Roger Zelazny - L'île des morts

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Francis Sandow est le doyen de la race humaine bien que son corps soit celui d’un jeune homme. Sa fortune est l’une des plus colossales de l’univers connu, mais surtout il est l’un des vingt-six Noms vivants. C’est-à-dire qu’en lui-même réside, en plus de sa personnalité humaine, celle du dieu Shimbo de l’Arbre Noir.
Jadis il a façonné, par sa seule puissance psychique, l’Ile des morts sur une des planètes de son domaine. Aujourd’hui, un inconnu a rappelé à la vie plusieurs amis ou ennemis de Sandow, disparus depuis des siècles. Celui-ci est obligé de quitter son monde de luxe et d’oisiveté pour affronter l’ennemi qui cherche sa perte.
Mais ce dernier a usurpé le Nom d’une autre divinité et deux forces cosmiques colossales vont se heurter sur l’île des morts.

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Il fut un temps où les pourboires servaient uniquement à rémunérer des services qu’on voulait voir accomplir avec diligence et efficacité, et où ils tenaient lieu de suppléments de salaire pour certaines catégories mal payées de travailleurs. C’était un phénomène compris et accepté. Ce fut le tourisme au siècle de ma naissance, à la suite du fait que dans les pays sous-développés chaque touriste était un gibier, qui établit le précédent, plus tard étendu à tous les pays, y compris ceux des touristes eux-mêmes, des bénéfices gagnés par les porteurs d’uniforme qui font pour vous avec le sourire ce que vous ne leur demandez pas. Voilà l’armée qui a conquis le monde. Après cette révolution pacifique survenue au XX esiècle, nous sommes tous devenus des touristes à l’instant où nous posions le pied hors de nos demeures, des citoyens inférieurs, exploités sans merci par les légions souriantes qui avaient sournoisement conquis la suprématie.

Maintenant, dans chaque ville où je m’aventure, les uniformes se ruent vers moi, époussettent les pellicules sur mon col, me mettent de force une brochure dans la main, me récitent le dernier bulletin météo, prient pour mon âme, jettent sur les flaques des tremplins où poser le pied, essuient mon pare-brise, tiennent au-dessus de ma tête une ombrelle les jours de soleil et un parapluie les jours de pluie, allument un flash à infrarouges et ultraviolets devant moi les jours de nuages, retirent la bourre de coton de mon bouton au niveau abdominal, me brossent le dos, me pomponnent la nuque, me remontent la braguette, me lustrent les chaussures et sourient – tout cela avant que j’aie le temps de protester – la main droite à hauteur de la ceinture. Comme notre univers serait heureux si tout le monde portait des uniformes scintillants et crissants. Nous serions tous obligés de nous sourire les uns aux autres.

J’ai pris l’ascenseur jusqu’au soixantième étage, où se trouvait le restaurant. Je me suis rendu compte que j’aurais dû téléphoner pour réserver. L’endroit était bondé. J’avais oublié que le lendemain était jour férié sur Driscoll. L’hôtesse a pris mon nom et m’a annoncé quinze à vingt minutes d’attente. J’en ai profité pour aller commander une bière à l’un des deux bars.

Je regardais autour de moi en buvant, et j’ai tout à coup aperçu à l’autre bar un gros visage qui me semblait vaguement familier, flottant dans la lumière estompée. Après avoir mis une paire de lunettes spéciales qui font office de télescope, j’ai observé ce visage qui se présentait maintenant de profil. Le nez et les oreilles étaient bien conformes. Les cheveux n’avaient pas la même couleur et le teint était plus foncé, mais c’est le genre de chose qu’il est facile d’obtenir.

Je me levais pour me rendre là-bas quand un serveur m’a arrêté en disant qu’on ne pouvait pas quitter le bar avec son verre. J’ai répondu que j’allais à l’autre bar, et il m’a proposé de porter mon verre, avec le sourire, la main à hauteur de la ceinture. Pensant que ça ne me reviendrait pas plus cher d’en commander un autre, je lui ai dit qu’il pouvait aussi bien le boire à ma place.

L’homme était seul devant un petit verre empli d’une liqueur brillante. J’ai ôté mes lunettes et les ai rangées en m’approchant de lui, et j’ai dit d’une fausse voix de tête :

— Puis-je me joindre à vous, Mr Bayner ?

Il a eu un léger sursaut qui fit trembloter la graisse de son visage. La seconde d’après il me photographiait avec ses yeux de pie, et je savais qu’à l’intérieur de sa tête des rouages se mettaient à tourner comme les roues d’une bicyclette d’exercice actionnée par un démon.

— Vous devez faire erreur… a-t-il commencé avant de s’interrompre avec un sourire et un froncement de sourcil. Non, c’est moi qui me trompe. Mais ça faisait longtemps, Frank, et nous avons changé tous les deux.

— Tout au moins dans nos tenues de voyage, ai-je déclaré de ma voix normale en prenant place à côté de lui.

Il a attiré l’attention d’un serveur aussi facilement que s’il le prenait au lasso, tout en me demandant :

— Qu’est-ce que vous boirez ?

— De la bière. N’importe quelle marque.

Le serveur, qui avait entendu, est reparti avec un signe d’assentiment.

— Vous avez dîné ?

— Non, j’attendais une table quand je vous ai aperçu.

— Moi, j’ai déjà mangé. Si je ne m’étais pas senti l’envie d’un verre avant de partir, je vous aurais manqué.

— Quelle coïncidence, ai-je dit, avant d’ajouter : Vert Vert.

— Qui ?

— Verde Verde. Grün Grün.

— Je crains de ne pas comprendre. Est-ce un code que je dois connaître ?

J’ai haussé les épaules :

— Disons que c’est une prière pour venir à bout de mes ennemis. Quoi de neuf ?

— Maintenant que vous êtes ici, il faut que nous parlions, bien sûr. Je peux vous tenir compagnie ?

— Certainement.

Quand on a appelé Larry Conner, nous avons donc gagné une table dans l’une des innombrables salles à manger qui remplissaient cet étage de la tour. Par nuit claire, la vue sur la baie aurait été agréable, mais le ciel était couvert et, à part les lumières de quelques balises et le faisceau rapide d’un phare, rien ne brillait sur les eaux sombres de l’océan. Bayner, ayant décidé que son appétit lui revenait, a commandé un nouveau repas. Avant d’avoir fini mon steak, je l’ai vu engloutir une platée de spaghetti et de saucisses, qu’il fit suivre d’une tarte au fromage et d’un café.

— Ah ! c’était fameux ! s’est-il exclamé en insérant un cure-dent dans la portion supérieure du premier sourire que je lui voyais depuis environ quarante ans.

— Un cigare ? ai-je proposé.

— Volontiers, merci.

Fin du curage de dents, allumage des cigares, el l’addition a fait son apparition. J’emploie toujours cette méthode quand il y a du monde et que l’addition se fait attendre. Un cigare allumé, un nuage de fumée bleutée, et le garçon survient comme par enchantement.

— Laissez, c’est pour moi, a-t-il proposé.

— Absolument pas. Vous êtes mon invité.

— Comme vous voudrez.

Après tout, Bill Bayner est le 45 esur la liste des hommes les plus riches de la galaxie. Ce n’est pas tous les jours que j’ai la chance de dîner avec des gens qui ont réussi.

Au moment de partir il m’a dit :

— Allons quelque part où nous pourrons parler tranquilles. Je vous conduis.

Nous avons pris son glisseur, laissant derrière nous un uniforme à la tête renfrognée, nous avons passé vingt minutes à faire des détours pour semer d’hypothétiques suiveurs, et nous avons fini par aboutir à un immeuble résidentiel non loin de la Tour Bartol. En y entrant, il a échangé un salut avec le portier auquel il a demandé :

— Vous croyez qu’il pleuvra demain ?

— C’est dégagé, a répondu l’homme.

Nous sommes alors montés au sixième étage. Les murs du couloir étaient incrustés de pierres précieuses synthétiques, dont certaines devaient dissimuler des objectifs de caméras. En s’arrêtant devant une porte d’aspect normal, il a frappé trois coups, puis deux fois de suite deux coups. Il changerait le code le lendemain, je le savais. Un jeune homme en noir au visage maussade a ouvert, puis s’est éclipsé comme Bayner lui désignait le couloir du pouce, par-dessus son épaule. Une fois à l’intérieur, il a verrouillé la porte non sans me laisser le temps de voir l’épaisseur d’un blindage entre les deux revêtements de faux bois. Durant les cinq ou dix minutes qui ont suivi, après un signe m’enjoignant de me taire, il a promené dans tous les recoins un nombre impressionnant de détecteurs, à la recherche de micros cachés. Puis, avec un soupir, il a retiré sa veste en l’accrochant au dossier d’une chaise et s’est tourné vers moi :

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