Frédéric Mistral - Mes Origines

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"L'œuvre poétique de Mistral est un monument… Ce qui, grâce à lui, ne périra point de son pays est incommensurable" (Léon Daudet). Au terme de sa vie, Mistral, pour faire revivre la Provence de sa jeunesse, illustrer ses beautés et léguer au monde à venir son image immortelle, confia dans ce complément en prose à ses chefs d'œuvre poétiques, ses souvenirs les plus chers et les plus intimes. Les dessins de la figure lumineuse de sa mère et des traits austères de son père, le maître du "Mas du Juge", de tous ceux qui ont entouré son enfance, les récits des épisodes de la vie familiale, l'évocation des antiques maisons aux décors immuables, arrêtent la fuite du temps et ressuscitent pour le bonheur du lecteur, les douces heures enfuies et l'essence même des beaux fours évanouis.

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Une autre fois, du haut du chemin qui passe au pied du Pont du Gard, il se jeta, sans savoir nager, dans la rivière du Gardon, pour voir, avait-il dit, s’il y avait beaucoup d’eau. Et, ma foi, sans un pêcheur qui l’accrocha avec sa gaffe, mon pauvre Alphonse à coup sûr, buvait bouillon de onze heures.

Une autre fois, au pont qui conduit d’Avignon à l’île de la Barthelasse, il grimpait follement sur le parapet mince et, y courant dessus au risque de culbuter, par là-bas, dans le Rhône, il criait, pour épater quelques bourgeois qui l’entendaient:

– C’est de là, tron de l’air! que nous jetâmes au Rhône le cadavre de Brune, oui, du maréchal Brune! Et que cela serve d’exemple aux Franchimands et Allobroges qui reviendraient nous embêter!

II

Donc, un jour de septembre, je reçus à Maillane une petite lettre du camarade Daudet, une de ces lettres menues comme feuille de persil, bien connues de ses amis, et dans laquelle il me disait:

«Mon Frédéric, demain mercredi, je partirai de Fontvieille pour venir à ta rencontre jusqu’à Saint-Gabriel. Mathieu et Grivolas viendront nous y rejoindre par le chemin de Tarascon. Le rendez-vous est à la buvette, où nous t’attendons vers les neuf heures ou neuf heures et demie. Et là, chez Sarrasine, la belle hôtesse du quartier, ayant ensemble bu un coup, nous partirons à pied pour Arles. Ne manque pas!

Ton

Chaperon Rouge.»

Et, au jour dit, entre huit et neuf heures, nous nous trouvâmes tous à Saint-Gabriel, au pied de la chapelle qui garde la montagne. Chez Sarrasine, nous croquâmes une cerise à l’eau-de-vie, et en avant sur la route blanche.

Nous demandâmes au cantonnier:

– Avons-nous une longue traite, pour arriver d’ici à Arles?

– Quand vous serez, nous répondit-il, droit à la Tombe de Roland, vous en aurez encore pour deux heures.

– Et où est cette tombe?

– Là-bas, où vous voyez un bouquet de cyprès, sur la berge du Vigueirat.

– Et ce Roland?

– C’était, à ce qu’on dit, un fameux capitaine du temps des Sarasins… Les dents, allez, bien sûr, ne doivent pas lui faire mal.

Salut, Roland! Nous n’aurions pas soupçonné, dès nous mettre en chemin, de rencontrer vivantes, au milieu des guérets et des chaumes du Trébon, la légende et la gloire du compagnon de Charlemagne. Mais poursuivons. Allégrement nous voilà descendant en Arles, où l’Homme de Bronze frappait midi, quand, tout blancs de poussière, nous entrâmes à la porte de la Cavalerie. Et, comme nous avions le ventre à l’espagnole, nous allâmes aussitôt, déjeuner à l’hôtel Pinus.

III

On ne nous servit pas trop mal… Et, vous savez, quand on est jeune, que l’on est entre amis et heureux d’être en vie, rien de tel que la table pour décliquer le rire et les folâtreries.

Il y avait cependant quelque chose d’ennuyeux. Un garçon en habit noir, la tête pommadée, avec deux favoris hérissés comme des houssoirs, était sans cesse autour de nous, la serviette sous le bras, ne nous quittant pas de l’œil et, sous prétexte de changer nos assiettes, écoutant bonnement toutes nos paroles folles.

– Voulez-vous, dit enfin Daudet impatienté, que nous fassions partir cette espèce de patelin?… Garçon!

– Plaît-il, monsieur?

– Vite, va nous chercher un plateau, un plat d’argent.

– Pour de quoi mettre? demanda le garçon interloqué.

– Pour y mettre un viédase! repliqua Daudet d’une voix tonnante.

Le changeur d’assiettes n’attendit pas son reste et, du coup, nous laissa tranquilles.

– Ce qu’il y a aussi de ridicule dans ces hôtels, fit alors le bon Mathieu, c’est que, remarquez-le, depuis qu’aux tables d’hôte les commis voyageurs ont introduit les goûts du Nord, que ce soit en Avignon, en Angoulême, à Draguignan ou bien à Brive-la-Gaillarde, on vous sert, aujourd’hui, partout les mêmes plats: des brouets de carottes, du veau à l’oseille, du rosbif à moitié cuit, des choux-fleurs au beurre, bref, tant d’autres mangeries qui n’ont ni saveur ni goût.

De telle sorte qu’en Provence, si l’on veut retrouver la cuisine indigène, notre vieille cuisine appétissante et savoureuse, il n’y a que les cabarets où va manger le peuple.

– Si nous y allions ce soir? dit le peintre Grivolas.

– Allons-y, criâmes-nous tous.

IV

On paya, sans plus tarder. Le cigare allumé, on alla prendre sa demi-tasse dans un cafeton populaire. Puis, dans les rues étroites, blanches de chaux et fraîches, et bordées de vieux hôtels, on flâna doucement jusqu’à la nuit tombante, pour regarder sur leurs portes ou derrière le rideau de canevas transparent ces Arlésiennes reines qui étaient pour beaucoup dans le motif latent de notre descente en Arles.

Nous vîmes les Arènes avec leurs grands portails béants, le Théâtre Antique avec son couple de majestueuses colonnes, Saint-Trophime et son cloître, la Tête sans nez, le palais du Lion, celui des Porcelets, celui de Constantin et celui du Grand-Prieur.

Parfois, sur les pavés, nous nous heurtions à l’âne de quelque barralière qui vendait de l’eau du Rhône. Nous rencontrions aussi les tibanières brunes qui rentraient en ville, la tête chargée de leurs faix de glanes, et les cacalausières qui criaient:

– Femmes, qui en veut des colimaçons de chaumes?

Mais, en passant à la Roquette, devers la Poissonnerie, voyant que le jour déclinait, nous demandâmes à une femme en train de tricoter son bas:

– Pourriez-vous nous indiquer quelque petite auberge, ne serait-ce qu’une taverne, où l’on mange proprement et à la bonne apostolique?

La commère, croyant que nous voulions railler, cria aux autres Roquettières, qui, à son éclat de rire, étaient sorties sur leurs seuils, coquettement coiffées de leurs cravates blanches, aux bouts noués en crête:

– Hé! voilà des messieurs qui cherchent une taverne pour souper: en auriez-vous une?

– Envoie-les, cria l’une d’elles, dans la rue Pique-Moute.

– Ou chez la Catasse, dit une autre.

– Ou chez la veuve Viens-Ici.

– Ou à la porte des Châtaignes.

– Pardon, pardon, leur dis-je, ne plaisantons pas, mes belles: nous voulons un cabaret, quelque chose de modeste, à la portée de tous, et où aillent les braves gens.

V

– Eh bien! dit un gros homme qui fumait là sa pipe assis sur une borne, la trogne enluminée comme une gourde de mendiant, que ne vont-ils chez le Counënc? Tenez, messieurs, venez, je vous y conduirai, poursuivit-il en se levant et en secouant sa pipe, il faut que j’aille de ce côté. C’est sur l’autre bord du Rhône, au faubourg de Trinquetaille… Ce n’est pas une hôtellerie, mon Dieu! de premier ordre; mais les gens de rivière, les radeliers, les bateliers qui viennent de condrieu y font leur gargotage et n’en sont pas mécontents.

– Et d’où vient, dit Grivolas, qu’on l’appelle le Counënc?

– L’hôtelier? Parce qu’il est de Combs, un village près de Beaucaire, qui fournit quelques mariniers… Moi-même, qui vous parle, je suis patron de barque, et j’ai navigué ma part.

– Êtes-vous allé loin?

– Oh! non, je n’ai fait voile qu’au petit cabotage, jusqu’au Havre-de-Grâce… Mais,

Pas de marinier

Qui ne se trouve en danger.

Et, allez, si n’étaient les grandes Saintes Maries qui nous ont toujours gardé, il y a beau temps, camarades, que nous aurions sombré en mer.

– Et l’on vous nomme?

– Patron Gafet, tout à votre service, si vous vouliez, quelque moment, descendre au Sambruc ou au Graz, vers les îlots de l’embouchure, pour voir les bâtiments qui y sont ensablés.

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