Ursula Le Guin - Le nom du monde est Forêt

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Le nom du monde est Forêt: краткое содержание, описание и аннотация

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Davidson, le capitaine, sait ce qu’il a à faire. La Terre manque de bois ; Athshe, la planète-forêt, en fournit autant qu’il faut. Les créâtes, ces singes verts, abattent les arbres sous les ordres de Davidson. Athshe deviendra un vrai paradis et les créâtes n’en profiteront pas.
Le seul qui les protège, c’est Lyubov, ce crétin de spé. Il a sauvé l’un deux, Selver, qui renâclait parce qu’on avait tué sa femme. Un comble ! Et maintenant Selver et quelques autres ont fui dans la forêt ; ils sont un peu moins rêveurs ; ils deviennent violents, commes les umins. Mais le pire, c’est que la Terre entre dans la Ligue des Mondes et qu’il faut arrêter le massacre. Et Selver songe à se venger en chantant. Alors là, non ! non ! NON !

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— Travaillez là-dessus, Aabi, c’est votre domaine, dit-il, et il sortit fumer, dégoûté par la manière dont chacun réagissait, comme s’ils avaient perdu tout leur sang-froid.

Ils ne pouvaient pas encaisser la dure réalité des faits, tout simplement.

Il ne leur restait plus beaucoup de marijane, et il n’en avait pas pris depuis plusieurs jours. Mais cela ne lui faisait rien. Sous le ciel couvert, la nuit était noire, humide, chaude, et sentait le printemps. Ngenene passa en marchant comme un patineur sur glace, il ressemblait presque à un robot sur pneus ; il se tourna en glissant lentement et regarda Davidson, debout sous la véranda du bungalow, faiblement éclairé par la lumière qui filtrait par l’encadrement de la porte. C’était un manipulateur de scie mécanique, un homme énorme.

— La source de mon énergie est connectée au Grand Générateur, on ne peut plus m’éteindre, dit-il d’un ton monocorde en fixant Davidson.

— Va cuver dans ton baraquement ! répondit Davidson de sa voix cinglante à laquelle personne ne désobéissait jamais, et quelques instants après, Ngenene se remit à glisser prudemment, lourd et gracieux.

Trop d’hommes prenaient des hallus de plus en plus forts. Il y en avait beaucoup, mais c’était pour les bûcherons qui se reposaient le dimanche, et non pour les soldats d’un minuscule avant-poste perdu sur un monde hostile. Ils n’avaient pas le temps de se camer, de rêver. Il faudrait qu’il mette la réserve sous clef. Mais quelques gars pourraient craquer. Eh bien, qu’ils craquent. On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs. Peut-être pourrait-il les renvoyer à Central en échange d’un peu de carburant. Vous me donnez deux ou trois bidons d’essence et je vous passe deux ou trois corps tout chauds, des soldats loyaux, de bons bûcherons, tout à fait votre type, un peu trop partis au pays des songes…

Il sourit, et s’apprêtait à rentrer soumettre cette idée à Temba et aux autres lorsque le garde posté sur le brûleur du dépôt de bois hurla. « Ils arrivent ! » cria-t-il d’une voix aiguë, comme un gosse en train de jouer aux Noirs et aux Rhodésiens. Du côté ouest de la palissade, quelqu’un d’autre se mit aussi à hurler. Des coups de feu claquèrent.

Et ils arrivaient. Mon Dieu, ils arrivaient. C’était incroyable. Il y en avait des milliers, des milliers. Aucun son, pas le moindre bruit, jusqu’à ce cri poussé par le garde ; puis une détonation ; et une explosion – une mine qui sautait – suivie d’une autre, et des centaines et des centaines de torches qui s’enflammaient, s’allumaient les unes les autres, étaient lancées très haut dans l’air noir et humide, comme des fusées, et les murs de la palissade se mirent à grouiller de créates qui se déversaient, coulaient à flots, se bousculaient, fourmillaient, des milliers de créates. C’était comme une armée de rats que Davidson avait vue un jour qu’il était encore enfant, durant la dernière Famine, dans les rues de Cleveland, Ohio, où il avait grandi. Quelque chose avait fait sortir les rats de leurs trous et ils s’étaient avancés en plein jour, avaient passé par-dessus le mur comme une couverture vivante composée de fourrure, d’yeux, de petites mains et de dents ; et il avait appelé sa mère en hurlant ; et s’était enfui à toute vitesse, à moins que cela ne fût qu’un rêve qu’il avait fait quand il était gosse ? Il était important de garder son sang-froid. La puce était parquée dans l’enclos à créates ; il faisait encore sombre de ce côté, et il s’y rendit aussitôt. La porte était fermée, il la laissait toujours verrouillée pour le cas où l’un des dégonflés aurait eu envie de filer chez Papa Ding Dong en profitant d’une nuit noire. Il eut l’impression de mettre un temps fou à sortir la clef de sa poche, la glisser dans la serrure et tourner, mais il fallait garder son sang-froid, puis il fut bien long à foncer vers la puce et à l’ouvrir. Post et Aabi l’avaient maintenant rejoint. L’énorme vrombissement des rotors se fit entendre, battant les œufs et couvrant tous les bruits horribles, les voix aiguës qui hurlaient, poussaient des cris perçants, qui chantaient. Ils décollèrent, et l’enfer demeura en dessous : un enclos rempli de rats, en train de brûler.

— Il faut garder la tête froide pour se sortir rapidement d’une situation critique, dit Davidson. Tous les deux, vous avez réfléchi et agi avec rapidité. Bon travail. Où est Temba ?

— Il a pris un javelot en plein ventre, répondit Post.

Aabi, le pilote, voulait apparemment conduire la puce, et Davidson lui céda la place. Tout en se maintenant, il alla s’asseoir dans un des sièges arrière, et laissa ses muscles se relâcher. La forêt défilait plus bas, noire sous noir.

— Où vas-tu, Aabi ?

— À Central.

— Non. Nous ne voulons pas aller à Central.

— Où voulons-nous aller ? demanda Aabi avec une sorte de gloussement efféminé. À New York ? À Pékin ?

— Contente-toi de maintenir l’appareil en l’air un moment, Aabi, et fais des cercles autour du camp. De grands cercles. Hors de portée.

— Capitaine, il n’y a plus de camp de Java, maintenant », dit Post, un chef bûcheron, un homme trapu et solide.

— Quand les créates mettront le feu au camp, nous reviendrons les brûler. Il doit y en avoir au moins quatre mille au même endroit, là-bas. Il y a six lance-flammes à l’arrière de cet hélicoptère. Laissons-leur une vingtaine de minutes. On lancera d’abord des bombes au flambe, et on attrapera ceux qui filent avec nos lance-flammes.

— Mon Dieu, dit vivement Aabi, certains de nos gars sont peut-être là-bas, les créates peuvent faire des prisonniers, nous n’en savons rien. Je ne vais pas retourner au camp pour risquer de brûler des humains.

Il n’avait pas changé le cap de la puce.

Davidson posa le nez de son revolver contre le crâne d’Aabi et déclara :

— Si, nous y retournons ; alors calme-toi, bébé, et n’essaie pas de me causer des ennuis.

— Il y a assez de carburant dans le réservoir pour atteindre Central, Capitaine, répondit le pilote.

Il essayait toujours d’écarter sa tête du revolver, comme s’il s’était agi d’une mouche qui le dérangeait.

— Mais c’est tout. Il y en a juste assez.

— Alors nous devrons en tirer le maximum. Fais demi-tour, Aabi.

— Je crois que nous ferions mieux d’aller à Central, Capitaine, dit Post d’une voix ferme, mais cette mutinerie rendit Davidson tellement furieux qu’il retourna le revolver dans sa main et, vif comme un serpent, il frappa Post au-dessus de l’oreille avec la crosse.

Le bûcheron se replia simplement comme une carte de Noël et resta assis sur le siège avant, la tête entre les genoux, les mains retombant sur le plancher.

— Fais demi-tour, Aabi », dit Davidson, un fouet dans la voix.

L’hélicoptère exécuta un large virage.

— Bon sang, où est le camp, je n’ai jamais conduit cette puce la nuit sans le moindre signal, dit Aabi d’une voix sourde et nasillarde, comme s’il avait un rhume.

— Va vers l’est et cherche le feu , ordonna Davidson, calme et froid.

Aucun d’eux n’avait réellement assez de trempe, pas même Temba. Aucun d’eux n’était resté près de lui quand la situation était devenue réellement difficile. Tôt ou tard, ils s’étaient tous ligués contre lui, simplement parce qu’ils ne pouvaient pas encaisser les choses comme lui. Le faible conspire contre le fort, et l’homme fort doit rester seul ; et se protéger lui-même. C’est comme ça, tout simplement. Où était le camp ?

Ils auraient dû pouvoir distinguer les bâtiments qui brûlaient à des kilomètres, dans ce noir absolu, même sous la pluie. Mais on ne voyait rien. Un ciel gris-noir, un sol noir. Les incendies avaient dû s’éteindre. Être éteints. Les humains auraient-ils repoussé les créates ? Après qu’il eut fui ? Cette pensée lui traversa l’esprit comme un jet d’eau glacée. Non, bien sûr que non, pas cinquante contre des milliers. Mais bon sang ! il devait quand même y avoir un beau tas de morceaux de créates disloqués sur le champ de mines. Mais ils étaient tellement serrés. Rien n’aurait pu les arrêter. Il n’avait pas pu prévoir ça. D’où venaient-ils ? Depuis des jours, il n’y avait plus un seul créate dans la forêt environnante. Ils avaient dû rappliquer de quelque part, de toutes les directions, se faufiler dans les bois, surgir de leurs trous comme des rats. Il n’y avait aucun moyen d’en arrêter des milliers qui avançaient comme ça. Où diable était le camp ? Aabi faisait le malin, ne suivait pas la bonne direction.

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