Les Mille Et Une Nuits Tome II

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«On m’amena dans son palais dès mes plus tendres années, et j’y ai été élevée avec le soin que l’on a coutume d’avoir des personnes de mon sexe destinées à y demeurer. Je ne réussis pas mal dans tout ce qu’on prit la peine de m’enseigner, et cela, joint à quelques traits de beauté, m’attira l’amitié du calife, qui me donna un appartement particulier auprès du sien. Ce prince n’en demeura pas à cette distinction: il nomma vingt femmes pour me servir, avec autant d’eunuques, et depuis ce temps-là il m’a fait des présents si considérables, que je me suis vue plus riche qu’aucune reine qu’il y ait au monde. Vous jugez bien par-là que Zobéide, femme et parente du calife, n’a pu voir mon bonheur sans en être jalouse. Quoique Haroun ait pour elle toutes les considérations imaginables, elle a cherché toutes les occasions possibles de me perdre.

«Jusqu’à présent je m’étais assez bien garantie de ses pièges; mais enfin, j’ai succombé au dernier effort de sa jalousie, et sans vous, je serais à l’heure qu’il est dans l’attente d’une mort inévitable. Je ne doute pas qu’elle n’ait corrompu une de mes esclaves, qui me présenta hier au soir, dans de la limonade, une drogue qui cause un assoupissement si grand, qu’il est aisé de disposer de ceux à qui l’on en fait prendre, et cet assoupissement est tel, que pendant sept ou huit heures rien n’est capable de le dissiper. J’ai d’autant plus de sujets de faire ce jugement, que j’ai le sommeil naturellement très-léger, et que je m’éveille au moindre bruit.

«Zobéide, pour exécuter son mauvais dessein, a pris le temps de l’absence du calife, qui depuis peu de jours est allé se mettre à la tête de ses troupes, pour punir l’audace de quelques rois voisins, qui se sont ligués pour lui faire la guerre. Sans cette conjoncture, ma rivale, toute furieuse qu’elle est, n’aurait osé rien entreprendre contre ma vie. Je ne sais ce qu’elle fera pour dérober au calife la connaissance de cette action; mais vous voyez que j’ai un très-grand intérêt que vous me gardiez le secret. Il y va de ma vie. Je ne serai point en sûreté chez vous tant que le calife sera hors de Bagdad. Vous êtes intéressé vous-même à tenir mon aventure secrète, car si Zobéide apprenait l’obligation que je vous ai, elle vous punirait vous-même de m’avoir conservée.

«Au retour du calife, j’aurai moins de mesure à garder. Je trouverai moyen de l’instruire de tout ce qui s’est passé, et je suis persuadée qu’il sera plus empressé que moi-même à reconnaître un service qui me rend à son amour.»

Aussitôt que la belle favorite d’Haroun Alraschid eut cessé de parler, Ganem prit la parole: «Madame, lui dit-il, je vous rends mille grâces de m’avoir donné l’éclaircissement que j’ai pris la liberté de vous demander, et je vous supplie de croire que vous êtes ici en sûreté. Les sentiments que vous m’avez inspirés vous répondent de ma discrétion. Pour celle de mes esclaves, j’avoue qu’il faut s’en défier. Ils pourraient manquer à la fidélité qu’ils me doivent, s’ils savaient par quel hasard et dans quel lieu j’ai eu le bonheur de vous rencontrer. Mais c’est ce qu’il leur est impossible de deviner. J’oserais même vous assurer qu’ils n’auront pas la moindre curiosité de s’en informer. Il est si naturel aux jeunes gens de chercher de belles esclaves, qu’ils ne seront nullement surpris de vous voir ici, dans l’opinion qu’ils auront que vous en êtes une et que je vous ai achetée. Ils croiront encore que j’ai eu mes raisons pour vous amener chez moi de la manière qu’ils l’ont vu. Ayez donc l’esprit en repos là-dessus, et soyez sûre que vous serez servie avec tout le respect qui est dû à la favorite d’un monarque aussi grand que le nôtre. Mais quelle que soit la grandeur qui l’environne, permettez-moi de vous déclarer, madame, que rien ne sera capable de me faire révoquer le don que je vous ai fait de mon cœur. Je sais bien, et je ne l’oublierai jamais, que ce qui appartient au maître est défendu à l’esclave; mais je vous aimais avant que vous m’eussiez appris que votre foi est engagée au calife; il ne dépend pas de moi de vaincre une passion qui, quoique encore naissante, a toute la force d’un amour fortifié par une parfaite correspondance. Je souhaite que votre auguste et trop heureux amant vous venge de la malignité de Zobéide en vous rappelant auprès de lui, et quand vous vous verrez rendue à ses souhaits, que vous vous souveniez de l’infortuné Ganem, qui n’est pas moins votre conquête que le calife. Tout puissant qu’il est, ce prince, si vous n’êtes sensible qu’à la tendresse, je me flatte qu’il ne m’effacera point de votre souvenir. Il ne peut vous aimer avec plus d’ardeur que je vous aime, et je ne cesserai point de brûler pour vous, en quelque lieu du monde que j’aille expirer après vous avoir perdue.»

Tourmente s’aperçut que Ganem était pénétré de la plus vive douleur Elle en fut attendrie; mais voyant l’embarras où elle allait se trouver en continuant la conversation sur cette matière, qui pouvait insensiblement la conduire à faire paraître le penchant qu’elle se sentait pour lui: «Je vois bien, dit-elle, que ce discours vous fait trop de peine; laissons-le et parlons de l’obligation infinie que je vous ai. Je ne puis assez vous exprimer ma joie, quand je songe que sans votre secours je serais privée de la lumière du jour.»

Heureusement pour l’un et pour l’autre, on frappa à la porte en ce moment. Ganem se leva pour aller voir ce que ce pouvait être, et il se trouva que c’était un de ses esclaves qui venait lui annoncer l’arrivée du traiteur. Ganem, qui, pour plus grande précaution, ne voulait pas que ses esclaves entrassent dans la chambre où était Tourmente, alla prendre ce que le traiteur avait apprêté, et le servit lui-même à sa belle hôtesse, qui, dans le fond de son âme, était ravie des soins qu’il avait pour elle.

Après le repas, Ganem desservit comme il avait servi, et quand il eut remis toutes choses à la porte de la chambre, entre les mains de ses esclaves: «Madame, dit-il à Tourmente, vous serez peut-être bien aise de vous reposer présentement. Je vous laisse, et quand vous aurez pris quelque repos, vous me verrez prêt à recevoir vos ordres.»

En achevant ces paroles, il sortit et alla acheter deux femmes esclaves. Il acheta aussi deux paquets, l’un de linge fin, et l’autre de tout ce qui pouvait composer une toilette digne de la favorite du calife. Il mena chez lui les deux esclaves, et les présentant à Tourmente: «Madame, lui dit-il, une personne comme vous a besoin de deux filles au moins pour la servir; trouvez bon que je vous donne celles-ci.»

Tourmente admira l’attention de Ganem. «Seigneur, dit-elle, je vois bien que vous n’êtes pas homme à faire les choses à demi. Vous augmentez par vos manières l’obligation que je vous ai; mais j’espère que je ne mourrai pas ingrate, et que le ciel me mettra bientôt en état de reconnaître toutes vos actions généreuses.»

Quand les femmes esclaves se furent retirées dans une chambre voisine où le jeune marchand les envoya, il s’assit sur le sofa où était Tourmente, mais à certaine distance d’elle, pour lui marquer plus de respect. Il remit l’entretien sur sa passion, et dit des choses très-touchantes sur les obstacles invincibles qui lui ôtaient toute espérance. «Je n’ose même espérer, disait-il, d’exciter par ma tendresse le moindre mouvement de sensibilité dans un cœur comme le vôtre, destiné au plus puissant prince du monde. Hélas! dans mon malheur ce serait une consolation pour moi, si je pouvais me flatter que vous n’avez pu voir avec indifférence l’excès de mon amour. – Seigneur, lui répondit Tourmente… – Ah! madame, interrompit Ganem à ce mot de seigneur, c’est pour la seconde fois que vous me faites l’honneur de me traiter de seigneur; la présence des femmes esclaves m’a empêché la première fois de vous dire ce que j’en pensais; au nom de Dieu, madame, ne me donnez point ce titre d’honneur, il ne me convient pas. Traitez-moi, de grâce, comme votre esclave. Je le suis, et je ne cesserai jamais de l’être.

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