libres de Rome à devenir progressivement des serfs. Les classes privilégiées de la société romaine avaient modelé les lois fiscales à leur convenance, puis les avaient appliquées avec ce qu’il fallait de malhonnêteté, pour accroître encore davantage leurs privilèges. C’est aux pauvres, et à eux seuls, que revenait la lourde charge d’entretenir l’armée romaine – qui était, bien sûr, énorme, une nation dans la nation. Les pauvres devinrent plus pauvres. Finalement, réduits à la plus extrême misère, certains d’entre eux fuyaient leurs villages pour aller vivre parmi les barbares, et ce malgré le fait que (comme le fait remarquer Salvien), ils sentaient épouvantablement mauvais. D’autres, vivant plus loin des frontières, devinrent des bagaudes, ou Vandales indigènes. La majorité d’entre eux, toutefois, enracinés comme ils l’étaient à leurs terres par leurs possessions et leurs familles, devaient se plier aux exigences des riches potentiores, à qui ils cédèrent leurs maisons, leurs terres, leurs biens, et en dernier lieu la liberté de leurs enfants. Le taux de natalité baissa. L’Italie tout entière devint une friche. Les empereurs étaient régulièrement obligés d’inviter les plus polis des barbares à traverser les frontières pour « coloniser » les fermes abandonnées.
À cette époque la vie dans les villes était encore moins enviable que la vie dans les campagnes. Brûlées et mises à sac par les barbares, puis par les soldats (pour la plupart des recrues venant des régions traversées par le Danube) envoyés pour chasser ces envahisseurs, les villes n’existaient – si l’on peut dire qu’elles existaient – que sous forme de ruines. « Bien que sans aucun doute personne ne désirât mourir, écrit Salvien, personne ne faisait rien pour échapper à la mort », et il salue l’invasion de la Gaule et de l’Espagne par les Goths comme un événement devant libérer les populations du despotisme d’un gouvernement totalement corrompu.
Mon cher Gargilius,
écrivit Alexa.
C’est un de ces jours maussades, et ça fait des semaines qu’il dure. De la pluie, de la boue, et des rumeurs qui voudraient que Radiguesis soit au nord de la ville, à l’est de la ville, à l’ouest de la ville, partout à la fois. Les esclaves sont nerveux et agités, mais jusqu’à présent deux d’entre eux seulement sont partis grossir les rangs de nos envahisseurs en puissance. Dans l’ensemble nous avons eu plus de chance que nos voisins. Arcadius n’a plus que ce cuisinier qui utilise l’ail à tort et à travers (le seul qui aurait dû rejoindre les barbares !) et la jeune Égyptienne que Merriam a amenée avec elle. La malheureuse ne parle aucune langue connue et n’a probablement pas été informée du fait que la fin du monde est proche. Quant aux deux esclaves que nous avons perdus – Patrobas ne nous a jamais causé que des ennuis, et donc bon débarras. Je suis désolée de devoir te dire que le deuxième n’est autre que Timarchus, sur qui tu fondais tant d’espoirs. Il a piqué une de ses crises et a fracassé le bras gauche du lutteur, près du bassin. Après quoi il n’avait plus qu’à prendre la clé des champs. Ou peut-être est-ce l’inverse – peut-être a-t-il brisé la statue en geste d’adieu. En tout état de cause, Sylvian dit qu’elle est réparable, mais que la cassure sera toujours visible.
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