James Ballard - La forêt de cristal

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Des arbres entièrement cristallisés, des feuilles transformées en joyaux, des oiseaux sculptés dans du quartz, des hommes recouverts de pierres précieuses… et heureux dans la mort…
C’est ce que recèle la forêt de cristal où l’unité du temps et de l’espace sont la signature de chaque feuille et de chaque fleur.
Une « science-fiction » d’une beauté fantastique, qui nous révèle un univers où le temps a une dimension inversée et où la mort semble plus séduisante que la vie.

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Le ciel était clair, immobile, le soleil brillait sans arrêt sur ce rivage magnétique, mais de temps à autre un souffle de vent ridait le fleuve et la scène éclatait en cascades de couleurs qui partaient en ondes dans l’air autour d’eux. Puis cette coruscation s’atténuait et les images des arbres réapparaissaient, chacun gainé de son armure de lumière avec un feuillage luisant comme s’il eût été chargé de joyaux déliquescents.

Frappé d’étonnement comme ses compagnons, Sanders, ses mains serrant le bastingage, ne pouvait détacher les yeux de ce spectacle. La lumière de cristal tachetait son visage et son costume, transformant le tissu pâle en un brillant palimpseste de couleurs.

Le bateau se dirigea en un grand arc de cercle vers le quai, où l’on chargeait d’équipement un groupe de vedettes. Ils arrivèrent ainsi à quelque vingt mètres des arbres et les hachures de lumière colorée sur leurs vêtements les transformèrent un instant en une troupe d’Arlequins. À cela tout le monde se mit à rire, par soulagement plus que par amusement. Plusieurs bras se tendirent alors vers la rive et ils virent que le processus n’avait pas touché que la végétation.

Des longues aiguilles de ce qui paraissait être de l’eau cristallisée, pointaient à deux ou trois mètres en avant de la berge. Leurs facettes angulaires émettaient une lumière bleue prismatique balayée par le sillage de leur bateau. Les aiguilles se développaient dans l’eau comme des cristaux dans une solution chimique, s’accroissant par addition de matériaux, si bien qu’au long de la berge il y avait une masse agglomérée de lances rhomboïdales semblables aux barbelures d’un récif, assez acérées pour fendre la coque de leur engin.

Tous se mirent à faire des suppositions, seuls le Dr Sanders et Radek restèrent silencieux. Le capitaine contemplait les arbres surplombant le fleuve, recouverts d’un treillis translucide à travers lequel le soleil était reflété en arcs-en-ciel de couleurs primaires. On ne pouvait s’y tromper, tous les arbres étaient encore vivants, feuilles et rameaux pleins de sève. Le Dr Sanders pensait à la lettre de Suzanne Clair. Elle avait écrit : « La forêt est une maison de joyaux. » Pour on ne sait quelle raison, il s’inquiétait moins à présent de trouver une explication prétendue scientifique au phénomène qu’il venait de voir. La beauté du spectacle avait tourné les clés de sa mémoire et des milliers d’images de l’enfance oubliées depuis près de quarante ans emplirent son esprit, évoquant le monde paradisiaque où tout semblait illuminé par cette lumière prismatique si justement décrite par Wordsworth dans ses souvenirs d’enfance. Le rivage magique en face de lui paraissait avoir le même éclat que ce bref printemps.

— Docteur Sanders, fit Radek en lui touchant le coude, il faut partir.

— Oui, oui, bien sûr. Sanders se ressaisit. Les premiers passagers descendaient à terre sur la passerelle à l’arrière.

En s’avançant entre les sièges, le Dr Sanders eut soudain un sursaut de surprise. Il montra un homme barbu en complet blanc franchissant la passerelle.

— Là-bas ! Ventress !

— Docteur. Radek le rejoignait, le regardait avec sollicitude, conscient du choc causé par la forêt. Cela ne va pas ?

— Mais si, mais si. J’ai cru reconnaître quelqu’un. Il observa Ventress qui esquivait le groupe des officiels, descendait sur le quai, tenant bien raide sur ses épaules son crâne osseux. Un faible mouchetage multicolore se voyait encore sur son costume, comme si la lumière de la forêt avait contaminé l’étoffe et commencé le processus. Sans un regard en arrière il disparut entre deux entrepôts, au milieu des sacs de poudre de cacao.

Sanders regardait toujours dans sa direction, incertain d’avoir réellement vu Ventress. La silhouette en complet blanc avait-elle été une sorte d’hallucination déclenchée par la forêt prismatique ? Il semblait impossible que Ventress eût pu monter à bord en contrebande, même en se faisant passer pour un des ingénieurs agronomes. Mais Sanders avait été si troublé à l’idée de voir pour la première fois la forêt qu’il ne s’était point donné la peine d’examiner attentivement les autres passagers.

— Voulez-vous vous reposer, docteur ? demanda Radek. Nous pouvons nous arrêter un instant.

— Si vous voulez. Ils s’arrêtèrent près d’une des bornes d’amarrage de métal. Sanders s’assit pensant toujours à la fuyante personnalité de Ventress, à ce que tout cela signifiait vraiment. Il sentit de nouveau cette confusion qu’avait engendrée l’étrange lumière de Port Matarre, confusion en un certain sens symbolisée par Ventress et son visage cadavérique. Et pourtant, si Ventress avait paru refléter la demi-lumière inégale de la ville, Sanders était sûr qu’ici à Mont Royal, l’homme au complet blanc était enfin dans son domaine.

— Capitaine, dit Sanders sans réfléchir, je n’ai pas été tout à fait franc avec vous.

— Oui, docteur ? Les yeux de Radek l’observaient. Il hocha lentement la tête comme s’il savait déjà ce qu’allait lui dire Sanders.

— Ne vous méprenez point sur mes sentiments. Sanders montra de la main la forêt rayonnant de l’autre côté de l’eau. Je suis heureux que vous soyez là, Radek, avant je ne pensais qu’à moi, j’ai dû quitter Fort Isabelle.

— Je vous comprends, docteur. Radek lui toucha le bras. Il nous faut suivre les autres à présent. En marchant le long du quai, il ajouta à voix basse : « Hors de la forêt, tout semble polarisé, n’est-ce pas ? Divisé en blanc et noir. Attendez d’avoir atteint les arbres, docteur. Et là, toutes choses seront peut-être pour vous conciliables. »

VI. L’accident

Les passagers furent répartis en plusieurs petits groupes, chacun accompagné de deux sous-officiers. Ils passèrent le long d’une file d’autos et de camions que les derniers Européens de la ville utilisaient pour apporter leurs biens jusqu’au quai. Les familles des techniciens français et belges des mines attendaient leur tour patiemment, la police militaire les faisait avancer. Les rues de Mont Royal étaient désertes et toute la population indigène paraissait avoir depuis longtemps disparu dans la forêt. Les maisons se dressaient vides au soleil, volets clos et des soldats faisaient le va-et-vient devant les banques et les magasins fermés. Les rues transversales étaient pleines d’autos abandonnées, le fleuve était la seule voie d’évasion.

En allant au poste de contrôle, la jungle rayonnant à deux cents mètres à leur gauche, ils virent une grande Chrysler aux pare-chocs cabossés tourner dans la rue et venir s’arrêter devant eux. Un homme de haute taille, blond, son veston croisé déboutonné, en descendit. Il reconnut Radek et lui fit signe d’approcher.

— C’est Thorensen, expliqua Radek. Un des propriétaires de mines. On dirait qu’il n’a pas pu prévenir vos amis. Mais il a peut-être des nouvelles.

L’homme, une main sur le capot de la voiture, scrutait les toits environnants. Le col de sa chemise blanche était ouvert, et il se grattait le cou d’un air d’ennui. Bien que d’une stature puissante, il y avait quelque chose de faible, d’égoïste dans son long visage charnu.

— Radek ! hurla-t-il, je n’ai pas toute la journée à perdre. C’est lui, Sanders ? Il fit un signe de tête au médecin.

— Écoutez, je les ai trouvés pour vous, ils sont à l’hôpital de la mission près du vieil hôtel Bourbon. Ils devaient venir ici, lui et sa femme. Mais il a téléphoné il y a dix minutes pour dire que sa femme était partie quelque part et qu’il fallait qu’il aille la chercher.

— Partie quelque part ? dit Sanders. Qu’est-ce que cela veut dire ?

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