Ian McDonald - La maison des derviches

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Istanbul, avril 2027.
Sous une chaleur écrasante, la ville tentaculaire fête le cinquième anniversaire de l’entrée de la Turquie dans la Communauté européenne. Quinze ans plus tôt, Israël a frappé les sites nucléaires iraniens avec des missiles thermobariques, provoquant indirectement le pire choc pétrolier et gazier de l’Histoire.
Dans Istanbul en ébullition (l’air conditionné coûte trop cher, l’eau aussi), une bombe explose dans un tramway. Cet événement va bouleverser la vie des habitants de la maison des derviches de la place Adem-Dede : Necdet se met à voir des djinns, le jeune Can utilise son robot pour enquêter sur l’attentat non revendiqué, l’antiquaire Ayse accepte de rechercher un sarcophage légendaire, Leyla se voit chargée du marketing d’une nouvelle technologie révolutionnaire : le stockage bio-informatique.
C’est dans la maison des derviches que se joueront rien de moins que l’avenir de la Turquie et celui du monde tel que nous le connaissons.

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« L’as-tu annoncé à Sibel Hanim ? demande Georgios Ferentinou.

— En effet. Elle en a été mécontente, mais je lui ai rappelé que je pratique ces activités pour la satisfaction que procure le fait de servir une juste cause, autant que pour combler un besoin social évident. J’ai toujours respecté ces principes. Toujours. Or cette femme n’est pas une prostituée. C’est aussi simple que cela. Qu’elle soit une Géorgienne ne fait pas d’elle une putain. »

Depuis que la porte de l’Europe est ouverte aux gens du Caucase et de l’Asie centrale, Géorgiens, Arméniens, Azéris, Ukrainiens, travailleurs venus d’aussi loin que le Kazakhstan et le Turkménistan, Syriens, Libanais, Iraniens et Kurdes ont déferlé par dizaines de milliers pour traverser l’Anatolie, la boucle de la ceinture qui enserre la taille de la grande Eurasie et dont Istanbul est le fermoir. C’est ainsi que Georgios connaît les raisons pour lesquelles Lefteres a refusé de rédiger ce pamphlet. Istanbul était autrefois une ville cosmopolite où les peuples se mélangeaient, et il sait que cela recommence. Le temps des Turcs est compté. Géorgiens, Grecs, tous sont de passage.

« Oh, savez-vous qui j’ai vu hier sur Günesli Sok ? lance Constantin. Ariana Sinanidis.

— Il y a combien d’années qu’elle est partie pour la Grèce ? demande Lefteres.

— Quarante-sept, répond Georgios Ferentinou. Pourquoi est-elle revenue ?

— Un testament ou un litige concernant des biens immobiliers, sans doute, hasarde Constantin. Pour quelles autres raisons pourrait-on regagner Istanbul ?

— Je n’ai pas été informé d’un décès dans sa famille », déclare le père Ioannis.

Au sein d’une communauté aussi réduite et proche que celle des Grecs d’Istanbul, tout décès équivaut à un holocauste miniature. Puis la bombe éclate. La déflagration est étouffée, répercutée par les façades des immeubles. Ce bruit est presque noyé dans les grondements de la circulation matinale, mais les quatre hommes assis à la table lèvent les yeux.

« À quelle distance ?

— Moins d’un kilomètre, je pense.

— Bien moins. Peut-être est-ce seulement un détonateur.

— Où, d’après vous ?

— Je dirais là-bas, vers Tophane Meydani.

— Les suppositions ne sont pas de mise. L’information est une science exacte. »

Constantin fait défiler les nouvelles sur l’intellijournal posé entre les verres à thé et les tasses à café.

« Necatibey Cadessi. Une bombe à bord d’un tram », annonce-t-il.

Derrière le comptoir, Bülent serre le poing. « Oui !

— Salopard ! marmonne Lefteres. Où en sommes-nous ? »

Georgios Ferentinou prend son ceptep et son pouce se déplace avec assurance sur les icônes.

« La Bourse de la Terreur s’envole de vingt points.

— Seigneur Jésus, fils de Dieu, ayez pitié de nous », murmure le père Ioannis.

Ses doigts s’affairent sur son cordon à prières, pour y faire des nœuds.

« Le petit déjeuner est offert par la maison ! » annonce un Bülent rayonnant.

Georgios Ferentinou n’a jamais considéré que l’économie est une science inférieure. Pour lui, c’est de la psychologie appliquée, la plus humaine de toutes les disciplines. On trouve des vérités humaines fondamentales dans les rapports qui lient désir et aversion, une beauté délicate dans les mailles entrelacées des instruments financiers complexes aussi précis et peaufinés que n’importe quelle miniature d’Ispahan. La sagesse aveugle des masses le sidère toujours autant que le jour où il l’a découverte dans un bocal plein de peluches. Le bocal en question était posé sur le bureau de Göksel Hanim, son institutrice. Elle l’avait rapporté d’une visite rendue à sa sœur, à Fort Lauderdale. Séduite par la souris, elle s’était lancée dans une débauche d’achats de peluches dans tout Disneyworld. Des Dingo et des Mickey, des Pluto et des Stitch ainsi que des petits Simba se serraient les uns contre les autres comme des cornichons, les yeux rivés sur un Georgios Ferentinou alors âgé de huit ans. Çiftçi, tenait à l’appeler Göksel Hanim. Une translitération en turc de son nom. Çiftçi avait trouvé ces personnages comprimés étonnamment attirants. Il estimait qu’il devait être très agréable de se retrouver à l’intérieur d’un bocal en si douce compagnie.

« Devinez combien il y en a, lança Göksel Hanim à sa classe. Ceux qui tomberont juste se les partageront. »

Çiftçi était paresseux. Göksel Hanim se chargeait de le lui rappeler chaque jour. Paresseux et pas très dégourdi. Mais il désirait tant le contenu de ce bocal qu’il fit ce que tout enfant paresseux et pas très dégourdi aurait fait à sa place. Il demanda à ses camarades ce qu’ils en pensaient. Leurs réponses allaient de quinze à cinquante. Pas très dégourdi, paresseux et peu enclin à prendre des décisions, Çiftçi additionna toutes les réponses, divisa le résultat par le nombre d’élèves présents et l’arrondit au chiffre supérieur.

« Trente-sept », répondit-il avec assurance à son institutrice.

C’était le nombre exact, et ce fut un peu à contrecœur que Göksel Hanim lui remit le bocal. Il le posa sur sa table de chevet et resta des mois à le contempler, à savourer la captivité de ses prises. Puis, un jour, sa mère décida de laver ces nids à poussière. Ils étaient encore humides lorsqu’elle les remit dans leur bocal, et deux semaines plus tard tous avaient moisi et puaient tant qu’il fallut les jeter. Mais Georgios avait été pour la première fois de son existence confronté à la puissance de l’agrégation. Au poids des masses.

Il existe un marché pour tout. Dettes, pollution due au gaz carbonique, prochaines récoltes d’oranges au Brésil, extraction de gaz en Ukraine, bande passante pour les télécommunications, assurance contre les intempéries. Acheter à bas prix et vendre au plus haut. L’intérêt personnel est le moteur de tout ce qui existe et la collecte de données en est la clé, comme dans cette classe en 1971. Georgios Ferentinou s’est contenté d’étendre au terrorisme les principes de l’économie de marché.

Les règles de participation à sa Bourse de la Terreur sont très simples. Il a dans tout Istanbul un réseau d’un millier de participants. Ils vont des étudiants en économie à des écoliers et à leurs mères, en passant par d’authentiques traders de la Bourse stambouliote du carbone. À longueur de nuit, ses IA passent au crible les réseaux d’informations – ces sources auxquelles Georgios Ferentinou n’a pas renoncé à la fin de sa carrière universitaire – ainsi que des indicateurs de tendance moins prestigieux tels que les chat-room, les forums et les sites sociaux et politiques. Quand l’aube se lève, ses IA ont dressé une longue liste de potentialités. La première des choses que fait Georgios Ferentinou en se levant, avant même d’aller boire son thé à la çayhane Adem Dede, c’est établir en pyjama et pantoufles la liste du jour de ce qui est négociable. Lorsqu’il traverse à pas traînants la place pour aller s’asseoir à sa table, ses propositions planent déjà dans toute la cité comme des cigognes portées par les courants ascendants et les offres affluent. J’achète vingt contrats à un cours de résiliation de cent sur la victoire de Galatasaray contre Arsenal par deux buts à un ce jeudi. Et vous, combien êtes-vous disposé à investir ? Tout dépend de ce que vous pensez des chances qu’a Galatasaray de marquer deux buts et d’en encaisser un seul. C’est le contrat future le plus simple qui puisse exister, un pari sportif. Le moment où l’accord arrivera à terme est connu d’avance, puisque c’est l’instant où l’arbitre donnera le coup de sifflet final dans le stade de Galatasaray. Tout dépend de la somme que vous êtes disposé à risquer et de ce que les autres sont prêts à miser. Toutes les négociations sont des formes de paris.

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