Arthur Clarke - La cité et les astres

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Tel un joyau resplendissant, la cité reposait au sein du désert. Elle avait autrefois connu le changement et la modification, mais le temps, maintenant, ne passait plus pour elle : jours et nuits voltigeaient sur la face du désert, mais dans les rues de Diaspar, c’était toujours l’après-midi, et le soir ne tombait jamais. Les longues nuits d’hiver pouvaient poudrer le désert de gelée blanche où se figeait le vestige d’humidité de l’air ténu de la terre : la cité ne connaissait ni chaleur ni froid. Elle n’avait aucun contact avec le monde extérieur ; elle était elle-même un univers.
Auparavant, les hommes avaient construit des villes, mais jamais aucune comme celle-là. Certaines avaient duré des siècles, d’autres des millénaires, avant que le temps ne balayât jusqu’à leurs noms. Diaspar seule avait défié l’éternité, se défendant, ainsi que tout ce qu’elle abritait, contre la lente érosion des siècles, les ravages de la vieillesse et la corrosion de la rouille.
Depuis que la cité avait été construite, les océans de la terre avaient fait leur temps, le désert recouvert le globe tout entier. Les dernières montagnes avaient été réduites en poussière par les vents et les pluies, et le monde était trop las pour en enfanter d’autres. La cité n’en avait cure. Même la Terre pouvait s’effriter, Diaspar continuerait de protéger les rejetons de ses bâtisseurs et de les transporter, eux et leurs trésors, sains et saufs sur les flots du temps.
Ils avaient beaucoup oublié, mais ils ne le savaient pas…

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Des animaux offrant une lointaine similitude — les méduses, par exemple — avaient autrefois été fort nombreux dans les anciens océans de la terre. Certains avaient atteint une grande taille, allongeant leurs corps translucides et leurs forêts de tentacules urticants sur quinze à trente mètres d’eau. Mais aucun n’avait réussi à acquérir la moindre parcelle d’intelligence, hormis la faculté de réagir à des stimuli simples.

Dans le cas présent, il y avait certainement de l’intelligence, bien que ce fût une intelligence déclinante, dégénérescente. Alvin ne devait jamais oublier cette rencontre surnaturelle — alors qu’Hilvar reconstituait, bribe par bribe l’histoire du Maître, au fur et à mesure que le polype protéiforme cherchait péniblement des mots inhabituels. Le lac sombre clapotait contre les ruines de Shalmirane, et le robot aux trois yeux les guettait de ses prunelles fixes.

XIII

Le Maître était venu sur terre dans le chaos des siècles de transition, alors que l’Empire galactique s’écroulait, mais que les lignes de communications entre les étoiles n’étaient pas encore complètement coupées. Il était d’origine humaine, bien qu’il vînt d’une planète qui tournait autour de l’un des Sept Soleils. Encore jeune homme, il avait été forcé de quitter sa contrée natale, dont le souvenir l’avait hanté toute sa vie. Il accusait ses ennemis de l’avoir banni par vengeance, mais il souffrait, en fait, d’une maladie incurable qui, semblait-il, n’attaquait que l’ homo sapiens parmi toutes les races intelligentes de l’Univers. Cette maladie était la folie mystique.

Au cours de la première partie de son histoire, la race humaine avait connu une interminable séquelle de prophètes, de voyants, de messies et d’évangélistes qui se convainquaient et qui convainquaient leurs disciples qu’à eux seuls étaient révélés les secrets de l’Univers. Certains d’entre eux réussirent à fonder des religions qui survécurent pendant de nombreuses générations, et qui influencèrent des milliards d’hommes ; d’autres tombèrent dans l’oubli de leur vivant même.

Les progrès de la science, qui avec une constante régularité réfutaient les cosmologies des prophètes, et accomplissaient des miracles qu’ils ne pouvaient jamais égaler, finirent par anéantir toutes ces croyances. Ils ne détruisirent pas le respect mêlé de crainte, la vénération et l’humilité qu’éprouvaient tous les êtres intelligents en songeant au prodigieux Univers dans lequel ils vivaient. Ce que la science affaiblit, et qu’elle élimina en fin de compte, ce furent les religions sans nombre dont chacune prétendait, avec une incroyable arrogance, qu’elle seule était dépositaire de la vérité, et que ses millions de rivales ou de devancières s’étaient toutes trompées.

Toutefois, sans posséder aucun pouvoir véritable, dès que l’humanité avait eu atteint un très élémentaire niveau de civilisation, des cultes isolés avaient continué à naître tout au long des âges, et quelque fantastique que fussent leurs croyances, ils réussirent toujours à attirer des disciples. Ils prospéraient avec une vigueur particulière durant les périodes de troubles et de désordre, et il n’était pas surprenant que les siècles de la Transition eussent connu un déchaînement d’irrationalité. Lorsque la réalité était déprimante, les hommes essayaient de se consoler par des mythes.

Le Maître, même s’il fut chassé de son Univers, ne le quitta pas démuni de tout. Les Sept Soleils avaient été le centre de la puissance et de la science galactique, et il avait dû y posséder des amis influents. Il avait vécu son hégire à bord d’un vaisseau petit mais rapide, réputé l’un des plus rapides jamais construits. Avec lui, il avait emmené en exil un des ultimes produits de la science galactique : le robot qui maintenant regardait Alvin et Hilvar.

Nul n’avait jamais connu tous les talents et toutes les fonctions de cette machine. Dans une certaine mesure, en vérité, elle était devenue l’ alter ego du Maître ; sans elle, la religion des Grands Êtres se serait probablement éteinte après la mort du Maître. Ensemble, ils avaient sillonné les nuées d’étoiles suivant les zigzags qui menèrent enfin, et certes pas par hasard, au monde d’où étaient partis les ancêtres du Maître.

Des bibliothèques entières étaient consacrées à cette saga, chaque ouvrage inspirant une multitude de commentaires jusqu’à ce que, par une sorte de réaction en chaîne, les volumes primitifs fussent noyés sous des montagnes d’exégèses et d’annotations. Le Maître s’était arrêté sur deux mondes, et il avait formé des disciples appartenant à de nombreuses races. Sa personnalité avait dû être extrêmement marquante, pour avoir de même façon attiré des humains et des non-humains, et il ne faisait pas de doute qu’une religion douée d’un aussi grand rayonnement avait dû contenir nombre d’éléments nobles et beaux. Le Maître fut probablement le plus heureux, en même temps que le dernier de tous les messies de l’espèce humaine. Aucun de ses prédécesseurs n’aurait pu convertir autant d’êtres, pas plus que leur enseignement n’avait franchi les gouffres du temps et de l’espace.

Ce qu’étaient ces enseignements, ni Alvin ni Hilvar ne purent jamais le découvrir avec précision. Le grand polype fit désespérément de son mieux pour les leur expliquer, mais un grand nombre des mots dont il se servait n’avaient pas de sens pour eux, et son habitude de répéter des phrases ou des discours entiers avec une sorte de véloce débit mécanique le rendait très difficile à suivre. Au bout d’un moment, Hilvar fit de son mieux pour détourner la conversation de ce pathos théologique, afin de se concentrer sur des faits véritables.

Le Maître et ses disciples les plus fidèles étaient venus sur terre avant que les villes eussent disparu, alors que le port de Diaspar était encore ouvert aux étoiles. Ils avaient dû venir à bord de vaisseaux de toutes sortes ; les polypes, par exemple, à bord d’une nef remplie des eaux de la mer qui était leur élément naturel. Que le mouvement eût été bien accueilli sur terre, cela n’était pas certain, mais du moins ne rencontra-t-il pas d’opposition violente et, après avoir de nouveau erré, çà et là, le Maître prit sa retraite définitive dans les forêts et les montagnes de Lys.

Au terme de sa longue vie, le Maître avait une fois encore tourné ses pensées vers le monde d’où il avait été exilé, et il avait demandé à ses amis de le porter en plein air pour qu’il pût regarder les étoiles. Il avait attendu, tandis que ses forces diminuaient, l’apogée des Sept Soleils, et vers la fin il avait balbutié nombre de sentences qui allaient encore inspirer aux âges futurs des bibliothèques entières d’interprétation. Toujours et sans cesse il parlait des Grands Êtres qui avaient maintenant quitté cet univers d’espace et de matière, mais qui sûrement reviendraient un jour, et il chargeait ses disciples de rester pour leur souhaiter la bienvenue à leur arrivée. Ce furent là ses dernières paroles raisonnables. Il ne reprit jamais conscience de ce qui l’entourait, mais juste avant la fin il prononça une phrase qui revenait hanter l’esprit de tous ceux qui l’avaient ouïe : Quelle merveille de regarder les ombres de couleur sur les planètes à l’éternelle lumière. Puis il mourut.

À la mort du Maître, un grand nombre de ses disciples se dispersèrent, mais d’autres demeurèrent fidèles à ses enseignements et les élaborèrent lentement au long des âges. Ils crurent d’abord que les Grands Êtres, quels qu’ils fussent, reviendraient sous peu, mais cet espoir s’estompa au fil des siècles. Ici, le récit devenait très confus, et il semblait que vérité et légende se fussent inextricablement entremêlées. Alvin n’en tira qu’un vague tableau de générations de fanatiques attendant que quelque grand événement qu’ils ne comprenaient pas se produisît à quelque date future inconnue.

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