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Robert Silverberg: L'homme stochastique

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Robert Silverberg L'homme stochastique

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Prévoir l'avenir. Un vieux rêve de l'humanité. Irréalisable scientifiquement ? Voire. Car les progrès des méthodes prévisionnelles, statistiques et autres, confondues dans un art baptisé stochastique, permettent à quelques-uns de jouer les prophètes. Ainsi en est-il pour Lew Nüchols, spécialiste de l'art d'emmagasiner et de trier les informations, de dire même ce qu'il faut faire pour réduire l'intervalle d'incertitude entre la prévision et la réalité future. Intervalle irréductible. Sauf pour Carjaval, l'homme qui sait absolument tout de l'avenir. Jusqu'à l'heure et la circonstance de sa mort — Carjaval, prophète de l'homme à venir, l'homme stochastique. Robert Silverberg a écrit ici un étrange roman où la liberté, la nécessité et les probabilités se livrent dans l'avenir proche à un ballet redoutable avec l'amour, le pouvoir et la mort.

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En privé, secrètement, car je me sentais un peu confus d’ourdir une intrigue pour le moins prématurée : je ne voulais pas que des professionnels à l’esprit froid comme Mardokian ou Lombroso me sachent déjà embarqué dans ce rêve brumeux et onanique, bâti sur le brillant avenir de Quinn (et pourtant, je soupçonne qu’ils s’étaient déjà fait des idées analogues). Secrètement, donc, je dressais une liste interminable des politiciens valant la peine d’être flattés, dans des endroits comme la Californie, la Floride, le Texas. J’établissais la courbe dynamique des divers blocs électoraux, imaginais des schémas complexes figurant les remous d’une convention nationale chargée de désigner son homme, montais une infinité de scénarios simulés pour l’élection elle-même. Tout cela, je le répète, était de nature obsessionnelle – autrement dit, je revenais sans cesse, encore et encore, passionnément, inéluctablement, à mes extrapolations et à mes analyses.

Chacun a une obsession dominante, une fixation qui devient une armature pour l’édifice qu’est son existence. Ainsi nous faisons-nous collectionneurs, jardiniers, acrobates, coureurs de marathon, cocaïnomanes, fornicateurs. Nous avons tous la même sorte de vide intérieur et nous le comblons tous de la même manière, quel que soit le matériau choisi. Je veux dire, nous adoptons le remède que nous préférons, mais nous avons tous la même maladie.

Donc, je rêvais du Président Quinn. En premier lieu, j’estimais qu’il méritait cette fonction. Non seulement il se montrait un meneur irrésistible, mais de plus il était humain, sincère, et compatissant aux besoins des gens. (Entendez par là que sa philosophie politique correspondait beaucoup à la mienne.) En outre, je trouvais chez moi un besoin de jouer mon rôle dans le progrès social de mes semblables, de m’élever par personne interposée en mettant discrètement mes facultés stochastiques au service d’autrui. Il y avait là quelque ressort caché, né d’un appétit de pouvoir s’alliant à un désir d’effacement volontaire – le sentiment d’être le plus invulnérable quand on est le moins en vue. Je ne pouvais devenir moi-même président. Je ne voulais pas m’astreindre à subir le tumulte, la fatigue, les dangers. Je ne voulais pas risquer l’aversion solide et gratuite que le peuple nourrit si volontiers pour ceux qui cherchent son amour. Mais en œuvrant à faire Paul Quinn président, je pouvais quand même me glisser dans la Maison-Blanche, par la petite porte, sans prendre de vrais risques. Voilà donc les racines de cette obsession mises à nu. Je voulais utiliser Paul Quinn tout en lui laissant croire qu’il se servait de moi. Au fond, je m’identifiais à son personnage : il était mon alter ego, mon bouclier, celui qui allait tirer les marrons du feu, mon pantin, mon homme de paille. Je voulais gouverner. Je voulais le pouvoir. Je voulais être président, roi, empereur, pape, dalaï-lama. À travers Quinn, j’y arriverais par le seul moyen dont je disposais. Je secouerais les rênes de l’homme qui les avait en main. Je serais ainsi mon propre père et le papa chéri de tous.

11

Il y eut certaine journée glaciale, fin mars 99, qui débuta comme toutes les autres depuis que je travaillais pour Paul Quinn, mais dévia sur un chemin inattendu avant que l’après-midi fût arrivé. Je me levai à 7 h 15, selon mon habitude. Sundara et moi prîmes une bonne douche ensemble (prétexte : économie d’eau et d’énergie, mais la vérité est que nous adorions tous deux le petit dieu savon et aimions nous frotter mutuellement jusqu’à ce que nos corps fussent luisants comme un pelage de phoque). Petit déjeuner vite expédié, départ à 8 heures, capsule des banlieusards direction Manhattan. Ma première étape fut mon bureau en ville, mon bon vieux local (Lew Nichols et Cie), que je faisais marcher avec un personnel réduit pendant le temps consacré au service de la ville. J’y entrepris la classique analyse conjecturale de tracasseries administratives sans grande importance : projet d’un nouveau groupe scolaire, fermeture d’un hôpital vétuste, changements dans la répartition des zones pour installer un nouveau centre de désintoxication de cocaïnomanes dans un quartier résidentiel, toutes choses banales, mais de ces choses courantes qui risquent de devenir explosives quand il s’agit d’une ville où les nerfs de chaque citoyen sont tendus au-delà de tout espoir de les voir se relâcher, et où les petits désagréments ont tôt fait d’être considérés comme d’intolérables brimades. Puis, vers midi, je partis pour la mairie où je devais conférer et déjeuner avec Bob Lombroso.

— M. Lombroso reçoit actuellement un visiteur, me dit la réceptionniste, mais il tient quand même à ce que vous entriez.

Le bureau de Lombroso offrait un décor bien fait pour le servir. C’est un homme de belle taille, harmonieusement proportionné, quelque peu théâtral d’aspect. Une silhouette qui s’impose, avec des cheveux noirs et bouclés, une barbe rude et taillée court, un sourire chaleureux, et l’allure pleine de force et de sérieux d’un négociant arrivé. Cette pièce où il travaillait, redécorée à ses frais dans le style Bureaucrate Primitif, constituait un véritable sanctuaire pour Levantin, avec son atmosphère chargée d’odeurs, ses murs tendus de cuir noir patiné, ses riches tapis, ses rideaux marron, le bronze mat de lampes espagnoles perforées en mille endroits, la grande table brillante faite de plusieurs bois foncés où s’incrustaient des plaques de maroquin, les grosses potiches chinoises blanches semblables à des urnes, et dans une vitrine baroque, ses chères collections de judaïque médiéval – tiares d’argent, pectoraux, stylets, rideaux brodés provenant des synagogues de Tunisie ou d’Iran, lampes filigranées, chandeliers, encensoirs, candélabres. Dans ce sanctuaire calfeutré où dominait un parfum musqué, Lombroso régnait sur les deniers municipaux comme un prince de Sion : malheur au Gentil téméraire qui eût méprisé ses conseils.

Son visiteur était un petit homme d’aspect fané qui pouvait avoir entre cinquante-cinq et soixante ans. Silhouette falote à l’étroit visage ovale et au crâne chichement planté de mèches grisonnantes. Il était si pauvrement vêtu (son vieux costume brun élimé avait dû être taillé au temps d’Eisenhower), que la stricte élégance pincée de Lombroso semblait le comble d’un snobisme délirant – et j’avais moi-même l’impression d’être un gandin dans ma cape brune galonnée d’or qui datait de cinq ans. Il occupait un siège sur lequel il demeurait muet, voûté, les mains jointes. Anonyme, presque invisible, l’un de ces innombrables Smith, produits naturels du vaste monde, et un fond de teint plombé ternissait son épiderme, un avachissement hivernal frappait la chair de ses joues, le tout traduisant une lassitude extrême, tant spirituelle que physique. Les années avaient vidé cet homme, usé les ressources dont il disposait peut-être jadis.

— Mon cher Lew, dit Lombroso, je tiens à te présenter Martin Carvajal.

Carvajal se leva, me serra la main. La sienne était glacée.

— C’est pour moi un plaisir de faire enfin votre connaissance, monsieur Nichols, articula-t-il d’une voix douce, assourdie, qui m’arrivait vraiment des confins stellaires.

La courtoisie désuète avec laquelle il tournait sa phrase était bizarre. Je me demandai ce qu’il faisait ici. Il paraissait tellement incolore, tout à fait le genre quémandeur d’obscur poste bureaucratique ou, plus probablement, le genre oncle marmiteux aux pieds de Lombroso, venu toucher son salaire mensuel. Pourtant, seuls les puissants de ce monde pénétraient d’habitude dans le somptueux repaire de l’administrateur Lombroso.

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