Frédéric Mistral - Mes Origines

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"L'œuvre poétique de Mistral est un monument… Ce qui, grâce à lui, ne périra point de son pays est incommensurable" (Léon Daudet). Au terme de sa vie, Mistral, pour faire revivre la Provence de sa jeunesse, illustrer ses beautés et léguer au monde à venir son image immortelle, confia dans ce complément en prose à ses chefs d'œuvre poétiques, ses souvenirs les plus chers et les plus intimes. Les dessins de la figure lumineuse de sa mère et des traits austères de son père, le maître du "Mas du Juge", de tous ceux qui ont entouré son enfance, les récits des épisodes de la vie familiale, l'évocation des antiques maisons aux décors immuables, arrêtent la fuite du temps et ressuscitent pour le bonheur du lecteur, les douces heures enfuies et l'essence même des beaux fours évanouis.

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A quarante ans passés, quand tout le monde pêche

– dans la soupe des gueux on y trempe son pain,

– Nous devons être heureux d’avoir

– L’âme en repos, le cœur net et la main lavée.

– Et qu’a-t-il? dira-t-on.

– Il a la tête haute.

– Que fait-il? Il fait son devoir.

Seulement, s’il n’était pas devenu capitaine, il avait conquis l’estime de ses plus fiers compagnons d’armes; et Hugo, Lamartine, Béranger, de Vigny, le grand Dumas, Jules Janin, Mignet, Barbey d’Aurevilly, étaient de ses amis.

Adolphe Dumas, avec son tempérament ardent, avec on expérience de vieux lutteur parisien et tous ses souvenirs d’enfant de la Durance, arrivait donc à point nommé pour donner au Félibrige le billet de passage entre Avignon et Paris.

Mon poème provençal étant terminé enfin, mais non imprimé encore, un jeune Marseillais qui fréquentait Font-Ségugne, mon ami Ludovic Segré, me dit, un jour:

– Je vais à Paris… Veux-tu venir avec moi?

J’acceptai l’invitation, et c’est ainsi qu’à l’improviste, et pour la première fois, je fis le voyage de Paris, où je passai une semaine. J’avais, bien entendu, porté mon manuscrit, et, quand nous eûmes quelques jours couru et admiré, de Notre-Dame au Louvre, de la place Vendôme au grand Arc de Triomphe, nous vînmes, comme de juste, saluer le bon Dumas.

– Eh bien! cette Mireille, me fit-il, est-elle achevée?

– Elle est achevée, lui dis-je, et la voici… en manuscrit.

– Voyons donc; puisque nous y sommes, vous allez m’en lire un chant.

Et quand j’eus lu le premier chant:

– Continuez, me dit Dumas.

Et je lus le second, puis le troisième, puis le quatrième.

– C’est assez pour aujourd’hui, me dit l’excellent homme. Venez demain à la même heure, nous continuerons la lecture; mais je puis, dès maintenant, vous assurer que, si votre œuvre s’en va toujours avec ce souffle, vous pourriez gagner une palme plus blle que vous ne pensez.

Je retournai, le lendemain, en lire encore quatre chants, et le surlendemain, nous achevâmes le poème.

Le même jour (26 août 1856), Adolphe Dumas adressa au directeur de la Gazette de France la lettre que voici:

«La Gazette du Midi a déjà fait connaître à la Gazette de France l’arrivée du jeune Mistral, le grand poète de la Provence. Qu ’est-ce que Mistral? On n’en sait rien. On me le demande et je crains de répondre des paroles qu’on ne croira pas, tant elles sont inattendues, dans ce moment de poésie d’imitation qui fait croire à la mort de la poésie et des poètes.

«L’Académie française viendra dans dix ans consacrer une gloire de plus, quand tout le monde l’aura faite. L’horloge de l’Institut a souvent de ces retards d’une heure avec les siècles; mais je veux être le premier qui aura découvert ce qu’on peut appeler, aujourd’hui, le Virgile de la Provence, le pâtre de Mantoue arrivant à Rome avec des chants dignes de Gallus et des Scipion…

«On a souvent demandé, pour notre beau pays du Midi, deux fois romain, romain latin et romain catholique, le poème de sa langue éternelle, de ses croyances saintes et de ses mœurs pures. J’ai le poème dans les mains, il a douze chants. Il est signé Frédéric Mistral, du village de Maillane, et je le contresigne de ma parole d’honneur, que je n’ai jamais engagée à faux, et de ma responsabilité, qui n’a que l’ambition d’être juste.»

Cette lettre ébouriffante fut accueillie par des lazzi: «Allons, disaient certains journaux, le mistral s’est incarné, paraît-il, dans un poème. Nous verrons si ce sera autre chose que du vent.»

Mais Dumas, lui, content de l’effet de sa bombe, me dit en me serrant la main:

– Maintenant, cher ami, retournez à Avignon pour imprimer votre Mireille . Nous avons, en plein Paris, lancé le but au caniveau, et laissons courir la critique: il faudra bien qu’elle y ajoute les boules de son jeu, toutes, l’une après l’autre.

Avant mon départ, mon dévoué compatriote voulut bien me présenter à Lamartine, son ami, et voici comment le grand homme raconta cette visite dans son Cours familiers de Littérature (quarantième entretien, 1859):

«Au soleil couchant, je vis entrer Adolphe Dumas, suivi d’un beau et modeste jeune homme, vêtu avec un sobre élégance, comme l’amant de Laure, quand il brossait sa tunique noire et qu’il peignait sa lisse chevelure dans les rues d’Avignon. C’était Frédéric Mistral, le jeune poète villageois, destiné à devenir, comme Burns le laboureur écossais, l’Homère de la Provence.

«Sa physionomie simple, modeste et douce, n’avait rien de cette tension orgueilleuse des traits ou de cette évaporation des yeux qui caractérise trop souvent ces hommes de vanité plus que de génie, qu’on appelle les poètes populaires. Il avait la bienséance de la vérité; il plaisait, il intéressait, il émouvait; on sentait, dans sa mâle beauté, le fils d’une de ces belles Arlésiennes, statues vivantes de la Grèce, qui palpitent dans notre Midi.

«Mistral s’assit sans façon à ma table d’acajou de Paris, selon les lois de l’hospitalité antique, comme je me serais assis à la table de noyer de sa mère, dans son Mas de Maillane. Le dîner fut sobre, l’entretien à cœur ouvert, la soirée courte et causeuse, à la fraîcheur du soir et au gazouillement des merles, dans mon petit jardin grand comme le mouchoir de Mireille.

«Le jeune homme nous récita quelques vers dans ce doux et nerveux idiome provençal, qui rappelle tantôt l’accent latin, tantôt la grâce attique, tantôt l’âpreté toscane. Mon habitude des patois latins, parlés uniquement par moi jusqu’à l’âge de douze ans dans les montagnes de mon pays, me rendait ce bel idiome intelligible. C’étaient quelques vers lyriques; ils me plurent mais sans m’enivrer. Le génie du jeune homme n’était pas là, le cadre était trop étroit pour son âme; il lui fallait, comme à Jasmin, cet autre chanteur sans langue, son épopée pour se répandre. Il retournait dans son village pour y recueillir, auprès de sa mère et à côté de ses troupeaux, ses dernières inspirations. Il me promit de m’envoyer un des premiers exemplaires de son poème; il sortit.»

Avant de repartir, j’allai saluer Lamartine, qui habitait au rez-de-chaussée du numéro 41 de la rue Ville-L’Évêque.

C’était dans la soirée. Écrasé par ses dettes et assez délaissé, le grand homme somnolait dans un fauteuil en fumant un cigare, pendant que quelques visiteurs causaient à voix basse, autour de lui.

Tout à coup, un domestique vint annoncer qu’un Espagnol, un harpiste appelé Herrera, demandait à jouer un air de son pays devant M. de Lamartine.

– Qu’il entre, dit le poète.

Le harpiste joua son aire, et Lamartine, à demi-voix, demanda à sa nièce, Mme de Cessia, s’il y avait quelque argent dans les tiroirs de son bureau.

– Il reste deux louis, répondit celle-ci.

– Donnez-les à Herrera, fit le bon Lamartine.

Je revins donc en Provence pour l’impression de mon poème, et la chose s’étant faite à l’imprimerie Seguin, à Avignon, j’adressai le premier exemplaire à Lamartine, qui écrivit à Reboul la lettre suivante:

«Jai lu Mirèio… Rien n’avait encore paru de cette sève nationale, féconde, inimitable du Midi. Il y a une vertu dans le soleil. J’ai tellement été frappé à l’esprit et au cœur que j’écris un Entretien sur ce poème. Dites-le à M. Mistral. Oui, depuis les Homérides de l’Archipel, un tel jet de poésie primitive n’avait pas coulé. J’ai crié, comme vous: c’est Homère.»

Adolphe Dumas m’écrivait, de son côté:

(mars 1859).

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