Ivan Efremov - Aux confins de l'Oecumène

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Aux confins de l'Oecumène: краткое содержание, описание и аннотация

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La nouvelle Aux confins de l’Œcumène ( 1949 ) évoque les arts et la civilisation de l’Hellade et de l’Égypte des pharaons, la nature de l’Afrique et la vie de ses peuples, les aventures du jeune Grec Pandion, qui tailla un merveilleux camée, symbole de l’amitié fidèle.

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Ayant cassé d’émotion son ciseau, Pandion prit la pierre et l’examina à bout de bras. Certes, il était incapable de créer l’image de Thessa, et le beau camée resterait inachevé.

Les rayons de soleil pénétraient dans le cristal limpide et l’emplissaient du coloris d’or de la mer hellénique. L’artiste avait sculpté le bord droit de la facette la plus large, laissant intact le reste du champ uni. La jeune fille était là, comme sur le rivage, elle avait la figure de Thessa, mais ce n’était pas elle. L’ardeur qui animait Pandion de l’aube au couchant et lui faisait attendre le lendemain avec impatience, l’avait abandonné. Il cacha la pierre, rangea ses outils et redressa son dos courbaturé. La douleur de la défaite s’adoucissait de la conscience de pouvoir tout de même créer le beau … Mais c’était si peu en comparaison de la beauté vivante ?

Absorbé par son labeur, il en avait oublié ses camarades et ne s’en ressouvenait que maintenant. Comme en réponse à ses pensées, un garçonnet accourut.

— Grosse barbe est revenu, il te demande de venir à la rivière ? annonça le messager de Cavi, tout fier de sa mission.

La nouvelle inquiéta Pandion. Il se rendit en hâte vers la rive par le sentier qui serpentait parmi les ronces. De loin, il aperçut un groupe de camarades sur un talus de sable, faisant cercle autour d’un faisceau de joncs. Un corps humain y était allongé. Le Grec courut maladroitement, tâchant de ne pas trop s’appuyer sur sa jambe encore faible, et pénétra au milieu de ses compagnons silencieux. Il reconnut dans le corps gisant le jeune Libyen Takel, qui avait participé à l’évasion dans le désert. Le Grec s’agenouilla devant lui. Il revit le défilé torride parmi les dunes, où il s’était traîné, à demi mort de soif. Takel était l’un de ceux qui, sous la conduite d’Akhmi, lui avaient apporté de l’eau de la source. C’est seulement en face de son cadavre que Pandion sentit combien lui était cher chacun de ses compagnons d’insurrection et de marche. Il se sentait devenu un des leurs et ne concevait plus son existence sans eux. Il pouvait se passer de leur contact pendant des semaines, à condition de les savoir dans le voisinage, sains et saufs, occupés de leurs affaires, tandis qu’à présent cette perte l’atterrait. Toujours à genoux, il interrogea l’Étrusque du regard.

— Un serpent l’a mordu dans les fourrés où nous cherchions du bois noir, dit Cavi désolé. Nous ne connaissions pas le remède … L’Étrusque poussa un grand soupir. Nous avons tout laissé en plan et sommes revenus. Comme nous le débarquions, il agonisait. Je t’avais fait appeler pour l’adieu suprême … Trop tard … Cavi n’acheva pas, les poings crispés, la tête basse.

Pandion se remit debout. La mort de Takel lui semblait si injuste, si absurde : au lieu de tomber au champ d’honneur ou en combattant un fauve, il avait trépassé dans cette paisible localité, au bord de la mer qui promettait le retour au pays, après les nombreux exploits et le courage manifesté durant la longue traversée. Cela consternait particulièrement le jeune Grec … Il en avait les larmes aux yeux, et pour se dominer il se détourna vers le fleuve. De part et d’autre du talus sablonneux, d’épaisses broussailles retranchaient la nappe d’eau derrière leur rempart de verdure. On aurait dit que la butte de sable clair était encadrée d’une vaste porte. À la lisière, il y avait des arbres blancs [108] Le combret. , rabougris et noueux, aux feuilles menues. Leurs branches s’enguirlandaient de fleurs rouges dont les grappes plates et pennées semblaient des chapelets de baguettes transversales, enfilées sur des tiges fines, tantôt retombantes, tantôt dressées vers le ciel. Les fleurs avaient des reflets pourpres, et ces arbres blancs flamboyaient à la porte verte, comme des torches funèbres à l’entrée de l’Hadès, où se dirigeait déjà l’âme du défunt Takel. L’eau plombée du fleuve coulait lentement, parsemée de bancs de sable jaune où se vautraient des centaines de crocodiles. Sur une flèche de sable voisine, plusieurs de ces énormes reptiles dormaient, la gueule béante, trous noirs frangés de terribles crocs blancs. Ils s’étalaient sur le sol comme écrasés sous leur propre poids. Les plis longitudinaux de la peau écailleuse du ventre bordaient leur dos plat, surmonté de pointes plus claires que les intervalles d’un vert tirant sur le noir. Les pattes aux jointures tournées en dehors s’écartaient vilainement. Parfois, l’une des bêtes remuait sa queue crêtée et bousculait sa voisine qui, dérangée dans son sommeil, refermait sa gueule avec un claquement retentissant.

Les anciens esclaves soulevèrent le mort et l’emportèrent dans le bourg sous les yeux inquiets des indigènes attroupés. Pandion fermait la marche, séparé de Cavi. L’Étrusque se reprochait la mort du Libyen, parce que le projet d’aller chercher du bois noir émanait de lui. Il marchait à l’écart de la morne procession, se mordant les lèvres et tourmentant sa barbe.

Pandion était bourrelé de remords : lui aussi se sentait fautif. Il avait eu tort de s’inspirer de l’image de sa bien-aimée, au lieu de créer une œuvre en souvenir de l’amitié d’hommes différents d’origine, qui avaient subi côte à côte les plus rudes épreuves, solidaires devant la mort, la faim et la soif, aux jours sombres de la marche épique. « Comment n’ai-je pas eu tout d’abord cette idée ? » se demandait-il. Son échec était motivé : les dieux le punissaient de son ingratitude … Que la peine d’aujourd’hui le dessilât …

Des nuages bas et violacés rampaient lourdement sur la voûte céleste, pressés les uns contre les autres comme un troupeau de buffles. Un grondement sourd se faisait entendre. L’averse approchait, les gens rentraient précipitamment dans les cases leurs effets épars.

À peine Cavi et Pandion s’étaient-ils réfugiés dans leur hutte, qu’une coupe géante se renversa dans le ciel et le rugissement d’une cataracte couvrit le tonnerre. L’intempérie fut brève, comme toujours ; les plantes exhalaient une odeur forte dans l’air rafraîchi, de multiples ruisselets descendaient en chantonnant vers le fleuve et la mer. Les arbres mouillés bruissaient sourdement sous le vent. Leur murmure austère ne rappelait en rien le chuchotement vif du feuillage par temps sec et ensoleillé. Cavi prêta l’oreille et dit soudain :

— Je ne puis me pardonner la mort de Takel. C’est de ma faute : nous sommes partis sans guide expérimenté, dans ce pays où l’insouciance est fatale pour les étrangers. Et qu’en est-il résulté ? Nous sommes revenus bredouilles, et l’un des meilleurs camarades est couché sur la rive, sous un tas de pierres … Ma sottise a coûté cher … Je n’ose plus recommencer. Nous n’avons donc pas de quoi payer les fils du vent …

Sans rien dire, Pandion sortit de son sachet une poignée de pierres étincelantes et les posa devant l’Étrusque. Cavi approuva de la tête, puis un doute subit assombrit son visage :

— S’ils en ignorent la valeur, les fils du vent risquent de les refuser. A-t-on jamais entendu parler de ces pierres dans nos contrées ? Qui les achèterait comme joyaux ? Pourtant … L’Étrusque demeura songeur.

Pandion s’effraya. La simple hypothèse de Cavi ne lui était pas venue à l’esprit. Il n’avait point songé que ces pierres pouvaient passer aux yeux des marchands pour des brimborions. Le désarroi, la peur de l’avenir faisaient trembler sa main tendue vers les gemmes. A la vue de son angoisse, l’Étrusque reprit :

— Pourtant, j’ai entendu dire autrefois que des pierres translucides, d’une dureté exceptionnelle, étaient importées quelquefois à Chypre et en Carie, de l’Orient lointain, et qu’on les prisait très haut. Les fils du vent les connaissent peut-être ? …

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