Robert Silverberg - À la fin de l'hiver

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À la fin de l'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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La chute des comètes avait apporté le long hiver, comme, cent millions d’années plus tôt, lorsque les dinosaures avaient disparu. L’Hiver durait depuis soixante-dix mille ans.
Le Peuple survivait à l’abri de son cocon souterrain, génération après génération. Et voilà que le Printemps, annoncé par la Tradition, était revenu. Le Peuple devait sortir et aller recueillir son héritage dans la glorieuse cité de Vengiboneeza. Mais était-il encore humain ?

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— Faut-il que je parte maintenant ? demanda-t-il d’une voix douce. Est-ce ce que vous souhaitez ?

— Tu peux rester aussi longtemps que tu le désires.

— Mais vous ne répondrez plus à mes questions ?

— Tu as d’autres questions à poser ?

Hresh hocha la tête en silence.

— Vas-y. Pose-les.

— Je dois commencer à vous fatiguer, Père.

— Vas-y, mon garçon. Tu peux me demander tout ce que tu veux.

— Vous m’avez dit un jour, commença Hresh d’une voix hésitante, que les dieux récompensaient tous nos efforts en nous envoyant des étoiles de mort, de sorte que plus rien n’avait de sens. J’avais qualifié cela d’imperfection de l’univers, mais vous m’avez affirmé que l’univers était parfait, que c’est nous qui étions imparfaits. J’ai quand même le sentiment qu’il s’agit d’une imperfection de l’univers. Et puis vous avez ajouté que nous devions poursuivre nos efforts, même si nous ne savions pas pourquoi. Vous avez dit qu’il m’appartenait d’en découvrir le pourquoi et, lorsque je l’aurais découvert, de venir vous raconter ce que j’aurais appris. Vous souvenez-vous de cette discussion, Père ?

— Oui, mon garçon.

— Il y a très peu de temps, j’ai eu une autre vision de la Grande Planète en utilisant un autre appareil que celui qui m’avait montré les humains. C’était la nuit dernière, Père. Et j’ai vu les derniers jours de la Grande Planète, quand la première étoile de mort est tombée, quand le ciel s’est assombri et quand l’air s’est refroidi. Les humains étaient déjà partis, mais j’ignore où. Les hjjk prenaient la route des collines, les végétaux mouraient sur place, les seigneurs des mers allaient se jeter dans l’eau glacée et les mécaniques partaient vers leur dernière demeure. Les yeux de saphir savaient que leur heure était venue, mais ils semblaient totalement indifférents à tout ce qui se passait autour d’eux. Ils ne manifestaient pas la moindre peur, pas le moindre désarroi. Ils ne faisaient pas un geste pour détourner la trajectoire des étoiles de mort avant qu’elles s’écrasent sur la planète, bien qu’il fût certainement en leur pouvoir de le faire. Je ne parviens pas à comprendre cela, Père. Si je savais pourquoi les yeux de saphir se sont aussi facilement résignés à leur sort, je pourrais peut-être vous dire pourquoi il nous faut poursuivre nos efforts sans relâche, même si les dieux doivent détruire un jour tout ce que nous avons bâti.

— Quel nom donnez-vous à celui de vos dieux qui est le Destructeur ? demanda Noum om Beng.

— Dawinno, répondit Hresh avec un regard béat d’étonnement.

— Dawinno. Comment considères-tu Dawinno ? Est-il pour toi un dieu malfaisant ?

— Comment un dieu pourrait-il être malfaisant, Père ?

— Tu as répondu à ta propre question, mon garçon.

Hresh ne voyait pas très bien comment. Il attendit que la lumière se fasse, mais rien ne venait. Noum om Beng lui souriait benoîtement, presque avec suffisance, comme s’il avait la certitude d’avoir fourni à Hresh la clé de tout ce qui le troublait.

Mais, derrière ce sourire, la fatigue donnait au visage du vieillard un teint terreux et Hresh se sentait lui-même à la limite de sa contention d’esprit. Il se dit qu’il allait en rester là. Il s’était déjà chargé le cerveau de tellement de choses qu’il lui faudrait certainement des années pour trier tout cela.

— Je vais partir maintenant, Père, dit-il en se levant. Je vais vous laisser vous reposer.

— Je ne te reverrai pas, dit Noum om Beng.

— Non, je ne crois pas.

— Nous avons fait du bon travail ensemble, mon garçon. Nos esprits étaient bien assortis.

— Oui, dit Hresh.

Il y avait dans la voix du vieux Beng quelque chose d’irrévocable qui poussa Hresh à se demander combien de temps il pouvait encore espérer vivre. Il émanait du vieillard décharné la conscience d’une mort imminente et un consentement serein s’apparentant à celui des yeux de saphir regardant le ciel obscurci par les nuages de poussière soulevés par les étoiles de mort. Hresh qui, le matin même, avait entendu Koshmar parler avec indifférence de sa fin prochaine se sentait cerné par la mort. Comment pouvait-on consentir aussi facilement à être rayé du nombre des vivants ?

Hresh se dirigea vers la porte d’une démarche hésitante. Il n’avait pas vraiment envie de partir, mais il savait qu’il le fallait.

— Avais-tu autre chose à me demander en venant ici, demanda Noum om Beng, ou bien voulais-tu simplement me parler ?

— Yissou ! Les vermilions !

Le rouge de la honte se répandit sur son visage.

— Oui, dit-il d’un air piteux, il y avait autre chose. Koshmar m’a demandé… Elle voulait savoir si… s’il serait possible d’avoir…

— Oui, dit Noum om Beng. Nous y avions pensé et tout est prêt. Quatre jeunes vermilions sont à vous, deux mâles et deux femelles. C’est notre cadeau d’adieu. Trei Husathirn vous les amènera dans une heure et il vous apprendra comment vous en faire obéir et comment les élever. C’est tout, maintenant, mon garçon ?

— Oui, Père.

— Approche-toi, Hresh.

Hresh s’avança vers le vieil Homme au Casque et s’agenouilla devant lui. Noum om Beng leva la main, comme s’il avait voulu le frapper une dernière fois. Puis il sourit en ralentissant le mouvement de son bras et il effleura la joue de Hresh en un geste d’une profonde affection. D’une très légère inclinaison de la tête, il lui indiqua que le moment de se retirer était venu. Ils n’échangèrent pas une seule autre parole. Quand Hresh s’arrêta sur le seuil de la porte et se retourna pour regarder une dernière fois Noum om Beng, il eut l’impression que le vieux sage ne le voyait plus, qu’il ne savait déjà plus qui était Hresh.

Il était midi quand Hresh regagna le campement. Le soleil était au zénith dans le ciel sans nuages. Hresh sentait la chaleur de la journée se déployer sur lui comme une couverture. Le temps des gelées et des bises mordantes était enfoui dans un passé infiniment lointain. Sa fourrure était couverte de sueur et de poussière après ses allers et retours précipités entre le campement et Dawinno Galihine. Sa tête bourdonnait et il avait mal aux yeux. Il avait l’impression de ne pas avoir dormi depuis un mois.

Une activité frénétique régnait sur l’esplanade, car les préparatifs du départ touchaient à leur fin. On sortait des maisons des paquets de toutes sortes, on clouait des caisses, on graissait les roues des chariots construits pour le voyage. Hresh vit Orbin courbé sous le poids de trois énormes balles, Haniman frapper avec violence sur une caisse à coups de marteau, Thhrouk faire un trou dans le mur d’un bâtiment pour faire passer par l’ouverture un colis trop gros pour la porte. La décision de Koshmar n’avait pas fait l’unanimité ; Haniman semblait être le principal opposant et il était suivi par la plupart de ceux que Hresh avait vus adorer la statue du Faiseur de Rêves, mais tout le monde sans exception participait aux préparatifs du départ. Les liens de solidarité étaient trop étroitement noués entre les membres de la tribu.

Taniane, qui sortait de la maison de Koshmar, s’arrêta sur le seuil et lui fit de grands signes.

— Hresh ! Par ici, Hresh !

Il se dirigea vers elle. Elle se tenait d’une manière bizarre, comme si elle souffrait du dos ; elle avait la tête rentrée dans les épaules et les coudes serrés contre les côtes. Ses lèvres tremblaient. Elle portait une écharpe rouge sang qu’il ne lui avait encore jamais vue.

— Alors, demanda Hresh, que se passe-t-il ?

— Koshmar…

— Oui, je sais. Elle est très malade.

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