François Rivière - Frédéric Dard ou la vie privée de San-Antonio

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Frédéric Dard ou la vie privée de San-Antonio: краткое содержание, описание и аннотация

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Frédéric Dard, le romancier français le plus lu de la seconde moitié du XXe siècle, demeure un créateur mal connu de ses contemporains. La faute en incombe sans nul doute à San-Antonio, son double littéraire au succès phénoménal.
Suivre les premiers succès d'un très jeune écrivain lyonnais encouragé par Simenon, puis, à Paris, le nouveau départ de Frédéric comme dramaturge aux côtés de Robert Hossein, sa collaboration comme scénariste avec les cinéastes Gérard Oury, Edouard Molinaro ou Yves Allégret.
Enfin revenir sur la naissance hasardeuse du commissaire San-Antonio en 1949 et la consécration de ce personnage de fiction devenu en quelque sorte auteur de la saga trépidante que l'on sait.
A travers ce portrait en action, on partagera les émois, les coups durs et les temps forts d'une vie d'homme épris d'absolu, dans un monde qu'il juge avec tendresse mais sans concession avec ce tempérament hors du commun qui fait sans conteste de Frédéric Dard l'homme de lettres le plus libre de notre époque.

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À quelque temps de là, Frédéric est averti de la présence à Lyon d’un écrivain de grand prestige, bien qu’il n’ait que trente-quatre ans : Georges Simenon. L’auteur des enquêtes de Maigret, auréolé de gloire, est venu donner une conférence au Théâtre des Célestins. Le stagiaire du Mois obtient de Grancher la permission d’assister à l’événement en qualité de journaliste et, le soir venu, se faufile au premier rang d’orchestre. Il est aussitôt fasciné par la mâle prestance, l’assurance presque arrogante de Simenon. Son exposé sur le thème de l’aventure séduit Frédéric qui se retrouve, le cœur battant, parmi ses confrères, dans la loge du romancier après la causerie. Simenon répond aimablement à ses questions, mais il doit bien vite céder la place à d’autres journalistes. Il lui vient alors l’idée d’aller surprendre Simenon, le lendemain matin, à la gare de Perrache, à l’heure du train de Paris. Sur le quai, dans un bref tête-à-tête, il redit son admiration à cet homme au regard narquois mais attentif et lui confie qu’il aimerait tant, lui aussi, devenir écrivain. Par la fenêtre de son compartiment, Simenon, soudain expansif, l’engage à le tenir au courant de ses activités littéraires. Frédéric n’oubliera pas.

6.

Charlaix

Léon Charlaix surgit un bel après-midi dans les bureaux du Mois à Lyon, au regard étonné de l’adolescent, sous les apparences d’un personnage de la commedia dell’arte : pantalon tire-bouchonné, chemise taillée dans de la toile à matelas, chapeau taupé orné d’une plume. Cet homme apparemment sans âge a l’air d’un diable sorti de sa boîte avec ses yeux d’exalté, ses favoris taillés en pointe et une diction bien à lui. Sans préambule, il se lance dans un récital d’histoires grivoises qui ont le don de séduire Frédéric, puis il lui emprunte sans vergogne cinq francs afin, dit-il, d’aller acheter du vin à l’épicerie voisine. Leurs libations scellent une relation plus proche de la complicité absolue que de l’amitié.

Charlaix est un excentrique dont le comportement, sur la scène lyonnaise plutôt bon enfant, ressemble à une apparition romanesque, inespérée. Cet individu sans pareil est le fils d’un soyeux parti naguère faire fortune au Salvador ; il a hérité de ce père déjà hors du commun une belle fortune — aussitôt dilapidée — et le titre de consul d’un État d’opérette. Le bel hôtel particulier sur la façade duquel flottaient, les jours de fête, les couleurs du Salvador, a été vendu et Charlaix, marié à trois reprises, occupe à présent un appartement sordide au-dessus d’un clandé. Il vit d’expédients, et de la générosité de ses nombreuses relations, clamant toujours haut et fort que l’idée même du travail lui semble indigne de lui. Grancher est l’un de ceux qui accordent volontiers l’aumône à ce clochard céleste.

Frédéric a été d’emblée conquis par l’escogriffe au verbiage étonnant. Et, pour Léon, quelle aubaine que ce garçon éveillé qui s’emballe pour ses blagues ravageuses, s’entiche de ses idées saugrenues. L’ivresse qui, cet après-midi-là, les unit dans la torpeur des bureaux du Mois sera suivie de bien d’autres. Charlaix fait découvrir à son émule les hauts lieux de sa vie de fêtard, bouges, maisons de passe, un Lyon différent et fascinant. À la liberté de pensée dont Bonne-Maman lui avait déjà, innocemment ou non, donné quelques clefs, Frédéric, grâce à ce mentor tombé du ciel, ajoute une initiation à la liberté d’action. Charlaix assure ainsi le relais d’une éducation hors normes auprès de laquelle les années passées à La Martinière n’auront été qu’une parenthèse. Sur les bancs de l’école commerciale, Frédéric a eu la confirmation de sa cruelle inaptitude aux sciences ordinaires. En lui s’est ancrée la certitude qu’au rêve de Joséphine de le voir devenir comptable allait devoir se substituer un destin plus complexe, forcément lié à l’écriture.

Il serait exagéré de prétendre que la rencontre de Léon Charlaix — dont nous comprenons a fortiori , bien sûr, toute la portée — apparaît alors au garçon comme la chance à ne pas laisser passer. Considérons plutôt l’irruption du singulier personnage comme l’opportunité, pour Frédéric, de peser avec une lucidité dont il ne semble pas dépourvu les atouts que lui proposent Grancher et Charlaix.

Ces deux hommes représentent sans conteste deux images de la « vie d’artiste ». Le premier incarne la soumission à la bienséance, le goût de l’argent et d’un certain faste nécessaire à la bonne marche de son entreprise littéraire. (Dans les années à venir, Frédéric pourra observer, des premières loges, l’accession de l’écrivain à la notoriété, avec la publication du Charcutier de Mâchonville , « roman gai » bientôt promu au rang de best-seller.) Quant au second, c’est l’exemple même du « génie » incompris, du créateur paresseux incapable de s’accomplir alors même qu’il possède la culture, les idées, la vivacité d’esprit. Plus simplement, peut-être, l’apprenti écrivain les contemple-t-il avec des yeux de potache décillé et, surtout, doué d’ambition.

Léon et ses anathèmes ne feront jamais perdre de vue à Frédéric la ligne qu’il s’est tracée : écrire, écrire, écrire… Si Grancher et Le Mois ne lui en offrent guère la possibilité, c’est à l’appartement des Brotteaux ou dans la maison d’Aillat, durant les congés que lui accorde son employeur, qu’il s’est remis à la composition d’une histoire inspirée par les Revellin. On peut s’étonner que sa vie à Lyon, les gens qu’il y rencontre, ne le détournent pas de ce dessein qui a lentement pris forme en lui. Mais Frédéric a de la suite dans les idées et il lui semble que le « motif » sur lequel il a décidé de broder un véritable roman est à même de l’aider à prouver son talent. Il s’attelle donc stoïquement à son projet littéraire, fidèle à la vocation que sa grand-mère a décelée en lui et qu’elle encourage à présent tendrement.

À dix-sept ans, Frédéric vit au jour le jour et le sentiment terrifiant que son existence ne sera peut-être que de courte durée s’installe en lui. Les années précédentes ne l’ont pas laissé intact et c’est de ce fond de dépression intime que naît précisément sa première fiction véritable. Une histoire un peu mièvre où s’enchaînent des tableaux de la vie rurale observée à Aillat mais que, par un souci de réalisme et un certain snobisme, le jeune auteur attribue au regard d’un citadin de son âge, Lyonnais comme lui, envoyé en convalescence dans la région de Saint-Jean-de-Maurienne.

Le personnage principal prend pension dans une famille modeste, calquée sur les Revellin. Comme la mère d’Henri, M me Serbelin est une dévote et c’est elle qui, dès les premières pages, envoûte littéralement le narrateur.

« Le mur disparaissait presque entièrement sous une invasion d’images saintes. Il y avait là des Vierges enluminées de bleu, des saintes Thérèse couvertes de roses, des anges ailés, des Jésus joufflus et un saint Michel bardé de fer terrassant un monstre fantastique que M me Serbelin présentait en ce terme : “le démon”. »

Frédéric fait preuve d’un don d’observation lié, déjà, à la stratégie d’une écriture exaltant le réel avec sobriété. Certes, le roman qu’il s’efforce de mener à son terme — mais qui ne dépassera pas la dimension d’une longue nouvelle — n’est pas exempt d’un penchant à l’énumération un peu scolaire ou à des observations d’ordre psychologique qui doivent certainement beaucoup à la lecture des romans, alors à la mode, de Paul Bourget ou André Theuriet. Mais il est clair que le bagage littéraire du jeune écrivain n’est pas mince. L’abondante consommation, au fil des années — et sous la houlette de Bonne-Maman —, de romans populaires à laquelle il s’est livré vient à sa rescousse, de même que sa passion pour Les Misérables. Il fera souvent référence à cette œuvre comme à la pierre angulaire de son territoire de lecteur.

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