Ursula Le Guin - L'autre côté du rêve

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L'autre côté du rêve: краткое содержание, описание и аннотация

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Lorsque George Orr dort, il rêve, comme tout le monde. Mais lorsqu’il se réveille, au contraire de tout le monde, il découvre que ses rêves ont changé l’univers.
Et parce qu’il lui arrive aussi de faire des cauchemars, le monde réel se trouve ravagé par des guerres nucléaires et envahi par des extraterrestres.
George Orr doit-il se débarrasser d’un aussi terrifiant pouvoir ? Ou bien doit-il l’utiliser dans l’intention redoutable d’améliorer le monde ?
Un des grands romans d’Ursula Le Guin, la grande dame de la science-fiction américaine, qui a obtenu plusieurs fois les prix Hugo et Nebula.

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Il n’était pas l’homme maigre et osseux qu’il avait été dans le monde aux sept milliards d’habitants ; en vérité, il était plutôt bien bâti. Mais il mangea comme un affamé, et fit un énorme repas – des œufs durs, des tartines beurrées, des anchois, du céleri, du fromage des noix, un morceau de filet arrosé de mayonnaise, de la salade, des betteraves, des gâteaux au chocolat, bref tout ce qu’il put trouver sur ses étagères. Après cette orgie, il se sentit en bien meilleure forme physique. Il pensa à quelque chose – en buvant de ce délicieux café véritable – qui le fit sourire. Il se dit : « Dans l’autre vie , hier, j’ai fait un rêve effectif qui a effacé six milliards de vies et changé toute l’histoire de l’humanité pour les vingt-cinq années passées. Mais dans cette vie-ci, que j’ai créée à ce moment, je n’ai pas fait de rêve effectif. J’étais dans le bureau de Haber, d’accord, et j’ai rêvé ; mais je n’ai rien changé. Cela a toujours été ainsi, et j’ai simplement fait un cauchemar à propos des Années du Fléau. Il n’y a donc rien qui cloche chez moi ; je n’ai pas besoin de traitement. »

Il n’avait encore jamais vu le problème sous cet angle, et cela l’amusa assez pour le faire sourire, mais d’un sourire malheureux.

Il savait qu’il rêverait à nouveau.

Il était déjà deux heures passées. Il se lava, enfila son manteau (du vrai coton, un luxe dans l’autre vie), et se mit en route vers l’institut, à quelques kilomètres de marche, un peu plus loin que l’École médicale, dans Washington Park. Il aurait pu y aller en trolley, bien sûr, mais ces véhicules n’étaient pas très réguliers et, de toute façon, il n’était pas pressé. C’était agréable de marcher dans la pluie tiède de mars, dans les rues tranquilles ; les arbres bourgeonnaient, les châtaignes étaient prêtes à griller.

La Catastrophe, la pollution cancérigène qui avait tué cinq milliards d’êtres humains en cinq ans, et un autre milliard durant les dix années suivantes, avait ébranlé les fondements des civilisations du monde pour les laisser, finalement, intactes. Elle n’avait pas changé radicalement les choses, mais seulement quantitativement.

L’air était toujours irrémédiablement pollué ; cette pollution datait de bien avant la Catastrophe et en était la cause directe. Elle n’était plus très dangereuse à présent, sauf pour les nouveau-nés. Le Fléau, dans sa variété leucémique, choisissait encore un bébé sur quatre et le tuait avant son sixième mois. Ceux qui survivaient étaient pratiquement à l’abri de la maladie. Mais ce n’était pas tout.

Aucune usine ne vomissait plus de fumée, près de la rivière. Aucune voiture ne souillait plus l’air de vapeur d’essence ; les rares véhicules qui subsistaient marchaient à la vapeur ou à l’électricité.

Mais il n’y avait plus de passereaux.

Les effets du Fléau étaient visibles dans tout ; il était toujours endémique, et pourtant, il n’avait pas réussi à faire cesser la guerre. En fait, les combats du Proche-Orient étaient encore plus sauvages que dans le monde surpeuplé. Les États-Unis étaient sérieusement engagés du côté des Isragyptiens, auxquels ils avaient fourni des armes, des munitions, des avions et des « conseillers militaires ». La Chine, elle, était liée au camp iranoirakien, bien qu’elle n’eût pas encore envoyé de soldats chinois, mais seulement des Tibétains, des Nord-Coréens, des Vietnamiens et des Mongols. La Russie et l’Inde restaient difficilement à l’écart ; mais maintenant que le Brésil et l’Afghanistan rejoignaient le camp iranien, le Pakistan pouvait tomber dans celui des Isragyptiens. L’Inde serait alors prise de panique et s’allierait à la Chine, ce qui pouvait affoler suffisamment l’U.R.S.S. pour la pousser du côté des États Unis. Cela nous donnait douze puissances nucléaires engagées. Six dans chaque camp. Telles étaient les suppositions. En attendant, Jérusalem n’était plus qu’un tas de ruines, tandis qu’en Arabie Saoudite et en Irak, les populations civiles vivaient dans des trous creusés dans le sol, pendant que les tanks et les avions répandaient le feu dans l’air et le choléra dans l’eau, et que les bébés rampaient hors de leurs terriers, aveuglés par le napalm.

Orr remarqua un titre en passant devant un kiosque à journaux : on massacrait encore des Blancs à Johannesburg. Des années après la révolte, il y avait encore des Blancs à massacrer en Afrique du Sud ! Les gens sont tenaces…

La pluie était tiède, douce et polluée sur sa tête nue, tandis qu’il gravissait les collines grises de Portland.

Dans le bureau du psychiatre, il déclara :

— Je vous en prie, arrêtez d’utiliser mes rêves pour améliorer les choses, docteur Haber. Cela ne marchera pas. Ce n’est pas bien. Je veux être guéri .

— Voilà le point essentiel nécessaire à votre guérison, George ! Vouloir être guéri.

— Vous ne me répondez pas.

Mais le grand homme était comme un oignon ; enlevez l’une après l’autre les pelures de sa personnalité, de ses croyances, de ses réactions, vous en trouverez un nombre infini, et il y en aura toujours. Il n’y a pas de centre. Jamais il ne s’était arrêté, il lui fallait toujours aller de l’avant ; jamais il ne dirait : « Je reste ici ! » Pas d’individualité, rien que des pelures.

— Vous vous servez de mes rêves effectifs pour changer le monde. Mais vous ne voulez pas m’avouer que vous le faites. Pourquoi ?

— George, vous devez comprendre que vous posez des questions qui de votre point de vue, peuvent paraître raisonnables, mais qui, du mien, ne peuvent pas obtenir de réponses. Nous ne voyons pas la réalité de la même façon.

— De façons différentes, peut-être, mais assez proches pour pouvoir discuter.

— Oui. Heureusement ! Mais pas suffisamment pour fournir toujours une réponse. Pas encore.

— Je peux répondre à vos questions, et je le fais… Mais, écoutez, vous ne pouvez pas continuer à changer les choses, à essayer de les diriger.

— Vous parlez comme s’il y avait une sorte d’impératif moral universel.

Haber regarda Orr avec un sourire cordial, en se frottant la barbe.

— Mais en fait, ajouta-t-il, n’est-ce pas la raison d’être de l’homme sur la terre : faire des choses, les changer, les diriger, rendre le monde meilleur ?

— Non !

— Alors, quelle est sa raison d’être ?

— Je ne sais pas. Les choses n’ont pas de but, comme si l’univers était une énorme machine dont chaque partie a une fonction utile. Quelle est la fonction d’une galaxie ? Je ne sais pas si notre vie a un but, et je ne vois pas ce que ça change. Ce qui est important, c’est que nous en faisons partie. Comme un fil dans un vêtement ou un brin d’herbe dans un pré. Cela existe , et nous existons . Et nous sommes comme le vent qui souffle sur l’herbe.

Il y eut un court silence, puis Haber répondit d’une voix qui n’était plus cordiale, ni rassurante, ni encourageante. Elle était neutre et penchait sensiblement vers le dédain.

— Vous avez une vision assez passive, pour un homme qui a été élevé dans l’Ouest judéo-christo-rationaliste. Une sorte de bouddhiste naturel… Avez-vous jamais étudié les mysticismes orientaux, George ?

Cette dernière question, avec sa réponse manifeste était un sarcasme évident.

— Non. Je n’y connais rien. Mais je sais qu’il ne faut pas forcer les structures des choses. Et je ne le ferai pas. Ce fut notre erreur pendant une centaine d’années. Ne… n’avez-vous pas vu ce qui est arrivé hier ?

Les yeux sombres et profonds se posèrent directement sur les siens.

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