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Ursula Le Guin: La main gauche de la nuit

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Ursula Le Guin La main gauche de la nuit

La main gauche de la nuit: краткое содержание, описание и аннотация

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Depuis son arrivée sur la planète Gethen, Genly Aï a toujours eu froid. Il risque bien pis, comme tous les Envoyés de l’Ekumen. L’Ekumen n’est pas un empire, mais une coordination de mondes habités. Sur cent années-lumière, la guerre n’aurait aucun sens : à quoi bon envoyer une armada sur un monde dont on recherche l’alliance ? Genly Aï est venu seul, comme tous les Envoyés ; s’il échoue, on recommencera dans un siècle ou deux. Mais les seigneurs de Gethen y voient un piège. La peur tourne vite à la haine, quand on découvre que l’Envoyé n’a qu’un seul sexe, et qu’il est perpétuellement disponible. Une monstruosité, voilà ce qu’il est. Sur cette planète hostile, il aura du mal à se faire accepter comme un ami — c’est à peine si l’on verra en lui un homme.

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— Je l’ai cru aussi. Que voulez-vous, les glaciers n’ont pas gelé en une seule nuit. Les clichés lui sortaient machinalement de la bouche, mais son esprit était ailleurs. Il était absorbé dans ses pensées. J’imaginais qu’il me déplaçait comme un pion parmi d’autres sur son échiquier politique.

— Vous êtes arrivé dans mon pays, dit-il enfin, à une époque singulière. Les choses sont en train de changer, nous nous engageons sur une voie nouvelle. Ou plutôt, nous nous laissons entraîner trop loin sur la voie que nous suivions précédemment. J’espérais que votre présence, votre mission, nous empêcheraient de nous fourvoyer, nous ouvriraient un champ d’action entièrement neuf. Mais en des circonstances favorables de temps et de lieu. Tout cela est extrêmement délicat, monsieur Aï.

Las de ces généralités, je lui dis :

— Vous insinuez que ce n’est pas le bon moment. Me conseillez-vous de décommander mon audience ?

La gaffe était encore plus monumentale en karhaïdien, mais Estraven l’enregistra sans sourire ni sourciller.

— Seul le roi en aurait le privilège, dit-il avec douceur.

— Grand Dieu, oui ! Je me suis mal exprimé.

Je me pris la tête dans les mains pendant un moment. J’avais été élevé sur la Terre, dans une société sans entraves où l’on a le champ libre, et jamais, pensai-je, je n’arriverais à posséder ce protocole, à acquérir cette impassibilité dont les Karhaïdiens font si grand cas. Je savais ce qu’était un roi, l’histoire même de la Terre en était pleine, mais le privilège était une chose que mon expérience ne m’avait pas fait toucher du doigt – manque de tact ! Je pris ma chope et bus une gorgée chaude, brutale.

— Eh bien, je ne dirai pas au roi tout ce que j’avais l’intention de lui dire lorsque je pensais pouvoir compter sur vous.

— Bien.

— Pourquoi bien ? demandai-je.

— Voyons, monsieur Aï, vous n’êtes pas fou. Et je ne suis pas fou. Mais il faut dire que nous ne sommes rois ni l’un ni l’autre. Je suppose que vous comptiez dire à Argaven, rationnellement, que votre mission est de tenter de sceller une alliance entre Géthen et l’Ékumen. Et, sur le plan rationnel, il le sait déjà, car vous n’ignorez pas que je l’en ai informé. J’ai défendu votre cause auprès de lui, j’ai essayé de l’intéresser à vous. C’était inconsidéré, inopportun. Dans mon enthousiasme, j’ai oublié que c’est un roi et qu’il ne voit pas les choses rationnellement, mais en roi. Tout ce qu’il a retenu de mes explications, c’est que son pouvoir est menacé, son royaume un grain de poussière dans l’espace et son sceptre quelque chose de dérisoire pour des hommes qui gouvernent une centaine de mondes.

— Mais l’Ékumen ne gouverne pas, il coordonne. Son pouvoir n’est autre chose que le pouvoir des états et planètes qui le composent. En s’alliant avec l’Ékumen, la Karhaïde deviendrait un pays infiniment moins menacé et plus puissant qu’il le fut jamais.

Estraven différa sa réponse. Il regardait fixement le feu, dont les flammes clignotaient, par réflexion, sur sa chope et sur la chaîne d’argent aux larges anneaux brillants qu’il portait sur les épaules comme insigne de sa fonction. Le silence régnait autour de nous dans la vieille demeure. Nous avions été servis à table par un domestique, mais, comme l’esclavage et la servitude personnelle sont des institutions inconnues en Karhaïde, ce ne sont pas les serviteurs mais leurs services que l’on paie, et les domestiques étaient tous rentrés chez eux. Un homme comme Estraven devait bien avoir des gardes du corps car l’assassinat est en Karhaïde une institution bien vivante, et pourtant je n’avais vu ni entendu un seul garde. Nous étions seuls.

J’étais seul, avec un étranger, dans les murs d’un palais ténébreux, dans une étrange cité chargée de neige, au cœur d’une période glaciaire en un monde étranger.

Tout ce que j’avais dit ce soir-là et depuis mon arrivée à Nivôse m’apparut soudain à la fois absurde et incroyable. Comment pouvais-je faire avaler à cet homme, ou à tout autre, mes histoires sur d’autres mondes, d’autres races et un vague gouvernement bienveillant siégeant quelque part dans l’espace ? Tout cela était extravagant. J’étais arrivé en Karhaïde dans un étrange vaisseau et je présentais certaines différences physiques avec les Géthéniens. Cela demandait des explications, mais les miennes étaient absurdes. Je n’y croyais pas moi-même en cet instant.

— Je vous crois, dit l’étranger, cet homme d’un autre monde avec qui j’étais seul. Et si fort avait été mon sentiment soudain d’aliénation que je le regardai tout ahuri.

— Je dois dire, poursuivit-il, qu’Argaven aussi vous croit. Mais il n’a pas confiance en vous. En partie parce qu’il n’a plus confiance en moi. J’ai commis des erreurs, j’ai été imprudent. Et je ne mérite plus votre confiance car vous êtes menacé par ma faute. J’ai oublié ce qu’est un roi, j’ai oublié qu’à ses propres yeux un roi est la Karhaïde, j’ai oublié ce qu’est le patriotisme et que le roi est nécessairement le patriotisme incarné. Je vais vous poser une question, monsieur Aï. Savez-vous, par expérience personnelle, ce que c’est que le patriotisme ?

— Non, dis-je, ébranlé par l’attaque soudaine et massive dirigée sur moi par cette forte personnalité. Non, je ne crois pas, poursuivis-je, du moins si vous n’entendez pas par patriotisme l’amour du monde où l’on est né – car je connais ce sentiment.

— Non, je ne parle pas d’amour quand je dis « patriotisme », je parle de peur. La peur d’autrui. Une peur qui s’exprime en termes politiques, et non poétiques : haine, rivalité, agression. Cette peur grandit en nous. Elle grandit d’année en année. Nous sommes allés trop loin sur notre lancée. Et vous qui venez d’un monde où les nations n’existent plus depuis des siècles, vous qui devez trouver tout cela inintelligible, vous qui nous montrez la bonne voie… Il s’arrêta brusquement. S’étant ressaisi, il reprit au bout d’un moment, avec son calme et sa politesse habituelles :

— C’est la peur qui me fait refuser de plaider maintenant votre cause auprès du roi. Mais ce n’est pas pour moi que j’ai peur. En quoi je ne suis pas un bon patriote. Après tout, il y a d’autres nations sur Géthen.

Je ne voyais pas du tout où il voulait en venir, mais j’étais sûr qu’il y avait un décalage entre le sens apparent de ses paroles et leur sens profond. De tous les esprits obscurs, difficultueux et énigmatiques que j’avais rencontrés en cette ville sinistre, le sien était le plus ténébreux, et je refusais de me perdre dans ses méandres. Je m’abstins de lui répondre. Au bout d’un moment, il poursuivit avec une certaine circonspection :

— Si je vous ai bien compris, votre Ékumen se consacre essentiellement à l’intérêt général de l’humanité. Or, les Orgota, par exemple, ont une certaine expérience en ce domaine : ils savent subordonner les intérêts locaux à l’intérêt général, ce dont nous n’avons presque aucune idée en Karhaïde. Et les Commensaux d’Orgoreyn sont en général sains d’esprit bien qu’inintelligents, tandis que le roi de Karhaïde est plutôt stupide, non content d’être fou.

Il était clair qu’Estraven ne voulait être le féal de personne. Je lui dis, quelque peu écœuré :

— Si tel est le cas, il doit être difficile de le servir.

— Je ne crois pas avoir jamais servi le roi, dit son Premier ministre, ni en avoir jamais eu l’intention. Car je ne suis le serviteur de personne. À chacun son ombre…

Les gongs de la Tour Remny sonnaient la sixième heure, minuit, et j’en pris prétexte pour me retirer. Tandis que j’enfilais mon pardessus dans l’entrée, il me dit :

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