Ursula Le Guin - L'autre côté du rêve

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L'autre côté du rêve: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque George Orr dort, il rêve, comme tout le monde. Mais lorsqu’il se réveille, au contraire de tout le monde, il découvre que ses rêves ont changé l’univers.
Et parce qu’il lui arrive aussi de faire des cauchemars, le monde réel se trouve ravagé par des guerres nucléaires et envahi par des extraterrestres.
George Orr doit-il se débarrasser d’un aussi terrifiant pouvoir ? Ou bien doit-il l’utiliser dans l’intention redoutable d’améliorer le monde ?
Un des grands romans d’Ursula Le Guin, la grande dame de la science-fiction américaine, qui a obtenu plusieurs fois les prix Hugo et Nebula.

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Le soleil se couchait quand elle traversa la Tualatin River, calme comme un ruban de soie entre ses hautes berges boisées. Au bout d’un moment, la lune apparut à sa gauche, presque pleine, tandis qu’elle roulait vers le sud. Cela l’ennuyait qu’on regarde par-dessus son épaule dans chaque virage. Ce n’était plus agréable d’observer la lune. Elle ne symbolisait plus l’inaccessible, comme pendant des milliers d’années, ni l’accessible, comme pendant quelques décennies, mais le pays perdu. Une pièce volée, l’extrémité du fusil pointé sur soi, un trou rond dans le manteau du ciel. Les Étrangers tenaient la Lune. Leur premier acte d’agression – c’est ainsi que l’humanité remarqua leur présence dans le système solaire – fut l’attaque de la base lunaire, l’horrible meurtre par asphyxie des quarante hommes qui se trouvaient sous le dôme. Et au même moment, le même jour, ils avaient détruit la plate-forme spatiale soviétique, cet étrange appareil qui orbitait autour de la Terre comme une grosse graine de chardon, et d’où les Russes s’apprêtaient à partir pour Mars. Dix ans seulement après la régression du Fléau, la civilisation humaine ébranlée renaissait de ses cendres, comme un phénix, s’élançant en orbite autour de la Terre, puis vers la Lune, et vers Mars – pour rencontrer cela : la brutalité incompréhensible, sans forme, sans langage. La haine stupide de l’univers.

Les voies n’étaient plus entretenues comme à l’époque où l’autoroute était reine ; elles étaient déformées et pleines de trous. Mais Heather dépassait souvent la limite autorisée (75 km/h) en longeant la large vallée éclairée par la lune, traversant quatre ou cinq fois la Yamhill River, passant par Dundee et Grand Ronde (l’un n’était plus qu’un village, l’autre était désert, aussi mort que Karnak), pour s’enfoncer enfin dans les collines et les forêts. Col de la forêt de Van Duzer , indiquait un vieux panneau de bois ; une région qui, autrefois, avait été pendant bien longtemps interdite aux promoteurs. Toutes les forêts des États-Unis n’avaient pas été transformées en supermarchés, en tours d’habitation et en cinémas. Il en restait quelques-unes. Tourner à droite à l’intersection : forêt nationale de Siuslaw. Et plus de ces sacrées Tree Farms, tout en souches et en bois pourri, rien que la forêt vierge. De grandes ciguës obscurcissaient le ciel clair.

Le panneau qu’elle cherchait était presque invisible dans les ténèbres feuillues et les hautes fougères qui absorbaient la lumière pâle des phares. Elle tourna à nouveau et dut suivre, pendant plus d’un kilomètre, un chemin creusé d’ornières, avant de voir la première maison, ou plutôt le reflet de la lune sur le toit d’ardoises. Il était un peu plus de huit heures.

Les maisons étaient groupées, à dix ou quinze mètres les unes des autres ; peu d’arbres avaient été sacrifiés, mais les broussailles avaient été enlevées et elle ne tarda pas à voir les petites toitures qui reflétaient la clarté lunaire : le lotissement, de l’autre côté de la rivière. Une seule fenêtre était éclairée. Évidemment, par un mardi soir du début de printemps, il n’y avait pas beaucoup de vacanciers. Quand elle ouvrit la portière de la voiture, elle fut surprise par le bruit de la rivière, une sorte de grondement incessant. Éloge éternel et intransigeant ! Elle s’avança vers la maison éclairée, ne trébuchant que deux fois dans le noir, et lança un œil vers le véhicule qui était parqué à côté : une auto de chez Hertz, sans doute. Mais si ce n’en était pas une ? Peut-être était-ce un étranger. Oh, et puis merde ! On n’allait pas la manger, pas vrai ? Elle frappa.

Au bout d’un moment, légèrement en sueur, elle frappa de nouveau.

Le torrent grondait de plus belle, la forêt restait silencieuse.

Orr ouvrit la porte. Ses cheveux étaient tout ébouriffés, ses yeux étaient rouges, ses lèvres sèches. Il la regarda en clignant des yeux. Il avait l’air complètement abattu et elle en fut effrayée.

— Vous êtes malade ? demanda-t-elle vivement.

— Non, je… entrez…

Elle devait entrer. Il y avait un tisonnier près du poêle : elle pourrait se défendre avec cela. Bien sûr, il pouvait aussi l’attaquer avec s’il s’en emparait le premier.

Oh ! mon Dieu, elle était presque aussi grande que lui et en bien meilleure forme ! Peureuse ! Peureuse !

— Vous êtes bourré ?

— Non, je…

— Vous quoi ? Qu’est-ce qui ne va pas ?

— Je ne peux pas dormir.

La petite maison dégageait une merveilleuse odeur de bois frais. Elle était garnie d’un poêle avec une double plaque chauffante, une caisse remplie de branches d’aulne, un placard, une table, une chaise, un lit d’armée.

— Asseyez-vous, lui dit Heather. Vous avez une mine affreuse. Vous voulez boire quelque chose ? Voir un médecin ? J’ai un peu de brandy dans la voiture. Vous feriez mieux de venir avec moi et nous irons voir un docteur à Lincoln City.

— Je vais bien. Je suis juste… mmmmm… mmmmm… endormi.

— Vous venez de dire que vous ne pouviez pas dormir.

Il la regarda de ses yeux rouges et troubles.

— Je ne peux pas me le permettre. Trop peur !

— Oh, non ! Et cela dure depuis combien de temps ?

— Mmmmm… mmmmm… dimanche…

— Vous n’ayez pas dormi depuis dimanche ?

— Depuis samedi ? interrogea-t-il.

— Vous avez pris quelque chose ? Des excitants ?

Il secoua la tête.

— Je m’endors un peu, dit-il assez clairement, et il sembla soudain s’endormir réellement, comme s’il eût été un vieillard. Mais tandis qu’elle le regardait, incrédule, il se réveilla. Vous êtes venue pour me voir ? demanda-t-il avec lucidité.

— Et pour quelle autre raison ? Pour couper des sapins de Noël ? Nous devions déjeuner ensemble hier.

— Oh ! il ouvrit des grands yeux, essayant de la voir. Je suis désolé. Je n’étais pas tout à fait dans mon état normal.

En disant cela, il redevint soudain lui-même, malgré ses yeux rouges et ses cheveux ébouriffés : un homme dont la dignité était si profonde qu’elle en devenait presque invisible.

— Ça ne fait rien. Je m’en fiche ! Mais vous avez laissé tomber le traitement, n’est-ce pas ?

Il acquiesça de la tête.

— Vous voulez un peu de café ? proposa-t-il.

C’était plus que de la dignité. De l’intégrité ? De la probité ? Comme un morceau de bois brut.

La possibilité infinie, l’intégrité illimitée des purs, des neutres, des gens frustes : l’être, n’étant que lui-même, est tout.

Elle le vit ainsi et ce qui la frappa le plus, dans cette vision, ce fut sa force. C’était la personne la plus forte qu’elle eût jamais connue, parce qu’on ne pouvait pas l’écarter. Et c’était pourquoi il lui plaisait. Elle était attirée par la force, comme le papillon par la lumière. Quand elle était enfant, il y avait eu beaucoup d’amour autour d’elle, mais pas de force, personne sur qui s’appuyer : les gens s’étaient reposés sur elle. Pendant trente ans, elle avait attendu de rencontrer quelqu’un qui ne s’appuierait pas sur elle, jamais…

Il était là, petit, les yeux rouges, malade, se cachant ; il était là… son rocher indestructible.

« La vie est un sacré bazar, pensa Heather. On ne peut jamais savoir ce qui va arriver. » Elle enleva son manteau pendant qu’Orr sortait une tasse et une boîte de lait du placard. Il lui apporta une tasse de café fort ; caféine : 97 pour 100 ; divers : 3 pour 100.

— Vous n’en prenez pas ? demanda-t-elle.

— J’en ai déjà trop bu. Cela me donnerait des nausées.

Le cœur de Heather s’ouvrit à lui.

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