Les Mille Et Une Nuits Tome I

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«Après que nous fûmes sortis du bain, nous nous mîmes à table; nous nous entretînmes ensuite, et il me demanda s’il pouvait, sans intéresser sa santé, s’aller promener hors de la ville, au jardin du gouverneur. Je lui répondis que non-seulement il le pouvait, mais qu’il lui était très-salutaire de prendre l’air. «Si cela est, répliqua-t-il, et que vous vouliez bien me tenir compagnie, je vous conterai là mon histoire.» Je repartis que j’étais tout à lui le reste de la journée. Aussitôt il commanda à ses gens d’apporter de quoi faire la collation, puis nous partîmes et nous rendîmes au jardin du gouverneur. Nous y fîmes deux ou trois tours de promenade, et, après nous être assis sur un tapis que ses gens étendirent sous un arbre qui faisait un bel ombrage, le jeune homme me fit de cette sorte le récit de son histoire:

«Je suis né à Moussoul, et ma famille est une des plus considérables de la ville. Mon père était l’aîné de dix enfants que mon aïeul laissa, en mourant, tous en vie et mariés. Mais, de ce grand nombre de frères, mon père fut le seul qui eut des enfants, encore n’eut-il que moi. Il prit un très-grand soin de mon éducation, et me fit apprendre tout ce qu’un enfant de ma condition ne devait pas ignorer…» Mais, sire, dit Scheherazade en se reprenant dans cet endroit, l’aurore, qui paraît, m’impose silence. À ces mots elle se tut et le sultan se leva.

CXXVIII NUIT.

Le lendemain, Scheherazade reprenant la suite de son discours de la nuit précédente: Le médecin juif, dit-elle, continuant de parler au sultan de Casgar: «Le jeune homme de Moussoul, ajouta-t-il, poursuivit ainsi son histoire:

«J’étais déjà grand, et je commençais à fréquenter le monde, lorsqu’un vendredi je me trouvai à la prière de midi avec mon père et mes oncles dans la grande mosquée de Moussoul. Après la prière, tout le monde se retira, hors mon père et mes oncles, qui s’assirent sur le tapis qui régnait par toute la mosquée. Je m’assis aussi avec eux, et, s’entretenant de plusieurs choses, la conversation tomba insensiblement sur les voyages. Ils vantèrent les beautés et les singularités de quelques royaumes et de leurs villes principales; mais un de mes oncles dit que si l’on en voulait croire le rapport uniforme d’une infinité de voyageurs, il n’y avait pas au monde un plus beau pays que l’Égypte et le Nil, et ce qu’il en raconta m’en donna une si grande idée que dès ce moment je conçus le désir d’y voyager. Ce que mes autres oncles purent dirent pour donner la préférence à Bagdad et au Tigre, en appelant Bagdad le véritable séjour de la religion musulmane et la métropole de toutes les villes de la terre, ne firent pas la même impression sur moi. Mon père appuya le sentiment de celui de ses frères qui avait parlé en faveur de l’Égypte, ce qui me causa beaucoup de joie: «Quoiqu’on en veuille dire, s’écria-t-il, qui n’a pas vu l’Égypte n’a pas vu ce qu’il y a de plus singulier au monde! La terre y est toute d’or, c’est-à-dire si fertile qu’elle enrichit ses habitants. Toutes les femmes y charment ou par leur beauté ou par leurs manières agréables. Si vous me parlez du Nil y a-t-il un fleuve plus admirable! Quelle eau fut jamais plus légère et plus délicieuse! Le limon même qu’il entraîne avec lui dans son débordement n’engraisse-t-il pas les campagnes, qui produisent sans travail mille fois plus que les autres terres, avec toute la peine que l’on prend à les cultiver! Écoutez ce qu’un poète obligé d’abandonner l’Égypte, disait aux Égyptiens: «Votre Nil vous comble tous les jours de biens, c’est pour vous uniquement qu’il vient de si loin. Hélas! en m’éloignant de vous, mes larmes vont couler aussi abondamment que ses eaux: vous allez continuer de jouir de ses douceurs, tandis que je suis condamné à m’en priver malgré moi.»

«Si vous regardez, ajouta mon père, du côté de l’île que forment les deux branches du Nil les plus grandes, quelle variété de verdure! quel émail de toutes sortes de fleurs! Quelle quantité prodigieuse de villes, de bourgades, de canaux et de mille autres objets agréables! Si vous tournez les yeux de l’autre côté, en remontant vers l’Éthiopie, combien d’autres sujets d’admiration! Je ne puis mieux comparer la verdure, de tant de campagnes arrosées par les différents canaux de l’île, qu’à des émeraudes brillantes enchâssées dans de l’argent. N’est-ce pas la ville de l’univers la plus vaste, la plus peuplée et la plus riche que le grand Caire? Que d’édifices magnifiques, tant publics que particuliers! Si vous allez jusqu’aux pyramides, vous serez saisis d’étonnement, vous demeurerez immobiles à l’aspect de ces masses de pierres d’une grosseur énorme qui s’élèvent jusqu’aux cieux: vous serez obligés d’avouer qu’il faut que les Pharaons, qui ont employé à les construire tant de richesses et tant d’hommes, aient surpassé tous les monarques qui sont venus après eux non-seulement en Égypte, mais sur la terre même, en magnificence et en invention, pour avoir laissé des monuments si dignes de leur mémoire. Ces monuments, si anciens que les savants ne sauraient convenir entre eux du temps qu’on les a élevés, subsistent encore aujourd’hui et dureront autant que les siècles. Je passe sous silence les villes maritimes du royaume d’Égypte, comme Damiette, Rosette, Alexandrie, où je ne sais combien de nations vont chercher mille sortes de grains et de toiles et mille autres choses pour la commodité et les délices des hommes. Je vous en parle avec connaissance: j’y ai passé quelques années de ma jeunesse, que je compterai tant que je vivrai pour les plus agréables de ma vie.»

Scheherazade parlait ainsi lorsque la lumière du jour, qui commençait à naître, vint frapper ses yeux. Elle demeura aussitôt dans le silence; mais sur la fin de la nuit suivante, elle reprit le fil de son discours de cette sorte:

CXXIX NUIT.

«Mes oncles n’eurent rien à répliquer à mon père, poursuivit le jeune homme de Moussoul, et demeurèrent d’accord de tout ce qu’il venait de dire du Nil, du Caire et de tout le royaume d’Égypte. Pour moi, j’en eus l’imagination si remplie que je n’en dormis pas la nuit. Peu de temps après, mes oncles firent bien connaître eux-mêmes combien ils avaient été frappés du discours de mon père. Ils lui proposèrent de faire tous ensemble le voyage d’Égypte. Il accepta la proposition, et comme ils étaient de riches marchands, ils résolurent de porter avec eux des marchandises qu’ils y pussent débiter. J’appris qu’ils faisaient les préparatifs de leur départ: j’allai trouver mon père, je le suppliai les larmes aux yeux de me permettre de l’accompagner, et de m’accorder un fonds de marchandises pour en faire le débit moi-même. «Vous êtes encore trop jeune, me dit-il, pour entreprendre le voyage d’Égypte: la fatigue en est trop grande, et de plus je suis persuadé que vous vous y perdriez.» Ces paroles ne m’ôtèrent pas l’envie de voyager. J’employai le crédit de mes oncles auprès de mon père, dont ils obtinrent enfin que j’irais seulement jusqu’à Damas, où ils me laisseraient pendant qu’ils continueraient leur voyage jusqu’en Égypte: «La ville de Damas, dit mon père, a aussi ses beautés, et il faut qu’il se contente de la permission que je lui donne d’aller jusque-là.» Quelque désir que j’eusse de voir l’Égypte, après ce que je lui en avais ouï dire, il était mon père, je me soumis à sa volonté.

«Je partis donc de Moussoul avec mes oncles et lui. Nous traversâmes la Mésopotamie; nous passâmes l’Euphrate, nous arrivâmes à Alep, où nous séjournâmes peu de jours, et de là nous nous rendîmes à Damas, dont l’abord me surprit très-agréablement. Nous logeâmes tous dans un même khan: je vis une ville grande, peuplée, remplie de beau monde et très-bien fortifiée. Nous employâmes quelques jours à nous promener dans tous ces jardins délicieux qui sont aux environs, comme nous le pouvons voir d’ici, et nous convînmes que l’on avait raison de dire que Damas était au milieu d’un paradis. Mes oncles enfin songèrent à continuer leur route: ils prirent soin auparavant de vendre mes marchandises, ce qu’ils firent si avantageusement pour moi que j’y gagnai cinq cents pour cent: cette vente produisit une somme considérable, dont je fus ravi de me voir possesseur.

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