Robert Silverberg - La compagne secrete
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- Название:La compagne secrete
- Автор:
- Издательство:Denoël
- Жанр:
- Год:неизвестен
- Город:Paris
- ISBN:2-207-30490-6
- Рейтинг книги:4 / 5. Голосов: 1
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Puis je me suis rendu compte que je la voyais de l’extérieur.
Je la voyais comme par procuration, filtrant et interprétant l’information qu’elle me donnait à travers l’esprit d’un observateur objectif : moi. Qui ne comprenais rien, vraiment, de ce que pouvait représenter le fait de n’être que soi.
Je ne sais comment – c’était un de ces ajustements automatiques, inconscients – j’ai modifié mon point de vue. Tous les anciens cadres de références se sont volatilisés et je me suis autorisé à perdre tout sentiment de ce qui séparait nos identités.
J’étais elle. Pleinement, inconditionnellement, inextricablement.
Et j’ai compris.
Des silhouettes voletaient autour d’elle, vagues, déconcertantes, exaspérantes. Frères, sœurs, parents, amis : autant d’étrangers pour elle. Tout le monde sur Kansas Quatre lui était étranger. Et le serait à jamais.
Elle détestait son corps non parce qu’il était faible ou disgracieux, mais parce qu’il était sa prison. Elle y était enfermée comme entre des murs de pierre. Il pesait sur elle, véritable cachot de chair qui la retenait au sol, la clouait à ce joli monde appelé Kansas Quatre où elle ne connaissait que souffrance, isolement, exclusion. Son corps – sain, parfaitement acceptable – lui était devenu odieux parce qu’il était l’emblème, le symbole de l’emprisonnement de son âme. Impétueuse et incurablement remuante par tempérament, elle n’avait pas réussi à trouver un moyen de vivre dans l’étouffante prévisibilité de Kansas Quatre, une planète où elle ne serait jamais autre chose qu’une proscrite à demeure. La seule façon dont elle pouvait quitter Kansas Quatre était de renoncer au corps qui l’y enchaînait ; et elle s’était retournée contre lui pleine de fureur et de dégoût, le rejetant, l’abandonnant, le méprisant, l’exécrant. Personne ne pouvait comprendre cela en la considérant de l’extérieur.
Mais je comprenais.
Je comprenais beaucoup plus que cela, dans cet unique éclair de communion qui passait entre nous. J’ai vu ce qu’elle voulait dire quand elle avait déclaré que j’étais son jumeau, son double, son autre moi. Bien sûr, nous étions complètement différents, moi l’homme réservé, posé, travailleur, appliqué, et elle la fille hardie, versatile, impulsive, passionnée. Mais en dessous de tout cela nous étions pareils : des inadaptés, des étrangers, des inquiets errant dans des mondes qu’ils n’avaient pas faits. Nous avions trouvé des moyens fort différents pour venir à bout de notre souffrance. Et pourtant nous étions une seule et même personne, les deux moitiés d’une entité unique.
Nous resterons toujours ensemble désormais, je me suis dit.
Et c’est alors que notre communion s’est interrompue. Elle l’a interrompue – ce ne pouvait qu’être elle, dans sa crainte de laisser cette nouvelle intimité devenir trop profonde – et je me suis trouvé séparé d’elle une fois de plus, continuant de jouer les hôtes pour elle dans ma tête mais séparé d’elle par les frontières de ma propre individualité, de mon propre moi. Je la sentais tout près, à l’intérieur de moi, chaude mais discrète présence. Toujours à l’intérieur de moi, oui. Mais de nouveau séparée.
15.
Il y avait des choses à faire à bord. Depuis des jours, l’invasion de Vox ne cessait de me distraire. Mais je n’osais pas aller jusqu’à oublier que nous étions au milieu d’une traversée des cieux. Nos vies à tous, et celles de nos passagers, dépendaient de l’accomplissement scrupuleux de nos fonctions – y compris la mienne. Et des mondes attendaient la manne que nous transportions. Ma tâche du moment était de surveiller l’acquisition de l’effet catapulte.
J’ai enjoint à Vox de me laisser provisoirement, le temps d’en finir avec cette manœuvre de routine. Je serais branché sur les autres membres de l’équipage pour toute la durée de l’opération ; ils étaient susceptibles de déceler sa présence en moi ; impossible de dire ce qui pouvait arriver. Mais elle a refusé. « Non, a-t-elle déclaré. Je ne vous laisserai pas. Je ne veux pas sortir. Mais je me cacherai, tout au fond, comme je l’ai fait quand vous m’avez contrariée.
— Vox… j’ai commencé.
— Non. S’il vous plaît. Je ne veux pas en discuter. »
Le temps manquait pour débattre de la question. Je sentais la profondeur et l’intensité de sa détermination.
« Alors cache-toi, j’ai dit. Si c’est ce que tu veux. »
Je suis redescendu par le Chas pour me rendre au Pont Machines.
Le reste de l’équipe-acquisition était déjà rassemblé dans la Grand-Salle de Navigation : Fresco, Raebuck, Roacher. Raebuck avait pour rôle de veiller à ce que les canaux de communication restent ouverts, Fresco d’établir les coordonnées, et Roacher, en tant qu’ingénieur mécanicien, de contrôler les fluctuations du drainage et du rapport entrée-sortie. Ma fonction consistait à donner les signaux à chaque étape de la manœuvre. En vérité mon intervention était superflue, étant donné que Raebuck, Fresco et Roacher faisaient ce genre de chose une douzaine de fois par voyage, qu’ils avaient des dizaines de voyages à leur actif et par conséquent nul besoin d’être guidés.
La vérité ultime était qu’ils étaient eux aussi superflus, car Henry Henry 49 nous surveillait tous, et l’intelligence était tout à fait capable de procéder à l’ensemble de la manœuvre sans aucun secours humain. Néanmoins il y avait un protocole à observer, et qui n’avait rien d’inepte.
Les intelligences sont de loin supérieures aux humains en matière de capacité mentale, d’aptitude à s’interfacer, de temps de réaction, mais elles ne sont rien de plus que des serviteurs, et qui plus est des serviteurs artificiels, qui manquent de toute conscience réelle de l’humaine fragilité ou de l’humaine complexité éthique. On ne doit s’en servir qu’à titre d’instruments, non à titre de décideurs. Une société qui délègue les responsabilités de la vie et de la mort à ses serviteurs finira par se faire prendre à la gorge par les serviteurs en question. Quant à moi, tout novice que j’étais, mon rôle se justifiait : point central de l’entreprise, preneur des initiatives, conducteur et observateur du processus. Peut-être n’importe qui pouvait-il assumer ces fonctions, mais il n’en restait pas moins que quelqu’un le devait, et par tradition ce quelqu’un était le capitaine.
Appelez cela un rituel, appelez cela une danse hautement stylisée, si vous voulez. Mais il n’est pas possible d’échapper au besoin humain de rituel et de stylisation. De tels aspects d’un processus peuvent ne pas sembler essentiels, mais ils sont précieux et significatifs, et au bout du compte peuvent être considérés comme essentiels eux aussi.
« On y va ? » a demandé Fresco.
Nous nous sommes branchés, Roacher directement sur le vaisseau, Raebuck sur Roacher, Fresco sur moi, moi sur le vaisseau.
« Simulation », j’ai lancé.
Raebuck a entré le premier code et le vaste espace résonant qu’était la Grand-Salle de Navigation s’est animé sous l’effet d’une pulsation lumineuse : une représentation des cieux tout autour de nous, les lignes de force, les nœuds de rotation, les étoiles, les planètes. Nous sommes passés sans encombre en chute libre, dérivant avec une aisance qui n’avait d’égale que celle des anges. Nous aurions facilement pu nous croire en train d’astromarcher.
Le simulacre du vaisseau était une brillante flèche de lumière juste au-dessus de nous à gauche. Devant, palpitant comme un nid de serpents en colère, se trouvait le globe représentant le point de rotation de Lasciate Ogni Speranza, enroulement serré de câbles grisâtres traversé de filaments furieusement écarlates.
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