Robert Heinlein - Double étoile

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Lorenzo Smythe, acteur sans emploi, est tout disposé à accepter n’importe quoi. y compris le verre que lui offre un homme qu’il sait cependant venir de l’espace.
Cette rencontre dans un bar lui vaudra le plus grand rôle de sa carrière : « doubler » John J. Bonforte, le chef de la coalition politico-expansionniste, l’homme le plus aimé, et le plus haï, du Système Solaire !
Mais cela, Lorenzo ne le découvrira qu’enlevé à bord d’un astronef en route pour Mars. Il se voit alors, dans un cauchemar terrible pour un acteur, de simple « doublure » devenir un véritable « double », pris dans la peau de son rôle comme dans un engrenage…
Et entraîné dans un conflit interplanétaire aux conséquences imprévisibles. C’est de son talent d’acteur à s’identifier complétement avec le personnage auquel il ne peut plus échapper, que dépend le sort de neuf planètes.

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Robert A. Heinlein

Double étoile

1

Si quelqu’un fait son entrée, vêtu comme un cul-terreux et qu’il se conduit comme si la maison lui appartenait, pas de doute, c’est un astronavigateur. Obligatoire ! Le métier fait croire qu’on est le maître de la création. Et quand un « navigateur » pose le pied sur le plancher des vaches, c’est comme s’il venait en visite chez des paysans. Pour ce qui est du manque d’élégance, l’homme qui passe le plus clair de son temps habillé d’un uniforme, qui est plus habitué aux profondeurs de l’espace qu’à celles de la civilisation, ne peut pas être bien mis. Il est la proie rêvée de ces prétendus tailleurs qui champignonnent autour des astroports, toujours en train de vous proposer des « tenues de sol ».

Ainsi, ça se voyait tout de suite, ce grand gaillard osseux était habillé par Omar le Marchand de Tentes : épaules trop rembourrées ; short remontant sur les cuisses poilues ; blouson chiffonné, fait sur mesure pour un cheval de course, oui… peut-être ?

N’importe. Tout cela, je le gardais pour moi tandis que je lui payais à boire, avec le seul impérial qui me restait. Bon placement, quand on est au courant des folles dépenses de ces astronavigateurs.

— Du vent dans les turbines ! fis-je en levant mon verre.

Il me jeta un regard froid.

Première de mes erreurs en ce qui concerne Broadbent.

Au lieu de répondre :

« Libre est l’espace », ou « Bon atterrissage ! » comme il l’aurait dû, il me regarda encore une fois et murmura :

— Merci de la politesse, mais il y a erreur sur la personne. Je n’ai jamais quitté Terre.

Là où nous étions, d’ailleurs, j’aurais aussi bien fait de ne pas ouvrir la bouche. Ce n’est pas souvent que les navigateurs viennent au bar de la Casa Mañana. Ce n’est pas le genre d’endroit qu’ils fréquentent. Et puis c’est loin de l’astroport. Si l’un d’entre eux, « en tenue de sol », ne veut pas qu’on le reconnaisse comme tel, libre à lui… Pour moi, d’où j’étais, je voyais sans être vu. Je devais une petite somme. Rien d’important. Mais cela embarrasse quand même. Lui, il devait avoir ses bonnes raisons. A moi de les respecter.

Seulement mes cordes vocales ont leur petite vie à elles.

— A d’autres, mon gars, lui dis-je donc, à d’autres ! Je veux être pendu si tu es un cochon de terrien. (Et, après avoir remarqué sa façon précautionneuse de lever son verre qui trahissait l’accoutumance à une gravitation plus faible que la terrestre :) D’ailleurs je suis prêt à parier que tu as bu plus souvent sur Mars que sur Terre.

— Pas si fort, voyons !… D’ailleurs, pourquoi serais-tu si sûr ? Tu ne me connais pas, non ?

— Pardon, excuse ! Vous pouvez être ce que vous voudrez, mais vous ne pouvez pas m’empêcher d’avoir des yeux. Je me suis rendu compte dès votre entrée ici.

— Ah ! comment ça ?

— Ne vous cassez pas la tête. Personne d’autre n’a vu. Mais moi, je vois ce que les autres ne voient pas. (Là, je lui tends ma carte, avec un peu de manière, et je dis :) Il n’y a qu’un et un seul Lorenzo Smythe, le grand Lorenzo en personne, Pantomime et Mimique Artistique, l’Homme Orchestre du Théâtre !

Il lit ma carte, la glisse dans sa poche. Ce qui m’ennuie. Ces cartes coûtent chaud… de la vraie imitation de gravure à la main !

— Oui ! je vois ce que vous voulez dire, me répond-il ; mais qu’est-ce qui cloche dans ma façon de me conduire ?

— Je vais vous montrer ça. Je marcherai jusqu’à la porte comme un cochon de terrien et je reviendrai en marchant comme vous.

Ce que je fis. En revenant, je donnai une version légèrement exagérée de sa façon d’avancer afin de permettre à son œil non entraîné de bien se rendre compte : pieds traînés légèrement comme si le sol avait été le pont, poids du corps porté en avant et balancement des hanches, mains tendues séparées du corps, prêtes à saisir quelque chose au cas où ce serait utile.

Il y a une douzaine d’autres détails impossibles, à formuler. Le fait est qu’il faut être véritablement un astronavigateur quand on est en train de faire cela, qu’il faut avoir le corps alerte, le balancement inconscient, qu’il faut vivre ce que l’on est en train de jouer. L’homme de la ville chemine sur une terre lisse, de même gravitation toute sa vie durant, et il y a des chances qu’il trébuche sur une feuille de papier à cigarettes posée devant son pied. Pas le matelot de l’espace.

— Vous saisissez ?

— Oui, je crains que oui ! fit-il avec une pointe d’amertume. Est-ce que, vraiment, j’ai marché comme ça ?

— Eh oui !

— Hum !… Alors il va peut-être falloir que je prenne des leçons avec vous.

— Vous pourriez faire pire.

Il restait là assis, à me regarder, faisant mine d’ouvrir la bouche. Puis la refermait. Puis… il fit signe au garçon de nous remettre ça. Quand on nous eut servis, il paya tout de suite, se glissa hors de son siège d’un mouvement souple :

— Attendez-moi, dit-il.

Je ne pouvais plus refuser. Un verre avait suffi. Il m’intéressait. Après dix minutes de conversation, il me plaisait déjà. C’était le genre grand, fort et bête mais joli garçon, qui plaît aux femmes et se fait obéir des hommes. Toujours d’une démarche aussi gracieuse, il traversa la salle. Il passa devant la table des quatre Martiens, près de la porte. Je n’aime pas les Martiens. Je n’aime pas qu’une chose qui ressemble à un tronc d’arbre surmonté d’un casque colonial jouisse des mêmes droits qu’un homme. Je n’aime pas cette façon de pousser des pseudopodes qui paraissent autant de serpents sortant de leur trou. Ni cette façon de regarder dans tous les sens mais sans jamais tourner la tête. Si tant est qu’il y ait une tête, ce qui n’est pas le cas. Et je ne supporte pas cette odeur.

Personne ne m’accuserait de préjugés raciaux. La race, la couleur, la religion d’un homme ne me font rien. Mais les hommes sont hommes. Et les Martiens sont des choses. Pas même des animaux. A choisir, j’aimerais mieux fréquenter un pécari. Il me paraît scandaleux qu’on les autorise à entrer dans les restaurants et les cafés. Mais il y a le Traité, bien sûr ! et ça, on n’y peut rien.

Ces quatre n’étaient pas là à mon arrivée. Sans quoi je les aurais sentis. Ni un quart d’heure auparavant, quand j’avais marché jusqu’à la porte. A présent, chacun d’eux se tenait sur son piédestal, autour de la table, en train de jouer à faire l’homme. Je n’avais même pas entendu la climatisation changer de vitesse.

Même le verre qu’on m’avait offert ne me tentait plus. Simplement, j’attendais le retour de l’astronavigateur de façon à pouvoir prendre congé poliment. Tiens ! Il avait regardé dans leur direction juste au moment de partir en hâte. Est-ce que les Martiens y seraient pour quelque chose ? Faisaient-ils attention à moi ? Mais le moyen de savoir si des Martiens vous surveillent ? Ou ce qu’ils pensent ? Autre chose encore qui ne me plaisait pas chez eux.

Un bon bout de temps, je restai là à tripoter mon verre. Qu’est-ce que mon ami, l’homme de l’espace, pouvait bien devenir ? J’avais eu comme un espoir que son hospitalité s’étendrait jusqu’au dîner. Et même, au cas où nous ferions suffisamment ami-ami, peut-être irait-il jusqu’à un petit prêt. Pour les autres perspectives, elles étaient bouchées. Les deux dernières fois que j’avais appelé mon agent, l’autosecrétaire s’était contentée d’enregistrer le message. Et si je ne trouvais pas de pièces à introduire dans la porte, je n’aurais pas ma chambre pour cette nuit à venir… Eh oui, j’en étais réduit à ça : dormir dans une chambre à compteur !

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