Alfred Bester - Les clowns de l'Eden

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Les clowns de l'Eden: краткое содержание, описание и аннотация

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Comment devenir immortel, sinon en affrontant, en niant la mort ? C’est ce qu’ont fait, au fil des âges, quelques hommes et quelques femmes : le Groupe, qui a commencé avec un Neandertalien et qui accueille, aujourd’hui, en cette fin du XXIe siècle, le Dr Devine.
Ce ne sont ni des dieux ni des saints. Simplement des humains riches d’expérience et pour qui le monde est un terrain de jeux. Ils aiment, ils boivent, ils s’amusent… Le Dr Devine, cependant, va leur poser un rude problème !
Il a vaincu la mort mais pour se retrouver en vivante et totale symbiose avec l’Extro, le tout-puissant ordinateur. Et l’Extro, à présent doué de conscience, veut, ni plus ni moins, métamorphoser l’espèce humaine…

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J’avais averti Nato que Titan était une lune minière. La couche organique est exploitée, puis expédiée en gros blocs congelés. Mais elle ne pouvait pas comprendre vraiment ce que cela signifiait jusqu’au moment où nous sommes montés à bord du cargo et où on nous a indiqué notre cabine privée. C’était cela, ta combine. Pas de passagers. Pas d’équipage. Seulement des officiers de pont. Il fallait bien que deux d’entre eux aient accepté d’aller pieuter autre part en échange d’une compensation substantielle. Le cargo puait. Le compost qu’il transportait dans l’autre sens lui laissait de manière permanente son arôme de tombe.

J’avais été assez avisé pour prendre mes précautions : un énorme panier d’osier avec assez de bouffe pour durer des mois, du linge de rechange et des couvertures. Un cargo pour Saturne n’est pas une fusée de luxe et, bien qu’il y ait un commandant à bord, il n’y a ni table du commandant, ni steward, ni repas organisés. C’est à la bonne franquette, chacun se sert dans le congélateur quand il en éprouve l’envie. On se maintient et on survit avec le minimum, et c’est une des raisons qui font que Titan reste et demeurera toujours une lune minière.

Nous ne quittions presque jamais notre minuscule cabine. Nous parlions, parlions, parlions. Il y avait tant à rattraper. Nous évoquions ensemble tristement le souvenir de Poulos. Elle voulut que je lui explique en détail ce que c’étaient que les clowns de l’éden. Je lui dis tout ce que je savais sur les clones de l’ADN. Ce n’était pas grand-chose, mais à vrai dire la technique est encore dans l’enfance. Puis elle insista pour savoir pourquoi j’étais sujet à de profondes dépressions et ce que c’était que le C.L. Je fus obligé de lui parler du canlèpre.

— Je ne veux plus que tu prennes de risque physique, déclara-t-elle, sévère.

— Pas même pour tes beaux yeux ?

— Surtout pas pour mes beaux yeux. Tu n’auras pas le C.L., cette fois-ci. Je le sais. J’ai un don de seconde vue. Toutes les femmes de la lignée des Devine le possèdent. Mais si tu prends un autre risque, je te ferai rôtir à petit feu, et tu regretteras de ne pas avoir eu le C.L.

— Oui, m’dame, fis-je d’un air soumis. Mais si le linéaire a explosé, ce n’était pas ma faute, m’dame.

Elle prononça un mot cherokee qui eût sans doute fait rougir notre frère Séquoia.

Nato avait bûché ferme ces derniers temps. Elle s’entraînait à lire en XXe.

— Titan est le plus grand des satellites de Saturne, m’annonça-t-elle. Il gravite à une distance de un million deux cent quatorze mille kilomètres de sa planète mère. Sa période sidérale est de… de… Qu’est-ce que ça veut dire, Guig ?

— Le temps qu’il met pour faire un tour complet.

— Est de quinze virgule neuf cent quarante-cinq jours. L’inclinaison de son orbite par rapport au plan de l’anneau – J’ai cherché ces deux mots dans le dictionnaire, Guig – est de vingt apostrophe. Son…

— Mais non, ma chérie. C’est un symbole qui signifie minute. On mesure les angles en degrés, minutes et secondes. Un degré est un petit « o » ; une minute est une apostrophe, et une seconde un guillemet.

— Merci. Son diamètre est de cinq mille six cent quatre-vingts kilomètres et il a été découvert par… par… je ne sais pas prononcer ce nom. Il n’est pas dans le dictionnaire.

— Laisse-moi voir. Ah ! oui. Huyghenz. Haï-geunz. Il n’y a pas beaucoup de gens qui savent le prononcer en XXe. C’était un très grand savant hollandais, qui a vécu il y a très longtemps. Merci beaucoup, ma chérie. Maintenant, je sais tout ce qu’il y a à savoir sur Titan.

Elle voulait me poser des questions, mais je lui promis de l’emmener visiter ce qui autrefois s’appelait la Hollande et de lui montrer l’endroit où avait vécu Haï-geunz, s’il existait toujours. Saturne grossissait de plus en plus et formait un spectacle impressionnant. Natoma grâce à son charme avait réussi à se faire accepter sur la passerelle de commandement. Elle y passait des heures à contempler le disque froid, rayé, tacheté, entouré d’anneaux inclinés de dix petits « o ».

Hélas ! il ne restait plus que deux anneaux. Malgré les violentes protestations des écologistes et des cosmologistes, la Better Building Conglomerate avait eu l’autorisation de moissonner le troisième anneau pour fabriquer avec une espèce d’aggloméré permettant de construire de meilleures habitations. Il y avait la crise du logement, et la B.B.C. payait des royalties énormes. Un astronome en colère avait même été euthanasié parce qu’il avait grillé le président du conseil d’administration.

Si vous avez cru que la fouille était sévère à l’embarquement, vous auriez dû voir ce que nous avons subi à l’arrivée. Tandis que nous descendions le long tunnel qui conduisait à Mine City, on nous fouilla et on nous refouilla sous toutes les coutures à la recherche de tout ce qui pouvait être combustible ou quasi combustible : métaux ferreux, n’importe quoi capable de produire une flamme ou une étincelle. Titan vivait perpétuellement au bord de la catastrophe. Une seule étincelle, et l’atmosphère de méthane transformait la lune en nova.

La cité était fantasmagorique ; voici comment elle était née : les prospecteurs avaient commencé par exploiter le compost jusqu’à une profondeur de quinze mètres. Lorsqu’il avait atteint une superficie de trois kilomètres carrés, le cratère avait été surmonté d’une couverture de plastique par l’ORGASME (the Organic Systems and Manure Company, Ltd). Des rues étroites avaient été tracées selon un dessin rectiligne, des maisons avaient été construites et la ville minière s’était édifiée sur la lune explosive. Il faisait sombre ; le soleil n’était rien de plus qu’une brillante lampe à arc, mais il y avait un rayonnement thermique agréable en provenance de maman Saturne. Il faisait humide, ce qui éliminait les risques d’étincelles électrostatiques, et cela puait les halogènes, le méthane et le compost.

Pas d’hôtel, évidemment, mais il y avait quand même une résidence pour les visiteurs de marque. J’y allai carrément au bluff : « Je suis Edward Curzon de l’I.G. Farben. Je ne comprends pas pourquoi vous n’avez pas reçu mon message de Cérès. Veuillez contacter le directeur Poulos Poulos pour vous le faire confirmer. » Je distribuai des pourboires royaux, et mis en pratique ce que j’avais appris des années durant. Je fis tranquillement comme si je ne doutais pas que mes ordres seraient exécutés, et ils le furent.

Je découvris Hic sans trop de mal le quatrième jour. J’avais emporté avec moi un chercheur à influx nerveux, et tout ce que j’avais à faire c’était dépasser les mineurs dans chaque secteur – j’étais censé m’intéresser aux techniques de production, vous comprenez – et effectuer une lecture. Le quatrième jour, l’aiguille fit un bond et je suivis la direction qu’elle indiquait au pas de charge sur une quinzaine de kilomètres jusqu’au moment où j’arrivai en vue d’une hutte de compost qui ressemblait assez aux cabanes en pisé que les anciens pionniers se construisaient en Amérique au XIXe siècle. Elle était toute brillante de cristaux d’ammoniac, présents partout sur Titan. Il y avait des fissures et des cratères de météorites spectaculaires sur la couche de glace, et le magma d’origine volcanique bouillonnait (au sens relatif du terme ; la température moyenne sur Titan est de moins cent trente petits « o » Celsius) en formant des mares de méthane liquide. Saturne se levait théâtralement derrière la cabane. À l’intérieur était Hic-Hæc-Hoc, tapi comme un prédateur sur le point de bondir sur sa proie.

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