Ursula Le Guin - L'autre côté du rêve

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L'autre côté du rêve: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque George Orr dort, il rêve, comme tout le monde. Mais lorsqu’il se réveille, au contraire de tout le monde, il découvre que ses rêves ont changé l’univers.
Et parce qu’il lui arrive aussi de faire des cauchemars, le monde réel se trouve ravagé par des guerres nucléaires et envahi par des extraterrestres.
George Orr doit-il se débarrasser d’un aussi terrifiant pouvoir ? Ou bien doit-il l’utiliser dans l’intention redoutable d’améliorer le monde ?
Un des grands romans d’Ursula Le Guin, la grande dame de la science-fiction américaine, qui a obtenu plusieurs fois les prix Hugo et Nebula.

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— Voulez-vous un peu de brandy ?

Il fronça les sourcils.

— Cela ne vous fera pas dormir, ajouta-t-elle. Juste un petit coup de fouet. Je vais le chercher.

Il l’éclaira jusqu’à la voiture. Le torrent mugissait, les arbres étaient silencieux, la lune brillait au-dessus d’eux, la lune des Étrangers.

De retour dans la maison, Orr se versa un doigt de brandy et le goûta.

— Il est bon, dit-il en frissonnant, et il finit le verre d’un trait.

Elle l’approuva du regard.

— J’en ai toujours un flacon. Je le garde dans la boîte à gants parce que, si les flics m’arrêtent et que je doive montrer mon permis, ça serait un drôle d’effet d’avoir une bouteille dans mon sac à main. Mais je l’ai presque toujours sur moi. C’est marrant comme on en a besoin de temps en temps !

— C’est pour ça que vous portez toujours un si gros sac ? demanda George, la bouche pâteuse.

— Exact ! Je crois que je vais en verser un peu dans mon café. Ça le rendra un peu moins fort, dit-elle on remplissant à nouveau le verre d’Orr. Comment avez-vous pu tenir éveillé pendant soixante ou soixante-dix heures ?

— Je ne suis pas resté éveillé tout le temps. Seulement, je ne me suis pas allongé. On peut dormir en étant assis, mais on ne peut pas vraiment rêver. Il faut être couché pour cela, afin que vos muscles puissent se relâcher. J’ai lu ça dans des livres. Et ça marche assez bien. Je n’ai pas encore rêvé. Mais de ne pas pouvoir vous détendre, ça vous réveille. Je commençais à avoir des hallucinations. Je voyais des machins qui dansaient sur le mur.

— Vous ne pouvez pas rester comme ça !

— Non. Je sais. Mais je devais m’en aller. Loin de Haber.

Une pause. Il semblait s’endormir à nouveau. Il eut une sorte de rire stupide.

— La seule solution que je puisse voir, dit-il, c’est de me tuer. Mais je n’en ai pas l’intention. Ça ne me paraît pas la chose à faire.

— Évidemment que ce n’est pas la chose à faire !

— Mais je dois m’arrêter, d’une façon ou d’une autre. Il faut m’arrêter !

Elle ne pouvait plus le suivre, et ne le désirait pas.

— J’aime beaucoup cette maison, dit-elle. Cela fait vingt ans que je n’avais plus senti l’odeur d’un feu de bois.

— Ça pue l’atmosff…, bafouilla-t-il en souriant faiblement.

Il avait l’air complètement parti, mais elle remarqua qu’il se tenait assis bien droit sur le lit, sans même s’appuyer en arrière contre le mur. Ses yeux clignèrent plusieurs fois.

— Quand vous avez frappé, dit-il, j’ai pensé que je rêvais. C’est pour ça que j’ai… mmm… mmm… mmm… à venir.

— Vous m’aviez dit avoir rêvé cette maison. C’est plutôt modeste pour un rêve. Pourquoi ne vous êtes-vous pas offert un chalet au bord de la mer, à Salishan, ou un château à Cape Perpetua ?

— C’est tout ce que je voulais, répondit-il en fronçant les sourcils.

Il cligna encore un peu des yeux, puis ajouta :

— Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce qui s’est passé pour vous ? Vendredi. Dans le bureau de Haber. Pendant la séance.

— C’est bien ce que je viens vous demander !

Cela le réveilla.

— Vous avez vu

— Je crois. Enfin, je veux dire… Je sais qu’il s’est passé quelque chose. Depuis, j’essaie de rouler sur deux routes à la fois, mais avec une seule voiture. J’ai marché droit contre un mur, dimanche dernier, dans mon appartement ! Vous voyez ? Elle lui montra une tache plus sombre sur la peau brune de son front. Le mur était , et il n’était pas là… Comment faites-vous pour vivre ainsi tout le temps ? Comment savez-vous où se trouvent toutes les choses ?

— Je ne le sais pas, répondit Orr. Tout s’embrouille. Je ne sais pas pourquoi cela se produit si souvent. C’est trop. Je ne peux même plus dire si je suis fou, ou simplement si je ne peux pas supporter toutes ces informations contradictoires. Je… C’est… Vous dites que vous me croyez ?

— Que pourrais-je faire d’autre ? J’ai vu comment la ville s’est transformée ! Je regardais par la fenêtre ! Ne pensez pas que je veuille y croire ; je ne veux pas ! Et j’essaie de ne pas y croire. Mon Dieu, c’est affreux ! Et ce docteur Haber qui ne voulait pas non plus que j’y croie… Il n’arrêtait pas de parler ! Mais ensuite, avec ce que vous avez dit en vous réveillant. Et quand je me suis trompée de direction en allant au bureau… Et je n’ai pas arrêté de me demander : est-ce qu’il a rêvé autre chose depuis vendredi ? Le monde a encore changé, mais je n’en sais rien parce que je n’étais pas là. Et je me demandais ce qui avait été transformé, et si quelque chose était vraiment réel. Oh, merde ! C’est horrible !

— En effet. Écoutez, vous savez, la guerre… La guerre du Proche-Orient.

— Bien sûr que je le sais ! Mon mari a été tué là-bas.

— Votre mari ? demanda-t-il d’un air étonné. Quand ?

— Juste trois jours avant la fin. Deux jours avant la conférence de Téhéran et le pacte sino-américain. Un jour après l’attaque de la base lunaire par les Étrangers.

Il la regardait comme s’il était épouvanté.

— Qu’est-ce qui ne va pas ? demanda-t-elle. Oh, merde, c’est une vieille blessure ! Cela fait six ans maintenant, presque sept. Et s’il avait vécu, nous serions divorcés maintenant ; c’était un mauvais mariage. Écoutez, ce n’était pas de votre faute !

— Je ne sais plus ce qui est de ma faute.

— Eh bien, Jim n’était qu’un grand bagarreur noir, une huile de l’armée, capitaine dans l’ Air Force à vingt-six ans et tué à vingt-sept ; vous ne croyez tout de même pas que c’est vous qui avez inventé ça ? Voilà des milliers d’années que ça dure ! Et ça s’est passé exactement de la même façon dans l’autre… réalité, avant vendredi, quand le monde était surpeuplé. Exactement. Seulement, c’était plus tôt… n’est-ce pas ? Sa voix sombra, devint un murmure. Mon Dieu ! C’était au début de la guerre, au lieu d’être juste avant le cessez-le-feu. On se battait toujours. Cela durait encore maintenant. Et il n’y avait pas… Il n’y avait pas d’Étrangers… N’est-ce pas ?

Orr fit non de la tête.

— Vous les avez rêvés ?

— Il m’a fait rêver de la paix. La paix sur la Terre, la bonne volonté entre les hommes. Alors, j’ai créé les Étrangers. Pour nous donner quelque chose à combattre.

— Ce n’est pas vrai ! C’est cette machine qui a fait cela !

— Non, j’y arrive très bien sans la machine. Miss Lelache. Elle sert simplement à lui faire gagner du temps en me faisant rêver tout de suite. Mais il a travaillé dessus récemment pour l’améliorer. Il est très fort pour améliorer les choses.

— Je vous en prie, appelez-moi Heather.

— C’est un joli prénom.

— Et le vôtre, c’est George. Il n’arrête pas de vous appeler George, pendant les séances. Comme si vous n’étiez qu’un animal voué à ses expériences.

Il se mit à rire. Il avait les dents très blanches, et son rire agréable tranchait sur sa mine affreuse.

— Ce n’est pas à moi qu’il s’adresse. C’est à mon subconscient qu’il parle, voyez-vous. C’est comme une sorte de chien ou de singe pour ses expériences. Il n’est pas rationnel, mais on peut l’entraîner à faire des choses.

Il parlait sans la moindre amertume, quelles que fussent les paroles terribles qu’il prononçait. Y a-t-il vraiment des gens sans ressentiment, sans haine ? se demanda-t-elle. Des gens qui ne maudissent jamais l’univers ? Qui reconnaissent le mal et résistent au mal, sans que celui-ci parvienne à les atteindre ?

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