Boris Vian - Chroniques du menteur

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Pour égayer
, où parurent à cinq reprises ces « Chroniques du menteur », Vian proposait en particulier d’illustrer la très sérieuse revue avec des photos de pin-up. C’est sans doute pourquoi, malgré l’appui de Jean-Paul Sartre qui appréciait l’humour et l’irrévérence du jeune écrivain, sa collaboration fut de courte durée.
On apprendra dans ces chroniques comment le pape se proposait de canoniser Édith Piaf ; comment rallonger un film sans dépenser d’argent grâce à des séquences dans le noir ; comment l’homme politique Édouard Herriot détourna neuf mineurs et leurs enfants « pour les manger » ; comment se débarrasser des militaires, du maréchal au sergent…
Après deux chroniques refusées, Vian n’insista pas. On le jugerait aujourd’hui « politiquement incorrect ». En général, c’est une preuve de sens de l’humour.

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Remarquons en passant qu’une mesure générale à employer contre tout membre du groupe I, ou officier, consiste à l’appeler Monsieur et à le mettre dans une pharmacie où il servira, chacun son tour, des ordonnances. Et à tout seigneur tout honneur, commençons par le premier :

A) Destruction du Maréchal :

Quoique le Maréchal ait longtemps paru indestructible et destiné, en principe à mourir de vieillesse, il y a divers moyens, peu connus, d’en venir à bout :

a) lui remplacer son bâton spécial par un bâton d’agent.

b) arguer du fait que le pluriel de « un Maréchal » c’est « des Maraîchers », et le renvoyer cultiver son jardin.

c) lui arracher la moustache et brûler tous les timbres qui le représentent.

B) Destruction du Général :

a) le laisser faire une guerre et la perdre, (auquel cas il passe dans la catégorie supérieure. Une fois qu’il sera Maréchal, on le détruira comme un Maréchal ordinaire ; ce procédé, dit « du jaguar casqué », peut s’appliquer à tout officier de carrière, mais il est lent et coûteux).

b) de même que le pluriel de Maréchal n’est pas en réalité celui que l’on donne couramment, le pluriel de « un Général », c’est « des générés » — il suffit d’en prendre deux à la fois pour pouvoir les enfermer par paires dans les asiles de fous. — L’ennui, c’est qu’il y a toujours un nombre impair de généraux. (Ils connaissent le coup.)

c) laisser les autres faire une guerre et lui dire qu’il l’a gagnée. Puis lui allouer les quatorze Mercédès, avec le pont arrière scié en trois, dans un pays montagneux.

d) lui donner à commander un bataillon d’élite composé de clients du Club des Lorientais et de ceux des lecteurs des Temps modernes qui paient leur abonnement.

e) faire comme s’il n’existait pas et le snober ouvertement à la revue du Quatorze Juillet.

f) le nommer président de conseil d’administration ou gouverneur des colonies et demander au Viêt-minh de le liquider en douceur.

g) lui envoyer une vision et le laisser devenir roi des Carmélites ou empereur des Jésuites. Ce dernier procédé n’est qu’une mesure de neutralisation temporaire, parce que le pape lui envoie une dispense sitôt qu’il s’agit d’aller déverser de la bombe atomique sur la poire du voisin.

C) Destruction du Colonel :

Le Colonel étant, le plus souvent, muni d’un nom qui se dévisse, on l’anéantira par les moyens mis en œuvre par les vaillants ouvriers des usines aéronautiques pour bousiller des filetages : acide, potée d’émeri, coups de burin, traits de scie, etc.

Le Lieutenant-Colonel se détruit de la même façon que le Colonel, avec encore moins de respect.

Le Colonel F.F.I., qui pullule en cas de résistance, est facilement amadoué au moyen de tractions avant transformées en booby-traps.

D) Destruction du commandant :

Le Commandant est un gradé plus très usité ; en général, on saute tout de suite de Lieutenant à Colonel, à la faveur d’une guerre de guérilla (d’où l’utilité de la formule transitoire Lieutenant-Colonel). On n’emploie plus guère le Commandant que sous la forme médicale du Médecin-Major. On le détruit en lui donnant sept cent vingt-neuf ablations de la jambe gauche à faire en une nuit avec une scie cassée, à la suite de quoi il s’engage dans l’aviation et se tue de lui-même sur un Bloch réformé de la guerre de 70.

E) Destruction du Capitaine :

Le faire passer insensiblement à la catégorie capitaine de pompiers et allumer des incendies partout. Il meurt dans un.

F) Destruction du Lieutenant et du Sous-idem :

Leur faire avaler le petit bâton noueux ou stick sans lequel ils sont absolument désemparés et qui présente l’avantage supplémentaire de leur perforer l’estomac, avec les complications.

G) Destruction des trois anodins :

Les rendre neurasthéniques en les forçant à regarder toute la journée dans des canons d’armes à feu, rongés par la rouille ; suivant le grade on choisira une mitrailleuse, un fusil-mitrailleur ou un simple mousqueton.

H) Destruction des deux inoffensifs :

Enfermer le soldat de première ou seconde classe dans une pièce tranquille en compagnie d’un costume civil et rouvrir la porte au bout de quarante-cinq secondes. Le résultat est immédiat : disparition complète du militaire qui peut être définitive à la condition que les représentants des onze autres types aient été supprimés au préalable.

Les méthodes exposées ci-dessus font naturellement l’objet de brevets dont l’analyse complète sera publiée chez Ch. Lavauzelle et Compagnie. Il est malheureusement à craindre qu’elles ne rencontrent une certaine opposition de la part des milieux bien-pensants. En prévision de cette éventualité, le Menteur a mis à l’étude un plan (dit Plan du Métropolitain) détaillé dont l’application entrera en vigueur dès qu’une décision aura été prise.

AVANT-PROPOS

au livre de James Agge et Walter Evans,

Le Travail , traduit par Michelle Vian

Lorsque Simone de Beauvoir a prié la traductrice de s’occuper de ce texte, elle se doutait certainement que le Menteur viendrait jeter un coup d’œil sur le résultat. Ceci l’amène à de saines réflexions dont il est juste qu’il fasse part au lecteur :

1) Il semble que les Américains n’aient guère l’habitude de travailler et, sur ce point, nous ne pouvons que leur recommander un séjour dans un camp de concentration type Buchenwald ou Chypre, soit un stage dans les mines de diamants du petit père De Beers, soit une excursion aux plantations de jute de l’Hindoustan, sans oublier quinze jours de vacances dans un kholkose standard ou même un bref passage à décrasser les chaudières de n’importe quelle centrale thermique.

2) On comprend maintenant que ces pauvres Blancs dont Mr Agee nous décrit longuement la vie pénible dans un gros livre de 471 pages s’ennuient au point de se pendre un Nègre ou deux pour se changer les idées. C’est bien là leur seule distraction, et il est évident que l’on a bien tort de chercher à les en priver. Regrettons seulement que le Nègre ne puisse pas en faire autant car il fait le même travail et doit, par conséquent jouir des mêmes avantages. Il y a là une inégalité qui choque de la part d’une démocratie digne de ce nom.

3) On peut enfin se demander quel était le but de Mr Agee en écrivant ces lignes. Ou bien il faut que ça cesse, et alors il n’y aura plus de coton, ou bien il faut que ça continue, et alors, mieux vaut ne pas parler de ces choses-là, ou bien on mécanise la culture, et il n’y a plus de pauvres Blancs, donc, plus de littérature américaine.

Le problème est d’envergure et je propose d’ores et déjà quelques solutions constructives, selon une formule qui m’est chère.

a) Pendre régulièrement Mr Agee devant un public de Nègres et le dépendre juste avant l’instant fatal pour qu’il puisse resservir ; s’il y reste, ce ne sera pas une grande perte pour la littérature. On aura soin de cinématographier ses derniers instants pour étudier de près la mort héroïque d’un Américain moyen, et pour décourager les jeunes gens d’écrire.

b) Ne plus rien traduire de l’américain, et supprimer du même coup Les Temps modernes.

c) Parler d’autre chose. C’est ce que je fais. Qu’est-ce que vous pensez de Micheline Presle ?

Примечания

1

Sous le titre Louons maintenant les grands hommes et dans une traduction en tous points excellente de Jean Queval, avec trente-six photographies de Walker Evans et une postface de celui-ci datée de 1960, cet ouvrage écrit en 1936 a été enfin intégralement publié en 1972 aux Éditions Plon.

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