Norman Spinrad - Jack Barron et l'éternité

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Jack Barron et l'éternité: краткое содержание, описание и аннотация

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FAITES SUER JACK BARRON !
C’est le titre d’une émission très populaire dans l’Amérique de l’avenir proche.
Si quelqu’un vous ennuie, faites suer Jack Barron, le redresseur de torts.
Il ne craint personne, ni le gouvernement, ni l’administration, ni les banques, ni votre propriétaire.
Et si l’on vous refuse le droit à l’immortalité ?
ALORS, PRENEZ VOTRE TÉLÉPHONE ET FAITES SUER JACK BARRON !
Par sa violence, sa crudité aussi, ce roman qui relate les péripéties sauvages d’une lutte pour le pouvoir — et pour l’éternité — entre deux formes de puissance — celle de l’information et celle de l’argent — a secoué l’Amérique.

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Et l’instant aussitôt se figea pour Sara qui savait ce qu’il allait dire, les trois mots fatidiques avec l’intonation cynique exacte, Sara torturée, Sara blessée à mort chaque fois qu’on les prononçait devant elle, Sara qui savait à présent que jamais elle ne laisserait Don Sime la toucher, même si un milliard de Chinois hurlants la maintenaient de force, Sara qui préférait baiser avec un lézard venimeux ou Benedict Howards plutôt que de faire ça avec celui qui prononçait ces mots entre 8 et 9 heures un mercredi soir et déclenchait la mort lente, le mal déjà vu, image d’un visage aux cheveux savamment défaits sur un écran de télévision, superposée à l’image d’un visage sur l’oreiller à fleurs de jadis, négligemment ordonné, à la barbe piquante et dure…

Don Sime, indifférent, en porc placide obéissant à un simple réflexe végétatif, acheva sans pitié sa phrase, pétrifiant par son intrusion glacée l’intérieur de Sara :

— … adresse-toi à Bug Jack Barron [1] Approximativement (et en tout euphémisme) : Faites suer Jack Barron. (N.d.T.) .

Froide était la brise nocturne sur la gorge de Benedict Howards installé confortablement entre les draps blancs crissants de son lit d’hôpital, à l’abri de la citadelle monolithique du Complexe d’Hibernation des montagnes Rocheuses. Derrière le rideau thermique à mi-force ouvrant sur le balcon (ils avaient poussé des hauts cris quand, reprenant conscience et apprenant que l’opération semblait avoir réussi, il avait demandé à sentir la brise sur son visage, mais ce n’était pas une bande de toubibs à la con qui allait fermer le bec à Benedict Howards), les montagnes étaient des formes vagues dans l’obscurité et les étoiles déteignaient sous le halo blafard des lumières sans cesse actives du Complexe d’Hibernation, son Complexe, désormais sans restrictions et pour…

L’Éternité ?

Il huma l’odeur de l’Éternité dans la brise aux senteurs de pins qui soufflait des montagnes, descendait de New York, Dallas, Los Angeles et Las Vegas, de partout où s’activaient les hommes, chétifs insectes au soleil, ramassant leur part de miettes. Il huma l’odeur de l’Éternité, dans le calme douillet de son lit postopératoire, dans le Complexe dont il était le maître, dans le pays où les Sénateurs, les Gouverneurs et le Président l’appelaient Mr Howards…

Huma l’odeur de l’Éternité, rétrospectivement, dans le sourire satisfait de Palacci quand ce dernier lui avait déclaré :

— Cela a pris, nous le savons, monsieur Howards, et nous sommes sûrs que tout ira bien. L’Éternité, monsieur Howards ? C’est bien long. Comment savons-nous ce qu’est l’éternité tant que nous ne l’avons pas vécue ? Cinq siècles, un millénaire… qui sait ? Vous aurez peut-être à vous contenter d’un million d’années. Pensez-vous que cela suffira, monsieur Howards ?

Howards avait souri, laissant passer l’humour douteux du médecin, alors qu’il en avait remis à leur place, et de plus gros que ça, pour beaucoup moins. Mais est-ce qu’on pouvait traîner de tels ressentiments quand on avait un million d’années devant soi ? On devait apprendre à se détacher, à laisser derrière l’excédent de bagages.

L’Éternité ? se dit Howards. Pour de bon je crois l’avoir vue dans leur petit sourire, dans la sueur qui couvrait leur front. Ils sont convaincus d’avoir réussi. Ce n’est pas la première fois qu’ils le disent. Mais cette fois-ci est la bonne, je le sens à ce picotement que j’ai en moi et qui ne peut me tromper.

L’Éternité… L’échéance à jamais repoussée. Cercle noir de lumière qui s’estompe, infirmière de nuit aux grands yeux, garce du jour au sourire professionnel autre lit d’hôpital autres draps autre année, tube de plastique enroulé pénétrant dans son nez, sa gorge, ses tripes, membranes visqueuses adhérant au polyéthylène comme une limace à la roche, chaque inspiration un effort pour ne pas suffoquer, rejeter, arracher avec ce qui vous reste de forces le tube oppressant de sa gorge, arracher la canule goutte à goutte au bras gauche et la solution de glucose au bras droit ; mourir librement, comme un homme, libre comme les plaines de son Texas natal, franchir une bonne fois la ligne de démarcation entre la vie et la mort au lieu de pisser goutte à goutte tous ses fluides vitaux dans des éprouvettes de verre, tubes sondes cathéters énémas infirmières silhouettes floues lianes de plastique enchevêtrées…

Mais le putain de cercle de lumière noire se contracte, corrompu, joué, manœuvré, battu par Benedict Howards. La grosse nave qui descend de sa Rolls made in England ne lui en met pas plein la vue, Benedict Howards en a eu de plus gros que ça dans sa poche. Le maudit fils de pute conjurera le cercle de lumière noire, éloignera les tubes et les cathéters l’odeur d’hôpital et les lianes de plastique enchevêtrées. On leur montrera qui je suis. On leur montrera à tous qu’on ne fait pas mourir Benedict Howards !

— Pas mourir Benedict Howards !

Il s’aperçut qu’il avait vraiment prononcé ces mots tandis que sous la brise maintenant plus fraîche la tiède torpeur qui s’était emparée de lui tout à l’heure le quittait, faisant place à l’instinct de combat puisant dans ses artères.

Frissonnant, Howards s’arracha à tout cela. Il s’agissait d’une autre année, d’un autre endroit. La vie lui était infusée, greffée, il était nourri pendant son sommeil artificiel et aucun de ses fluides vitaux n’était drainé vers des bocaux et des éprouvettes. Oui, je suis maître à nouveau de la situation. On peut dire que j’ai fait ma part. Personne ne devrait avoir à mourir deux fois, voir deux fois la vie partir la jeunesse partir, le sang drainé goutte à goutte les muscles flous les testicules comme des prunes fripées, les membres comme des manches à balais. Pas pour Benedict Howards tout cela. Repousser l’échéance, pour un million d’années. Repousser tout cela… pour l’Éternité.

Il soupira, sentit en lui les glandes se détendre et s’abandonna de nouveau à la tiède torpeur bienfaisante et réparatrice, conscient de ce que cela signifiait, la chaleur repoussant le cercle froid, la lumière repoussant le cercle noir qui s’estompe, se forçant un passage… pour l’Éternité.

Toujours le même combat, se dit Benedict Howards. Des plaines du Texas jusqu’aux centres du pouvoir-pétrole-argent Dallas, Houston, Los Angeles, New York, stock exchange, industrie pétrolière, spéculation foncière électronique NASA Lyndon B. sénateurs gouverneurs lécheurs… Mr Howards. Le même combat des plaines stériles et calmes du Texas jusqu’aux arènes réfrigérées du pouvoir, jusqu’aux femmes au teint réfrigéré à l’abri du soleil du vent de l’odeur de transpiration…

Même combat des tubes de plastique enchevêtrés cercle noir qui s’estompe jusqu’à la Fondation pour l’immortalité humaine, corps congelés dans l’hélium liquide, disponibilités liquidités électorat gelé dans les caves climatisées de la Fondation pour le pouvoir tout court mon pouvoir… Pouvoir de l’argent, de la peur, de l’immortalité – pouvoir de la vie contre la mort contre le cercle noir qui s’estompe.

Même combat des femmes à la peau flétrie du Texas, gisant dans une voiture accidentée un filet de sang au coin de la bouche cercle noir de douleur qui s’estompe… jusqu’au moment présent, premier moment d’Éternité.

Oui, tout est combat, se dit Howards. Combat pour fuir, posséder, vivre. Et puis le combat final, le plus grand, pour tout garder : argent, pouvoir, femmes à la peau fine, Fondation, le foutu pays tout entier, sénateurs, gouverneurs, président, centres réfrigérés du pouvoir, Mr Howards. Pour l’éternité, Mr Howards.

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