Ivan Efremov - La nébuleuse Andromède

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Niza Krit, le visage pressé contre le col de la jaquette de fourrure de Véda Kong, répliquait d’une voix émue à la savante historienne. Véda examinait avec un étonnement non dissimulé cette jeune fille qui lui ressemblait physiquement.

— Je trouve que le meilleur cadeau qu’une femme puisse faire à un homme, c’est de le créer à nouveau et de prolonger ainsi son existence … C’est presque l’immortalité !

— Les hommes ne sont pas de cet avis … en ce qui nous concerne, répondit Véda. Dar Véter m’a dit qu’il ne voudrait pas de fille qui ressemblât trop à la femme aimée, car il souffrirait de devoir quitter ce monde en la laissant seule, livrée à un sort inconnu, sans que sa tendresse fût là pour l’envelopper … C’est une survivance de la jalousie et de l’instinct protecteur !

— Je me révolte à l’idée de me séparer de mon petit, de cet être qui sera mien jusqu’à la dernière goutte de sang, reprit Niza, absorbée par ses réflexions, et de le mettre en pension, à peine sevré.

— Je vous comprends, mais je ne suis pas d’accord. Véda fronça les sourcils, comme si la jeune fille avait touché une corde sensible de son âme. — L’une des plus grandes victoires de l’humanité est la victoire sur l’instinct maternel aveugle ! Les femmes se rendent compte aujourd’hui que seule l’éducation des enfants par des gens spécialement instruits et choisis à cet effet peut former l’homme de la société moderne. L’amour maternel d’autrefois, presque insensé, n’existe plus. Toute mère sait que le monde entier choie son enfant, au lieu de le menacer comme jadis. Voilà pourquoi a disparu l’amour inconscient de la louve, né de la peur bestiale pour son petit.

— Je le comprends, dit Niza, mais seulement par l’esprit.

— Et moi, je sens de tout mon être que le bonheur suprême de faire du bien à autrui est désormais accessible à tout le monde, indépendamment de l’âge. Ce bonheur qui n’était réservé qu’aux parents, aux grands-parents, et surtout aux mères … Pourquoi garder son petit ? C’est aussi une survivance des époques où les femmes menaient une vie recluse et ne pouvaient accompagner partout leurs maris. Tandis que vous, vous serez ensemble tant que durera votre amour …

— Je ne sais pas, j’ai parfois un désir si violent de voir à mes côtés un petit être fait à son image que mes mains se crispent … et puis … non, je ne sais pas …

— Nous avons l’île des Mères, Java, où habitent celles qui veulent élever elles-mêmes leurs enfants ; les veuves, par exemple …

— Oh non ! Mais je ne pourrais pas être éducatrice, à l’instar de celles qui adorent les enfants. Je me sens tant de forces et j’ai déjà été dans le Cosmos …

Véda se radoucit.

— Vous êtes la jeunesse personnifiée, Niza, et pas seulement du point de vue physique. Comme tous les gens très jeunes, vous ne voyez pas que les contradictions de la vie, c’est la vie elle-même ; que les joies de l’amour apportent toujours des inquiétudes, des soucis et des chagrins, d’autant plus pénibles que l’amour est plus fort. Et vous craignez de tout perdre au premier coup du destin …

À ces mots, Véda eut une révélation : non, la jeunesse n’était pas la seule cause des inquiétudes et des désirs de Niza.

Comme tant d’autres, Véda avait le tort de croire que les blessures de l’âme guérissent aussi vite que les lésions du corps. Or, il n’en est rien : la blessure psychique persiste longtemps, très longtemps, sous le couvert d’un corps sain et peut se rouvrir à l’improviste, pour une cause parfois insignifiante. Ainsi, pour Niza, cinq ans de paralysie et d’inconscience absolue avaient bien laissé un souvenir dans toutes les cellules du corps … l’horreur de la rencontre avec la croix monstrueuse qui avait failli tuer Erg Noor !

Niza, qui devinait les pensées de sa compagne, dit d’une voix sourde :

— Depuis l’aventure de l’étoile de fer, j’éprouve un malaise singulier. Un vide angoissant demeure au fond de mon âme. Il coexiste avec l’assurance et la force joyeuses, sans les exclure ni disparaître.

Je ne peux le combattre que par ce qui m’accapare toute, sans me laisser en tête à tête avec … Ah, je sais maintenant ce que c’est que le Cosmos pour un homme solitaire et j’honore encore plus la mémoire des premiers héros de l’astronautique !

— Je crois comprendre, répondit Véda. J’ai séjourné sur des flots de la Polynésie perdus au milieu de l’océan. Seule en face de la mer, j’étais en proie à une tristesse infinie, telle une mélopée qui meurt dans l’espace. C’est sans doute le souvenir de la solitude primitive de l’esprit qui rappelle à l’homme comme il était misérable dans l’étroite prison de son âme. Il n’y a que le travail collectif et les pensées communes qui puissent nous sauver ; l’apparition d’un bateau, encore plus petit que l’île, semble-t-il, transforme l’immensité de l’océan. Une poignée de camarades et un bateau, c’est déjà un monde à part, lancé vers les lointains accessibles et domptés … Il en est de même pour l’astronef, vaisseau spatial. Vous y êtes en compagnie de camarades forts et courageux ! Quant à la solitude devant le Cosmos … Véda frémit … je ne pense pas que l’homme soit capable de la supporter !

Niza se serra contre Véda.

— Vous l’avez dit ! C’est bien pourquoi je veux tout avoir …

— Niza, vous m’êtes sympathique. À présent, je conçois votre dessein … qui me semblait insensé ! Pour que le vaisseau puisse revenir d’un si long voyage, il faut que vos enfants vous remplacent sur le chemin du retour : deux Erg, peut-être même davantage !

Niza pressa la main de Véda sans mot dire et pressa les lèvres contre sa joue refroidie au grand air.

— Mais tiendrez-vous le coup, Niza ? C’est si difficile !

— De quelle difficulté s’agit-il ? Questionna Erg Noor qui avait entendu la dernière exclamation de la jeune femme. Vous vous êtes donc donné le mot, vous et Dar Véter ? Voici une demi-heure qu’il m’exhorte à transmettre aux jeunes mon expérience d’astronaute, au lieu d’entreprendre un vol dont on ne revient pas.

— Et alors, il a réussi à vous convaincre ?

— Non. Mon expérience est encore plus nécessaire pour faire parvenir le Cygne à destination, le conduire par une voie que n’a jamais parcourue un vaisseau de la Terre ou de l’Anneau !

Erg Noor montra le ciel clair, sans étoiles, où le brillant Achernard devait luire au-dessous du petit Nuage, près du Toucan et de l’Hydre.

Comme il prononçait ces mots, le bord du soleil émergea derrière lui, balayant de ses rayons le mystère de l’aube blanche.

Les quatre amis avaient atteint la côte. Une haleine froide venait de l’océan qui assaillait la plage de ses vagues sans écume, lourde houle de la farouche Antarctide. Véda Kong examinait curieusement l’eau couleur d’acier qui semblait noire aux endroits profonds et prenait au soleil la nuance violette de la glace.

Niza Krit se tenait auprès d’elle, en pelisse de fourrure bleue et bonnet assorti, d’où s’échappait la masse de ses cheveux auburn. La jeune fille relevait la tête d’un mouvement qui lui était familier. Dar Véter arrêta malgré lui son regard sur elle et fronça les sourcils.

— Niza vous déplaît ? s’écria Véda avec une indignation jouée.

— Vous savez bien que je l’admire, répondit-il, la mine sombre. Mais elle m’a paru tantôt si petite et si frêle en comparaison de …

— En comparaison de ce qui m’attend ? Intervint Niza, agressive. Voici que vous tournez l’attaque contre moi !..

— Je n’en ai pas l’intention, dit Dar Véter avec tristesse, mais mon chagrin est naturel. Une admirable créature de ma Terre va disparaître dans l’abîme noir et glacé du Cosmos. Ce n’est pas de la pitié, Niza, c’est un regret !

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