Robert Sawyer - Mutations

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Mutations: краткое содержание, описание и аннотация

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    Le jour où il se découvre atteint d'une maladie incurable, Pierre Tardivel décide de devenir chercheur en génétique. Après de brillantes études, il travaille sur le génome humain aux côtés du Dr Klimus, un génial lauréat du Nobel.
Il rencontre là son épouse, Molly, professeur de psychologie dotée de pouvoirs télépathiques. Pour ne pas transmettre la maladie de Pierre à leur enfant, ils décident de procréer par insémination artificielle. Mais la petite fille qui naît a d'étranges caractéristiques génétiques…
Double enquête, double course contre la montre : celle d'un couple pour sauver son enfant victime de manipulations expérimentales, celle de Pierre, qui lutte contre le mal…

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Il avait repris la lecture des Œuvres complètes de Camus. Le gros volume était ouvert sur l’un des coussins du sofa. Camus, qui avait eu le prix Nobel en 1957, donnait son avis sur l’absurdité de la condition humaine en écrivant : « Je n’ai aucun désir d’être un génie. J’ai déjà assez de mal à être un homme. »

Il s’assit sur le sofa et demeura longtemps dans l’obscurité. L’absurdité de la condition humaine. L’absurdité de tout. L’absurdité de vivre.

Bertrand Russell, prix Nobel lui aussi, en 1950, disait : « Celui qui a peur de l’amour a peur de la vie, et celui qui a peur de la vie est déjà aux trois quarts mort. »

Aux trois quarts mort. Cela s’appliquait bien à quelqu’un qui avait la maladie de Huntington à trente-deux ans. Il se mit au lit dans la position du fœtus. Il ne ferma pratiquement pas l’œil de la nuit. Le peu qu’il dormit, il rêva, non pas de Stockholm, mais de Molly.

15

— Impossible de vous faire repasser l’examen, dit Molly à l’étudiant assis en face d’elle, mais vous pourriez choisir un nouveau thème de recherche, et je vous donnerais dix points d’avance. Avec un huit ou plus, vous passeriez, de justesse, mais vous passeriez. À vous de voir.

Le jeune homme contemplait ses mains, posées sur ses genoux.

— Je vais suivre votre conseil, dit-il. Merci, professeur Bond.

— Il n’y a pas de quoi, Alex. Tout le monde mérite d’avoir une seconde chance.

L’étudiant se leva et quitta le minuscule bureau. Pierre, qui attendait derrière la porte que Molly soit libre, s’avança sur le seuil, une douzaine de roses à la main.

— Je suis désolé, dit-il. Je me sens stupide.

Elle écarquilla les yeux.

— Je peux entrer ? demanda-t-il.

Elle hocha la tête sans dire un mot.

Il referma la porte derrière lui.

— Tu es ce qui m’est arrivé de mieux dans la vie, murmura-t-il. J’ai été bête.

Au bout d’un nouveau silence, elle déclara simplement :

— Les fleurs sont très belles.

Il la dévisagea, comme s’il essayait de lire ses pensées dans son regard.

— Si tu veux toujours de moi pour mari, dit-il, j’en serai honoré.

Elle ne dit rien pendant plusieurs secondes. Puis :

— Je veux avoir un enfant.

Il avait longuement réfléchi à cette question.

— Je comprends très bien. Si tu veux en adopter un, je serai ravi de t’aider à l’élever dans la mesure de mes capacités.

— Adopter ? Non, je veux un enfant à moi. Par fécondation in vitro .

— Ah !

— Ne crains rien en ce qui concerne la transmission des gènes défectueux. J’ai lu un article là-dessus dans Cosmo. On peut réaliser la culture des embryons en éprouvette, et les tester ensuite pour savoir s’ils ont le gène de Huntington. On ne m’implanterait que ceux qui sont sains.

Pierre était catholique, mais non pratiquant. Cependant, l’idée d’une telle procédure le mettait mal à l’aise. Détruire des embryons viables parce qu’ils ne répondaient pas aux normes génétiques… Mais ce n’était pas là sa principale objection.

— J’étais sérieux, la dernière fois qu’on en a parlé, dit-il. Je pense qu’un enfant doit avoir un père et une mère. Et je ne vivrai probablement pas assez longtemps pour voir grandir le mien… Ma conscience m’interdit d’engendrer un être que je ne pourrai pas mener jusqu’à l’âge adulte. L’adoption, ce n’est pas la même chose. Il s’agit d’améliorer le sort d’un enfant, même s’il n’aura pas toujours son père adoptif.

— Je le ferai de toute manière, déclara Molly d’une voix ferme. J’aurai un bébé par fécondation artificielle.

Pierre sentit qu’elle lui échappait.

— Je ne peux pas être le donneur de sperme, dit-il. Désolé. Je ne peux pas faire ça.

Molly demeura silencieuse quelques instants. Pierre était furieux contre lui-même. Il était venu faire la paix avec elle, et les choses dégénéraient encore. Finalement, ce fut elle qui parla :

— Est-ce que tu pourrais aimer un enfant qui ne serait pas biologiquement le tien ?

Il avait déjà réfléchi à ça quand il avait envisagé l’adoption.

— Oui, dit-il sans hésiter.

— De toute manière, j’étais sur le point de le faire sans être mariée. Il y a des millions d’enfants qui grandissent sans père. Moi-même, pendant la plus grande partie de mon enfance, je n’en ai pas eu.

— Je sais, fit Pierre en hochant la tête.

Elle fronça les sourcils.

— Et tu veux toujours m’épouser, même si je donne suite à mon projet et si j’ai un enfant avec du sperme anonyme ?

Il hocha de nouveau la tête – il craignait que sa voix ne le trahisse.

— Tu serais capable d’aimer cet enfant ? insista-t-elle.

Il était prêt à aimer un enfant adopté. Pourquoi ce cas lui semblait-il si différent ? Et pourtant…

— Oui, murmura-t-il enfin. Après tout, ce serait en partie le tien. Et je t’aime sans restriction, poursuivit-il en rivant son regard à celui des yeux bleus de Molly. (Il attendit, l’espace de quelques battements de cœur.) Alors, tu acceptes de devenir Madame Tardivel ?

Elle baissa les yeux.

— Non, je ne peux pas faire ça, dit-elle. (Mais quand elle redressa la tête, elle souriait.) Cependant, je veux bien être Molly Bond, épouse Tardivel.

— Ça veut dire que tu acceptes ?

Elle se leva pour aller vers lui. Puis elle lui passa les bras autour du cou et murmura en français :

Oui .

Ils s’embrassèrent. Leur baiser dura plusieurs secondes ; mais quand ils se séparèrent, Pierre dit :

— Il y a une condition. Si un jour – n’importe quand – tu sens que ma maladie est un trop lourd fardeau pour toi, ou si tu entrevois une possibilité de bonheur qui puisse durer le reste de ta vie et non de la mienne, je veux que tu me quittes sans la moindre hésitation.

Molly ne répondit pas. Ses lèvres tremblaient légèrement.

— Promets-le-moi, lui dit Pierre.

— Je te le promets, murmura-t-elle enfin.

Ce soir-là, Pierre et Molly sortirent pour une longue promenade à pied, comme ils l’avaient fait avant leur rupture. Ils avaient pris un repas rapide dans un café de Telegraph Avenue, et ils flânaient maintenant en regardant les vitrines. Comme beaucoup de jeunes couples, ils essayaient de mieux connaître les différentes facettes de la personnalité et du passé de l’autre. Au cours de leurs précédentes promenades, ils avaient évoqué leurs expériences sexuelles antérieures, leurs relations avec leurs parents, leurs positions sur le contrôle des armes à feu individuelles et sur l’écologie. Ces longues conversations les aidaient à mieux cerner l’image qu’ils avaient l’un de l’autre.

Ce soir, ce fut Molly qui posa la grande question :

— Tu crois en Dieu ?

Il baissa les yeux vers le bord du trottoir.

— Je ne sais pas.

— Ah ? fit Molly, intriguée.

Mal à l’aise, il s’expliqua :

— Il est difficile de continuer à croire quand il arrive un truc comme ça. Je parle de ma maladie. Je ne veux pas dire que j’ai perdu la foi tout d’un coup, le jour où j’ai fait ce test, non. Je m’étais déjà posé la question quand j’ai connu mon vrai père.

Il lui avait raconté un autre soir les circonstances de sa rencontre avec son père biologique.

Molly hocha la tête.

— Mais tu croyais en Dieu avant de savoir que tu risquais d’avoir la chorée de Huntington ?

— Oui. Comme la plupart des Canadiens français, j’ai grandi au sein de l’Église catholique. Aujourd’hui, je n’assiste plus qu’aux messes de Noël et de Pâques. Mais quand j’habitais Montréal, j’y allais chaque dimanche. J’ai même été enfant de chœur.

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