Philip Farmer - Le Monde du Fleuve

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Ce jour-là, tous les humains qui avaient jamais vécu se réveillèrent, nus, sur les rives du fleuve de l’éternité. Ils étaient trente ou quarante milliards, de toutes les époques et de toutes les cultures, parlant chacun sa langue et éprouvant quelques difficultés à se faire comprendre.
Long de trente-deux millions de kilomètres, le fleuve de l’éternité ne coule pas à la surface de la Terre, mais serpente sur un monde spécialement remanié pour accueillir les ressuscites.
Par qui ? Dans quel but ?
Ce sont les questions que se posent, entre autres ressuscités célèbres, l’explorateur Richard Burton, Sam Clemens, alias Mark Twain, en compagnie de Hermann Goering, Jean sans Terre, Cyrano de Bergerac, Mozart, Ulysse et d’autres figures célèbres ou inconnues.
Seul le talent de Philip José Farmer pouvait évoquer un univers picaresque à la dimension du passé et de l’avenir de l’humanité.

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Aucun doute n’était possible. Ce n’étaient plus des cris inarticulés, mais bien un langage. Naturellement, Burton ne le comprenait pas. Lorsque le premier géant eut fini de parler, le second répondit par une phrase modulée et manifestement syllabique.

Ce n’étaient donc pas des singes préhistoriques que Burton avait sous les yeux, mais bien des hommes appartenant à une espèce inconnue de la science du vingtième siècle, puisque son ami Frigate lui avait décrit tous les fossiles humains connus jusqu’en 2008 après J.— C.

Allongé, le dos contre la carcasse du géant mort, il écarta du revers de la main les longs poils roux qui se collaient à son visage. Il luttait contre la douleur qui le transperçait et la nausée qui le gagnait peu à peu. S’il remuait ou s’il faisait du bruit, il risquait d’attirer l’attention des deux géants qui se précipiteraient sur lui pour l’achever. Mais d’un autre côté, quelle importance ? Handicapé par ses blessures, dans une région peuplée par de tels monstres, quelles chances avait-il de survivre normalement ?

Le pire n’était pas la douleur qu’il ressentait au pied. C’était l’idée que dès son premier voyage par ce qu’il appelait « la voie suicide express » il avait atteint le but qu’il s’était fixé.

Il avait estimé lui-même qu’il n’avait qu’une chance sur dix millions de parvenir à cet endroit, et il aurait pu se noyer volontairement des milliers de fois avant d’y arriver. Pourtant, par un fantastique coup de chance, il avait réussi dès la première fois. L’occasion ne se représenterait peut-être jamais plus. Et le plus idiot, dans tout cela, c’était qu’il allait mourir !

Le soleil, encore à moitié caché par le sommet des montagnes, s’était légèrement déplacé parallèlement à celles-ci. Burton se trouvait à l’endroit précis dont il avait postulé l’existence, et il y était parvenu du premier coup. Impuissant, il était en train d’assister à sa propre mort. Il n’y voyait presque plus et la douleur commençait à s’estomper. La faiblesse qu’il ressentait ne provenait pas seulement de son pied cassé. Il devait souffrir d’une hémorragie interne.

Il tenta une nouvelle fois de se mettre debout. Il ne voulait pas mourir couché. Il brandirait le poing à la face du destin railleur et maudirait la mort quand elle viendrait le prendre.

23.

L’aile rouge de l’aube lui effleurait les yeux.

Il se leva, sachant que ses blessures étaient guéries mais incapable d’y croire vraiment. Il y avait à côté de lui un graal et six morceaux de tissu soigneusement pliés, de tailles, d’épaisseurs et de couleurs variées.

A quelques mètres de là, un homme, nu comme lui, se dressa dans l’herbe drue. En le reconnaissant, Burton fut parcouru par un frisson glacé. Les cheveux blonds, le visage joufflu et les yeux bleu pâle étaient ceux de Hermann Goering.

L’Allemand semblait encore plus surpris que lui. Il parla lentement, comme un homme qui émerge d’un profond sommeil.

— Il se passe quelque chose de très anormal.

— Ces coïncidences sont troublantes, en effet, reconnut Burton.

Il n’en savait pas plus que les autres ressuscités sur les étranges lois qui régissaient la vie et la mort des humains dans la vallée du Fleuve. Il n’avait jamais assisté en personne à la résurrection de quelqu’un d’autre, mais il s’était intéressé à la question et avait entendu de nombreux récits. En général, le processus se déroulait à l’aube, au moment précis où le soleil émergeait derrière les sommets inaccessibles des montagnes de l’est. Il y avait alors comme un miroitement de l’air, toujours à proximité immédiate d’une pierre à graal. Le temps d’un battement d’aile, cette distorsion se concrétisait et un homme, une femme ou un enfant nu apparaissait dans l’herbe en même temps que l’indispensable graal et les carrés de tissus multicolores.

Burton estimait qu’un million d’êtres humains mouraient ainsi chaque jour parmi les trente-cinq à quarante milliards que contenait la vallée. Naturellement, il ne disposait d’aucune statistique réelle pour fonder cette affirmation, mais il calculait qu’en l’absence de maladies (à part les troubles mentaux) ou de causes naturelles, les guerres, les crimes, les suicides, les accidents et les exécutions devaient alimenter dans cette proportion plus ou moins régulière le roulement des « petites résurrections », comme tout le monde avait appris à les appeler.

Une chose était certaine, cependant : jamais deux personnes n’étaient mortes ensemble pour ressusciter en même temps et au même endroit. C’était le hasard absolu qui déterminait le lieu de résurrection. Du moins, tout le monde le croyait.

On pouvait à la rigueur concevoir qu’une telle chose se produisît une fois, bien que les chances fussent à peu près de l’ordre de une sur vingt millions. Mais qu’elle se reproduise deux fois de suite comme c’était le cas pour Goering et pour lui, cela tenait du miracle.

Or, Burton ne croyait pas aux miracles. Si c’était arrivé, cela pouvait s’expliquer par des causes physiques et matérielles – à condition d’être en possession de tous les éléments.

Comme ce n’était pas son cas, il décida de ne plus y penser pour le moment. Il avait un autre problème plus urgent à régler. Ce problème était : que faire de Goering ?

L’Allemand connaissait son identité et pouvait le livrer aux Ethiques qui le cherchaient.

Jetant un rapide coup d’œil autour de lui, Burton aperçut un groupe d’hommes et de femmes qui venaient dans leur direction avec des intentions apparemment amicales. Il avait donc le temps d’échanger à peine quelques mots avec Goering.

— Je pourrais vous tuer encore ou même me suicider, lui dit-il à voix basse. Mais je ne désire faire ni l’un ni l’autre, pour l’instant. Je vous ai déjà expliqué pourquoi vous étiez dangereux pour moi. Je ne devrais pas faire confiance à une hyène perfide comme vous, mais il y a en vous quelque chose de changé, quelque chose que je n’arrive pas encore à discerner très bien. C’est pour cette raison que…

Goering, dont le pouvoir de récupération était grand, parut sortir de son état de choc. Un sourire rusé se forma sur ses lèvres et il murmura :

— Vous êtes en mon pouvoir, en quelque sorte, n’est-ce pas ?

En voyant la grimace que faisait Burton, il ajouta vivement, la main levée comme pour se protéger :

— Mais je vous jure que je ne révélerai votre identité à personne ! Je ne ferai rien qui puisse vous nuire. Même si vous n’êtes pas mon ami, vous représentez au moins un visage connu dans un environnement étranger. Il est bon d’avoir auprès de soi quelqu’un de familier. Je suis bien placé pour le savoir. J’ai trop longtemps souffert de la solitude et du désespoir. J’ai cru devenir fou. C’est en partie pour cela que je me suis drogué. Croyez-moi, je n’ai aucune envie de vous trahir.

Burton n’était pas disposé à le croire, mais il estimait pouvoir lui faire confiance au moins pendant un certain temps. Goering avait besoin d’un allié jusqu’à ce qu’il sache à quoi s’en tenir sur les intentions et les possibilités de la population locale. En outre, il y avait ce changement que Burton avait remarqué en lui. Peut-être l’Allemand commençait-il à s’amender ?

Non, se dit-il. Ce n’est pas le moment de faire du sentiment. Malgré tes airs et tes propos cyniques, tu as toujours eu le pardon facile envers ceux qui t’ont offensé. Quand cesseras-tu d’être si naïf ?

Trois jours plus tard, il n’était toujours pas fixé en ce qui concernait Goering.

Burton se faisait passer pour un certain Abdul ibn Harun, citoyen du Caire au dix-neuvième siècle. Plusieurs raisons l’avaient conduit à adopter cette identité. Entre autres, il parlait parfaitement l’arabe, et en particulier l’égyptien de cette période. Le fait de pouvoir se coiffer d’un turban qui dissimulait la moitié de sa tête n’était pas pour lui déplaire dans de telles circonstances. Quant à Goering, il n’avait pas, jusqu’à présent, dit quoi que ce soit qui pût trahir son déguisement. Burton en était à peu près certain, car ils ne se quittaient pratiquement pas d’une semelle. Ils logeaient dans la même hutte en attendant d’être mis au courant des coutumes locales et d’arriver au terme de la période d’isolement probatoire obligatoire pour tout étranger. Durant cette période, ils furent surtout soumis à un entraînement militaire intensif. Burton, qui avait été une des plus fines lames de son époque et était rompu à toutes les techniques de combat, fut rapidement accepté comme une recrue de choix. En fait, on lui promit de le nommer instructeur dès qu’il aurait suffisamment maîtrisé la langue locale.

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