Ursula Le Guin - Le nom du monde est Forêt

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Le nom du monde est Forêt: краткое содержание, описание и аннотация

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Davidson, le capitaine, sait ce qu’il a à faire. La Terre manque de bois ; Athshe, la planète-forêt, en fournit autant qu’il faut. Les créâtes, ces singes verts, abattent les arbres sous les ordres de Davidson. Athshe deviendra un vrai paradis et les créâtes n’en profiteront pas.
Le seul qui les protège, c’est Lyubov, ce crétin de spé. Il a sauvé l’un deux, Selver, qui renâclait parce qu’on avait tué sa femme. Un comble ! Et maintenant Selver et quelques autres ont fui dans la forêt ; ils sont un peu moins rêveurs ; ils deviennent violents, commes les umins. Mais le pire, c’est que la Terre entre dans la Ligue des Mondes et qu’il faut arrêter le massacre. Et Selver songe à se venger en chantant. Alors là, non ! non ! NON !

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— Laissez-moi me relever, dit soudain Davidson d’une voix forte et enrouée.

Il tremblait d’être resté allongé sur la terre humide et froide. Il ne pouvait pas demeurer comme ça, étendu sur le sol pendant que Selver baissait les yeux vers lui.

Selver avait les mains vides, mais un bon nombre des petits diables qui l’entouraient portaient non seulement des lances mais aussi des revolvers. Volés à l’armurerie de son camp. Il se remit péniblement debout. Ses vêtements glacés collaient à ses épaules, à ses jambes, et il ne pouvait pas s’empêcher de frissonner.

— Finissez-en, dit-il. Allez-vite !

Selver se contenta de le regarder. Au moins, il devait maintenant lever très haut les yeux pour rencontrer ceux de Davidson.

— Vous voulez que je vous tue maintenant ? interrogea-t-il.

C’était Lyubov qui lui avait appris cette façon de parler, bien sûr ; même sa voix, ç’aurait pu être Lyubov qui s’exprimait. C’en était troublant.

— C’est à moi de choisir, vraiment ?

— Eh bien, vous êtes resté allongé toute la nuit, et cette attitude signifie que vous désirez qu’on épargne votre vie ; et maintenant, vous voulez mourir ?

La douleur dans son crâne et son estomac, et sa haine pour cet horrible petit monstre qui parlait comme Lyubov et qui le tenait à sa merci, cette douleur et cette haine s’allièrent pour lui retourner le ventre, lui donner des haut-le-cœur, et il faillit vomir. Le froid et la nausée le faisaient trembler. Il s’efforça de s’accrocher au courage et fit brusquement un pas en avant pour cracher au visage de Selver.

Il y eut un petit silence, puis Selver exécuta une sorte de mouvement dansant et lui renvoya un crachat. Et se mit à rire. Et ne fit aucun geste pour tuer Davidson. Ce dernier essuya de ses lèvres la salive froide.

— Écoutez, capitaine Davidson, déclara le créate avec cette petite voix tranquille qui étourdissait Davidson et l’écœurait, nous sommes tous les deux des dieux, vous et moi. Vous êtes un dieu fou, et je ne suis pas certain d’être sensé ou non. Mais nous sommes des dieux. Il n’y aura plus jamais, dans cette forêt, de rencontre comme celle qui se déroule entre nous maintenant. Chacun de nous a offert à l’autre un présent tel que seuls les dieux peuvent en faire. Vous m’avez offert un présent, le massacre de sa propre espèce, le meurtre. Et maintenant, je vous offre du mieux que je le peux le présent de mon peuple, qui est de ne pas tuer. Chacun de nous, je crois, considère que le cadeau de l’autre est lourd à porter. Néanmoins, vous devrez le porter seul. Vos semblables à Eshsen me disent que si je vous ramène là-bas, ils devront vous juger et vous tuer, car c’est ce que dit leur loi. Donc, comme je souhaite vous donner la vie, je ne peux pas vous ramener à Eshsen avec les autres prisonniers ; et je ne peux pas vous laisser traîner dans la forêt, parce que vous faites trop de mal. Vous serez donc traité comme une personne de notre peuple quand elle devient folle. Nous vous emmènerons à Rendlep, où plus personne n’habite, et nous vous y laisserons.

Davidson fixait le créate, incapable de détourner les yeux. C’était comme s’il avait sur lui un quelconque pouvoir hypnotique. Il ne pouvait pas supporter ça. Personne n’avait le moindre pouvoir sur lui. Personne ne pouvait lui faire de mal.

— J’aurais dû te briser le cou pour de bon, le jour où tu m’as attaqué, dit-il de sa voix toujours épaisse et enrouée.

— Cela aurait peut-être mieux valu, répondit Selver. Mais Lyubov vous en a empêché. Tout comme il m’empêche maintenant de vous tuer. On ne tuera plus désormais. Et on ne coupera plus d’arbres. Mais il n’y a plus d’arbres à couper sur Rendlep. C’est l’endroit que vous appeliez l’île du Dépotoir. Votre peuple n’y a laissé aucun arbre, et vous ne pourrez donc pas construire de bateau pour vous enfuir. Il n’y pousse pas grand-chose, et nous devrons vous apporter de la nourriture et du bois pour vous chauffer. Il n’y a rien à tuer, sur Rendlep. Plus d’arbres, plus de gens. Il y en avait, mais il ne reste plus maintenant que le rêve de leur existence. Il me semble que, dans votre cas, c’est un excellent endroit pour y vivre, puisque vous devez vivre. Vous pourriez apprendre comment rêver, là-bas, mais je crois plutôt que vous suivrez enfin votre folie jusqu’à son terme.

— Tue-moi tout de suite et détourne ton foutu regard.

— Vous tuer ? dit Selver, et ses yeux levés vers Davidson semblèrent briller, très clairs, terribles, dans la pénombre de la forêt. Je ne peux pas vous tuer, Davidson. Vous êtes un dieu. Vous devez le faire vous-même.

Il se retourna pour s’éloigner, rapide et léger ; en quelques pas il disparut entre les troncs gris.

Un nœud coulant passa par-dessus la tête de Davidson et se resserra un peu autour de sa gorge. De petites lances approchèrent de son dos et de ses flancs. Ils n’essayaient pas de le blesser. Il pouvait s’enfuir, tenter sa chance, ils n’osaient pas le tuer. Les pointes étaient polies, en forme de feuilles, tranchantes comme des rasoirs. Le nœud coulant lui tirailla doucement le cou, et il les suivit là où ils l’emmenaient.

Huit

Selver n’avait pas vu Lyubov depuis longtemps. Ce rêve l’avait suivi à Rieshwel. L’avait accompagné lorsqu’il s’était adressé à Davidson pour la dernière fois. Puis il s’était évanoui, et peut-être dormait-il maintenant dans la tombe de Lyubov, à Eshsen, car il n’était jamais apparu à Selver dans la ville de Broter, où il vivait désormais.

Mais quand le grand vaisseau revint, et que Selver se rendit à Eshsen, Lyubov l’y retrouva. Il était silencieux et diaphane, très triste, au point de réveiller en Selver le vieux chagrin qui l’avait rongé.

Lyubov resta en sa compagnie, une ombre dans son esprit, même lorsqu’il rencontra les umins du vaisseau. C’étaient des gens de pouvoir ; très différents de tous les umins qu’il avait connus, à part son ami, mais c’étaient des hommes bien plus forts que Lyubov l’avait été.

Son aptitude à parler umin s’était rouillée, et il se contenta surtout, au début, de les laisser s’exprimer. Quand il se fut rendu compte avec certitude de ce qu’ils étaient, il leur tendit la lourde boîte qu’il avait amenée de Broter. « À l’intérieur il y a le travail de Lyubov, dit-il en cherchant ses mots. Il savait sur nous plus de choses que les autres. Il avait appris ma langue et le Langage des Hommes ; et il a écrit tout cela. Il comprenait à peu près comment nous vivons et comment nous rêvons. Pas les autres. Je vous donnerai ce travail, si vous l’emmenez là où il le désirait. »

Le grand umin à la peau blanche, Lepennon, parut heureux et remercia Selver en lui affirmant que les papiers seraient bien emmenés là où le désirait Lyubov, et que l’on en prendrait soin. Selver en fut content. Mais il avait été pénible pour lui de prononcer à haute voix le nom de son ami, car le visage de Lyubov était encore cruellement triste quand il le regardait dans son esprit. Il s’éloigna un peu des umins pour les observer. Dongh, Gosse et les autres d’Eshsen étaient là, en compagnie des cinq hommes descendus du vaisseau. Les nouveaux venus paraissaient propres et lisses comme du fer poli. Les anciens avaient laissé pousser leurs poils sur leur visage, si bien qu’ils ressemblaient un peu à d’énormes Athshéens à fourrure noire. Ils portaient toujours des vêtements, mais c’étaient de vieux habits qui n’étaient pas bien nettoyés. Ils n’étaient pas maigres, à part le Vieil Homme qui n’avait pas cessé d’être malade depuis la Nuit d’Eshsen ; mais ils avaient tous un peu l’air d’être perdus, ou fous.

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