Je dédie cet ouvrage à l’équipe de Seattle : Mark Henry, Caitlin Kittredge, Richelle Mead, et Kat Richardson, car ils sont le cœur et l’âme de ce lieu.
Cet ouvrage s’accompagne d’un grand nombre de remerciements, alors permettez-moi de dresser une liste.
Merci à mon éditrice, Liz Gorinsky, pour son talent incomparable, sa patience extraordinaire et sa détermination sans faille ; merci à l’équipe chargée de la promotion chez Tor, en particulier Dot Lin et Patty Garcia, qui sont d’un enthousiasme à toute épreuve ; merci à Jennifer Jackson, mon agent, qui est toujours prête à m’encourager et ne se laisse jamais abattre.
Merci aussi à l’équipe familiale, en particulier mon mari, Aric Annear, qui subit la plupart de ces histoires dans leurs moindres détails et leur dissection minutieuse avant même qu’elles soient terminées ; à ma sœur Becky Priest, pour son aide pour les relectures et vérifications ; à Jerry et Donna Priest, parce qu’ils sont mes meilleurs supporters ; et à ma mère, Sharon Priest, qui veille à ce que je reste humble.
Tous mes remerciements également à l’équipe de Seattle, déjà mentionnée, et à nos amis Duane Wilkins, de la librairie de l’université de Washington, et l’incomparable Synde Korman du Barnes & Noble, dans le centre-ville. En parlant de Barnes & Noble, j’adresse aussi mon amitié et mes remerciements à Paul Goat Allen. Il sait pourquoi.
Une nouvelle avalanche de remerciements pour ma lycanthrope favorite, Amanda Gannon, qui m’a autorisée à reprendre le titre de son LiveJournal pour en faire le nom d’un dirigeable (c’est elle qui est à l’origine du Naamah Chérie ) ; aux guides de la visite souterraine de Seattle, qui insistent pour me proposer un poste parce que j’ai effectué la visite un nombre incalculable de fois ; et à mon amie de longue date, Andrea Jones et ses Usual Suspects , parce qu’elle veille au grain sur le plan historique et m’a déniché les meilleures citations d’accroche.
Merci également à Talia Kaye, la bibliothécaire extraordinairement serviable, passionnée de fiction, de la salle Seattle à la Bibliothèque publique de Seattle ; à Greg Wild-Smith, mon intrépide webmaster ; à Warren Ellis et à tous ceux du clubhouse, et enfin à Ellen Milne, pour tous les cookies.
En cette ère de découvertes, la science des armes a fait d’immenses progrès. En fait, les inventions les plus remarquables ont été réalisées depuis l’époque des longues guerres qui ont frappé l’Europe au début du siècle. La brève campagne italienne de la France en 1859 avait servi à illustrer la puissance de destruction que ces machines étaient capables de déployer.
— Thomas P. Kettell, History of the Great Rebellion[Note du traducteur : Histoire de la guerre de Sécession. De ses débuts à sa conclusion, en présentant son origine, la sécession des États du Sud, et la formation du gouvernement confédéré, la concentration des ressources militaires et financières du gouvernement fédéral, le développement de sa vaste puissance, la levée, l’organisation et l’équipement des armées et de la marine d’opposition ; description lucide, claire et précise des batailles et des bombardements, sièges et redditions de forts, batteries capturées, etc. ; les immenses ressources financières et mesures complètes du gouvernement, l’enthousiasme et les contributions patriotiques du peuple, de même que des descriptions sommaires des vies de tous les éminents hommes d’État et dirigeants militaires et navals, plus un index complet et exhaustif. Sources officielles (1862).].
Extrait d’Épisodes improbables dans l’histoire de l’Ouest
Chapitre 7 : État muré et distinctif de Seattle
Travaux en cours, par Hale Quarter (1880)
Des sentiers inégaux et démunis de pavés se faisaient passer pour des routes ; ils reliaient les côtes de la nation comme des lacets maintenant une botte, l’attachant à grand renfort de ficelles entrelacées. Au-delà de la grande rivière, à travers les plaines, entre les cols des montagnes, les colons avaient gagné du terrain en se déplaçant d’est en ouest. Ils étaient peu à peu passés de l’autre côté des Rocheuses, qui en chariot, qui en diligence.
Du moins, c’est ainsi que tout a commencé.
À en croire les racontars, le sol de Californie était jonché de pépites grosses comme des noix… mais la vérité voyage plus lentement que les rumeurs aux ailes d’or. Les rares aventuriers devinrent légion. Les rivages scintillants de l’Ouest fourmillèrent de chercheurs d’or, forçant le sort et enfonçant résolument leur batée dans les flots pierreux tout en priant pour que la chance leur sourît.
Au fil du temps, la foule grossissait à mesure que les espoirs s’amenuisaient. L’or se présentait sous la forme d’une poussière si fine que les hommes qui l’extrayaient auraient aussi bien pu l’inhaler.
En 1850, une autre rumeur aux ailes dorées prit son essor et arriva rapidement du Nord.
Le Klondike, disait-elle. Venez et percez la glace qui s’y trouve. Une fortune étincelante attend celui qui saura faire preuve de détermination.
L’espoir changea de destination et les yeux se tournèrent vers ces latitudes nordiques. Cela fut synonyme de bien des changements particulièrement positifs pour le dernier arrêt frontalier avant le Canada : une ville industrielle tranquille, établie en bordure du Puget Sound et appelée Seattle en l’honneur du chef indigène des tribus locales. Du jour au lendemain, le village boueux devint un petit empire. Les chercheurs et explorateurs s’y arrêtaient, en effet, pour commercer et s’approvisionner.
Tandis que les législateurs américains se querellaient pour savoir s’il convenait ou non d’acheter le territoire d’Alaska, la Russie protégeait ses arrières et réfléchissait au prix qu’elle souhaiterait en obtenir. Si le sol regorgeait effectivement de gisements d’or, la donne changeait du tout au tout ; mais, même si une mine régulière pouvait être localisée, serait-il possible d’en extraire le minerai ? Une veine potentielle, détectée en divers points mais en pratique enfouie sous une couche de glace permanente d’une trentaine de mètres d’épaisseur, serait un terrain d’essai idéal.
En 1860, les Russes annoncèrent un concours avec 100 000 roubles à la clé, décernés à l’inventeur qui serait en mesure de présenter ou d’imaginer une machine capable de percer la glace à la recherche de l’or. Ce fut le début d’une course scientifique sur fond d’éclosion d’une guerre civile.
Dans tout le Nord-Ouest Pacifique, des machines de toutes tailles furent bricolées. Tous ces ingénieux engins étaient conçus pour résister à un froid mordant et percer un sol que le gel avait rendu aussi dur que le diamant. Ils fonctionnaient à la vapeur ou au charbon, et étaient lubrifiés à l’aide de solutions spéciales qui protégeaient leurs mécanismes contre les éléments naturels. Ces machines étaient construites de telle façon que les hommes pouvaient les conduire comme des diligences, ou les laisser creuser seules, à l’aide d’un mécanisme à ressort et d’ingénieux dispositifs de guidage.
Mais aucune ne fut suffisamment robuste pour s’attaquer à la veine enfouie et les Russes étaient sur le point de céder le terrain à l’Amérique pour une misère… quand un inventeur de Seattle prit contact avec eux pour leur présenter les plans d’une incroyable machine. Ce serait le plus formidable engin d’extraction jamais construit : quinze mètres de long, entièrement mécanisé, actionné par de la vapeur sous pression. Il serait équipé de trois têtes principales de forage et de coupe placées à l’avant, et d’un système d’appareils de pelletage en spirale à l’arrière et sur les côtés, servant à évacuer les débris de glace, de roche, ou de terre. Minutieusement lestée et méticuleusement renforcée, cette machine serait capable de percer selon un tracé presque parfaitement vertical ou horizontal, suivant le bon plaisir de l’homme qui occuperait le siège du conducteur. Elle serait d’une précision sans précédent et sa puissance pourrait servir de référence à tous les engins à venir.
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