Ursula Le Guin - L'autre côté du rêve

Здесь есть возможность читать онлайн «Ursula Le Guin - L'autre côté du rêve» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 2002, ISBN: 2002, Издательство: Livre de Poche, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

L'autre côté du rêve: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «L'autre côté du rêve»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Lorsque George Orr dort, il rêve, comme tout le monde. Mais lorsqu’il se réveille, au contraire de tout le monde, il découvre que ses rêves ont changé l’univers.
Et parce qu’il lui arrive aussi de faire des cauchemars, le monde réel se trouve ravagé par des guerres nucléaires et envahi par des extraterrestres.
George Orr doit-il se débarrasser d’un aussi terrifiant pouvoir ? Ou bien doit-il l’utiliser dans l’intention redoutable d’améliorer le monde ?
Un des grands romans d’Ursula Le Guin, la grande dame de la science-fiction américaine, qui a obtenu plusieurs fois les prix Hugo et Nebula.

L'autre côté du rêve — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «L'autre côté du rêve», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать
Victor Hugo, Les Travailleurs de la mer .

À deux heures de l’après-midi, le 30 mars, Heather Lelache a été vue quittant Dave’s Fine Foods, dans Ankeny Street, et se dirigeant vers le sud en descendant la Quatrième Avenue, tenant un gros sac à main noir avec une poignée de cuivre, portant un imperméable en vinyle rouge. Faites attention à cette femme. Elle est dangereuse !

Ce n’est pas qu’elle tenait particulièrement à voir ce pauvre dingue, mais merde elle n’avait pas apprécié d’avoir eu l’air ridicule devant les serveurs. À retenir ainsi une table pendant une demi-heure, juste au milieu de la foule de midi. « J’attends quelqu’un. Je suis désolée, j’attends quelqu’un. » Et personne n’arrivait, et finalement, elle avait dû commander et tout avaler en vitesse, et maintenant, elle avait des aigreurs d’estomac. En plus de sa rancune, de son inquiétude et de sa contrariété.

Elle tourna à gauche dans Morrison Street et s’arrêta brusquement. Que faisait-elle ici ? Ce n’était pas la direction de Forman, Esserbeck, Goodhue & Rutti. Elle remonta rapidement quelques rues vers le nord, traversa Ankeny Street, déboucha dans Burnside Street, et s’arrêta de nouveau. Bon sang, mais qu’est-ce qu’elle faisait ?

Elle allait au parking aménagé du 209 S.W. Burnside Street. Mais quel parking aménagé ? Son bureau se trouvait dans la tour Pendleton, la première tour commerciale de Portland construite après la Catastrophe, dans Morrison Street. Quinze étages, décor néo-inca. Quel parking aménagé ? Qui diable aurait bien pu travailler dans un parking aménagé ?

Elle descendit Burnside Street. Évidemment, il était là. Il y avait des panneaux d’interdiction d’entrer tout autour. Son bureau se trouvait là, au troisième étage. Et là, debout sur le trottoir, les yeux levés vers ce vieux bâtiment avec ses escaliers bizarres, légèrement en biais, et ses fenêtres basses, elle se sentit toute drôle. Que s’était-il passé vendredi dernier, pendant cette séance de traitement psychiatrique ?

Elle devait revoir ce petit con, Mr. Truc-Machin Orr. Il lui avait posé un lapin et elle avait quelques questions à lui poser. Elle se dirigea vers le sud – clic, clac, faisaient ses mandibules –, jusqu’à la tour Pendleton, et lui retéléphona de son bureau. D’abord à Bradford Industries (non, Mr. Orr n’est pas venu aujourd’hui, non, il n’a pas téléphoné), puis à son appartement (driiing, driiing, driiing) ; elle aurait peut-être dû appeler de nouveau le docteur Haber. Mais c’était un personnage important, qui dirigeait le palais des rêves, là-haut dans le parc. Et puis, à quoi pensait-elle ? Haber ne devait pas savoir qu’elle était en relation avec Orr. Les menteurs construisent des pièges, puis tombent dedans. L’araignée se prend dans sa propre toile.

Ce soir-là, Orr ne répondit pas au téléphone à sept heures, ni à huit, ni à onze. Il n’était pas à son travail mardi matin, ni mardi après-midi à deux heures.

À quatre heures et demie, mardi après-midi, Heather Lelache quitta les bureaux de Forman, Esserbeck, Goodhue & Rutti et prit le trolley jusqu’à Whiteaker Street, remonta la colline jusqu’à Corbett Avenue, trouva la maison et sonna ; curieux, ce bouton de sonnette usé, dans une petite rue sale, sur le chambranle de la porte vitrée d’une maison qui avait dû être la fierté de quelqu’un en 1905 ou en 1892, et qui avait subi bien des épreuves depuis lors, mais tombait en ruine avec une certaine arrogance et un incroyable sang-froid. Elle appuya sur le bouton de sonnette de George Orr ; pas de réponse. Elle essaya celle de Mr. Ahrens Gérant. Deux fois. Gérant arriva, apparemment méfiant. Mais une chose que la veuve noire savait faire à la perfection, c’était intimider les insectes plus petits. Gérant la conduisit en haut et tourna la poignée de la porte d’Orr. Elle s’ouvrit. Il ne l’avait pas fermée à clef.

Elle recula d’un pas. D’un seul coup, elle pensa que la mort se trouvait à l’intérieur. Et que sa place n’était pas ici.

Gérant, qui ne se sentait pas concerné par les droits relatifs à la propriété privée, pénétra à l’intérieur, et elle le suivit en hésitant.

Les grandes pièces nues étaient obscures et inoccupées. C’était idiot d’avoir pensé à la mort. Orr ne possédait pas grand-chose ; il n’y avait pas ici le fouillis et la pilé de vaisselle sale caractéristique de certains célibataires, ni la propreté méticuleuse de certains autres. Cet appartement ne permettait pas de saisir sa personnalité, mais elle l’imaginait vivant ici ; un homme tranquille, menant une vie tranquille. Un verre se trouvait sur la table, dans la chambre ; l’eau s’était presque entièrement évaporée, laissant un dépôt blanchâtre dans le fond.

— Je ne sais pas où il est parti, déclara Gérant avec mauvaise humeur, et il lui lança un regard interrogateur. Vous croyez qu’il a eu un accident ou quelque chose ?

Gérant portait le manteau en daim à franges, la longue crinière et le collier à l’emblème d’Aquarius de son enfance : apparemment, il n’avait pas changé de vêtements depuis une trentaine d’années. Il avait un fort accent dylanien, et il sentait même la marijuana. Les vieux hippies ne meurent jamais.

Heather le regarda avec bienveillance ; son odeur lui rappelait sa mère.

— Peut-être est-il allé dans sa maison sur la côte, dit-elle. C’est que… il n’est pas en bonne santé, vous savez, il suit un traitement. Il va avoir des ennuis s’il reste éloigné. Savez-vous où se trouve sa maison, et s’il a le téléphone là-bas ?

— J’sais pas.

— Je peux utiliser votre téléphone ?

— Prenez le sien, répondit Gérant en haussant les épaules.

Elle appela un ami qui travaillait aux parcs nationaux de l’Oregon et lui demanda de vérifier les noms des locataires des trente-quatre chalets de la forêt nationale de Siuslaw qui avaient été mis en locaterie. Gérant resta à côté pour entendre la conversation.

— Des amis haut placés, hein ? dit-il quand elle eut fini.

— Cela peut être utile, répondit la veuve noire.

— J’espère que vous trouverez George. J’aime bien ce petit gars. Il m’emprunte ma carte de pharmacie, déclara Gérant, et il se mit à pousser un énorme gloussement, qu’il étouffa aussitôt.

Heather le laissa tout morose, appuyé contre le chambranle de la porte d’entrée, lui et la vieille maison se soutenant l’un l’autre.

Heather prit le trolley jusqu’au centre-ville, loua une Ford Steamer chez Hertz, et s’engagea sur l’autoroute 99-W. Elle était tout excitée. La veuve-noire poursuivait sa proie. Pourquoi n’était-elle pas détective au lieu de n’être qu’une stupide juriste de troisième classe pataugeant dans le droit civil ? Elle haïssait la loi, qui était trop affirmative et trop agressive. Pas comme elle. Elle avait une personnalité sournoise, rusée, timide et renfermée.

La petite voiture fut bientôt hors de la ville, car les faubourgs qui bordaient autrefois les autoroutes de l’ouest sur des kilomètres de long avaient maintenant disparu. Pendant les Années du Fléau, quand, dans certaines régions, il ne restait pas une personne sur vingt en vie, il valait mieux ne pas habiter dans les faubourgs. À des kilomètres du supermarché, pas d’essence pour la voiture, et toutes les maisons pleines de morts aux alentours. Pas d’aide, pas de nourriture. Des meutes de gros chiens – des afghans, des alsaciens, des danois, couraient en liberté sur les pelouses délaissées où poussaient la bardane et le plantain. Aux fenêtres, les vitres étaient brisées. Mais qui pouvait venir les réparer ? Les gens s’étaient réfugiés au centre de la ville ; et quand les faubourgs furent pillés, ils brûlèrent. Comme Moscou en 1812, que ce fût la volonté de Dieu ou le vandalisme : plus personne n’en voulait, et le feu les détruisit. Les plantes sauvages, dont les abeilles font le plus délicieux des miels, poussaient à perte de vue, là où s’étaient trouvés Kensington Homes West, Sylvan Oak, Manor Estate et Valley Vista Park.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «L'autre côté du rêve»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «L'autre côté du rêve» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


libcat.ru: книга без обложки
Ursula Le Guin
libcat.ru: книга без обложки
Ursula Le Guin
libcat.ru: книга без обложки
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - The Wave in the Mind
Ursula Le Guin
libcat.ru: книга без обложки
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - Winterplanet
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - A praia mais longínqua
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - I venti di Earthsea
Ursula Le Guin
Ursula Le Guin - Deposedaţii
Ursula Le Guin
Отзывы о книге «L'autre côté du rêve»

Обсуждение, отзывы о книге «L'autre côté du rêve» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x