Robert Silverberg - Shadrak dans la fournaise

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Shadrak dans la fournaise: краткое содержание, описание и аннотация

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De sa tour d’Oulan-Bator, Gengis II Mao IV Khan règne, en ce XXIe siècle, sur le monde entier. Sur ce qu’il en reste. En 1991, une éruption cataclysmique du Cotopaxi a assombri le ciel pour des semaines. A la faveur de la terreur et de la nuit, des émeutes. Puis des révolutions. Des guerres, enfin. Et sur les ruines du vieil ordre, les survivants meurent lentement du pourrissement organique, virus surgi d’une usine d’armes bactériologiques. L’humanité pourrit sur pied. Sauf à Oulan-Bator, sauf dans l’organisation du Khan, où grâce à l’antidote de Roncevic, déveteppé sur son ordre, le pourrissement est arrêté. Grâce à l’électronique, le Khan a des yeux partout. Il est le garant de Reconstruction. Il manifeste une vitalité prodigieuse. Il a quatre-vingt-treize ans. Il ne veut pas mourir. Avec l’aide de Shadrak, noir américain devenu son médecin, il ne mourra jamais. Grâce à trois projets immortalité dont le plus sinistre, Avatar, consiste à transférer dans un corps jeune sa personnalité. Pour assurer une tyrannie éternelle ?

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— Si je devenais pape, répondit-il, qui serait votre médecin ?

— Mais vous, Shadrak, naturellement.

— Depuis Rome ?

— Le Vatican serait transféré à Oulan-Bator.

— Même dans ces conditions, je ne crois pas que je pourrais remplir correctement les deux fonctions, monsieur le Président.

— Un homme de votre jeunesse ? Allons donc. Quel âge avez-vous, trente-cinq, trente-huit ans, ou peu s’en faut ? Vous feriez un pape superbe. Je me convertirais et vous pourriez me confesser. Ne refusez pas cette offre, Shadrak. Je pense qu’en l’état actuel des choses, vous n’êtes pas assez occupé. Vous avez besoin de distractions. Vous passez trop de temps à me gaver de médicaments, parce que sinon vous ne sauriez que faire de vos journées. Vous me bourrez de drogues inutiles. Pourquoi me regardez-vous ainsi ?

— Je préférerais renoncer à la papauté, monsieur le Président.

— C’est votre dernier mot ?

— Le dernier.

— Très bien. Je nommerai Avogadro.

— Au moins, il est italien.

— Vous me croyez fou, Shadrak ?

— Je pense que vous abusez de vos forces. Je prescris deux heures de repos complet. Puis-je vous administrer un somnifère ?

— Non, vous ne le pouvez pas. Ce que vous pouvez faire, c’est aller vous distraire à Karakorum. Gonchigdorge sera pape, oui, un Mongol, qu’est-ce que vous dites de ça ? Moi, ça me plaît. Eh, toi, là-haut, sacré vieux père Gengis, vieux Temüjin, ça te plaît aussi ? Laissez-moi, Shadrak. Vous m’ennuyez, aujourd’hui. Je ne suis pas fou. Je ne me surmène pas. Je suis déprimé par la mort de Mangu. Je pleure Mangu. Je ferai en sorte que le monde se souvienne de lui à jamais. Quarante et un aux fermes et ce n’est encore que le matin ! Voulez-vous me fiche le camp à Karakorum ?

Shadrak constate une montée du métabolisme sur une douzaine de plans et s’inquiète. Il actionne une nouvelle fois la pédale des tranquillisants. À ce stade, le vieillard doit baigner dans le 9-Pordenone, mais il parvient, on ne sait comment, à en surmonter les effets et continue à s’agiter. Enfin, la drogue paraît agir et Shadrak constate quelques signes d’apaisement. Le khan mollit. Shadrak quitte les lieux, troublé mais certain que le président va rester calme un moment. Alors qu’il sort de la pièce, Gengis Mao l’apostrophe.

— Ou roi d’Angleterre ! Qu’en dites-vous ? Il va y avoir une place libre à Windsor d’ici peu !

13

Il se rend à Karakorum en compagnie de Katya Lindman. D’ordinaire, il passe ses soirées libres avec Nikki Crowfoot, mais ce n’est pas une règle ; ils ne sont pas mariés et ne pratiquent pas la monogamie. Il est amoureux de Crowfoot, ou du moins il le croit, ce qui, pour lui, revient au même. Mais il n’a jamais pu échapper longtemps à Lindman. Elle est maintenant dans sa phase ascendante, tel Saturne à l’influence néfaste lorsqu’il entre dans la maison du Verseau. La nuit qui vient appartient à Katya. De toute façon, Nikki est ailleurs, il ne sait où ; le voici libre, accessible, vulnérable.

— Tu fais les rêves avec moi, ce soir ?

Pourquoi pas ? Le contralto énergique et éraillé de Katya entame déjà la volonté de Shadrak. Il va finalement se laisser initier aux mystères de l’oniromort. Lorsqu’il hoche la tête en signe d’assentiment, il voit les yeux sombres de Katya briller d’une joie sauvage, d’une jubilation de succube.

Le pavillon d’oniromort est une vaste tente aux mâts multiples, faite d’une toile noire striée de bandes orange tirant sur le rouille.

La reproduction d’une grande tête de bélier s’avance en saillie au-dessus de l’entrée – lourde et menaçante, elle vrille l’air froid du printemps de ses cornes pesantes et enroulées, images de sa toute-puissance. Shadrak sait qu’il s’agit d’Amon-Rê, seigneur de la peur, roi du soleil, maître de l’oniromort ; son culte, dit-on, vient de l’Égypte des pharaons, de rites dont le secret ne fut jamais perdu depuis qu’on les pratiqua une première fois sur les rives d’un Nil accablé de chaleur et léthargique, au temps de la Ve dynastie. Chose inattendue, à l’intérieur de la tente, tout n’est que lumière. Du sol au chapiteau, c’est un embrasement – lustres, colonnes lumineuses, spots forment les vastes boucles de lavallières éblouissantes, l’air même est consumé par un rayonnement bleu et blanc qui blesse la vue et annule toute ombre. Shadrak repense à la pénombre qui régnait sous la tente des transtemporalistes et demeure interdit devant cette débauche de lumières. Il est normal, après tout, qu’une brillance solaire règne sur le domaine d’Amon-Rê.

Une silhouette costumée vient vers eux : une mince Orientale, dont la tenue se résume à un linge blanc ceint autour de ses hanches et à un masque de lionne doré qui pèse sur ses frêles épaules. Entre ses petits seins pend une croix ansée qui jette des reflets d’or. Elle ne dit mot, mais, à l’aide de gestes éloquents, guide les deux visiteurs à travers la tente surpeuplée où, par douzaines, les dormeurs reposent sur des matelas pelucheux de coton blanc que séparent de hautes clôtures de cordes dorées fixées à des montants d’ébène. La fille les mène jusqu’à l’alcôve qu’ils vont occuper. À l’intérieur du ring étincelant, deux épais matelas sont disposés côte à côte, ainsi que deux costumes à rêver, impeccablement pliés, et une malle de bois sculpté, destinée, annonce la fille, à leurs vêtements de ville. Katya entreprend aussitôt de se déshabiller, imitée, au bout d’un moment, par Shadrak. Leur guide se tient à l’écart et ne manifeste pas le moindre intérêt pour leur nudité. Shadrak se trouve l’air ridicule dans sa nouvelle tenue – un linge unique, guère plus grand qu’un mouchoir, afin de couvrir ses reins et ses cuisses, la ceinture perlée qu’il noue autour de ses hanches pour faire tenir le tout, et deux étroites bandes de toile, l’une verte, l’autre bleue, que le guide l’aide à disposer en croix sur sa poitrine.

Katya lui sourit. À la regarder se déshabiller, il éprouve un désir pesant où n’entrent ni amour ni joie. Cette motte large, sombre, foisonnante et bouclée qui gagne sur la naissance des cuisses l’attire douloureusement : il veut, et avec quelle intensité, la fourrer comme un maniaque, s’enfoncer, telle une cognée qu’on abat, dans ses profondeurs brûlantes implacables, et y demeurer immobile. Lindman revêt un pagne pareil au sien, qu’elle complète d’une croix ansée identique à celle du guide. L’ensemble souligne sa nudité plutôt qu’elle ne la masque. Ce corps le trouble, comme toujours : hanches larges et lourde croupe, c’est un corps de paysanne dont le centre de gravité est placé assez bas ; le nombril profond s’abrite sous de lisses replis de chair grasse ; les seins lourds semblent s’étirer. Corps ferme et voluptueux, puissant sans évoquer celui d’une athlète ; corps femelle, et qui l’est de manière outrancière, comme l’étaient ceux des Vénus primordiales des cavernes de Cro-Magnon. Mais Shadrak croit deviner ce qui le met mal à l’aise : c’est le contraste entre ce corps tellurique, ce corps de mère d’où émane une sexualité robuste, et ces lèvres minces de prédateur, ces dents coupantes et menaçantes. La bouche de Katya s’écarte de l’archétype dont le reste de son corps propose une incarnation, et cette contradiction fait d’elle un mystère aux yeux de Shadrak. Falsus in uno, falsus in omnibus ?

La fille au casque de lionne les invite à s’agenouiller sur leurs matelas et leur tend à chacun un talisman de métal poli. Au premier regard, cela ressemble à un simple miroir, au flan vierge et brillant d’une médaille dont les bords sont ornés de motifs plus ou moins égyptiens : petites gravures qui représentent Horus à tête de faucon, des serpents, des scorpions, des scarabées, des abeilles, l’ibis, incarnation de Thot, le tout parsemé de minuscules hiéroglyphes, à l’aspect vaguement sinistre ; mais un examen plus attentif révèle à Shadrak un réseau vertigineux de lignes pointillées presque invisibles qui décrivent une spirale autour du centre de l’amulette ; il remarque que ces lignes ne sont perceptibles qu’à la condition de tenir le talisman selon un certain angle par rapport à une lampe bien précise qui brille au-dessus de sa tête ; en modifiant d’un rien cet angle, il peut communiquer à ce réseau une illusion de mouvement ; les lignes se mettent alors à tourbillonner dans le sens inverse des aiguilles d’une montre, elles créent un vortex. Un vortex qui l’aspire vers le centre du disque.

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