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Ursula Le Guin: La main gauche de la nuit

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Ursula Le Guin La main gauche de la nuit

La main gauche de la nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis son arrivée sur la planète Gethen, Genly Aï a toujours eu froid. Il risque bien pis, comme tous les Envoyés de l’Ekumen. L’Ekumen n’est pas un empire, mais une coordination de mondes habités. Sur cent années-lumière, la guerre n’aurait aucun sens : à quoi bon envoyer une armada sur un monde dont on recherche l’alliance ? Genly Aï est venu seul, comme tous les Envoyés ; s’il échoue, on recommencera dans un siècle ou deux. Mais les seigneurs de Gethen y voient un piège. La peur tourne vite à la haine, quand on découvre que l’Envoyé n’a qu’un seul sexe, et qu’il est perpétuellement disponible. Une monstruosité, voilà ce qu’il est. Sur cette planète hostile, il aura du mal à se faire accepter comme un ami — c’est à peine si l’on verra en lui un homme.

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— À moins d’être fou, comment peut-on se mettre dans la tête qu’on est capable de voler ? répliqua Estraven avec componction. Réaction bien normale en un monde où il n’existe aucune créature ailée, où les anges eux-mêmes, tels que les décrit le culte Yomesh dans sa Hiérarchie des Saints, n’ont pas d’ailes pour voler, mais se laissent tomber à terre en douceur, tels des flocons de neige ou les semences portées par le vent sur cette planète sans fleurs.

Vers le milieu de Nimmer, après une période de tempête et de froid épouvantable, nous eûmes quelques jours sans vent. La zone de dépression devait s’être déplacée vers le sud, loin de nous, du côté des bas-fonds. Nous étions « dans les murs du blizzard », sous un plafond de nuages presque immobile. Au début ce plafond était mince et diaphane, diffusant une lumière égale qui, se réfléchissant sur la neige, flottait entre ciel et terre sans qu’on en distinguât la source. La nuit les nuages s’épaissirent. Il n’y avait plus aucune luminosité, il n’y avait plus rien. Sortis de la tente, nous étions dans le néant. Le traîneau et la tente étaient là, Estraven aussi, moi aussi, mais nous n’avions plus d’ombres. Un jour triste nous entourait, à perte de vue. La neige craquait sous nos pas, mais faute d’ombre nos empreintes étaient invisibles. C’était comme si nous ne laissions pas de traces. Le traîneau, la tente, lui, moi – rien d’autre, absolument rien. Ni soleil, ni ciel, ni horizon. Le néant, un vide gris-blanc où nous paraissions flotter. L’illusion était si complète que j’avais du mal à garder l’équilibre. Mes oreilles internes étaient habituées à se voir confirmer ma position par mes yeux ; cette confirmation leur était refusée ; c’était comme si j’étais aveugle. Pour charger le traîneau, ça pouvait aller, mais lorsqu’il fallut le tirer sans rien devant soi, rien à regarder, rien que l’œil pût toucher, en quelque sorte, ce fut d’abord très désagréable, et bientôt épuisant. Nous étions à skis, sur du bon névé, sans sastrugi, une surface solide sur une épaisseur de glace de quinze à dix-huit cents mètres – nous pouvions en être certains. Nous aurions dû filer bon train. Et pourtant nous ralentissions continuellement, nous allions à tâtons sur le plateau de glace parfaitement dégagé, et il fallait sans cesse faire un grand effort de volonté pour accélérer et maintenir une allure normale. La plus faible ondulation de terrain nous faisait tressauter – on pense à la marche d’escalier sur laquelle on bute dans le noir, ou à celle qui se dérobe sous le pied alors qu’on la croyait là – parce que nous ne pouvions rien voir devant nous, l’absence d’ombres supprimant le relief. Les yeux ouverts, nous glissions à l’aveuglette. Ce furent des journées épuisantes ; nous dûmes raccourcir nos étapes car c’était pour nous une telle tension que dès le milieu de l’après-midi nous étions en nage et tremblants de fatigue. J’en arrivai à regretter la neige, le blizzard. Tout plutôt que ça ! Mais chaque matin, lorsque nous sortions de la tente, c’était le vide, le blanc néant, ce qu’Estraven appelait l’anti-ombre.

Un jour, vers midi, c’était Odorny Nimmer, soixante-cinquième jour de voyage, ce néant commença à se diluer et à ondoyer. Était-ce encore un mirage ? Mes yeux m’avaient déjà trompé si souvent… Je n’accordais guère d’attention à cette vague et vaine agitation de l’atmosphère lorsque j’entrevis soudain, au-dessus de nous, un petit astre blême, le fantôme du soleil. Baissant les yeux, je vis droit devant moi une énorme masse noire qui semblait jaillir du vide pour se précipiter vers nous. Elle jetait de noires tentacules qui semblaient se tortiller vers le ciel comme à tâtons. Je m’arrêtai net sur mes skis, faisant ainsi pivoter Estraven sur les siens, car nous étions attelés ensemble au traîneau.

— Qu’y a-t-il ?

Il regarda longuement ces sombres formes monstrueuses voilées de brouillard.

— Ce sont sans doute les monts Esherhoth.

Et il repartit. Nous étions à des kilomètres de ce flanc de montagne escarpé qui m’avait semblé se dresser presque à portée de ma main. La brume épaisse et basse qui avait remplacé le « temps blanc » se dissipa et nous pûmes voir clairement les monts Esherhoth avant le coucher du soleil : ce sont des nunataks, grands pics rocheux déchiquetés et ravagés faisant saillie sur le glacier comme un iceberg au-dessus de la mer, montagnes glacées, noyées, mortes depuis une éternité.

Leur présence montrait que nous étions un peu au nord de notre itinéraire le plus direct, si nous pouvions nous fier à notre carte défectueuse. Le lendemain, au lieu d’aller droit vers l’est, nous obliquâmes légèrement vers le sud.

19

Retour aux bas-fonds

Par un temps couvert, tempétueux, nous marchions péniblement. Nous avions, pour nous remonter le moral, la proximité des monts Esherhoth ; c’était enfin autre chose que cette glace, cette neige et ce ciel qui seuls s’étaient offerts à nos regards pendant sept semaines. La carte les situait non loin des marais de Shenshey au sud, et de la baie de Guthen à l’est. Mais, pour bien mesurer notre moral, il fallait mettre dans l’autre plateau de la balance l’inexactitude de notre carte et notre extrême fatigue.

En fait nous nous trouvions plus près de l’extrémité sud du Gobrin que la carte ne le laissait supposer. En effet nous rencontrâmes des plissements de glace et des crevasses le lendemain du jour où nous avions commencé à obliquer vers le sud. Le glacier n’était pas aussi tourmenté que dans la région des montagnes de Feu, il n’avait pas subi les mêmes soulèvements, mais sa surface était pourrie. On y trouvait de tout : de vastes cavités ayant des centaines de mètres de large et servant sans doute de lit à des lacs en été ; de faux planchers de neige qui pouvaient s’écrouler tout autour de soi avec un râle énorme dans une poche d’air profonde d’un mètre ; des zones toutes fendillées et criblées de petits trous ; enfin de grandes crevasses, de plus en plus nombreuses à mesure que nous allions, véritables canons creusés dans la glace depuis des siècles, larges comme des gorges de montagne, ou seulement d’un mètre à peine mais d’une grande profondeur. Pour le jour d’Odyrny Nimmer le journal d’Estraven fait état d’un soleil éclatant avec fort vent du nord. Comme nous faisions franchir au traîneau de petits ponts de neige jetés sur d’étroites crevasses, nous plongions le regard, à droite ou à gauche, dans des puits ou gouffres bleuâtres où les morceaux de glace délogés par les patins tombaient avec une musique légère et délicate mais d’une vaste résonance, comme si des fils d’argent heurtaient dans leur chute de minces plaques de cristal. Je me rappelle notre joie grisante et un peu folle, celle d’un rêve merveilleux, en cette matinée où nous franchissions des abîmes sous un beau soleil. Mais bientôt le ciel commence à blanchir, l’air à s’épaissir ; les ombres s’estompent, ciel et neige perdent entièrement leur azur. Nous ne sommes pas en garde contre le danger que représente ce changement de temps sur une pareille surface. En un terrain aussi inégal, il est préférable que l’un de nous pousse le traîneau tandis que l’autre le tire. Chargé de le pousser, je ne vois que lui, je ne pense qu’à la meilleure façon de le faire avancer parmi les obstacles. Hardi ! Tout à coup la barre sur laquelle j’ai prise manque de m’échapper. Le traîneau a fait un bond en avant. Instinctivement je m’agrippe à lui en criant « Holà ! » à Estraven pour le faire ralentir, pensant qu’il a pris de l’élan sur une pente bien lisse. Mais le traîneau s’arrête net en piquant du nez. Estraven a disparu.

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