Ursula Le Guin - La main gauche de la nuit

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La main gauche de la nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis son arrivée sur la planète Gethen, Genly Aï a toujours eu froid. Il risque bien pis, comme tous les Envoyés de l’Ekumen. L’Ekumen n’est pas un empire, mais une coordination de mondes habités. Sur cent années-lumière, la guerre n’aurait aucun sens : à quoi bon envoyer une armada sur un monde dont on recherche l’alliance ? Genly Aï est venu seul, comme tous les Envoyés ; s’il échoue, on recommencera dans un siècle ou deux. Mais les seigneurs de Gethen y voient un piège. La peur tourne vite à la haine, quand on découvre que l’Envoyé n’a qu’un seul sexe, et qu’il est perpétuellement disponible. Une monstruosité, voilà ce qu’il est. Sur cette planète hostile, il aura du mal à se faire accepter comme un ami — c’est à peine si l’on verra en lui un homme.

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— Il n’en est plus question pour le moment, car je suppose que vous allez quitter Erhenrang – pourquoi le supposait-il ? – mais je compte bien qu’un jour viendra où je pourrai de nouveau vous questionner. Il y a tant de choses que je voudrais savoir. Sur votre langage télépathique, en particulier ; vous ne m’en avez dit qu’un mot et je reste sur ma faim.

Sa curiosité semblait parfaitement sincère. Il avait l’effronterie que donne la puissance. Il avait paru tout aussi sincère lorsqu’il m’avait promis de m’aider. Je lui dis que j’étais à son entière disposition, et ainsi se termina la soirée. Il m’accompagna dans son jardin couvert d’une mince couche de neige sous la grosse lune de Géthen, terne et rousse. Je frissonnais car la température était bien en dessous de zéro.

— Vous avez froid ? me dit-il poliment. Il en paraissait surpris car naturellement c’était pour lui une douce nuit de printemps. J’étais fatigué, déprimé.

— Depuis que je suis sur votre planète, continuellement j’ai froid.

— Comment l’appelez-vous, cette planète, dans votre langage ?

— Géthen.

— Vous ne l’avez pas baptisée autrement ?

— Si, les premiers Investigateurs l’ont appelée Nivôse.

Nous nous arrêtâmes à la porte du jardin ceint de murs. Par cette porte je voyais se dessiner le domaine royal et ses toits, sombre fouillis enneigé, piqueté çà et là, à différentes hauteurs, des faibles lueurs dorées diffusées par les fenêtres en forme de fentes. Sous l’arche étroite du portail, je me demandai, levant les yeux, si sa clef de voûte avait été, elle aussi, cimentée d’os et de sang. Estraven me dit adieu et tourna les talons. Il savait éviter toute effusion quand il vous accueillait ou faisait ses adieux. Je m’en fus par les cours et les allées silencieuses du Palais, mes chaussures craquant sur la mince couche de neige éclairée par la lune, puis je suivis les rues profondes de la ville pour regagner ma demeure. J’avais froid, j’avais perdu toute confiance, j’étais obsédé par la perfidie, la solitude, la peur.

2

Dans les murs du blizzard

Document anonyme datant du règne d’Argaven VIII et tiré d’une collection de « contes domestiques » de Karhaïde du Nord enregistrés sur bandes. Archives du Collège des Historiens, à Erhenrang.

Il était une fois, dans le Foyer de Shath, en la marche de Pering Storm, deux frères qui s’étaient juré fidélité. L’histoire est vieille d’environ deux cents ans, et, en ce temps comme aujourd’hui, deux frères germains avaient le droit de s’unir jusqu’à ce que l’un d’eux donnât naissance à un enfant ; ils devaient ensuite se séparer, il leur était donc interdit de se jurer fidélité à vie. C’est pourtant ce qu’avaient fait ces deux frères. Lorsqu’un enfant fut né de leur kemma , le Seigneur de Shath leur ordonna de rompre leur serment et de ne plus jamais s’unir l’un à l’autre. L’un d’eux, celui qui avait mis l’enfant au monde, en fut désespéré. Sourd à toute consolation ou conseil, il se procura du poison et se donna la mort. Les habitants du Foyer se retournèrent alors contre son frère et le chassèrent du Foyer et du Domaine, car ils rejetaient sur lui la honte du suicide. Comme il avait été exilé par son propre seigneur et que sa mauvaise réputation le précédait partout, personne ne voulait le garder ; au terme des trois jours de droit d’asile, chacun expulsait le proscrit de sa demeure. Il erra ainsi d’un endroit à l’autre jusqu’au jour où il vit qu’il ne lui restait plus aucune bonté à espérer de son propre pays et que son crime ne lui serait jamais pardonné{Sa violation du code de l’inceste fut considérée comme un crime lorsqu’on y vit la cause du suicide de son frère. (G. A.) }. Il n’avait pas cru qu’il en serait ainsi parce que c’était un homme jeune que la vie n’avait pas encore endurci. Lorsqu’il fut fixé sur son sort, il décida de s’en retourner à Shath. C’était un exilé, il dut donc s’arrêter à la porte d’entrée de l’Avant-foyer. Et il s’adressa ainsi à ses habitants :

— Je suis sans visage parmi les hommes. Nul ne me voit. Je parle et nul ne m’entend. Ma venue est partout malvenue. Pour moi pas de place au coin du feu, pas de nourriture sur la table, pas de lit où je puisse coucher. Une chose me reste, mon nom : je m’appelle Gétheren. Ce nom, je le jette sur ce Foyer comme malédiction, et avec lui ma honte. Vous pouvez les garder. Maintenant que je suis un homme sans nom, je vais chercher la mort.

Avec des cris et dans un grand tumulte, quelques habitants du Foyer se précipitèrent sur lui pour le tuer car le meurtre projette sur un lieu habité une ombre moins noire que le suicide. Il leur échappa et, dans sa course vers le nord, il distança tous ses poursuivants. Ils s’en retournèrent à Shath l’oreille basse. Mais Gétheren poursuivit sa route et, en deux jours de voyage, atteignit le glacier de Pering{Le glacier de Pering est le banc de glace qui couvre l’extrême nord-est de la Karhaïde et qui (en hiver, lorsque la baie de Guthen est gelée) avoisine le glacier de Gobrin en Orgoreyn.}. Toujours vers le nord, il marcha deux jours sur la glace. Il n’avait pas de nourriture, et pas d’autre abri que son manteau. Rien ne pousse sur le glacier, et l’on n’y trouve pas d’animaux. C’était le mois de Susmy, avec, nuit et jour, les premières grandes chutes de neige. Il allait seul dans la tempête. Le second jour il sentit qu’il s’affaiblissait. La seconde nuit, il dut se coucher pour dormir quelque temps. À son réveil, au matin du troisième jour, il vit que ses mains étaient gelées, puis s’aperçut que ses pieds l’étaient aussi ; mais il ne pouvait se servir de ses mains pour délacer ses chaussures afin de voir l’état de ses pieds. Il se mit à ramper sur les genoux et les coudes. Il n’avait aucune raison de le faire car peu importait l’endroit où il allait mourir, mais il sentait une force le pousser vers le nord.

Plus tard la neige cessa de tomber autour de lui, et le vent de souffler. Le soleil brilla. Il ne pouvait voir loin devant lui tandis qu’il rampait, car son capuchon fourré lui tombait sur les yeux. Comme il ne sentait plus le froid sur ses jambes, ses bras et son visage, il pensa que la gelure avait engourdi ses membres. Et pourtant il pouvait se mouvoir. La neige couvrant le glacier lui paraissait étrange : on eût dit une herbe blanche poussant sur la glace. Se courbant à son contact, elle se redressait ensuite à la manière des brins d’herbe. Il cessa de ramper et, s’étant assis, rejeta son capuchon en arrière pour regarder autour de lui. À perte de vue s’étendaient les champs d’herbe de neige, d’un blanc étincelant. Il voyait des bosquets d’arbres blancs sur lesquels poussaient des feuilles blanches. Le soleil brillait, l’air était calme et tout était blanc.

Gétheren ôta ses gants et regarda ses mains. Elles étaient blanches comme la neige. Pourtant elles n’étaient plus gelées. Il pouvait se servir de ses doigts et se tenir sur les pieds. Il ne sentait ni douleur, ni froid, ni faim.

Loin vers le nord, il vit sur la glace une tour blanche semblable à celle d’un Domaine, et un être humain qui de ce lieu lointain marchait vers lui. Gétheren constata plus tard qu’il était nu, sa peau toute blanche, ses cheveux tout blancs. Il s’approcha, jusqu’à portée de voix.

— Qui êtes-vous ? lui dit Gétheren.

— Je suis ton frère et partenaire, Hode, dit l’homme blanc.

Hode, ainsi s’appelait le frère qui s’était tué. Et Gétheren vit que l’homme blanc avait bien le corps et les traits de son frère. Mais ce corps était maintenant sans vie, sa voix grêle comme glace qui craque. Gétheren demanda :

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