Isaac Asimov - Les dieux eux-mêmes

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En 2070, la Terre vit dans la prospérité et le bonheur grâce à la Pompe à Electrons, qui fournit une énergie illimitée et gratuite. Une découverte extraordinaire, à moins que… A moins que cette invention miraculeuse ne constitue à plus ou moins longue échéance une menace imparable pour notre Univers ; un piège tendu par une civilisation parallèle pour annihiler notre réalité. Seules quelques personnes ont pressenti la terrible vérité : un jeune physicien marginal, une Lunarite intuitionniste, un extraterrestre rebelle vivant sur une planète qui se meurt. Mais qui les écoutera ? Qui les croira ? Contre la stupidité, les Dieux eux-mêmes luttent en vain.

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Konrad Gottstein n’en avait que trente-quatre et ne les paraissait pas. Il avait un visage large et rond et de gros traits, la sorte de visage que l’on ne rencontre jamais parmi les Lunarites et qui correspondait exactement à l’image qu’ils se faisaient de la caricature d’un Terrien. Il n’avait rien d’un malabar – cela ne payait pas d’envoyer des malabars sur la Lune – et sa tête paraissait trop grosse pour son corps.

— Vous semblez chercher à vous justifier, fit Gottstein qui parlait la langue planétaire commune à tous avec un accent légèrement différent de celui de Montez.

— C’est exact, c’est exact, fit Montez dont le long visage aux traits creusés avait quelque chose de tragi-comique, alors que la face de pleine lune de Gottstein respirait la bienveillance. Et je cherche à me justifier aussi bien dans un sens que dans l’autre. J’éprouve du regret à quitter la Lune, ce monde que je trouve attirant et plein d’intérêt, et je regrette d’éprouver ce regret. Et la répugnance que je ressens à retrouver la Terre et ses fardeaux – pesanteur comprise – me fait honte.

— Oui, j’imagine que ce sera dur pour vous d’en supporter à nouveau les cinq autres sixièmes, fit Gottstein. Je suis sur la Lune depuis quelques jours seulement, et déjà je me sens parfaitement à l’aise dans ce sixième de pesanteur.

— Vous vous sentirez beaucoup moins bien quand, victime d’une constipation opiniâtre, vous serez au régime de l’huile minérale, fit Montez en soupirant de plus belle. Mais cela vous passera… Et n’imaginez pas que vous pouvez imiter la bondissante gazelle simplement parce que vous vous sentirez léger. C’est tout un art d’y arriver.

— Oui, c’est ce que j’ai compris.

— C’est ce que vous croyez comprendre, Gottstein. Avez-vous déjà observé les bonds d’un kangourou ?

— À la télévision seulement.

— Cela ne suffit pas à vous en décomposer les mouvements. Il faut s’y essayer soi-même. C’est l’unique moyen de se déplacer rapidement sur la surface lunaire. Il faut d’abord rejeter les deux pieds en arrière, puis faire ce qui serait sur Terre un simple bond. Une fois en l’air, il faut projeter les pieds en avant, puis les ramener en arrière juste avant qu’ils touchent le sol. Et gardant son élan, on recommence. À l’échelle terrestre, chaque mouvement paraît lent sous cette faible pesanteur, alors qu’en réalité on franchit à chaque bond plus de six mètres, et l’effort musculaire qui vous maintient dans les airs (en admettant qu’air il y ait) est minime. On a absolument l’impression de s’envoler.

— L’avez-vous tenté ? Y êtes-vous parvenu ?

— Je l’ai tenté, mais aucun Terrien n’y parvient parfaitement. Je suis cependant arrivé à effectuer cinq bonds de suite, de quoi éprouver cette sensation, juste assez pour désirer en faire davantage, mais on se heurte toujours à une erreur de calcul, à un manque de synchronisation. On s’étale et on glisse sur au moins deux cent cinquante mètres. Les Lunarites, qui sont fort polis, ne rient jamais de vous. Rien de plus facile pour eux que d’avancer par bonds. Ils s’y exercent dès leur petite enfance et attrapent presque immédiatement le rythme.

— C’est leur monde, fit Gottstein en gloussant. Imaginez un peu ce que cela donnerait sur Terre.

— Ils ne viendront jamais sur Terre. Ils ne le supporteraient pas. C’est l’avantage que nous avons sur eux. Nous pouvons aussi bien vivre sur la Terre que sur la Lune. Alors qu’eux ne peuvent vivre que sur la Lune. Nous avons tendance à l’oublier, comme nous avons tendance à confondre les Lunarites avec les Immigrés.

— Les quoi ?

— Les Immigrants venus de Terre. Ceux qui vivent sur la Lune de façon plus ou moins permanente, mais qui sont nés et ont été élevés sur la planète Terre. Ces immigrants peuvent bien entendu retourner sur la Terre, mais les authentiques Lunarites n’ont ni l’ossature ni les muscles qui leur permettraient de supporter la pesanteur terrestre. Il en est résulté des catastrophes dans les débuts de l’histoire lunaire.

— Vraiment ?

— Eh oui. Des gens sont revenus sur Terre avec leurs enfants nés sur la Lune. Nous avons tendance à l’oublier, mais nous étions à ce moment-là en pleine Crise et la mort de quelques enfants eut pour nous peu d’importance comparée au nombre incroyable de victimes que vit la fin du XXe siècle et les décennies qui suivirent. Tandis qu’ici, sur la Lune, on garde le souvenir de chacun des Lunarites qui succomba à la pesanteur terrestre… Cela contribue à leur donner l’impression de vivre dans un monde à part.

— Moi qui croyais avoir été bien mis au courant sur Terre, fit Gottstein, je me rends compte que j’ai encore beaucoup à apprendre.

— Il est impossible d’apprendre sur Terre tout ce qui a trait à la Lune, c’est pourquoi j’ai préparé pour vous un exposé détaillé, tout comme mon prédécesseur l’avait fait pour moi. Vous trouverez le monde lunaire à la fois fascinant et épuisant. Je doute que vous ayez absorbé sur Terre des nourritures lunaires, et si vous vous basez sur la description qu’on vous en a faite, vous serez encore très loin de la réalité… Mais il vous faudra bien vous y habituer. C’est de mauvaise politique de se faire expédier des aliments et des boissons de la planète Terre. Il vous faut vous accoutumer à consommer les produits du cru.

— Vous l’avez fait pendant deux ans. Je pense que j’y survivrai moi aussi.

— Je ne l’ai pas fait de façon continue. Mon séjour ici a été entrecoupé de congés qui m’ont permis de retourner sur Terre. Ils sont d’ailleurs obligatoires, que vous le désiriez ou pas. Je suppose qu’on vous en avait prévenu.

— Oui, fit Gottstein.

— Malgré les exercices que vous pratiquerez ici, il vous faudra vous soumettre de temps à autre à la pesanteur terrestre afin d’entretenir votre ossature et votre musculature. Et pendant vos congés sur Terre vous mangerez, ce qui s’appelle manger. Il arrive d’ailleurs qu’on reçoive ici des nourritures passées en contrebande.

— On a fouillé mes bagages à mon arrivée, dit Gottstein, mais il se trouvait que j’avais dans la poche de mon pardessus une boîte de corned-beef que j’y avais oubliée, et qui leur a échappé.

Montez sourit et dit d’un ton hésitant :

— Je suppose que vous allez m’offrir de la partager avec moi ?

— Non, fit Gottstein en fronçant son nez épaté. J’allais au contraire vous dire, avec les accents les plus nobles : « Tiens, Montez, prends-la ! Tu en as certainement un plus grand besoin que moi. » Il bafouilla légèrement en prononçant ces mots car il employait rarement, en langage planétaire, le tutoiement.

Cette fois Montez rit franchement, puis, reprenant son sérieux, il dit en secouant la tête :

— Non : dans une semaine je me gaverai de tous les produits terrestres que je peux désirer. Il n’en sera pas de même pour vous. Au cours des quelques années que vous allez passer ici, vos rations seront plutôt maigres, et vous vous reprocheriez amèrement votre présente générosité. Non, gardez votre boîte de corned-beef… Si, si, j’insiste. Je ne voudrais pour rien au monde que vous me gardiez par la suite une haine tenace.

Il parlait gravement, la main posée sur l’épaule de Gottstein qu’il regardait droit dans les yeux.

« Enfin, ajouta-t-il, il existe un sujet dont je tiens absolument à vous parler et que j’ai éludé jusqu’à présent parce que je ne savais pas comment l’aborder. Cette digression sur la nourriture n’était qu’une excuse pour retarder ce moment.

Gottstein remit dans sa poche la boîte de corned-beef. Bien incapable de donner à son visage réjoui une expression aussi sérieuse que celle qu’arborait son collègue, il n’en dit pas moins d’une voix ferme et grave :

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