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Ursula Le Guin: La main gauche de la nuit

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Ursula Le Guin La main gauche de la nuit

La main gauche de la nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis son arrivée sur la planète Gethen, Genly Aï a toujours eu froid. Il risque bien pis, comme tous les Envoyés de l’Ekumen. L’Ekumen n’est pas un empire, mais une coordination de mondes habités. Sur cent années-lumière, la guerre n’aurait aucun sens : à quoi bon envoyer une armada sur un monde dont on recherche l’alliance ? Genly Aï est venu seul, comme tous les Envoyés ; s’il échoue, on recommencera dans un siècle ou deux. Mais les seigneurs de Gethen y voient un piège. La peur tourne vite à la haine, quand on découvre que l’Envoyé n’a qu’un seul sexe, et qu’il est perpétuellement disponible. Une monstruosité, voilà ce qu’il est. Sur cette planète hostile, il aura du mal à se faire accepter comme un ami — c’est à peine si l’on verra en lui un homme.

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— Non, dis-je, ébranlé par l’attaque soudaine et massive dirigée sur moi par cette forte personnalité. Non, je ne crois pas, poursuivis-je, du moins si vous n’entendez pas par patriotisme l’amour du monde où l’on est né – car je connais ce sentiment.

— Non, je ne parle pas d’amour quand je dis « patriotisme », je parle de peur. La peur d’autrui. Une peur qui s’exprime en termes politiques, et non poétiques : haine, rivalité, agression. Cette peur grandit en nous. Elle grandit d’année en année. Nous sommes allés trop loin sur notre lancée. Et vous qui venez d’un monde où les nations n’existent plus depuis des siècles, vous qui devez trouver tout cela inintelligible, vous qui nous montrez la bonne voie… Il s’arrêta brusquement. S’étant ressaisi, il reprit au bout d’un moment, avec son calme et sa politesse habituelles :

— C’est la peur qui me fait refuser de plaider maintenant votre cause auprès du roi. Mais ce n’est pas pour moi que j’ai peur. En quoi je ne suis pas un bon patriote. Après tout, il y a d’autres nations sur Géthen.

Je ne voyais pas du tout où il voulait en venir, mais j’étais sûr qu’il y avait un décalage entre le sens apparent de ses paroles et leur sens profond. De tous les esprits obscurs, difficultueux et énigmatiques que j’avais rencontrés en cette ville sinistre, le sien était le plus ténébreux, et je refusais de me perdre dans ses méandres. Je m’abstins de lui répondre. Au bout d’un moment, il poursuivit avec une certaine circonspection :

— Si je vous ai bien compris, votre Ékumen se consacre essentiellement à l’intérêt général de l’humanité. Or, les Orgota, par exemple, ont une certaine expérience en ce domaine : ils savent subordonner les intérêts locaux à l’intérêt général, ce dont nous n’avons presque aucune idée en Karhaïde. Et les Commensaux d’Orgoreyn sont en général sains d’esprit bien qu’inintelligents, tandis que le roi de Karhaïde est plutôt stupide, non content d’être fou.

Il était clair qu’Estraven ne voulait être le féal de personne. Je lui dis, quelque peu écœuré :

— Si tel est le cas, il doit être difficile de le servir.

— Je ne crois pas avoir jamais servi le roi, dit son Premier ministre, ni en avoir jamais eu l’intention. Car je ne suis le serviteur de personne. À chacun son ombre…

Les gongs de la Tour Remny sonnaient la sixième heure, minuit, et j’en pris prétexte pour me retirer. Tandis que j’enfilais mon pardessus dans l’entrée, il me dit :

— Il n’en est plus question pour le moment, car je suppose que vous allez quitter Erhenrang – pourquoi le supposait-il ? – mais je compte bien qu’un jour viendra où je pourrai de nouveau vous questionner. Il y a tant de choses que je voudrais savoir. Sur votre langage télépathique, en particulier ; vous ne m’en avez dit qu’un mot et je reste sur ma faim.

Sa curiosité semblait parfaitement sincère. Il avait l’effronterie que donne la puissance. Il avait paru tout aussi sincère lorsqu’il m’avait promis de m’aider. Je lui dis que j’étais à son entière disposition, et ainsi se termina la soirée. Il m’accompagna dans son jardin couvert d’une mince couche de neige sous la grosse lune de Géthen, terne et rousse. Je frissonnais car la température était bien en dessous de zéro.

— Vous avez froid ? me dit-il poliment. Il en paraissait surpris car naturellement c’était pour lui une douce nuit de printemps. J’étais fatigué, déprimé.

— Depuis que je suis sur votre planète, continuellement j’ai froid.

— Comment l’appelez-vous, cette planète, dans votre langage ?

— Géthen.

— Vous ne l’avez pas baptisée autrement ?

— Si, les premiers Investigateurs l’ont appelée Nivôse.

Nous nous arrêtâmes à la porte du jardin ceint de murs. Par cette porte je voyais se dessiner le domaine royal et ses toits, sombre fouillis enneigé, piqueté çà et là, à différentes hauteurs, des faibles lueurs dorées diffusées par les fenêtres en forme de fentes. Sous l’arche étroite du portail, je me demandai, levant les yeux, si sa clef de voûte avait été, elle aussi, cimentée d’os et de sang. Estraven me dit adieu et tourna les talons. Il savait éviter toute effusion quand il vous accueillait ou faisait ses adieux. Je m’en fus par les cours et les allées silencieuses du Palais, mes chaussures craquant sur la mince couche de neige éclairée par la lune, puis je suivis les rues profondes de la ville pour regagner ma demeure. J’avais froid, j’avais perdu toute confiance, j’étais obsédé par la perfidie, la solitude, la peur.

2

Dans les murs du blizzard

Document anonyme datant du règne d’Argaven VIII et tiré d’une collection de « contes domestiques » de Karhaïde du Nord enregistrés sur bandes. Archives du Collège des Historiens, à Erhenrang.


Il était une fois, dans le Foyer de Shath, en la marche de Pering Storm, deux frères qui s’étaient juré fidélité. L’histoire est vieille d’environ deux cents ans, et, en ce temps comme aujourd’hui, deux frères germains avaient le droit de s’unir jusqu’à ce que l’un d’eux donnât naissance à un enfant ; ils devaient ensuite se séparer, il leur était donc interdit de se jurer fidélité à vie. C’est pourtant ce qu’avaient fait ces deux frères. Lorsqu’un enfant fut né de leur kemma, le Seigneur de Shath leur ordonna de rompre leur serment et de ne plus jamais s’unir l’un à l’autre. L’un d’eux, celui qui avait mis l’enfant au monde, en fut désespéré. Sourd à toute consolation ou conseil, il se procura du poison et se donna la mort. Les habitants du Foyer se retournèrent alors contre son frère et le chassèrent du Foyer et du Domaine, car ils rejetaient sur lui la honte du suicide. Comme il avait été exilé par son propre seigneur et que sa mauvaise réputation le précédait partout, personne ne voulait le garder ; au terme des trois jours de droit d’asile, chacun expulsait le proscrit de sa demeure. Il erra ainsi d’un endroit à l’autre jusqu’au jour où il vit qu’il ne lui restait plus aucune bonté à espérer de son propre pays et que son crime ne lui serait jamais pardonné{Sa violation du code de l’inceste fut considérée comme un crime lorsqu’on y vit la cause du suicide de son frère. (G. A.)}. Il n’avait pas cru qu’il en serait ainsi parce que c’était un homme jeune que la vie n’avait pas encore endurci. Lorsqu’il fut fixé sur son sort, il décida de s’en retourner à Shath. C’était un exilé, il dut donc s’arrêter à la porte d’entrée de l’Avant-foyer. Et il s’adressa ainsi à ses habitants :

— Je suis sans visage parmi les hommes. Nul ne me voit. Je parle et nul ne m’entend. Ma venue est partout malvenue. Pour moi pas de place au coin du feu, pas de nourriture sur la table, pas de lit où je puisse coucher. Une chose me reste, mon nom : je m’appelle Gétheren. Ce nom, je le jette sur ce Foyer comme malédiction, et avec lui ma honte. Vous pouvez les garder. Maintenant que je suis un homme sans nom, je vais chercher la mort.

Avec des cris et dans un grand tumulte, quelques habitants du Foyer se précipitèrent sur lui pour le tuer car le meurtre projette sur un lieu habité une ombre moins noire que le suicide. Il leur échappa et, dans sa course vers le nord, il distança tous ses poursuivants. Ils s’en retournèrent à Shath l’oreille basse. Mais Gétheren poursuivit sa route et, en deux jours de voyage, atteignit le glacier de Pering{Le glacier de Pering est le banc de glace qui couvre l’extrême nord-est de la Karhaïde et qui (en hiver, lorsque la baie de Guthen est gelée) avoisine le glacier de Gobrin en Orgoreyn.}. Toujours vers le nord, il marcha deux jours sur la glace. Il n’avait pas de nourriture, et pas d’autre abri que son manteau. Rien ne pousse sur le glacier, et l’on n’y trouve pas d’animaux. C’était le mois de Susmy, avec, nuit et jour, les premières grandes chutes de neige. Il allait seul dans la tempête. Le second jour il sentit qu’il s’affaiblissait. La seconde nuit, il dut se coucher pour dormir quelque temps. À son réveil, au matin du troisième jour, il vit que ses mains étaient gelées, puis s’aperçut que ses pieds l’étaient aussi ; mais il ne pouvait se servir de ses mains pour délacer ses chaussures afin de voir l’état de ses pieds. Il se mit à ramper sur les genoux et les coudes. Il n’avait aucune raison de le faire car peu importait l’endroit où il allait mourir, mais il sentait une force le pousser vers le nord.

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