Ian McDonald - La maison des derviches

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Istanbul, avril 2027.
Sous une chaleur écrasante, la ville tentaculaire fête le cinquième anniversaire de l’entrée de la Turquie dans la Communauté européenne. Quinze ans plus tôt, Israël a frappé les sites nucléaires iraniens avec des missiles thermobariques, provoquant indirectement le pire choc pétrolier et gazier de l’Histoire.
Dans Istanbul en ébullition (l’air conditionné coûte trop cher, l’eau aussi), une bombe explose dans un tramway. Cet événement va bouleverser la vie des habitants de la maison des derviches de la place Adem-Dede : Necdet se met à voir des djinns, le jeune Can utilise son robot pour enquêter sur l’attentat non revendiqué, l’antiquaire Ayse accepte de rechercher un sarcophage légendaire, Leyla se voit chargée du marketing d’une nouvelle technologie révolutionnaire : le stockage bio-informatique.
C’est dans la maison des derviches que se joueront rien de moins que l’avenir de la Turquie et celui du monde tel que nous le connaissons.

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Combien investiriez-vous sur un contrat avec cours de résiliation de cent selon lequel le prix du gaz va grimper de quinze pour cent avant la clôture de la séance de lundi prochain ? Trente ? Cinquante, pour un prix de cent ? Et si vous voyez les cours s’envoler à la Bourse du carbone ? Soixante-dix, quatre-vingts ? Traduisez tout cela en pourcentages et vous disposez de probabilités, une prédiction plus ou moins fiable de ce qui va se produire.

Que sont ces trente, cinquante ou cent ? Des kudos : la monnaie artificielle de la Bourse de la Terreur de Georgios Ferentinou. Une devise virtuelle, légère et inodore mais pas sans valeur pour autant. Les kudos ne sont pas de simples points accumulés en jouant. Ils peuvent être échangés contre des devises employées sur d’autres plates-formes virtuelles, dans des réseaux sociaux ou jeux en ligne, et dans certains cas convertibles en liquide sonnant et trébuchant qu’il est possible d’utiliser dans le monde réel. C’est une autre des expériences comportementales économiques de Georgios Ferentinou. Les kudos ont de la valeur. Georgios Ferentinou sait qu’il ne peut y avoir de marché sans gains véritables, de même qu’un risque de pertes bien réelles. C’est l’argent qui fait tourner le monde.

Voici un autre contrat. Avec un cours de résiliation de cent kudos. Y aura-t-il dans les principales artères d’Istanbul un attentat suicide dans les transports publics avant la fin de l’actuelle vague de chaleur ? Êtes-vous preneur ?

Georgios Ferentinou vérifie les cours de clôture. Quatre-vingt-trois kudos. C’est beaucoup, compte tenu de la pléthore de facteurs spéculatifs : le temps écoulé depuis l’explosion d’une bombe à la gare routière, l’annonce par Ankara de mesures répressives contre les organisations politiques opposées au programme de laïcité nationale, la possibilité que la canicule s’accompagne d’éclairs s’abattant sur les magnifiques minarets de la cité. Puis il suit l’évolution des cours depuis qu’il a lancé son offre. La montée a été aussi régulière que celle de la température. C’est le miracle de la Bourse de la Terreur. Désir d’acheter et de vendre, avidité et mesquinerie sont des devins plus fiables que les experts et les modèles établis par les services de sécurité du MIT national. Un comportement très complexe qui découle d’un processus d’une simplicité extrême.

La propriétaire de la boutique d’art religieux qui occupe le rez-de-chaussée de la maison des derviches traverse la place. Elle s’accroupit pour déverrouiller le rideau métallique. Ses talons se détachent légèrement du sol, comme elle reste en équilibre sur la pointe des pieds. Elle porte des bottes de belle facture et des collants à motifs, une intellijupe pas trop courte, une veste à la coupe parfaite. C’est une tenue trop chaude pour la température ambiante mais d’un chic incontestable. Georgios Ferentinou la regarde remonter le rideau, qui s’enroule avec fracas. Il est évident que son aisance a pour prix des séances de gym. Son ceptep sonne, un déferlement de notes de sitar argentées. Georgios Ferentinou détourne les yeux en grimaçant de regret. Il était lui aussi admiré, autrefois. Une perturbation dans l’air retient son attention, un frisson qui lui rappelle les brumes de chaleur, une multitude de points microscopiques, l’équivalent visuel des glissandos du thème choisi par cette femme.

L’essaim de machines grosses comme des moucherons tourbillonne dans l’air étouffant d’Adem Dede. Même le garçon de courses qui apporte les simits saupoudrés de sésame du kiosque d’Aydin lève les yeux. Puis le nuage de nanorobots se déverse dans la ruelle des Teinturiers comme de l’eau franchissant une digue, pour suivre la pente abrupte se trouvant au-dessous et aller se répandre autour des écoliers, des femmes, de la vieille Sibel Hanim qui peine à gravir et descendre les marches. Calquer son allure sur celle de la meute. Éviter ses voisins les plus proches mais tenter de s’en tenir à égale distance. Cohésion/alignement, séparation. Trois règles élémentaires, le puits de la beauté liquide complexe.

Dans l’angle de son champ de vision, Georgios Ferentinou entrevoit le petit singe qui passe cul par-dessus tête sur la ligne électrique puis saute vers le balcon de la Géorgienne impudique. C’est un monde étrange, que celui de ce petit garçon, se dit-il. Un monde de murmures, de vacarme lointain à la limite de l’audible, comme les voix des anges. Mais est-il plus bizarre que quatre vieux Grecs, ce bois flotté rejeté sur la grève depuis des décennies dans le flux et le reflux de l’Histoire, qui se réunissent devant des verres de thé et des pâtisseries afin de prédire l’avenir ?

Et Ariana est revenue. Après près d’un demi-siècle d’absence, elle se retrouve dans Eskiköy. Aucune projection sur les spéculations commerciales ou financières n’aurait permis de le prévoir. Ariana est de retour et plus rien ne peut encore être considéré comme acquis.

Le yali se penche au-dessus de l’eau sale, balcon après balcon. Adnan ouvre les volets de bois de la terrasse. La chaleur du matin entre en palpitant, mêlée à des ondulations de fraîcheur en provenance du Bosphore. Les flots sont obscurs. Adnan a toujours considéré que le Bosphore est sombre, aussi sombre que le sang, aussi sombre que le vagin d’une femme… et profond, au point qu’il pourrait s’y noyer. Il sait d’où remontent ses peurs, du bateau de son père et des après-midi ensoleillés sans fin d’une enfance passée sur l’eau. Voilà pourquoi les symboles de réussite ont toujours été pour lui associés à cet élément. C’est l’appât de la peur, le rappel que tout ce qu’on obtient risque de disparaître en un instant. Le soleil matinal transforme le flanc d’un méthanier russe en mur de lumière. C’est un monstre. Adnan Sarioglu sourit. L’énergie est puissance.

« Un million deux cents, avez-vous dit ? »

L’agent immobilier attend près de la porte. S’il ne s’est pas encore pleinement réveillé, il s’est rasé de près et a enfilé un costume. Il faut se lever tôt pour vendre quelque chose aux seigneurs de l’énergie. Les dealers savent se reconnaître.

« C’est un emplacement très recherché et, comme vous pouvez le constater, il est possible d’y emménager immédiatement. Vous avez un anneau personnel ainsi qu’une terrasse côté mer. »

Adnan Sarioglu prend une vidéo.

« Plusieurs personnes s’intéressent à ce bien, insiste l’agent immobilier. Ces vieux yalis partent vite.

— Je dirais même qu’ils sont tous partis », rétorque Adnan Sarioglu.

Car ce n’est pas un vrai yali. Les authentiques ont été rachetés il y a longtemps ou se sont effondrés, emportés par le poids de leurs poutres pourries dans des anses oubliées des bords du Bosphore, quand ils n’ont pas été réduits en fumée par un incendie. Non, il s’agit d’une reproduction, même si elle ne manque pas de classe. La Turquie n’est-elle pas la patrie de la contrefaçon magistrale ? Et c’est quoi qu’il en soit aux antipodes de son petit appartement minable du huitième étage coincé entre les grondements de la voie express et les appels tonitruants du muezzin de la mosquée la plus proche.

Il balaie la terrasse avec son ceptep et dispose dans cet espace des meubles bas scandinaves. Il pourrait placer ici un bureau. À moins qu’il n’opte pour des divans en cuir et de vieilles tables à café ottomanes, comme dans les revues de décoration, avec une chaîne hi-fi à tout casser. Il y arriverait le matin et convoquerait ses avatars pour qu’ils lui communiquent les cours spot de Bakou à Berlin en tournoyant autour de lui. Les gros négociants, les Pasas, tous travaillent de cette façon… du club nautique, du gymnase, du restaurant. Plus rien n’est pesant. Oui, c’est la demeure idéale pour fonder une dynastie ! Il n’a pas les moyens de se l’offrir, bien entendu. Les informations que l’agent immobilier a glanées sur lui ont dû le lui apprendre, mais il a certainement découvert par ailleurs qu’il est du genre à gagner de l’argent, énormément d’argent, et c’est pour cette raison qu’il s’est levé avant l’aube, a pris une douche et s’est rasé de frais puis parfumé avant d’enfiler son plus beau costume.

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