• Пожаловаться

Boris Vian: Chroniques du menteur

Здесь есть возможность читать онлайн «Boris Vian: Chroniques du menteur» весь текст электронной книги совершенно бесплатно (целиком полную версию). В некоторых случаях присутствует краткое содержание. Город: Paris, год выпуска: 1999, ISBN: 978-2253147374, издательство: Éditions Le Livre de Poche, категория: Публицистика / на французском языке. Описание произведения, (предисловие) а так же отзывы посетителей доступны на портале. Библиотека «Либ Кат» — LibCat.ru создана для любителей полистать хорошую книжку и предлагает широкий выбор жанров:

любовные романы фантастика и фэнтези приключения детективы и триллеры эротика документальные научные юмористические анекдоты о бизнесе проза детские сказки о религиии новинки православные старинные про компьютеры программирование на английском домоводство поэзия

Выбрав категорию по душе Вы сможете найти действительно стоящие книги и насладиться погружением в мир воображения, прочувствовать переживания героев или узнать для себя что-то новое, совершить внутреннее открытие. Подробная информация для ознакомления по текущему запросу представлена ниже:

Boris Vian Chroniques du menteur

Chroniques du menteur: краткое содержание, описание и аннотация

Предлагаем к чтению аннотацию, описание, краткое содержание или предисловие (зависит от того, что написал сам автор книги «Chroniques du menteur»). Если вы не нашли необходимую информацию о книге — напишите в комментариях, мы постараемся отыскать её.

Pour égayer , où parurent à cinq reprises ces « Chroniques du menteur », Vian proposait en particulier d’illustrer la très sérieuse revue avec des photos de pin-up. C’est sans doute pourquoi, malgré l’appui de Jean-Paul Sartre qui appréciait l’humour et l’irrévérence du jeune écrivain, sa collaboration fut de courte durée. On apprendra dans ces chroniques comment le pape se proposait de canoniser Édith Piaf ; comment rallonger un film sans dépenser d’argent grâce à des séquences dans le noir ; comment l’homme politique Édouard Herriot détourna neuf mineurs et leurs enfants « pour les manger » ; comment se débarrasser des militaires, du maréchal au sergent… Après deux chroniques refusées, Vian n’insista pas. On le jugerait aujourd’hui « politiquement incorrect ». En général, c’est une preuve de sens de l’humour.

Boris Vian: другие книги автора


Кто написал Chroniques du menteur? Узнайте фамилию, как зовут автора книги и список всех его произведений по сериям.

Chroniques du menteur — читать онлайн бесплатно полную книгу (весь текст) целиком

Ниже представлен текст книги, разбитый по страницам. Система сохранения места последней прочитанной страницы, позволяет с удобством читать онлайн бесплатно книгу «Chroniques du menteur», без необходимости каждый раз заново искать на чём Вы остановились. Поставьте закладку, и сможете в любой момент перейти на страницу, на которой закончили чтение.

Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Nul n’ignore ici que les articles dits « de fond », parce qu’ils sont d’un niveau intellectuel élevé, sont, en général, très longs. Il faut, en effet, pour remplir cent quatre-vingt-douze pages, cent quatre-vingt-douze articles d’une page, ou trois articles de soixante pages et six articles de deux pages. C’est cette dernière formule qui est adoptée régulièrement, après de longues et honnêtes discussions auxquelles le Menteur a cessé d’assister, vexé.

Mais ce n’est point de mon ressort : aussi bien, je n’y peux rien. Alors, pour me venger, je vais dévoiler des secrets.

Généralement, cela se passe de la façon suivante : il se trouve, au bureau des Temps modernes, le gérant (c’est un homme très consciencieux) et des comparses. Ou la directrice et des comparses. Ou le directeur et des comparses.

Le personnage en question (disons Merloir de Beauvartre pour simplifier) aperçoit un texte revenu de la composition et portant la signature bien connue Andruche Malenpoing, ou Césarine Bronzavia, etc.

Il prend, parcourt et calcule.

— … Mon dernier article, « Le Yogi, le Bilan et l’Ambiguïté », fait deux cents pages… voyons… je peux en couper deux… non… disons une. Mon petit Machin (Machin, c’est un comparse)…

— Oui ? dit Machin.

— Prenez cet article de Bronzavia… c’est une stupidité, mais ça ne fait rien ; c’est toujours la même chose : quand on laisse Pontartre de Merlebeauvy se débrouiller, il se fait toujours coller des articles idiots. Et Sarvoir de Perteaumilon, c’est la même chose. Ils sont trop faibles.

— Oui… dit Machin.

— Alors, prenez ça et coupez-le… Moi-même, je vais faire des coupures dans le mien, mais il faut que tout le monde y mette du sien, puisque Beaupont de Sarmertrelepy a fait des blagues.

— J’en coupe combien ? dit Machin.

— Ben… euh… ça fait dix pages ?… coupez-en huit et demi… neuf, peut-être.

— Bon, dit Machin, je vais tâcher.

— Mais oui, vous ferez ça très bien.

Machin devient rouge, de confusion et parce qu’il fait très chaud dans le bureau des Temps modernes, vu la quantité de fluide qui rayonne d’un bout de la journée à l’autre. Il s’applique et réussit à couper neuf pages et vingt lignes.

— Voilà, dit-il.

Alors Merloir de Beauvartre prend le papier.

— Parfait !… Comme ça, je n’aurai pas besoin d’enlever ces deux pages à mon article… heureusement… ça devenait incompréhensible… Il n’y aura qu’à faire recomposer celui-là dans un corps plus petit… On va dire ça à Festy. On va prendre un corps de zéro virgule cinq, avec une bonne loupe et des lunettes, c’est encore très lisible.

Ainsi s’en vont à l’impression les œuvres immortelles d’Andruche Malenpoing, de Césarine Bronzavia ou d’Onfre Tartamouille. Lequel Onfre Tartamouille rencontre, quinze jours après, Pontbeaumerle de Savoirtre.

— Ça allait, mon article ? dit-il.

— Oui, oui, dit Pontbeaumerle. C’était parfait. Un peu long… mais parfait.

— Vous m’avez coupé ? dit Onfre Tartamouille avec un sourire amer et des palpitations.

— Presque rien !… dit Pontbeaumerle. Nous y avons tous mis du nôtre. Nous aurons un numéro très intéressant. Très riche.

— Qui a fait ces coupures ?… dit Onfre égoïstement intéressé à sa prose unique.

— Je m’en suis chargé personnellement, assure Savoirtre.

— Oh !… dit Onfre Tartamouille ému et reconnaissant… alors… je ne dis plus rien… Merci…

— Mais je vous en prie, mon cher Onfre… Vous nous préparez quelque chose ?…

La fois suivante, c’est Merboitre de Ponteausavoir qui se charge des coupures. Aussi, cette chronique s’arrête là.

CHRONIQUE DU MENTEUR

( Les Temps modernes, n° 26, novembre 1947)

I

Les dessous mystérieux et enrubannés des Temps modernes continueront, ce mois, d’avoir toute mon attention, malgré que la sollicitent divers phénomènes extérieurs particulièrement attachants ; entre autres, une lettre de Césarine Bronzavia, qui est apocryphe, la mort du Président de la République, l’affaire des faux machins, et le baptême de l’architecte Rébequin devant la Fontaine des Innocents. Or donc, je ne parlerai pas de tout ça, et, suivant une expression qui m’est coutumière une fois tous les sept ans, je vous entraîne immédiatement au pubis même du sujet.

Les Temps modernes — ou plutôt les personnes physiques qui composent cette personne morale — reçoivent, avec une régularité tenant de l’avalanche saisonnière ou du hoquet de l’ivrogne, des exemplaires, dits « service de presse », d’ouvrages écrits par des gens dits « auteurs ». Dédicacés, le plus souvent, ce qui augmente singulièrement leur valeur paraphrénique.

Bien entendu, jamais ces livres ne parviennent aux personnes à qui ils sont destinés. Ils sont plus souvent calottés en cours de route par des méchants, des va-nu-pieds sans foi ni loi, ni moi, ni toi, ni lui, ni même vous (là, je vous ai eus). Le cas échéant, ils atterrissent (lorsque personne n’a voulu les prendre — crainte d’une dédicace trop personnelle, rebut d’honnêteté, simple oubli, ou respectable aversion pour la littérature) sur une étagère spécialement désignée par le maître ébéniste Barbiton de Monsoupirail, auquel Gaston Gallimard confie depuis quarante-deux ans le soin de percer par semaine, une nouvelle porte dans une de ses cloisons, et de repasser une couche de peinture un peu partout.

Près de cette étagère passe en vrombissant le Menteur, à l’affût du butin. Désireux de réparer les torts des Temps modernes, le Menteur va vous en causer, de ces livres inlus. Pour ce faire, il en a pris une bonne douzaine [2] À bien recompter ma liste, ça ne fait que huit, mais il y en a quatre autres que je n’ose pas dire que j’ai chipés. . Liste des titres :

Le Semeur, Juin 47, n° 8, 45 eannée (avec un article de Daniel Parker, ingénieur ( sic )).

De Dieu vivant (sans nom devant) par Armand Pierhal.

Au soleil touchant, journal intime de Géo Vallis, traitant de l’élevage des punaises sans soupapes.

Le Bout du monde, par Jean-Pierre Audoin, qui n’y a jamais été, et qui est donc un menteur, ce dont je le loue.

L’Amour, de Wassili Grossmann, traduit du russe (sans dédicace, ce Grossmann est un mufle).

Mission de Léon Bloy, par Stanislas Fumet (avec une dédicace au Menteur, ce dont je te remercie, Stanislas).

Beau volume imprimé sur vélin supérieur, avec empreintes digitales et trois culs-de-lampe à pétrole.

La Tour des peuples, par Han Ryner, encore du vélin supérieur imprimé à Genève, vu l’obscénité du sujet.

Enfin le plus beau de tous, L’Homme manifeste, de Jean Legrand ; aux éditions L.G.T., 6, avenue de la Porte-Brunet, quatrième à gauche ; si c’est Aurette, sonne deux coups, si c’est Tony, trois coups et si c’est Joséphine un seul coup, parce que Jacques est fatigué.

À tout seigneur tout honneur, les premiers seront les derniers, in hoc signo vinces, amen ; je vais donc vous parler de L’Homme manifeste de Jean Legrand, réparant ainsi l’injustice coupable qui fait que Jean Legrand est écrivain alors qu’il devrait traire les vaches (car il a du doigté). Il sera très content, d’ailleurs, gagé-je, que l’on propage sa docrique.

Dès la page de garde, il est manifeste que Jean Legrand, à moins qu’il ne soit réellement l’heureuse victime d’une forme particulièrement virulente de satyriasis, ce que je lui souhaite, n’a pas été décimé, comme on pouvait le craindre, par la grande épizootie de 1936 et n’use du sensorialisme que comme d’un prétexte valable à se faire « composer à la main » (comme il dit, le grand sale) par ses amies (avec un « e » muet).

Читать дальше
Тёмная тема

Шрифт:

Сбросить

Интервал:

Закладка:

Сделать

Похожие книги на «Chroniques du menteur»

Представляем Вашему вниманию похожие книги на «Chroniques du menteur» списком для выбора. Мы отобрали схожую по названию и смыслу литературу в надежде предоставить читателям больше вариантов отыскать новые, интересные, ещё не прочитанные произведения.


Отзывы о книге «Chroniques du menteur»

Обсуждение, отзывы о книге «Chroniques du menteur» и просто собственные мнения читателей. Оставьте ваши комментарии, напишите, что Вы думаете о произведении, его смысле или главных героях. Укажите что конкретно понравилось, а что нет, и почему Вы так считаете.