Les Mille Et Une Nuits Tome II
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«- Non, non, interrompit Tourmente à son tour, je me garderai bien de traiter ainsi un homme à qui je dois la vie. Je serais une ingrate si je disais ou si je faisais quelque chose qui ne vous convînt pas. Laissez-moi donc suivre les mouvements de ma reconnaissance, et n’exigez pas pour prix de vos bienfaits que j’en use malhonnêtement avec vous. C’est ce que je ne ferai jamais. Je suis trop touchée de votre conduite respectueuse pour en abuser, et je vous avouerai que je ne vois point d’un œil indifférent tous les soins que vous prenez. Je ne vous en puis dire davantage. Vous savez les raisons qui me condamnent au silence.»
Ganem fut enchanté de cette déclaration; il en pleura de joie, et ne pouvant trouver de terme assez fort à son gré pour remercier Tourmente, il se contenta de lui dire que si elle savait bien ce qu’elle devait au calife, il n’ignorait pas de son côté que ce qui appartient au maître est défendu à l’esclave.
Comme il s’aperçut que la nuit approchait, il se leva pour aller chercher de la lumière. Il en apporta lui-même et de quoi faire la collation, selon l’usage ordinaire de la ville de Bagdad, où, après avoir fait un bon repas à midi, on passe la soirée à manger quelques fruits et à boire du vin, en s’entretenant agréablement jusqu’à l’heure de se retirer.
Ils se mirent tous deux à table. D’abord, ils se firent des compliments sur les fruits qu’ils se présentaient l’un à l’autre. Insensiblement l’excellence du vin les engagea tous deux à boire, et ils n’eurent pas plutôt bu deux ou trois coups, qu’ils se firent une loi de ne plus boire sans chanter quelque air auparavant. Ganem chantait des vers qu’il composait sur-le-champ, et qui exprimaient la force de sa passion; et Tourmente, animée par son exemple, composait et chantait aussi des chansons qui avaient du rapport à son aventure, et dans lesquelles il y avait toujours quelque chose que Ganem pouvait expliquer favorablement pour lui. À cela près, la fidélité qu’elle devait au calife fut exactement gardée. La collation dura fort longtemps; la nuit était déjà fort avancée, qu’ils ne songeaient point encore à se séparer. Ganem toutefois se retira dans un autre appartement, et laissa Tourmente dans celui où elle était, où les femmes esclaves qu’il avait achetées entrèrent pour la servir.
Ils vécurent ensemble de cette manière pendant plusieurs jours. Le jeune marchand ne sortait que pour des affaires de la dernière importance, encore prenait-il le temps que sa dame reposait, car il ne pouvait se résoudre à perdre un seul des moments qu’il lui était permis de passer auprès d’elle. Il n’était occupé que de sa chère Tourmente, qui, de son côté, entraînée par son penchant, lui avoua qu’elle n’avait pas moins d’amour pour lui qu’il en avait pour elle. Cependant, quelque épris qu’ils fussent l’un de l’autre, la considération du calife eut le pouvoir de les retenir dans les bornes qu’elle exigeait d’eux, ce qui rendait leur passion plus vive.
Tandis que Tourmente, arrachée pour ainsi dire des mains de la mort, passait si agréablement le temps chez Ganem, Zobéide n’était pas sans embarras au palais d’Haroun Alraschid.
Les trois esclaves ministres de sa vengeance n’eurent pas plutôt enlevé le coffre, sans savoir ce qu’il y avait dedans, ni même sans avoir la moindre curiosité de l’apprendre, comme gens accoutumés à exécuter aveuglément ses ordres, qu’elle devint la proie d’une cruelle inquiétude. Mille importunes réflexions vinrent troubler son repos. Elle ne put goûter un moment la douceur du sommeil. Elle passa la nuit à rêver aux moyens de cacher son crime. «Mon époux, disait-elle, aime Tourmente plus qu’il n’a jamais aimé aucune de ses favorites. Que lui répondrai-je à son retour, lorsqu’il me demandera de ses nouvelles?» Il lui vint dans l’esprit plusieurs stratagèmes, mais elle n’en était pas contente. Elle y trouvait toujours des difficultés, et elle ne savait à quoi se déterminer. Elle avait auprès d’elle une vieille dame qui l’avait élevée dès sa plus tendre enfance. Elle la fit venir dès la pointe du jour, et après lui avoir fait confidence de son secret: «Ma bonne mère, lui dit-elle, vous m’avez toujours aidée de vos bons conseils: si jamais j’en ai eu besoin, c’est dans cette occasion-ci, où il s’agit de calmer mon esprit, qu’un trouble mortel agite, et de me donner un moyen de contenter le calife.
«- Ma chère maîtresse, répondit la vieille dame, il eût beaucoup mieux valu ne vous pas mettre dans l’embarras où vous êtes; mais comme c’est une affaire faite, il n’en faut plus parler. Il ne faut songer qu’au moyen de tromper le commandeur des croyants, et je suis d’avis que vous fassiez tailler en diligence une pièce de bois en forme de cadavre. Nous l’envelopperons de vieux linges, et après l’avoir enfermée dans une bière, nous la ferons enterrer dans quelque endroit du palais; ensuite, sans perdre de temps, vous ferez bâtir un mausolée de marbre en dôme sur le lieu de la sépulture et dresser une représentation, que vous ferez couvrir d’un drap noir et accompagner de grands chandeliers et de gros cierges à l’entour. Il y a encore une chose, poursuivit la vieille dame, qu’il est bon de ne pas oublier: il faudra que vous preniez le deuil et que vous le fassiez prendre à vos femmes, aussi bien qu’à celles de Tourmente, à vos eunuques, et enfin à tous les officiers du palais. Quand le calife sera de retour, qu’il verra tout son palais en deuil et vous-même, il ne manquera pas d’en demander le sujet. Alors, vous aurez lieu de vous en faire un mérite auprès de lui, en disant que c’est à sa considération que vous avez voulu rendre les derniers devoirs à Tourmente, qu’une mort subite a enlevée. Vous lui direz que vous avez fait bâtir un mausolée, et qu’enfin vous avez fait à sa favorite tous les honneurs qu’il lui aurait rendus lui-même s’il avait été présent. Comme sa passion pour elle a été extrême, il ira sans doute répandre des larmes sur son tombeau. Peut-être aussi, ajouta la vieille, ne croira-t-il point qu’elle soit morte effectivement. Il pourra vous soupçonner de l’avoir chassée du palais par jalousie, et regarder tout ce deuil comme un artifice pour le tromper et l’empêcher de la faire chercher. Il est à croire qu’il fera déterrer et ouvrir la bière, et il est sûr qu’il sera persuadé de sa mort, sitôt qu’il verra la figure d’un mort enseveli. Il vous saura bon gré de tout ce que vous aurez fait, et il vous en témoignera de la reconnaissance. Quant à la pièce de bois, je me charge de la faire tailler moi-même par un charpentier de la ville, qui ne saura point l’usage qu’on en veut faire. Pour vous, madame, ordonnez à cette femme de Tourmente, qui lui présenta hier de la limonade, d’annoncer à ses compagnes qu’elle vient de trouver leur maîtresse morte dans son lit, et afin qu’elles ne songent qu’à la pleurer sans vouloir entrer dans sa chambre, qu’elle ajoute qu’elle vous en a donné avis, et que vous avez déjà donné ordre à Nesrour de la faire ensevelir et enterrer.»
D’abord que la vieille dame eut achevé de parler, Zobéide tira un riche diamant de sa cassette, et le lui mettant au doigt et l’embrassant: «Ah! ma bonne mère, lui dit-elle toute transportée de joie, que je vous ai d’obligation! je ne me serais jamais avisée d’un expédient si ingénieux. Il ne peut manquer de réussir, et je sens que je commence à reprendre ma tranquillité. Je me remets donc sur vous du soin de la pièce de bois, et je vais donner ordre au reste.»
La pièce de bois fut préparée avec toute la diligence que Zobéide pouvait souhaiter, et portée ensuite par la vieille dame même à la chambre de Tourmente, où elle l’ensevelit comme un mort et la mit dans une bière. Puis Mesrour, qui y fut trompé lui-même, fit enlever la bière et le fantôme de Tourmente, que l’on enterra avec les cérémonies accoutumées dans l’endroit que Zobéide avait marqué, et aux pleurs que versaient les femmes de la favorite, dont celle qui avait présenté la limonade encourageait les autres par ses cris et ses lamentations.
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