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Ursula Le Guin: La main gauche de la nuit

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Ursula Le Guin La main gauche de la nuit

La main gauche de la nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis son arrivée sur la planète Gethen, Genly Aï a toujours eu froid. Il risque bien pis, comme tous les Envoyés de l’Ekumen. L’Ekumen n’est pas un empire, mais une coordination de mondes habités. Sur cent années-lumière, la guerre n’aurait aucun sens : à quoi bon envoyer une armada sur un monde dont on recherche l’alliance ? Genly Aï est venu seul, comme tous les Envoyés ; s’il échoue, on recommencera dans un siècle ou deux. Mais les seigneurs de Gethen y voient un piège. La peur tourne vite à la haine, quand on découvre que l’Envoyé n’a qu’un seul sexe, et qu’il est perpétuellement disponible. Une monstruosité, voilà ce qu’il est. Sur cette planète hostile, il aura du mal à se faire accepter comme un ami — c’est à peine si l’on verra en lui un homme.

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C’est tout juste si je ne lâche pas prise pour aller à sa recherche. J’ai le bonheur de ne pas faire cette bêtise, mais c’est un pur hasard. Me cramponnant toujours à la barre, hébété, je cherche des yeux Estraven. Enfin je vois le rebord de la crevasse, mis à nu par l’effondrement d’un nouveau tronçon du pont de neige. Mon compagnon est tombé droit dedans, les pieds les premiers, et le traîneau l’aurait suivi si je ne l’avais retenu de tout mon poids ; mais le tiers seulement de ses patins, à l’arrière, repose encore sur de la glace solide, et il pique du nez toujours davantage, entraîné par le poids d’Estraven qui s’y trouve suspendu par son harnais.

Je pèse de toutes mes forces sur la barre, tire sur le traîneau, le brandille{Brandiller : agiter, secouer.} et fais levier sur lui jusqu’à le sortir de la crevasse où il plongeait. Ce n’est pas facile. Mais je jette tous les kilos qui me restent sur l’arrière du véhicule et tire dessus par saccades ; il commence à céder, d’abord millimètre par millimètre, puis jaillit d’un seul coup de la crevasse. Estraven s’est agrippé au bord du trou, ce qui me facilite les opérations. Jouant des pieds et des mains, hissé par son harnais, il sort de son trou et s’effondre le visage sur la glace.

Agenouillé à ses côtés, je m’efforce de déboucler la courroie de son harnais, alarmé de le voir ainsi étalé, inerte, sans autre mouvement que celui de sa poitrine haletante. Il a les lèvres cyanosées, un côté du visage éraflé et meurtri.

Il s’assied d’un mouvement maladroit et dit d’une voix basse et sifflante :

— Bleu – tout bleu. Un château dans les profondeurs.

— Quoi ?

— Dans la crevasse. Tout bleu – tout illuminé.

— Ça va ? Rien de cassé ?

Il se met à rattacher la boucle de son harnais.

— Va devant – avec la corde – et le bâton, dit-il, tout haletant. Sonde le terrain.

Pendant des heures nous marchâmes sur des œufs, l’un tirant sur le traîneau et l’autre le guidant, tâtant à chaque pas le terrain en avant de nous. Sous ce ciel blanc il était impossible de prévoir une crevasse avant de la voir, avant d’en voir le fond – c’est-à-dire un peu tard, ses bords étant en surplomb et souvent d’une solidité très relative. Chaque pas était une surprise, le terrain s’abaissant ou s’élevant sans prévenir. Pas d’ombres. Une sphère régulière, blanche, silencieuse ; nous marchions à l’intérieur d’une colossale boule de verre givré. Rien dans cette boule et rien à l’extérieur. Mais le verre présentait des fêlures. Tâter, faire un pas ; tâter, faire un pas. Sonder la surface du verre pour y découvrir les fêlures invisibles par lesquelles on pourrait sortir de la boule blanche et tomber, tomber sans fin. Une tension que je ne pouvais pas maîtriser s’empara peu à peu de tous mes muscles. J’avais le plus grand mal à faire un pas, un seul pas.

— Qu’est-ce qui ne va pas, Genry ?

J’étais là debout au milieu du néant. Des larmes coulaient de mes yeux et gelaient instantanément, ce qui me fermait les paupières.

— J’ai peur de tomber, dis-je.

— Mais tu es encordé, dit-il.

Il vint jusqu’à moi et constatant qu’il n’y avait aucune crevasse en vue, il se rendit compte de mon état et déclara :

— Dressons la tente.

— Ce n’est pas encore l’heure, il faudrait continuer.

Mais il avait déjà commencé à détacher la tente.

Plus tard, après manger, il me dit :

— Il était temps de nous arrêter. Nous ne sommes pas sur le bon chemin. On dirait que le Glacier perd de l’altitude et sa surface ne cessera pas d’être pourrie et crevassée. Si l’on y voyait clair, ce serait faisable ; mais dans l’anti-ombre, rien à faire.

— Alors comment arriverons-nous aux marais de Shenshey ?

— Eh bien, si nous repartons vers l’est au lieu d’obliquer vers le sud, nous aurons peut-être une bonne surface jusqu’à la baie de Guthen. J’ai fait du bateau l’été dans cette baie, et de là je voyais le Glacier. Il se heurte aux montagnes Rouges et se sépare en plusieurs bras qui se coulent vers la baie. Si nous pouvions descendre un de ces bras, il serait possible de filer droit vers le sud sur la mer gelée jusqu’en Karhaïde, et d’y pénétrer par la côte au lieu d’avoir à traverser une frontière ; ce pourrait être un avantage. Évidemment notre parcours en sera allongé, peut-être de vingt à cinquante kilomètres. Qu’en penses-tu, Genry ?

— Ce que j’en pense, c’est que je ne peux pas faire dix mètres de plus tant que nous serons dans ce blanc.

— Mais si nous sortons de la zone crevassée ?

— Alors là tout ira bien. Et si jamais le soleil revient, je te mets sur le traîneau et te transporte gratuitement jusqu’en Karhaïde.

Tel était à ce stade le niveau de nos plaisanteries ; elles étaient toujours stupides, mais il arrivait qu’elles fussent accueillies par un sourire.

— Je suis en parfait état, ajoutai-je, mise à part cette phase aiguë de trouille chronique.

— La peur est très utile. Comme la nuit ; comme les ombres.

Le sourire d’Estraven était comme une affreuse fissure dans un masque brun pelé et crevassé, coiffé d’une tignasse noire et percé de deux trous dans chacun desquels s’encastrait une petite pierre noire.

— Curieux, dit-il, que la lumière ne nous suffise pas. Il nous faut aussi des ombres pour pouvoir marcher.

— Prête-moi ton carnet.

Il venait de noter ce que nous avions couvert dans la journée et de faire différents calculs – distance, rations. Il me tendit sa petite tablette et son stylomine en évitant le poêle qui nous séparait. Sur la feuille blanche collée à l’intérieur de la couverture noire du carnet je traçai un cercle contenant une double courbe, puis remplis de noir la moitié yin de ce symbole.

— Connais-tu cela ? dis-je, rendant à Estraven sa tablette.

— Non, dit-il après avoir longuement regardé mon croquis d’un air étrange.

— On trouve ça sur la Terre, et sur Hain-Davenant, et sur Chiffewar. C’est le yin et le yang. Le jour est la main gauche de la nuit… j’ai oublié la suite. Jour, nuit. Peur, courage. Froid, chaud. Femelle, mâle. C’est toi-même, Therem, double et unique. Une ombre sur la neige.

Le lendemain nous cheminâmes péniblement vers le nord-est, toujours dans le vide, le néant, le blanc ; à la fin de la journée, nous étions sortis de la zone crevassée. Nous avions réduit notre ration aux deux tiers, avec l’espoir de terminer le voyage sans manquer tout à fait de nourriture malgré l’allongement décidé. Mais, quant à moi, je ne voyais guère de différence entre notre ration actuelle et rien du tout – alors, me semblait-il, il n’y avait pas de quoi en faire une histoire. Cependant Estraven avait le vent en poupe. Il paraissait se laisser guider par l’intuition, l’inspiration, mais il s’appuyait peut-être sur l’expérience acquise et le raisonnement. Nous allâmes vers l’est pendant quatre jours et ce furent quatre de nos plus longues étapes, des courses de trente à trente-deux kilomètres. Puis le calme blanc fit place à des tourbillons sans fin de menus flocons qui étaient partout, devant, derrière, sur les côtés, dans les yeux. La blancheur sans ombres était morte en enfantant la tempête. Nous restâmes trois jours sous la tente tandis que le blizzard, sans rémission, poussait à pleins poumons ses hurlements lugubres.

— Je vais finir par hurler pour lui répondre, dis-je à Estraven par message télépathique. Et dans le style guindé, hésitant qui caractérisait ses communications, il me répondit :

— Inutile. Il n’écoutera pas.

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