Ursula Le Guin - Le nom du monde est Forêt

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Le nom du monde est Forêt: краткое содержание, описание и аннотация

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Davidson, le capitaine, sait ce qu’il a à faire. La Terre manque de bois ; Athshe, la planète-forêt, en fournit autant qu’il faut. Les créâtes, ces singes verts, abattent les arbres sous les ordres de Davidson. Athshe deviendra un vrai paradis et les créâtes n’en profiteront pas.
Le seul qui les protège, c’est Lyubov, ce crétin de spé. Il a sauvé l’un deux, Selver, qui renâclait parce qu’on avait tué sa femme. Un comble ! Et maintenant Selver et quelques autres ont fui dans la forêt ; ils sont un peu moins rêveurs ; ils deviennent violents, commes les umins. Mais le pire, c’est que la Terre entre dans la Ligue des Mondes et qu’il faut arrêter le massacre. Et Selver songe à se venger en chantant. Alors là, non ! non ! NON !

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— Trouve le camp, Aabi », dit-il doucement.

— Bon Dieu, j’essaie, répondit le garçon.

Post ne bougeait plus, replié là près du pilote.

— Il n’a pas pu disparaître comme ça, pas vrai, Aabi. Je te donne sept minutes pour le trouver.

— Trouvez-le vous-même, dit Aabi d’une voix aiguë et maussade.

— Non, bébé, pas tant que Post et toi resterez indociles. Descends un peu plus bas.

Au bout d’une minute, Aabi déclara : « On dirait la rivière. »

Il y avait une rivière, et une grande clairière ; mais où était passé le Camp de Java ? Ils ne le virent pas en survolant la clairière en direction du nord.

— Ce doit être ça, il n’y a pas d’autres grandes clairières, pas vrai ? dit Aabi en revenant au-dessus de la zone déboisée.

Leurs phares éclairaient bien, mais on ne pouvait rien voir en dehors des tunnels de lumière ; mieux valait les éteindre. Davidson se pencha par-dessus l’épaule du pilote pour couper les phares. Une obscurité totale et humide leur frappa les yeux comme des serviettes noires. « Bon Dieu ! » cria Aabi, et il ralluma les phares en faisant pivoter la puce vers la gauche pour reprendre de l’altitude, mais pas assez vite. Des arbres jaillirent hors de la nuit et heurtèrent l’appareil.

Les pales hurlèrent, projetant un cyclone de feuilles et de branches dans les cônes éclairés des phares, mais les troncs des arbres étaient très vieux et très solides. La petite machine ailée fit un plongeon, parut se libérer d’un bond, puis retomba de côté parmi les arbres. Les phares s’éteignirent. Le vrombissement cessa.

— Je ne me sens pas très bien, dit Davidson. Et il le répéta.

Puis il s’arrêta, car il n’y avait plus personne à qui le dire. Il se rendit alors compte qu’il n’avait rien dit, de toute façon. Il se sentait sonné. Il avait dû se cogner la tête. Aabi n’était pas là. Où se trouvait-il ? C’était la puce. Elle était complètement penchée, mais il était encore sur son siège. Il faisait tellement noir, c’était comme être aveugle. Il tâtonna autour de lui et trouva Post, inerte, toujours replié, calé entre le siège avant et le tableau de bord. La puce tremblait à chaque mouvement de Davidson, et il comprit enfin qu’elle ne reposait pas sur le sol mais qu’elle restait coincée entre les arbres, comme un cerf-volant. Sa tête allait mieux, et il désirait de plus en plus vivement sortir de la cabine noire et renversée. Il se glissa dans le fauteuil du pilote et passa les jambes au-dehors en se retenant par les mains ; cependant, il ne parvint pas à sentir le sol, mais seulement les branches qui griffaient ses jambes pendantes. Il se laissa finalement tomber, sans savoir de quelle hauteur, mais il fallait absolument qu’il sorte de cette cabine. La chute ne fut pas très importante. Il se cogna la tête, mais se sentit mieux en se relevant. Si seulement il ne faisait pas si sombre, si noir. Il portait une lampe accrochée à sa ceinture, il en prenait toujours une la nuit pour inspecter le camp. Mais elle n’était plus là. C’était bizarre. Elle avait dû tomber. Il ferait mieux de remonter dans la puce pour la chercher. Peut-être Aabi l’avait-il prise. Aabi avait volontairement fait s’écraser la puce, emporté la lampe de Davidson, et avait tenté sa chance tout seul. Ce petit salaud geignard, il était comme tous les autres. L’air était noir et très humide, et l’on ne savait pas où poser les pieds, il n’y avait que des racines, des buissons et des plantes enchevêtrées. Il y avait du bruit autour de lui, de l’eau qui gouttait, des bruissements, des froissements, des petites choses qui se faufilaient dans les ténèbres. Il ferait mieux de retourner dans la puce pour y prendre sa lampe. Mais il ne pouvait pas voir à quelle hauteur il devait grimper. La partie la plus basse de la porte était juste hors d’atteinte.

Il y eut une lumière, une faible lueur qu’il eut à peine le temps d’apercevoir avant qu’elle ne s’évanouisse entre les arbres. Aabi avait pris la lampe et allait reconnaître le terrain pour s’orienter, le petit malin. « Aabi ! » lança-t-il dans un murmure perçant. Il marcha sur quelque chose de bizarre tout en essayant de repérer la lumière à travers les arbres. Il y donna un coup de botte, puis baissa la main pour le tâter, prudemment, car ce n’était pas très sage de toucher des choses qu’on ne pouvait pas voir. Un paquet humide, lisse, comme un rat mort. Il retira vivement la main. Puis, un instant après, il tâtonna un peu plus loin ; il y avait une botte sous sa main, il pouvait sentir les croisements des lacets. Ce devait être Aabi, allongé là sous ses pieds. Sans doute éjecté de la puce au moment de la chute. Eh bien, il avait ce qu’il méritait, ce Judas qui voulait se tirer à Central. Davidson n’aimait pas la sensation humide des vêtements et des cheveux invisibles. Il se redressa. Il y avait de nouveau une lumière, que masquaient par intermittence les troncs proches et lointains, une lueur qui se déplaçait au loin.

Davidson porta la main à son étui. Le revolver ne s’y trouvait plus.

Il l’avait tenu en main, au cas où Post et Aabi auraient voulu l’attaquer. Mais il ne l’avait plus. L’arme avait dû rester dans l’hélicoptère, avec la lampe.

Il s’accroupit et resta immobile ; puis se mit brusquement à courir. Sans voir où il allait. Il heurta des troncs qui le repoussèrent violemment, et des racines le firent trébucher. Il s’étala de tout son long pour aller s’écraser dans les buissons. Se redressant à quatre pattes, il essaya de se cacher. De petites branches nues et mouillées lui éraflèrent le visage. Il s’enfouit davantage dans les buissons. Son cerveau était entièrement occupé par les odeurs complexes de pourriture et de végétation, de feuilles mortes, de décomposition, de nouvelles pousses, de feuillages, de fleurs, les odeurs de la nuit, du printemps et de la pluie. La lumière descendit en plein sur lui. Et il vit les créates.

Davidson se souvint alors de ce qu’ils faisaient quand ils étaient coincés, et de ce que Lyubov avait dit sur cette attitude. Il se retourna sur le dos et s’étendit, la tête penchée en arrière, les yeux fermés. Son cœur tambourinait dans sa poitrine.

Rien ne se passa.

C’était dur d’ouvrir les yeux, mais il y parvint quand même. Ils restaient simplement là : un tas de créates, dix ou vingt. Tenant ces lances dont ils se servaient pour la chasse ; on aurait dit des petits jouets, mais les pointes en fer étaient tranchantes et pouvaient vous transpercer le ventre. Il referma les yeux en restant allongé là.

Et rien ne se passa.

Son cœur s’apaisa, et il eut l’impression de pouvoir mieux réfléchir. Quelque chose s’anima tout au fond de lui, quelque chose qui ressemblait presque à un rire. Bon Dieu ! ils ne pouvaient pas l’abattre ! Si ses propres hommes le trahissaient, et si l’intelligence humaine ne pouvait rien faire de plus pour lui, alors il utilisait contre eux leurs propres trucs – jouant au mort comme ça, et déclenchant ce réflexe instinctif qui les empêchait de tuer quiconque prenait cette position. Ils demeuraient simplement là autour de lui et murmuraient entre eux. Ils ne pouvaient pas le frapper. C’était comme s’il était un dieu.

— Davidson.

Il dut rouvrir les yeux. La torche de résine que portait un des créates brûlait toujours, mais sa flamme était devenue pâle, et la forêt n’était plus d’un noir de goudron, mais d’un gris sombre. Comment cela avait-il pu se produire ? Il s’était à peine écoulé cinq ou dix minutes. On y voyait toujours à peine, mais ce n’était plus la nuit. Il pouvait voir les feuilles et les branches, la forêt. Il pouvait voir le visage penché sur lui. Il n’y avait pas de couleur dans cette aurore sans éclat. Les traits déformés ressemblaient à ceux d’un homme. Les yeux étaient comme des trous obscurs.

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