Robert Silverberg - Le temps des changements

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Sur la planète Borthan se perpétue une société étrange. Elle interdit à quiconque de dire « Je ». Toute manifestation d’individualité y est proscrite comme obscène.
Mais pour Kinal Darrival vient le temps des changements, annoncé d’abord par Schweiz, le marchand venu de la Terre, tentateur et familier d’autres usages.
Et ensuite précipité par la drogue de Sumara grâce à laquelle on peut explorer les profondeurs de son inconscient et connaître son véritable désir.
Kinal découvre en lui la passion de braver l’interdit, puis la force de renverser à jamais le tabou majeur de son univers. Au prix de la révolution.

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Le flot de mes paroles s’arrêta, et le purgateur ne tenta pas d’en faire renaître le cours. Il murmura les phrases de l’absolution. J’étais purifié. Il éteignit le cierge en pinçant la mèche entre deux doigts et se leva pour se dépouiller de son surplis. Je restais à genoux, perdu dans mes rêveries, me sentant sans force et tremblant. Mon âme était lavée, nettoyée de toutes les souillures qui l’encombraient. Dans l’euphorie de cet instant, je n’avais plus conscience de l’aspect sordide du lieu. La chapelle devenait un endroit magique et le purgateur flamboyait d’une divine beauté.

« Debout ! me dit-il en me poussant du bout de sa sandale. Vous pouvez reprendre votre voyage. »

Le son de sa voix rompit l’enchantement. Je me levai, secouant la tête pour chasser mon étourdissement, et le purgateur me poussa dans le couloir. Il n’avait plus peur de moi, cet affreux bonhomme, bien que je fusse fils de septarque, car je lui avais tout avoué de ma couardise, de mes désirs secrets pour Halum, des médiocrités dont mon âme était pleine, et la connaissance qu’il avait de mes tares me diminuait à ses yeux : aucun homme ne peut impressionner le purgateur à qui il vient de se confier.

La pluie redoublait quand je sortis de la bâtisse. Noïm, l’air renfrogné, m’attendait dans le véhicule. Il me désigna du doigt sa montre pour me laisser entendre que je m’étais trop attardé.

« Tu te sens mieux maintenant que tu t’es vidé la vessie ? me demanda-t-il.

— Quoi ?

— Je veux dire : tu as bien fait pisser ton âme ?

— C’est une phrase ignoble, Noïm.

— On a envie de blasphémer quand on a la patience à bout. »

Il démarra, et, bientôt, nous longeâmes les murs de la vieille ville, en direction de l’imposante porte de Glin, que gardaient des guerriers aux uniformes trempés et au visage morose. Ils ne nous prêtèrent aucune attention. Noïm franchit la porte et dépassa un panneau indiquant que nous nous engagions sur la grande route de Salla. La ville s’éloigna rapidement derrière nous ; nous roulions à toute allure vers le nord, en direction de Glin.

13

La grande route traverse une des meilleures régions agricoles du pays, la riche et fertile plaine de Nand, qui reçoit chaque printemps les alluvions des cours d’eau venus de l’ouest. À cette époque, le septarque du district de Nand était un grippe-sou notoire, aussi l’état de la chaussée laissait-il beaucoup à désirer, et nous ne fûmes pas loin, comme l’avait prédit ironiquement Halum, de nous enliser dans la boue qui encombrait la route. Ce fut un soulagement de quitter Nand pour pénétrer dans Salla-Nord, où la terre est un mélange de pierres et de sable et où les gens se nourrissent de racines et de produits de la mer. Les voyageurs dans ces contrées sont chose rare, et à deux reprises nous manquâmes d’être lapidés par des villageois affamés et agressifs, qui semblaient considérer comme une insulte notre simple passage à travers leur habitat déshérité. En tout cas, il n’y avait plus de boue sur la route.

Les troupes du père de Noïm étaient cantonnées à l’extrémité nord de la province, en aval du Huish. Le Huish est le plus grand des fleuves de Velada Borthan. Il prend sa source sous la forme d’une centaine de ruisselets qui dévalent les pentes orientales des Huishtors au nord de Salla-Ouest. Au pied des monts, ils se fondent ensuite en un cours d’eau à la vivacité turbulente, qui coule au milieu d’un étroit canyon de granite jalonné par six grandes cascades. Après avoir émergé dans la plaine, le Huish adopte un débit plus serein pour se diriger selon une trajectoire nord-est vers la mer, en devenant de plus en plus large à mesure que baisse le niveau des terres. À son embouchure, il se divise en un delta à huit branches. Dans sa partie ouest, son tracé tumultueux détermine la frontière entre Salla et Glin ; et son cours placide vers l’est sépare Glin de Krell.

Aucun pont n’enjambe le fleuve sur toute sa longueur, et on pourrait penser qu’il est peu nécessaire de fortifier ses rives contre de possibles invasions. Mais, maintes fois au cours de l’histoire de Salla, les hommes de Glin ont franchi le Huish pour venir porter la guerre en nos contrées, et, tout aussi souvent, les citoyens de Salla ont traversé le fleuve en sens inverse pour s’en aller ravager Glin. Les annales rapportent que les terres entre Glin et Krell ne furent pas plus heureuses. C’est pourquoi, tout le long des rives du Huish, se trouvent des bases militaires, et des généraux comme Luinn Condorit passent leur existence entière à surveiller l’approche d’un ennemi éventuel à travers les brumes du fleuve.

Je passai peu de temps au camp du père de Noïm. Le général ressemblait peu à son fils ; c’était un homme massif aux traits accusés, dont le visage semblait rongé par le temps et les frustrations. Pas une fois en quinze ans il ne s’était produit le moindre engagement d’importance le long de la portion de frontière qu’il gardait. L’oisiveté, sans doute, avait enrobé son âme d’une chape de glace. Il parlait peu, terminait chaque phrase en bougonnant et ne tardait pas à s’abstraire de la conversation pour se retrancher dans ses rêves d’actions d’éclat face aux adversaires ancestraux de Glin.

Ce fut un morne séjour que nous passâmes ici. Le devoir filial de Noïm l’obligeait à rester auprès de son père, mais ils n’avaient rien à se dire, et pour moi le général était un étranger. J’avais déclaré à Stirron que je demeurerais avec le père de Noïm jusqu’à la tombée de la première neige de l’hiver, et je tins ma promesse. Heureusement pourtant, ma visite n’en fut pas prolongée, car l’hiver est précoce dans le Nord. Au cours du cinquième jour, des flocons se mirent à voltiger, et je fus relevé de l’engagement que je m’étais imposé.

Un chemin de fer qui s’arrête dans trois gares relie Salla à Glin, sauf en cas de guerre. Par un petit matin blafard, Noïm me conduisit à la gare la plus proche, et nous nous fîmes nos adieux en nous embrassant solennellement. Je m’engageai à lui faire connaître mon adresse une fois que je serais fixé à Glin afin qu’il puisse me tenir informé de ce qui se passait à Salla. Il me promit de veiller sur Halum. Nous échangeâmes des propos vagues sur les futures circonstances qui nous permettraient de nous rencontrer à nouveau ; peut-être tous deux iraient-ils rendre visite à Glin l’année suivante ; peut-être tous les trois nous rendrions-nous à Manneran pour les vacances. Mais c’était avec une intonation peu convaincue que nous exposions ces projets.

« Jamais ce jour de séparation n’aurait dû se produire, me dit Noïm.

— À la séparation succèdent les retrouvailles, lui répondis-je.

— Peut-être aurais-tu dû faire un effort pour t’entendre avec ton frère…

— Il n’y avait aucun espoir d’y parvenir.

— Stirron a parlé de toi en termes chaleureux. Manque-t-il de sincérité ?

— Pour l’instant, il est sincère. Mais il ne tarderait pas à trouver la présence de son frère à ses côtés d’abord gênante, puis pesante, puis insupportable. Les nuits d’un septarque sont plus paisibles quand il n’y a pas à proximité de prétendant en puissance au trône. »

Le train entrait en gare. J’étreignis le bras de Noïm et nous échangeâmes une nouvelle fois nos adieux. Mes dernières paroles furent : « Quand tu reverras le septarque, assure-le de tout l’amour de son frère. » Puis je montai dans mon wagon.

Le voyage fut rapide. En moins d’une heure, je me retrouvai sur la terre étrangère de Glin. Les fonctionnaires du service de l’immigration m’examinèrent d’un air sourcilleux, mais se dégelèrent à la vue de mon passeport, dont la couleur rouge attestait de mon rang dans la noblesse et dont la bande dorée montrait que j’étais de la famille du septarque. J’obtins sans délai mon visa pour un séjour d’une durée indéfinie. Sans nul doute, ils allaient se pendre au téléphone dès que j’aurais quitté les lieux afin de prévenir leur gouvernement qu’un prince de Salla était sur le territoire. Il était à supposer que l’information serait vite transmise aux représentants diplomatiques de Salla dans la province de Glin, lesquels la transmettraient à mon frère pour son plus grand déplaisir.

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