Robert Silverberg - À la fin de l'hiver

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À la fin de l'hiver: краткое содержание, описание и аннотация

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La chute des comètes avait apporté le long hiver, comme, cent millions d’années plus tôt, lorsque les dinosaures avaient disparu. L’Hiver durait depuis soixante-dix mille ans.
Le Peuple survivait à l’abri de son cocon souterrain, génération après génération. Et voilà que le Printemps, annoncé par la Tradition, était revenu. Le Peuple devait sortir et aller recueillir son héritage dans la glorieuse cité de Vengiboneeza. Mais était-il encore humain ?

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Hresh se mordit les lèvres et détourna les yeux.

— Ce choix te déplaît-il ? demanda Koshmar.

— Non. Tout au contraire. Mais il donne de la réalité à ce qui est en train de se passer. Il m’oblige à prendre beaucoup plus clairement conscience que je ne l’aurais voulu que tu ne seras plus notre chef, que Taniane…

— Tout change, Hresh. Les yeux de saphir ne sont plus les maîtres du monde. Et maintenant, encore autre chose : désirez-vous vous unir, Taniane et toi ?

— J’ai cherché dans les chroniques pour savoir s’il existait un précédent autorisant l’ancien de la tribu à prendre une compagne.

— Ce n’est plus la peine de chercher. Nous n’avons pas besoin de précédent. Tu seras le précédent. Taniane est maintenant ta compagne.

— C’est vrai ?

— Amène-la-moi quand tu reviendras du camp des Beng et je prononcerai les paroles.

— Koshmar… Koshmar…

— Mais ne lui parle pas de ma succession. Elle ne sera le nouveau chef que lorsque Torlyri et toi lui en aurez conféré le titre. Ces choses doivent être faites selon les règles. Il ne peut y avoir de nouveau chef tant que l’ancien est encore en vie.

— Laisse-moi essayer de te guérir, Koshmar.

— Tu m’ennuies, mon garçon. Va voir les Beng et demande-leur quelques vermilions.

— Koshmar…

— Vas-y !

— Permets-moi au moins de faire une seule chose pour toi.

Les doigts tremblants, Hresh détacha un petit objet qu’il portait autour du cou et le glissa dans la main de Koshmar.

— C’est une amulette que j’ai prise sur le corps de Thaggoran après l’attaque des rats-loups, dit-il. Elle est très ancienne et son pouvoir doit être très fort, mais je n’ai jamais pu savoir exactement à quel point. Quand je sens que la présence de Thaggoran me serait utile, je touche l’amulette et j’ai l’impression qu’il est tout près de moi. Garde-la dans ta main, Koshmar. Que Thaggoran vienne à toi et te guide vers l’autre monde.

Koshmar sentit qu’il refermait ses doigts sur l’amulette qui était dure et chaude dans sa paume.

— Il avait beaucoup d’affection et de respect pour toi, ajouta Hresh. Il me l’a souvent dit.

— Je te remercie pour cette amulette que je garderai jusqu’à mon dernier souffle, dit Koshmar en souriant. Mais, après, tu la reprendras. Je crois que tu n’en seras pas longtemps séparé. Va- t’en, maintenant, ajouta-t-elle avec un geste impatient de la main. Va chez les Beng et demande-leur quelques animaux. Va-t’en, Hresh ! Va-t’en !

Puis elle tendit la main vers la joue de Hresh.

— Va-t’en, l’ancien, dit-elle d’une voix adoucie. Mon chroniqueur.

Noum om Beng semblait l’attendre. Il ne manifesta en tout cas aucun étonnement en voyant apparaître Hresh, couvert de sueur, hors d’haleine après avoir parcouru au pas de course toute la distance séparant le campement de sa tribu de celui des Beng. Le vieux sage était assis sur son banc de pierre, face à l’entrée, comme s’il attendait l’arrivée d’un visiteur.

Hresh avait l’impression que son crâne était une enclume sur laquelle on frappait à coups redoublés. Et des coups, il avait le sentiment d’en avoir trop reçu en trop peu de temps. Tous les événements de ces derniers jours passaient et repassaient dans sa tête. Et il lui fallait maintenant se présenter devant Noum om Beng, pour ce qui serait probablement leur dernière occasion de parler ensemble. Il lui restait tellement à apprendre. Les questions ne cessaient de se multiplier et les réponses de se dérober.

— Assieds-toi, dit Noum om Beng en lui faisant signe de prendre place à côté de lui sur le banc de pierre. Repose-toi et reprends ton souffle, mon garçon. Fais entrer l’air au fond de tes poumons. Tout au fond.

— Père…

— Repose-toi ! dit Noum om Beng d’un ton impérieux.

Hresh crut qu’il allait le gifler, comme il l’avait fait si souvent dans les premiers temps de sa tutelle. Mais le vieillard n’esquissa pas un geste. Seuls ses yeux remuaient et leur regard d’acier contraignait Hresh à l’immobilité.

Il aspira lentement, garda l’air au fond de ses poumons et le rejeta avec la même lenteur. Et il recommença plusieurs fois au même rythme. Au bout d’un moment, les battements de son cœur ralentirent et la tempête qui soufflait dans son crâne sembla se calmer. Noum om Beng inclina la tête.

— Quand allez-vous quitter la ville, mon garçon ? demanda-t-il posément.

— Dans un ou deux jours.

— Auras-tu appris ici tout ce que tu avais à y apprendre ?

— Je n’ai rien appris, répondit Hresh. Rien du tout. Plus j’emmagasine de connaissances, moins je comprends.

— C’est pareil pour moi, dit doucement Noum om Beng.

— Comment pouvez-vous dire cela, Père ? Vous qui savez tout ce que l’on peut savoir !

— Crois-tu ?

— C’est ce qu’il me semble.

— En vérité, mon garçon, je sais bien peu de chose. Seulement ce qui m’a été transmis par les chroniques de ma tribu et ce que j’ai réussi à découvrir par moi-même, à la fois dans mes voyages et dans l’application de mes pensées. Et ce n’est pas suffisant. C’est loin d’être suffisant. Ce ne sera jamais suffisant.

— C’est la dernière fois que nous nous rencontrons, Père.

— Oui, je sais.

— Vous m’avez appris énormément de choses. Mais toujours indirectement, toujours des choses cachées. Peut-être leur signification m’apparaîtra-t-elle clairement quand je serai plus âgé, en réfléchissant à tout ce que vous m’avez dit ici. Mais aujourd’hui je souhaite que nous puissions parler d’une manière plus directe des grandes questions qui me plongent dans la perplexité.

— Nous avons toujours parlé d’une manière très directe, mon garçon.

— Ce n’est pas l’impression que j’ai, Père.

Si, dans le passé, Hresh s’était permis de le contredire aussi catégoriquement, cela lui aurait aussitôt valu une gifle cinglante et il s’attendait à la recevoir. Il l’espérait presque. Mais Noum om Beng ne fît pas un geste.

— Alors, dis-moi, Hresh, reprit le vieux sage après un long silence, quelles sont ces questions qui te rendent si perplexe ?

Hresh n’avait pas gardé le souvenir d’avoir entendu une seule fois Noum om Beng l’appeler par son prénom.

Parmi la myriade de questions qui lui montèrent instantanément à l’esprit, il essaya d’en choisir une, la plus importante, avant que Noum om Beng change d’avis. Mais tout choix était impossible. Puis Hresh vit s’étaler sur l’écran de son esprit une sorte de mer grise et toute plate qui s’étendait jusqu’à l’horizon et gagnait les étoiles, une mer qui recouvrait tout l’univers, une mer qui luisait d’un éclat nacré au milieu des ténèbres absolues. Et une étincelle brilla fugitivement sur les flots.

Il fixa Noum om Beng du regard.

— Dites-moi qui nous a créés, Père !

— Eh bien, c’est le Créateur.

— Vous voulez dire Nakhaba ?

Noum om Beng partit d’un grand éclat de rire, de ce rire sec et grinçant que Hresh n’avait eu l’occasion d’entendre que deux ou trois fois.

— Nakhaba ? Non, Nakhaba n’est pas le Créateur, pas plus que toi ou moi ! Nakhaba est l’Intercesseur. Je croyais te l’avoir clairement expliqué.

Hresh secoua la tête. L’Intercesseur ? Que voulait-il dire ?

— Nakhaba est le dieu le plus puissant que nous connaissons, dit Noum om Beng. Mais il n’est pas le plus puissant des dieux. Le plus puissant, le Créateur, nous est inconnu et il doit le rester à jamais. Seuls les dieux le connaissent.

— Et alors, demanda Hresh, qui est Nakhaba ?

— Nakhaba est l’intermédiaire entre notre peuple et les humains. Il intercède pour nous quand nous n’avons pu satisfaire aux exigences de notre destin.

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