Philip Farmer - Le Monde du Fleuve

Здесь есть возможность читать онлайн «Philip Farmer - Le Monde du Fleuve» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию без сокращений). В некоторых случаях можно слушать аудио, скачать через торрент в формате fb2 и присутствует краткое содержание. Город: Paris, Год выпуска: 1979, ISBN: 1979, Издательство: Robert Laffont, Жанр: Фантастика и фэнтези, на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале библиотеки ЛибКат.

Le Monde du Fleuve: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Le Monde du Fleuve»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Ce jour-là, tous les humains qui avaient jamais vécu se réveillèrent, nus, sur les rives du fleuve de l’éternité. Ils étaient trente ou quarante milliards, de toutes les époques et de toutes les cultures, parlant chacun sa langue et éprouvant quelques difficultés à se faire comprendre.
Long de trente-deux millions de kilomètres, le fleuve de l’éternité ne coule pas à la surface de la Terre, mais serpente sur un monde spécialement remanié pour accueillir les ressuscites.
Par qui ? Dans quel but ?
Ce sont les questions que se posent, entre autres ressuscités célèbres, l’explorateur Richard Burton, Sam Clemens, alias Mark Twain, en compagnie de Hermann Goering, Jean sans Terre, Cyrano de Bergerac, Mozart, Ulysse et d’autres figures célèbres ou inconnues.
Seul le talent de Philip José Farmer pouvait évoquer un univers picaresque à la dimension du passé et de l’avenir de l’humanité.

Le Monde du Fleuve — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Le Monde du Fleuve», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

C’était bien de Frigate, de mettre sur le tapis un sujet de conversation aussi déplacé en de pareilles circonstances. Peut-être l’Américain voulait-il éviter d’avoir à se blâmer lui-même en détournant sur lui sa rage et ses angoisses. Peut-être avait-il vraiment l’impression que son héros lui avait failli.

Lev Ruach était assis à côté d’eux sans rien dire, la tête entre les mains. Il se tourna soudain vers Burton et déclara d’une voix emphatique :

— Je te souhaite la bienvenue dans ce camp de concentration, Richard. Je suppose que c’est ta première expérience. Pour moi, c’est une vieille histoire. Je la connais par cœur depuis le début. J’ai été déporté dans un camp nazi, et j’en ai réchappé. J’ai séjourné dans un camp russe, et j’en ai réchappé. En Israël, j’ai été capturé par des Arabes, et j’en ai réchappé. Peut-être que je sortirai d’ici aussi, mais pour aller où ? Dans un autre camp ? Ils semblent n’avoir pas de fin. Les hommes ne cessent de les construire pour y jeter cet éternel prisonnier, le juif, ou un de ses nombreux substituts. Même ici, où nous avions pris un nouveau départ, où toutes les religions, tous les préjugés, auraient dû être fracassés sur l’enclume de la Résurrection, bien peu de choses ont changé.

— Tais-toi donc un peu, dit un homme qui venait de s’asseoir à côté de Ruach.

Il avait des cheveux roux si bouclés qu’on eût dit qu’ils étaient crépus, des yeux bleu clair et un visage dont les traits auraient été harmonieux n’eût été son nez cassé. Il mesurait un mètre quatre-vingts et avait un corps de lutteur.

— Je m’appelle Dov Targoff, poursuivit-il avec l’accent d’Oxford. Ex-commandant de la Marine israélienne. Ne faites surtout pas attention aux propos de cet homme. C’est un juif de l’ancienne génération, un pessimiste, un de ces types qui ne savent que se lamenter devant le Mur au lieu de se battre comme des hommes.

Ruach se dressa d’un bond, indigné :

— Ecoutez-moi ce sabra insolent ! Je me suis battu, moi aussi ! J’ai tué ! Je n’ai pas l’habitude de pleurnicher ! Que fais-tu donc de plus que moi, guerrier à la manque ? N’es-tu pas un esclave comme nous tous ici ?

— C’est l’éternelle histoire, commenta une femme qui écoutait aussi la conversation. (Elle était grande et brune. Si son corps n’avait pas été aussi décharné, elle aurait sans doute été très belle…) C’est l’éternelle histoire, répéta-t-elle. Nous nous battons entre nous pendant que l’ennemi conquiert. Nous nous battions ainsi quand Titus assiégeait Jérusalem. Nous avons massacré plus de nos frères que de Romains. De même que…

Les deux hommes la prirent violemment à partie. Une discussion animée s’ensuivit, à laquelle un garde mit fin en distribuant quelques coups de bâton.

Un peu plus tard, entre ses lèvres tuméfiées, Targoff murmura :

— Ce garde-là… j’aurai sa peau. Je ne supporterai pas ces humiliations plus longtemps. Bientôt…

— Vous avez un plan ? demanda Frigate en se penchant en avant.

Mais Targoff refusa de répondre.

Peu de temps avant l’aube, les esclaves furent réveillés et conduits à la pierre à graal. Une fois de plus, on préleva la majeure partie de leur ration. Après ce maigre repas, ils furent répartis dans différentes équipes de travail. Burton et Frigate furent conduits à la frontière nord, où travaillaient un millier d’esclaves, nus sous le soleil ardent, sans aucun autre répit que celui de midi, où ils étaient rassemblés autour de la pierre à graal.

Leur travail consistait à édifier une muraille entre la montagne et le Fleuve. Plus tard Goering avait l’intention de construire un rempart sur toute la longueur du lac, soit quinze kilomètres environ, puis un troisième mur au sud, là où débouchait le goulet qu’avaient franchi Burton et ses compagnons.

Les esclaves devaient d’abord creuser une tranchée profonde, dont la terre servait de remblai pour construire le mur. Le travail était très pénible. Ils ne disposaient que de houes de pierre pour attaquer le sol. Les racines des herbes étaient coriaces et formaient une masse compacte difficile à percer avec d’aussi rudimentaires outils. La terre et les racines étaient ensuite jetées, à l’aide de pelles en bois, sur de grands plateaux de bambou que d’autres équipes hissaient, toujours plus haut, au sommet du rempart où on tassait le tout.

Le soir venu, les esclaves furent de nouveau rassemblés dans l’enclos. La plupart, épuisés, s’endormirent sur-le-champ. Mais Targoff, l’Israélien aux cheveux roux, vint s’asseoir à côté de Burton.

— Le téléphone arabe fonctionne assez bien ici, dit-il. J’ai entendu parler des prouesses que votre équipage et vous avez accomplies. Je sais que vous avez refusé de vous joindre à l’armée de porcs commandée par Goering.

— Et vous a-t-on aussi parlé de mon livre infâme ? demanda sardoniquement Burton.

Targoff eut un sourire.

— Je n’aurais jamais connu son existence sans Lev Ruach. Mais je ne suis pas aussi sensibilisé que lui à ces questions-là. Pour moi, vos actes parlent d’eux-mêmes. Je ne peux pas réellement blâmer Ruach, après tout ce qu’il a subi. Mais je ne crois pas non plus que vous auriez agi comme vous l’avez fait si vous correspondiez à sa description. Vous êtes un homme courageux. Le genre d’hommes dont nous avons besoin. Par conséquent…

Suivirent des jours et des nuits de dur labeur et de rations de famine. Burton apprit bientôt, grâce à ce que Targoff appelait le téléphone arabe, ce qu’étaient devenues les femmes. Wilfreda et Fatima avaient rejoint les appartements de Campbell. Loghu était avec Tullus. Goering avait gardé Alice une semaine, puis l’avait cédée à un de ses lieutenants, un certain Manfred von Kreyscharft. Le bruit courait que Goering s’était plaint de la froideur d’Alice et avait voulu la livrer à ses gardes du corps pour qu’ils la traitent selon leur bon plaisir, mais que von Kreyscharft l’avait demandée et obtenue pour lui seul.

Ces nouvelles étaient pour Burton un véritable supplice. Il ne supportait pas d’imaginer Alice en compagnie de Goering ou de von Kreyscharft. Il était décidé à tuer ces maudits, ou au moins à mourir en essayant. Tard dans la nuit, il sortit de la hutte qu’il occupait en compagnie de vingt-quatre hommes et se glissa dans celle de Targoff pour le réveiller discrètement :

— Vous m’avez dit que vous aviez besoin de moi. Quand allez-vous me mettre au courant de vos plans ? Je vous avertis que si vous ne le faites pas tout de suite, j’ai l’intention de déclencher quelque chose avec l’aide de mon groupe et de tous ceux qui voudront bien se joindre à nous.

— Ruach m’a donné d’autres précisions sur vous, déclara froidement Targoff. Je n’avais pas compris vraiment, la première fois, ce qu’il voulait dire. Comment un juif pourrait-il faire confiance à quelqu’un qui a écrit un livre tel que le vôtre ? Comment être sûr qu’un homme comme vous ne se retournera pas contre nous, une fois que notre ennemi commun aura été détruit ?

Burton ouvrit la bouche pour lui répliquer vertement, mais se ravisa aussitôt. Pendant quelques instants, il garda le silence. Puis il expliqua calmement :

— En premier lieu, j’estime que mes actions sur la Terre sont plus éloquentes que tout ce que j’ai pu écrire. J’ai été l’ami ou le protecteur de nombreux juifs.

— Voilà une phrase qui a servi bien souvent de prélude à une attaque contre mon peuple.

— C’est bien possible. Toutefois, même à supposer que le point de vue de Ruach soit fondé, le Richard Burton que vous avez devant vous dans cette vallée n’est pas le même que celui qui a vécu sur la Terre. Je pense que tout homme qui se trouve ici a été changé par cette extraordinaire expérience. Sinon, c’est que l’humanité est incapable de changement. Elle aurait aussi bien fait de périr définitivement.

Читать дальше
Тёмная тема
Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Le Monde du Fleuve»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Le Monde du Fleuve» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё непрочитанные произведения.


Отзывы о книге «Le Monde du Fleuve»

Обсуждение, отзывы о книге «Le Monde du Fleuve» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.

x