Robert Silverberg - Shadrak dans la fournaise

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Shadrak dans la fournaise: краткое содержание, описание и аннотация

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De sa tour d’Oulan-Bator, Gengis II Mao IV Khan règne, en ce XXIe siècle, sur le monde entier. Sur ce qu’il en reste. En 1991, une éruption cataclysmique du Cotopaxi a assombri le ciel pour des semaines. A la faveur de la terreur et de la nuit, des émeutes. Puis des révolutions. Des guerres, enfin. Et sur les ruines du vieil ordre, les survivants meurent lentement du pourrissement organique, virus surgi d’une usine d’armes bactériologiques. L’humanité pourrit sur pied. Sauf à Oulan-Bator, sauf dans l’organisation du Khan, où grâce à l’antidote de Roncevic, déveteppé sur son ordre, le pourrissement est arrêté. Grâce à l’électronique, le Khan a des yeux partout. Il est le garant de Reconstruction. Il manifeste une vitalité prodigieuse. Il a quatre-vingt-treize ans. Il ne veut pas mourir. Avec l’aide de Shadrak, noir américain devenu son médecin, il ne mourra jamais. Grâce à trois projets immortalité dont le plus sinistre, Avatar, consiste à transférer dans un corps jeune sa personnalité. Pour assurer une tyrannie éternelle ?

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Après mon petit déjeuner, j’ai décidé d’inspecter les laboratoires affectés aux projets. Si la mort te préoccupe, va donc voir un peu ceux qui sont censés t’aider à vivre éternellement.

L’idée était bonne. Aussitôt, je me suis senti mieux. Première tournée personnelle depuis des mois. Devrais faire ça plus souvent.

Commencé par Phénix, que dirige la petite Sarafrazi. Mignonne. Des yeux merveilleux, un beau visage. Je la terrifie. M’a montré ses singes, ses cuves avec leurs gros bouillons chimiques, ses cerveaux qui marinent sous cloche. De sa voix de gorge, étranglée par l’émotion, elle me sert des prévisions optimistes. Elle me rendra ma jeunesse, qu’elle prétend. Pas si sûr, mais lui ai dit de persévérer. Le trac la clouait sur place. J’ai vu le moment où elle allait s’agenouiller à mon départ.

De là, suis allé à Talos. Entré sans me faire annoncer, mais de toute façon la Lindman est un bloc de glace. D’après les rapports, elle serait la nouvelle maîtresse de Shadrak. Comprends pas ce qu’il lui trouve. C’est sa bouche, il y a quelque chose que je n’aime pas, ça gâche son visage. On dirait la bouche d’un rongeur féroce. Dans son labo, elle a un Gengis Mao de plastique, très grand, le bas du corps pas terminé, rien qu’une armature au-dessous de la ceinture, pas de jambes. Pas de jambes. Le mémorial de Gengis Mao. Je lui ai dit de finir les jambes. Elle m’a regardé d’un drôle d’air. M’a dit que les jambes, c’est ce qui venait en dernier, que pour l’instant, le plus important était de réaliser tout l’appareillage interne. Elle sait ce qu’elle veut et n’accepte pas de bobards. Même du président du Comité révolutionnaire permanent. Moi, le khan Gengis II Mao IV, ordonne que… Non. Son robot peut cligner de l’œil, sourire, agiter les bras. Gonchigdorge, qui m’accompagnait, a dit : « C’est tout à fait vous, monsieur le Président, une ressemblance frappante. » Pas d’accord. C’est ingénieux, mais mécanique. Je ne voudrais pas que ce truc prenne ma succession. Je ne vais pas mettre fin au projet Talos, du moins pas encore, mais je ne pense pas qu’il saura produire ce que je recherche.

Suis passé au labo de Nikki Crowfoot, Avatar. Ah ! Là, oui ! Une femme superbe, mais tendue, déprimée, renfermée, ces jours-ci. Se sent coupable au sujet de Shadrak, j’imagine. Elle a de quoi. Mais elle continue de servir loyalement le khan. Est-ce une bonne chose ? Je lui ai demandé quand elle serait prête à effectuer le transfert. « C’est une question de mois », a-t-elle répondu. Il m’est venu une telle excitation que Shadrak a téléphoné d’en haut pour savoir si tout allait bien. Je lui ai dit de se mêler de ses affaires. Mais ses affaires, c’est moi. Quoi qu’il en soit, Avatar me donne de l’espoir. Bientôt, je revêtirai une chair neuve et saine. D’ici les premières neiges, je m’adresserai au monde par la bouche de Shadrak, je respirerai par les poumons de Shadrak.

Shadrak n’a pas plus tôt pénétré dans le laboratoire d’Avatar – sans s’être fait annoncer – qu’il a affaire à Manfred Eis. Le premier assistant de Nikki Crowfoot émerge d’un labyrinthe d’appareils et marche sur lui d’un air décidé, tel Thor sur le sentier de la guerre, pour s’arrêter finalement dans un style auquel ne manque que le claquement de talons.

— Nous sommes très occupés pour l’instant, annonce-t-il, et il n’a pas l’air de vouloir plaisanter.

— Je suis ravi de l’apprendre.

— Vous êtes venu pour… ?

— Inspection de routine, répond Shadrak d’un ton mesuré. Afin d’évaluer les progrès accomplis. Cela fait quelque temps que je ne suis pas venu.

En fait, il n’a pas mis les pieds au labo d’Avatar depuis des semaines, sa dernière visite se situe juste avant la mort de Mangu ; or son emploi du temps l’amène d’ordinaire à visiter chaque projet au moins une fois par mois. Et on ne peut pas dire que, aujourd’hui, Eis fasse en sorte qu’il se sente le bienvenu. Au mieux, Eis est un pisse-froid, une caricature de Teuton : raide, les épaules aussi carrées que le menton, nordique au possible, avec ses yeux d’un bleu de glace, ses dents comme des perles, ses longs cheveux blonds – il ne lui manque qu’une cicatrice de duel. Shadrak est habitué à la brusquerie aryenne du Dr Eis, mais aujourd’hui il discerne dans son attitude quelque chose de neuf, une sorte d’hostilité gratuite et presque du paternalisme, un vague mépris qui dérange Shadrak car il soupçonne que l’importance soudaine de son propre rôle dans les destinées du projet Avatar n’y est pas pour rien.

Eis est content que Shadrak ait été choisi. Cela lui apporte une satisfaction . Il trouve parfaitement normal que Shadrak soit l’heureux élu. Voilà l’explication. Peut-être est-ce Eis lui-même qui a vendu l’idée à Gengis Mao. Non, non : un sous-fifre tel que Eis n’aurait jamais pu approcher le président ; quoi qu’il en soit, Eis a dû se réjouir, et on dirait qu’il se réjouit encore. Shadrak n’aime pas qu’on fasse des gorges chaudes à son sujet. Il se demande s’il serait possible de trouver quelque usage expérimental qui conviendrait au beau corps nordique d’Eis.

Il n’en reste pas moins qu’en titre c’est Shadrak qui commande ici, et Eis doit céder le terrain. Quelle que soit l’agitation qui règne à l’intérieur du labo, il devra laisser Shadrak accomplir son inspection. Et agitation il y a, c’est presque de la frénésie : toutes sortes d’expériences sont menées sur toutes sortes d’animaux, tandis que des techniciens en nage trimballent avec force jurons un appareillage électronique de salle en salle et que des hommes et des femmes en blouse de travail courent en tous sens d’un air égaré, sorties d’imprimantes au poing – tout un cirque à la fois dément et comique, une bande de savants fous en train de rechercher désespérément la quadrature du cercle avant la date limite qui les guette.

Shadrak sent venir la nausée en songeant que c’est lui, le cercle qu’il s’agit de rendre carré. C’est lui le gogo, la poire, la victime dont la vie sera, au bout du compte, aspirée par tout cet équipement. L’ambiance délirante qui règne à présent sur les travaux d’Avatar n’est que le résultat de la nécessité de tout transformer, et vite, en passant des paramètres-Mangu aux paramètres-Shadrak. Il y a probablement ici une douzaine de personnes qui en savent autant que lui sur son propre corps, sur ses ondes cérébrales, son système nerveux, la quantité de sérotonine qu’il élabore. Il est probablement déjà soumis à un examen discret depuis plusieurs jours. (Vient-on voler ses rognures d’ongles, ses cheveux ?) Shadrak se demande combien, parmi ces techniciens, sont au fait du changement de donneur. Tous, sans doute ; il croit surprendre leurs regards fascinés, malgré l’agitation ambiante – ils le jaugent, ils comparent le Shadrak Mordecai authentique, en chair et en os, avec les constellations de pulsations simulant le Shadrak synthétique et abstrait sur lequel ils travaillent. Mais peut-être n’est-ce pas le cas. Apparemment, seuls quelques membres de l’équipe d’Avatar savaient que Mangu serait le premier donneur, aussi est-il probable qu’un nombre plus restreint encore aura été autorisé à connaître l’identité de son remplaçant.

Du moins Nikki ne se laisse-t-elle pas emporter par la folie générale. Prévenue par Eis, elle vient accueillir Shadrak avec un certain détachement. Le projet, lui apprend-elle, progresse régulièrement. Elle le regarde sans se démonter et parle d’une voix égale, mesurée. « Progresser », dans ce laboratoire, revient à avancer le processus qui rapproche un peu plus chaque jour Shadrak de sa perte ; elle sait parfaitement qu’il l’interprétera ainsi, mais il semble qu’elle ait décidé de ne plus se sentir coupable ni d’avoir une attitude fuyante. Entre eux, le duel a déjà eu lieu ; elle a avoué qu’elle était prête à trahir son amant pour le service de Gengis Mao ; à présent la vie continue – pour combien de temps, on ne sait pas – et elle a son travail à faire. Tout cela passe de l’un à l’autre en une minute et demie et sans une seule allusion directe, simplement par le ton de la voix et l’expression du regard. Shadrak est soulagé. Il n’aime pas culpabiliser autrui, car il se sent alors obscurément coupable à son tour.

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