Frédéric Beigbeder - Premier bilan après l'apocalypse

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Premier bilan après l'apocalypse: краткое содержание, описание и аннотация

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L'apocalypse, serait-ce donc l'édition numérique, ou comme dans Fahrenheit 451 de Ray Bradbury, la température à laquelle le papier se consume ? Frédéric Beigbeder sauve ici du brasier les 100 œuvres qu'il souhaite conserver au XXIe siècle, sous la forme d'un hit-parade intime. C'est un classement totalement personnel, égotiste, joyeux, inattendu, parfois classique (André Gide, Fitzgerald, Paul Jean Toulet, Salinger et d'autres grands), souvent surprenant (Patrick Besson, Bret Easton Ellis, Régis Jauffret, Simon Liberati, Gabriel Matzneff, et d'autres perturbateurs). Avec ce manifeste, c'est le Beigbeder livresque que nous découvrons, en même temps qu'une autobiographie en fragments, un autoportrait en lecteur.
Vincent Jaury, Transfuge.

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Ned Rorem, une vie

Né le 23 octobre 1923, Ned Rorem est un compositeur américain. Il a vécu en France de 1949 à 1955. Il me fait penser à Zouzou la twisteuse : quelqu’un dont on ne soupçonnait pas l’existence et dont on s’aperçoit tout d’un coup qu’il a connu tous les gens talentueux de son époque. The Paris Diary est paru aux États-Unis en 1966 mais n’a jamais été traduit chez nous avant 2003. À ce jour, Rorem a publié seize livres : principalement des journaux intimes (dont le plus chic semble être The Nantucket Diary, 1987) ; imaginez la conversation la plus snob du millénaire : « Qu’est-ce que tu lis en ce moment ? — Oh ! rien de spécial, juste le Journal de Nantucket, de Ned Rorem — D’accord, je vais me suicider TOUT DE SUITE parce que je ne pourrais JAMAIS dire un truc plus puant de ma vie », mais aussi des recueils d’articles et une correspondance avec Paul Bowles. Ned Rorem vit toujours, contrairement à la plupart des gens dont il parle. Cela doit lui faire un drôle d’effet de voir son Journal parisien traduit à Paris après toutes ces années, alors que tous ses amis sont morts. Mais peut-être ne le sont-ils pas ?

Numéro 70 : « Les Bonbons chinois » de Mian Mian (2000)

J’étais fatigué, j’avais froid, j’écoutais la musique hypnotique de Sigur Ros, le groupe islandais qui a démodé Björk. Lire encore un livre ? Pour quoi faire ? Qu’est-ce que cela change puisque tout sera bientôt détruit ? À quoi rime-t-il de continuer à faire travailler ses neurones quand Lara Stone vient de se marier et d’annoncer en même temps qu’elle cessait de boire de l’alcool ? Il n’y a plus de valeurs. Tout fout le camp, nous inclus. Personne ne sera récompensé. Bref, je n’étais pas super dans mon assiette quand j’ai ouvert Les Bonbons chinois.

Pardonnez cette blague prévisible, mais c’est Mian Mian qui m’a redonné l’appétit. Dans un style translucide et fragile comme un papillon implorant la pitié de Vladimir Nabokov à Montreux en 1965, elle débute son livre par ces quelques mots : « Ce livre est fait des larmes que je n’ai pas pu pleurer, des peurs cachées dans mon sourire. Ce livre existe parce qu’un matin je me suis dit qu’il fallait que je ravale toutes mes terreurs et tous mes déchets pour en faire du sucre à l’intérieur de moi, parce que je savais que c’était comme ça que vous pourriez m’aimer. » La tendresse de Salinger + la sensibilité de Gao Xingjian + le physique de Gong Li + la modernité de Virginie Despentes, est-ce Dieu possible ? Si pareils assemblages existent, c’est qu’il reste des raisons d’espérer en ce bas monde.

Mian Mian est une Chinoise de 40 ans qui a fait scandale dans son pays avec ce premier roman, Tang, traduit aux éditions de l’Olivier sous le titre Les Bonbons chinois. Au début du livre, la narratrice n’a pas encore 18 ans. Ensuite, elle vieillit vite : sa meilleure amie s’ouvre les veines, alors elle se goinfre de chocolats, devient chanteuse dans des bars à entraîneuses, poignarde un mec, va en prison, sort de prison, perd sa virginité (et découvre sa frigidité) avec un guitariste de rock prénommé Saining, écoute Riders on the Storm des Doors en fumant de l’herbe, Saining la trompe, elle s’ouvre les veines à son tour (décidément, c’est une manie) et lui casse une bouteille de champagne sur la tête avant de plonger avec lui dans la drogue dure. Ensemble, le petit couple sort tous les soirs dans des nuits de Chine qui ne sont pas très câlines, mais plutôt tarifées.

Lire cet étrange roman d’amour est une expérience unique. Il y a un contraste ahurissant entre la sérénité poétique de l’écriture de Mian Mian et les histoires brutales qu’elle raconte. À la fin du livre, elle prétend qu’il ne s’agit pas d’une autobiographie, mais on a du mal à la croire tant ce tableau d’une jeunesse chinoise décadente est criant de réalisme. Question : est-ce l’arrivée du capitalisme qui la traumatise ou les restes du communisme ? Ou bien est-ce simplement avoir 30 ans qui est insupportable, quel que soit le pays ? Inutile de se faire rouler dessus par des chars sur la place Tian’anmen pour s’en rendre compte. On dit qu’à l’Ouest il n’y a rien de nouveau. Eh bien, à l’Est, si. « Je suis un canal qui s’emplit des eaux de pluie, je m’appelle Mian Mian. (…) Pour le moment, mon écriture n’est qu’une sorte d’effondrement. » « Nous ne savions pas si notre dose quotidienne était vraiment de l’héroïne, mais la vie était vraiment devenue un vampire. » « Il nous faut parfois croire aux miracles, la voix de l’écriture ressemble aux échos d’une bouteille brisée au milieu de la nuit » (dernier paragraphe). Quand la Chine s’éveillera, la littérature tremblera.

Mian Mian, une vie

Mian Mian est un nom qui donne faim. Pourtant, cela veut dire « coton » en chinois. Or, le coton n’est pas une denrée très comestible. Mian Mian non plus, d’ailleurs, qui cache, sous son apparente légèreté, un désespoir bien réel. De toute façon, Mian Mian est un pseudonyme. Le vrai nom de la Lolita Pille chinoise est Shen Wang. Née en 1970 à Shanghai, cette jeune artiste touche à tout : disc-jockey au Cotton Club (encore du coton !), organisatrice de raves et de concerts de rock (elle est la première femme à avoir brisé ce tabou en Chine), elle a publié en 1997 à Hong Kong un recueil de nouvelles intitulé Lalala (aussitôt interdit chez elle). Son premier roman, Les Bonbons chinois, s’est vendu à 40 000 exemplaires en Chine, avant d’être retiré de la vente par la censure en avril 2000. En la lisant, on découvre qu’il existe une Chine trash, underground, dont la jeunesse est aussi dépravée que la nôtre. Mais aucun de ses livres aux titres évocateurs (We are panic, Acid lovers, Panda sex) n’est publié dans son pays : c’est la grande différence avec la France. Chez nous, les jeunes paumés sont encouragés par la librairie.

Numéro 69 : « En avant la moujik ! » de San-Antonio (1969)

Il était bien naturel que le commissaire San-Antonio héritât de la place numéro 69. La difficulté fut de choisir lequel des 180 épisodes serait notre préféré. Si nous jetâmes finalement notre dévolu sur En avant la moujik ! c’est par nostalgie, certes (ce tome étant l’un des premiers que nous ayons lus à l’adolescence), mais aussi parce qu’il date de 1969, année érotique, ce qui apporte une certaine cohérence à ce classement. Dans En avant la moujik ! on retrouve tous les ingrédients qui ont fait le succès de San-Antonio : une intrigue policière enchaînant les meurtres, les scènes de sexe et les bagarres, une invention syntaxique hors du commun (« J’ai fait ma carrière avec un vocabulaire de 300 mots. Tous les autres, je les ai inventés », déclara ultérieurement l’artiste), et des élucubrations sur tout ce qui passe par la tête de l’auteur. Les premiers San-Antonio, ceux des années 50, pastichaient les romans noirs argotiques de Peter Cheyney : il y avait de l’humour mais la vraie folie est arrivée plus tard. À partir de la fin des années 60, Frédéric Dard prend ses aises, il part en roue libre, se lâche complètement, rassuré par un succès commercial qui ne faiblit pas, alors que ses textes deviennent de plus en plus… littéraires ! Sa créativité verbale culminera dans les années 70 et 80, mais on la voit naître dans En avant la moujik ! qui se déroule en Russie dans la bonne ville de Bradévostock, et dont un des personnages féminins se nomme Alexandra Kouchtoyla Kjtdénièz. Il est émouvant d’assister en direct à la naissance d’un potache. San-Antonio, c’est un mélange de Rabelais, Céline et Queneau, et en même temps ce n’est aucun des trois. San-Antonio n’a pas seulement trouvé sa voix, il a créé un nouveau genre romanesque : le polar parodique à humour débile, personnages baroques, situations burlesques et jeux de mots génialement minables. Bref, San-A fait du… San-A. Sa grivoiserie et sa liberté ont décoincé le roman français des années 50, davantage que Robbe-Grillet et Beckett réunis. San-Antonio fomente une révolution mais, évidemment, dès qu’on prétend l’analyser, on se ridiculise comme Henri Bergson lorsqu’il prétendait expliquer pourquoi une blague était drôle. San-Antonio fait le contraire du Rire de Bergson : du vivant plaqué sur du mécanique. Il détourne le roman noir pour y caser sa verve.

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