Jean-Christophe Notin - Les guerriers de l'ombre

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La DGSE est l’objet de tous les fantasmes. On imagine les « espions » tels les héros de cinéma, aussi séducteurs que tueurs, ou au contraire, uniquement capables de fiascos comme celui du Rainbow Warrior en 1984. « Les guerriers de l’ombre » donnent la parole à ceux d’entre eux qui courent le plus de dangers. Pour l’essentiel, il s’agit de clandestins, c’est à dire de Français autorisés par l’État à vivre sous une fausse identité.
En raison de la relation de confiance établie avec eux par Jean-Christophe Notin, auteur de plusieurs livres sur le sujet, ils ont accepté pour la première fois de briser le silence devant normalement entourer leurs activités. C’est une première en France, mais aussi c’est aussi une première dans le monde car la DGSE est l’un des seuls services de renseignement à recourir de manière intensive à la clandestinité. Les attentats du 11 septembre, les guerres de contre-insurrection (Afghanistan, Irak) ou de contre-terrorisme (Mali, Syrie) ont en effet démontré les limites du renseignement technique : tout djihadiste d’importance sait bien qu’il lui faut éviter d’utiliser son téléphone ou son PC…
Puisqu’ils s’expriment pour la première fois, « les guerriers de l’ombre » laisse la parole à ces hommes et ces femmes, engagés souvent seuls dans les pires endroits de la planète. Il s’agit donc d’un livre d’entretiens, menés par l’auteur dans le cadre du documentaire réalisé par Frédéric Schoendoerffer et que diffusera Canal + en juin. S’en dégage un portrait intime où les fantasmes sont confrontés à la réalité, les motivations aux risques encourus, les réussites professionnelles aux échecs sentimentaux…
Un document choc.

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JCN : La conférence de Bonn installe le Pachtoune Hamid Karzai à la présidence de l’Afghanistan. Il est loin d’être un inconnu pour la DGSE…

Vincent : Le président Karzai a été un opposant très actif, je l’ai rencontré plusieurs fois [avant 2001]. Il estimait [qu’] avec quelques centaines de milliers d’euros, il y avait un certain nombre de tribus de Kandahar qui pouvaient se soulever [contre les Taliban]. Karzai est venu à Paris d’ailleurs, il a rencontré des personnalités et il a commencé à leur demander de l’argent parce que ses moyens sur le terrain étaient faibles. Tout le monde s’est un peu méfié… Le problème de ce type d’action, c’est qu’il faut que ça soit mené de façon très confidentielle. Lui-même était entouré d’un certain nombre d’agents d’informations des Taliban. Toujours est-il que, quelques semaines avant le soulèvement, les principaux chefs ont été arrêtés… Tout n’a pas été perdu pour Karzai puisque [après le 11 septembre], il a été capable de prendre une partie de territoire en Afghanistan, d’organiser un soulèvement, mais là, avec l’appui de l’Alliance internationale, de la coalition.

JCN : Vous voulez dire que la France a manqué une bonne occasion d’être dans les meilleures dispositions avec le futur président de l’Afghanistan ?

Vincent : Quand quelqu’un que vous voyez simplement pour une tasse de thé devient président, il ne suffit plus d’une tasse de thé pour l’inviter chez vous…

XVII

Et maintenant ?

Si la DGSE n’existait pas, beaucoup l’auraient déjà inventée. Combien d’amateurs de complots, combien d’enquêteurs très sûrs d’eux-mêmes l’imaginent à la manœuvre partout où bat le cœur du monde ? Ce n’est pas la DGSE qui s’en plaindra. Après tout, si la grenouille est vue aussi grosse que le bœuf, elle n’a plus d’efforts à accomplir… Plus néfaste est la tendance actuelle à la décrire comme un repaire de tueurs à gage que le président de la république solliciterait à merci après avoir rayé un nom de sa liste de dignitaires djihadistes. C’est toujours la même tambouille dans le vieux pot de l’imagerie populaire française. DGSE = espions = tueurs, avec une petite touche supplémentaire d’ambiance Far West. Passons sur les chiffres insensés de ces prétendus « assassinats ciblés [57] Je prie le juriste qui voudra bien se dévouer de m’expliquer ce que serait un « assassinat non ciblé »… » que, enivrée sans doute par cette ambiance de « guerre », une large part de la presse reprend sans s’interroger sur leur vraisemblance. Passons sur la confusion sidérante que ces auteurs pratiquent entre opérations « homo » et actions militaires. Le plus grave est que ces écrits font le jeu du camp d’en face. Présenter la France comme adepte de la vengeance sans foi ni loi, c’est offrir du souffle à un tourbillon de violences qui est déjà suffisamment alimenté par ailleurs…

JCN : Le 11 septembre et ses répliques ont-ils conduit à modifier l’envergure du Service clandestin ?

Fabrice : Le nombre de clandestins n’a pas explosé. Ils ont voulu maintenir à un niveau artisanal, de sur-mesure. Plus on multiplie, plus on va prendre de risques, car on ne peut pas gérer de manière très fine. Le problème, c’est que toute la frange sud de la Méditerranée, toute la frange orientale et l’Ukraine, ça fait beaucoup, juste à nos frontières… Moi, j’avais toujours cette sensation quand je revenais à Paris, après des mois de mission, que les Français étaient tellement tranquilles, dans leur bulle de calme ! Mais à l’époque, la frontière c’était plutôt l’Afghanistan, le Pakistan, le Caucase, un peu le Sud de l’Afrique, enfin les Grands Lacs. Cette frontière de conflits, elle est [désormais] juste à côté de la frontière de l’Union européenne. Il n’y a pas plus proche, avec au moins trois grands théâtres. Aujourd’hui, est-ce qu’on a des clandestins à Donetsk, est-ce qu’on a des clandestins à Kidal, est-ce qu’on a des clandestins dans les zones syriennes ? Pas sûr, parce que l’histoire avance à un rythme incroyable aujourd’hui, et pas forcément en lien avec le temps nécessaire pour installer des clandestins…

JCN : La DGSE a-t-elle suffisamment anticipé la montée du péril djihadiste, son extension au pré carré français ?

Hervé : Quand on combat sur le territoire français, avec tout le mérite qu’ont ceux qui le font, c’est déjà combattre en reculant. Donc, si on peut le faire en amont, dans le temps et dans l’espace, c’est comme ça qu’on peut gagner. Le rôle que peut jouer la DGSE dans l’appréhension de ce risque-là, à mon avis, est déterminant. Parce que […] dans ce type de menace terroriste, l’anticipation est indispensable. Donc détecter, le plus loin possible du territoire national, des gens, des idées, des mouvements, des frémissements politiques… On est dans le cliché, [mais c’est] l’aile du papillon : s’il y a un clandestin qui peut être là, avec son appareil photo, au moment où le papillon bat de l’aile, c’est super. D’où l’importance des détails, et puis la capacité à se dire que tout fait sens dans ce qu’on peut voir et entendre. Et qu’on n’est pas juge, qu’on n’est pas forcément équipé pour comprendre ce que l’on voit.

Vincent : Quand on regarde actuellement l’État islamique, finalement, ce sont en un sens les descendants d’Al-Qaïda. On a mis un coup de pied dans la fourmilière et c’est un peu parti dans tous les sens. À partir du moment où c’est parti, il y a eu des alliances passées avec le GIA, donc [en] Algérie, et puis ça a continué vers le Mali, vers toute cette Afrique sub-saharienne.

Fabrice : Les Taliban avaient une stratégie afghane, ils n’avaient jamais eu une stratégie mondiale comme aujourd’hui l’État islamique […]. Les Taliban étaient les représentants d’une majorité, les tribus pachtounes, qui avaient été marginalisées. À partir de là, aiguillonnés, instrumentalisés par les services secrets pakistanais, l’ISI, ils ont repris ce qu’ils estimaient être leur droit naturel et ils imposaient plus leurs propres codes coutumiers qu’une version très chariatique, très wahhabite de l’islam. D’ailleurs, aujourd’hui, l’État islamique et les Taliban canal historique [58] Taliban ayant commencé la lutte dans les années 1990 et qui, contrairement à l’EI ou Al-Qaïda, ne visent que la prise de contrôle de l’Afghanistan. se font la guerre pour le contrôle des territoires.

François : Je pense qu’il ne faut pas se tromper de djihad. L’appellation djihad, c’est la guerre contre l’Infidèle. Pendant la guerre [dans les années 1980], l’Infidèle, c’étaient les Russes. Ce n’est pas de commune mesure avec le djihad dont on parle aujourd’hui, qui est un terrorisme islamique, et qui vise à éradiquer les fondamentaux du système occidental.

JCN : Il y a très peu d’Afghans parmi les terroristes opérant en Occident aujourd’hui…

François : Ceux qui ont assassiné Massoud n’étaient pas des Afghans [59] Il s’agissait de deux Tunisiens. .

Fabrice : Il y a comme un bourgeonnement du salafisme djihadiste. Il éclôt chez les Taliban parce que les Pachtounes poussent ce genre de solution politique. Il éclôt en Arabie Saoudite, qui est la patrie du wahhabisme. Il éclôt en Irak et en Syrie, parce que les majorités ou les minorités sunnites sont marginalisées par le pouvoir central. Au Sahel, en ce moment, on perd le contrôle d’une grande partie du Mali malgré la présence de forces militaires françaises. L’État islamique est le dernier avatar d’une tendance générale du salafisme djihadiste qui cherche des terreaux favorables pour s’implanter : une communauté religieuse qui soit tout de même dans cette tendance extrémiste, un État relativement failli, et aussi un clientélisme, une corruption. Bref, [il faut] que ça génère suffisamment de frustrations dans la communauté pour que cet État islamique, ou quel que soit le nom qu’il aura dans cinq ans, puisse s’autogénérer et se développer. Il y a d’autres zones dans le monde où il pourra trouver des capacités de rebondir, même s’il est chassé de Raqqa, où des différentes villes qu’il occupe actuellement [au Levant].

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