Roger Zelazny - L'île des morts

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Francis Sandow est le doyen de la race humaine bien que son corps soit celui d’un jeune homme. Sa fortune est l’une des plus colossales de l’univers connu, mais surtout il est l’un des vingt-six Noms vivants. C’est-à-dire qu’en lui-même réside, en plus de sa personnalité humaine, celle du dieu Shimbo de l’Arbre Noir.
Jadis il a façonné, par sa seule puissance psychique, l’Ile des morts sur une des planètes de son domaine. Aujourd’hui, un inconnu a rappelé à la vie plusieurs amis ou ennemis de Sandow, disparus depuis des siècles. Celui-ci est obligé de quitter son monde de luxe et d’oisiveté pour affronter l’ennemi qui cherche sa perte.
Mais ce dernier a usurpé le Nom d’une autre divinité et deux forces cosmiques colossales vont se heurter sur l’île des morts.

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J’ai fouillé dans mes archives ; il n’y avait aucune trace de transaction récente. Pour plus ample information, j’ai envoyé un câble à l’Office d’Enregistrement Central pour ce secteur stellaire. Mais, avant que la réponse arrive, j’ai reçu celle de Marling à mon message expédié de Driscoll.

Viens sur Megapei immédiatement : telle était sa teneur. Rien d’autre, aucune des formules fleuries caractéristiques de la langue écrite pei’enne. Simplement cette injonction dont la sécheresse dénotait le caractère d’urgence. Ou l’état de Marling avait empiré plus vite qu’il ne le prévoyait, ou j’avais mis dans le mille avec ma demande de renseignement.

J’ai laissé des instructions pour faire suivre la réponse de l’OEC à Megapei, Megapei, Megapei, et j’ai décollé sur-le-champ.

4

Megapei. Si vous devez choisir un endroit pour mourir, autant qu’il soit confortable. C’est le principe auquel avaient sagement obéi les Pei’ens. L’endroit était plutôt sinistre quand ils l’ont découvert, m’a-t-on dit. Mais ils l’ont remis à neuf avant de s’y installer et de commencer à se mettre à mourir.

La planète, qui a environ cent dix mille kilomètres de diamètre, possède deux grands continents dans l’hémisphère Nord et trois plus petits dans l’hémisphère Sud. Le plus étendu des deux du Nord ressemble à une grosse théière inclinée en position verseuse (avec le haut de la poignée brisé), et l’autre évoque une feuille de lierre dont une chenille vorace aurait entamé la pointe nord-ouest. Ils sont séparés l’un de l’autre par une distance approximative de mille trois cents kilomètres, et le bas de la feuille de lierre plonge d’environ cinq degrés dans la zone tropicale. La théière est à peu près de la taille de l’Europe. Quant aux trois continents de l’hémisphère Sud, ils ont l’air de continents et de rien d’autre, c’est-à-dire que ce sont des morceaux irréguliers de vert et de gris qu’entoure une mer de cobalt. Il y a en outre, éparpillées à travers le globe, une multitude de petites îles et plusieurs de moyenne importance. Les calottes glaciaires sont peu étendues et leur zone d’influence est limitée. La température est agréable, en raison de la proximité de l’équateur et de l’écliptique. Les continents sont tous dotés de plages riantes et de paisibles sommets montagneux, avec, entre les deux, l’habitat le plus délicieux qui se puisse rêver. Ainsi en ont décidé les Pei’ens.

Il n’y a pas de grandes villes, et la ville de Megapei dans le continent de Megapei, sur cette planète Megapei, n’est donc pas une grande ville. (Megapei le continent est la feuille de lierre à la pointe entamée. Megapei la ville est située au bord de la mer au milieu de cette encoche.) À l’intérieur de la ville chaque habitation est séparée des autres au moins par un kilomètre.

J’ai fait deux fois le tour de la planète, pour avoir le temps de contempler ce chef-d’œuvre. Comme toujours je ne voyais rien à changer. Les Pei’ens étaient mes maitres et le seraient toujours pour ce qui était de la pratique de l’art ancien.

Les souvenirs me revenaient, souvenirs des jours heureux à l’époque où je n’étais pas encore riche, célèbre et détesté.

La population de la planète entière était inférieure à un million d’individus. J’aurais pu venir me perdre ici, comme je l’avais déjà fait une fois, et m’établir sur Megapei pour le restant de mes jours. Je savais que je ne le ferais pas. Pas encore, en tout cas. Mais c’est agréable parfois de rêver.

À mon second passage, j’ai pénétré dans l’atmosphère, et, quelque temps après, les vents chantaient autour de moi, et le ciel indigo devenait violet, puis azur foncé, avec les virga des cirrus en suspens entre l’existence et le néant.

Le terrain où je me suis posé avoisinait la demeure de Marling. Après avoir verrouillé le vaisseau, je me suis mis en route, une mallette à la main, vers la tour qu’il habitait à un kilomètre de distance.

En suivant le chemin familier qu’ombrageaient des arbres aux larges feuilles, je me suis mis à siffler, imité aussitôt par un oiseau. Je ne voyais pas encore la mer mais je sentais son odeur. Tout était comme des années avant, quand je m’étais attelé à la tâche impossible de concurrencer les dieux, avec le seul espoir de trouver l’oubli, pour découvrir finalement bien autre chose.

Mes souvenirs pareils à des diapositives ternies se sont illuminés soudain quand j’ai successivement rencontré un énorme rocher moussu, un arbre géant du nom de parton, un crybbl (animal de couleur lavande, à l’aspect de lévrier et à la taille de poney) qui s’est enfui en quelques bonds, une voile jaune sur la mer brusquement apparue, puis la digue de Marling en contrebas dans la baie, et enfin la tour haute et mauve, sereine et sévère, dressée par-dessus des vagues, sous le ciel éclatant de soleil, nette comme un pic et plus vieille, bien plus vieille que moi.

J’ai franchi les derniers cent mètres en courant et j’ai frappé du poing l’accès grillagé, en forme d’arche, qui menait à la cour d’entrée. Au bout de deux minutes, un jeune Pei’en qui m’était inconnu est venu me dévisager de l’autre côté. J’ai dit en pei’en : « Je suis Francis Sandow, je viens voir Dra Marling », et il m’a ouvert la grille. Il a attendu que je sois entré, comme le veut la coutume, pour me répondre : « Vous êtes le bienvenu, Dra Sandow. Dra Marling vous recevra dès qu’aura sonné la cloche des marées. Venez vous reposer et prendre une collation. » Je l’ai remercié et l’ai suivi dans l’escalier en spirale.

J’ai absorbé un repas léger dans la chambre où il m’avait conduit. Il me restait plus d’une heure avant le renversement de la marée ; j’ai allumé une cigarette en regardant l’océan par la grande fenêtre basse près du lit, les coudes sur l’appui de couleur grise, plus dur que le plastique intermétallisé.

Étrange de vivre ainsi, pensez-vous ? Une race capable de presque tout, un homme comme Marling capable d’édifier des mondes ? Peut-être. Marling aurait pu être plus riche que Bayner et moi réunis et multipliés par dix, s’il l’avait voulu. Au lieu de cela il avait choisi une tour sur une falaise dominant la mer, en bordure d’une forêt, et il avait décidé d’y vivre jusqu’à sa mort. Je ne chercherai pas de justification morale à cette attitude : désir de se retrancher des civilisations envahissant la galaxie ou simple envie de fuir jusqu’à la compagnie de ses semblables. Toute explication de ce genre serait trop simpliste. Il était là parce qu’il l’avait voulu, et il était inutile d’essayer de pénétrer ses mobiles. Nous n’en étions pas moins frères en esprit, Marling et moi, malgré les différences dans nos forteresses respectives. Il en a eu conscience avant moi, bien que je n’arrive pas à comprendre comment il a su que la puissance pouvait habiter l’étranger de race qui, désemparé, était venu un jour frapper à sa porte, des siècles plus tôt.

Fatigué d’errer sans but, effrayé par le Temps, j’étais allé prendre conseil auprès de la race qu’on prétendait la plus ancienne de toutes. Il est difficile de décrire quel niveau ma peur avait atteint. Voir tout mourir autour de soi… je ne crois pas que vous sachiez ce que c’est. C’est pourquoi, je me suis rendu sur Megapei. Dois-je vous parler un peu de moi ? Pourquoi pas ? J’y pensais en attendant que sonne la cloche.

Je suis né, je l’ai dit, sur Terre au milieu du XX esiècle, cette période de son Histoire où l’homme était parvenu à rejeter les inhibitions et les tabous accumulés sur lui par la tradition, pour s’apercevoir finalement, après quelques brefs ébats, que cela ne faisait pas la moindre différence. Il était toujours aussi vulnérable à la mort, et confronté sa vie durant avec les mêmes problèmes de survie, agrémentés par le fait que Malthus avait raison. J’abandonnai à la fin de la seconde année le vague diplôme que je préparais afin de m’enrôler dans l’armée, en compagnie de mon jeune frère qui sortait du collège. C’est ainsi que je découvris la baie de Tokyo. Plus tard, je repris des études techniques que j’interrompis, puis je crus que j’allais me consacrer à la médecine. Ce fut enfin la biologie qui me retint, et tout en étudiant cette branche en vue de passer ma licence, je me pris d’un intérêt croissant pour l’écologie. En 1991, j’avais vingt-six ans. Mon père était mort, ma mère remariée. Je tombai amoureux d’une fille à qui j’offris le mariage et me retrouvai éconduit, et ma déception m’incita à me porter volontaire pour l’une des premières expéditions vers un autre système solaire. Mes antécédents universitaires éclectiques me permirent d’être sélectionné, et je fus mis en hibernation pour la durée du voyage, qui devait être d’un siècle. À notre arrivée sur Barton, nous fondâmes une colonie. Mais, l’année suivante, je fus victime d’une maladie locale que nous ne savions pas encore guérir. On me remit en hibernation dans l’attente d’une éventuelle thérapeutique. Je fus réveillé et soigné vingt-deux ans plus tard. Huit cargaisons de colons avaient été débarquées entre-temps et un nouveau monde s’étendait devant moi. Cette même année, quatre nouveaux vaisseaux arrivèrent de la Terre ; deux d’entre eux ne faisaient que passer, car ils allaient vers un système plus éloigné rejoindre une colonie encore plus récente. Je pus monter à bord de l’un d’eux en changeant de place avec un colon qui avait la frousse de continuer. J’estimais que c’était une occasion unique. Comme j’avais oublié le visage et même le nom de la fille qui avait été le prétexte de mon départ initial, mon désir d’aller de l’avant n’était plus dû qu’à la curiosité, au dépit de voir déjà domestiqué l’environnement où je me trouvais, sans même y avoir pris part. Il me fallut un siècle et quart en hibernation pour atteindre cette nouvelle destination, et la planète ne me plut pas. Huit mois plus tard, je signai un contrat pour un long parcours : un voyage de deux cent soixante-six ans pour Bifrost, qui allait être l’avant-poste le plus reculé de l’humanité, si nous arrivions à en tirer quelque chose. Bifrost était sinistre et me terrorisa, et j’acquis la conviction que je ne devais pas être fait pour la vie de colon. Je fis encore un voyage pour m’évader de là, et ce fut trop tard. Soudain les hommes étaient présents partout dans la galaxie, des rapports s’étaient noues avec d’autres races intelligentes, les voyages interstellaires se faisaient en quelques semaines ou quelques mois au lieu de prendre des siècles. Y avait-il de quoi rire ? À mon avis, oui. Je pensais que c’était une énorme plaisanterie. Puis on s’aperçut autour de moi que je devais être le doyen des hommes vivants, sans doute le dernier survivant du XX esiècle. On me parla de la Terre. On m’en montra des photos. Alors je cessai de rire, car la Terre était devenue un monde différent. Je me suis senti subitement très seul. Tout ce que j’avais appris au cours de mes études était ravalé au rang des antiquités. Je n’avais qu’une chose à faire. Je revins juger par moi-même. Je retournai à l’école et découvris que j’étais encore capable d’apprendre. Mais je continuais d’avoir peur. Je ne me sentais pas à ma place. Puis je fus mis au courant de la seule chose qui pouvait me donner une prise sur le Temps, la seule chose qui pouvait me retirer le sentiment d’être le dernier survivant de l’Atlantide en train de défiler dans Broadway, la seule chose qui pouvait me rendre supérieur au monde étrange où je vivais. J’entendis parler des Pei’ens, une race alors nouvellement découverte, aux yeux de laquelle toutes les merveilles scientifiques de la Terre du vingt-septième siècle – y compris les traitements qui avaient ajouté deux siècles à ma longévité future – semblaient de l’histoire ancienne. Alors je me suis rendu sur Megapei, sur le point de perdre la raison, j’ai frappé à l’entrée d’une tour prise au hasard jusqu’à ce qu’on me réponde, et j’ai dit :

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