Les Mille Et Une Nuits Tome II

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«- Vous serez obéie, madame, répliqua Giafar.» Et aussitôt il fit venir des porteurs; il leur ordonna d’enlever les coffres et de les porter à Mesrour.

D’abord que les porteurs furent partis, il parla à l’oreille du juge de police, il le chargea du soin de faire raser la maison, et d’y faire auparavant chercher partout Ganem, qu’il soupçonnait d’être caché, quoi que lui eût dit Tourmente. Ensuite il sortit et emmena avec lui cette jeune dame, suivie de deux femmes esclaves qui la servaient. À l’égard des esclaves de Ganem, on n’y fit pas d’attention. Ils se mêlèrent parmi la foule, et on ne sait ce qu’ils devinrent.

Giafar fut à peine hors de la maison, que les maçons et les charpentiers commencèrent à la raser, et ils firent si bien leur devoir, qu’en moins d’une heure il n’en resta aucun vestige. Mais le juge de police n’ayant pu trouver Ganem, quelque perquisition qu’il en eût faite, en fit donner avis au grand vizir, avant que ce ministre arrivât au palais. «Hé bien, lui dit Haroun Alraschid en le voyant entrer dans son cabinet, as-tu exécuté mes ordres? – Oui, seigneur, répondit Giafar, la maison où demeurait Ganem est rasée de fond en comble, et je vous amène Tourmente, votre favorite. Elle est à la porte de votre cabinet. Je vais la faire entrer si vous me l’ordonnez. Pour le jeune marchand, on ne l’a pu trouver, quoiqu’on l’ait cherché partout. Tourmente assure qu’il est parti pour Damas depuis un mois.»

Jamais emportement n’égala celui que le calife fit paraître lorsqu’il apprit que Ganem lui était échappé. Pour sa favorite, prévenu qu’elle lui avait manqué de fidélité, il ne voulut ni la voir ni lui parler. «Mesrour, dit-il au chef des eunuques qui était présent, prends l’ingrate, la perfide Tourmente, et va l’enfermer dans la tour obscure.» Cette tour était dans l’enceinte du palais, et servait ordinairement de prison aux favorites qui donnaient quelque sujet de plainte au calife.

Mesrour, accoutumé à exécuter sans réplique les ordres de son maître, quelque violents qu’ils fussent, obéit à regret à celui-ci. Il en témoigna sa douleur à Tourmente, qui en fut d’autant plus affligée, qu’elle avait compté que le calife ne refuserait pas de lui parler. Il lui fallut céder à sa triste destinée et suivre Mesrour, qui la conduisit à la tour obscure, où il la laissa.

Cependant le calife, irrité, renvoya son grand vizir, et n’écoutant que sa passion, écrivit de sa propre main la lettre qui suit au roi de Syrie, son cousin tributaire, qui demeurait à Damas.

LETTRE DU CALIFE HAROUN ALRASCHID À MOHAMMED ZINEBI, ROI DE SYRIE.

«Mon cousin, cette lettre est pour vous apprendre qu’un marchand de Damas, nommé Ganem, fils d’Abou Aïoub, a séduit la plus aimable de mes esclaves, nommée Tourmente, et qu’il a pris la fuite. Mon intention est qu’après ma lettre reçue, vous fassiez chercher et saisir Ganem. Dès qu’il sera en votre puissance, vous le ferez charger de chaînes, et pendant trois jours consécutifs vous lui ferez donner cinquante coups de nerf de bœuf. Qu’il soit conduit ensuite par tous les quartiers de la ville avec un crieur qui crie devant lui: Voilà le plus léger des châtiments que le commandeur des croyants fait souffrir à celui qui offense son seigneur et séduit une de ses esclaves. Après cela, vous me l’enverrez sous bonne garde. Ce n’est pas tout. Je veux que vous mettiez sa maison au pillage, et quand vous l’aurez fait raser, ordonnez que l’on en transporte les matériaux hors de la ville, au milieu de la campagne. Outre cela, s’il a père, mère, sœurs, femmes, filles et autres parents, faites-les dépouiller, et quand ils seront nus, donnez-les en spectacle trois jours de suite à toute la ville, avec défense, sous peine de la vie, de leur donner retraite. J’espère que vous n’apporterez aucun retardement à l’exécution de ce que je vous recommande.

«HAROUN ALRASCHID.»

Le calife, après avoir écrit cette lettre, en chargea un courrier, lui ordonnant de faire diligence, et de porter avec lui des pigeons, afin d’être plus promptement informé de ce qu’aurait fait Mohammed Zinebi.

Les pigeons de Bagdad ont cela de particulier, qu’en quelque lieu éloigné qu’on les porte, ils reviennent à Bagdad dès qu’on les a lâchés, surtout lorsqu’ils ont des petits. On leur attache sous l’aile un billet roulé, et par ce moyen on a bientôt des nouvelles des lieux d’où l’on en veut savoir.

Le courrier du calife marcha jour et nuit, pour s’accommoder à l’impatience de son maître, et en arrivant à Damas, il alla droit au palais du roi Zinebi, qui s’assit sur son trône pour recevoir la lettre du calife. Le courrier l’ayant présentée, Mohammed la prit, et reconnaissant l’écriture, il se leva avec respect, baisa la lettre et la mit sur sa tête, pour marquer qu’il était prêt à exécuter avec soumission les ordres qu’elle pouvait contenir. Il l’ouvrit, et sitôt qu’il l’eut lue, il descendit de son trône et monta sans délai à cheval avec les principaux officiers de sa maison. Il fit aussi avertir le juge de police, qui le vint trouver, et, suivi de tous les soldats de sa garde, il se rendit à la maison de Ganem.

Depuis que ce jeune marchand était parti de Damas, sa mère n’en avait reçu aucune lettre. Cependant les autres marchands avec qui il avait entrepris le voyage de Bagdad étaient de retour. Ils lui dirent tous qu’ils avaient laissé son fils en parfaite santé; mais comme il ne revenait point et qu’il négligeait lui-même de donner de ses nouvelles, il n’en fallut pas davantage pour faire croire à cette tendre mère qu’il était mort. Elle se le persuada si bien qu’elle en prit le deuil. Elle pleura Ganem comme si elle l’eût vu mourir et qu’elle lui eût elle-même fermé les yeux. Jamais mère ne montra tant de douleur, et loin de chercher à se consoler, elle prenait plaisir à nourrir son affliction. Elle fit bâtir, au milieu de la cour de sa maison, un dôme sous lequel elle mit une figure qui représentait son fils, et qu’elle couvrit elle-même de drap noir. Elle passait presque les jours et les nuits à pleurer sous ce dôme, de même que si le corps de son fils eût été enterré là, et la belle Force des Cœurs, sa fille, lui tenait compagnie et mêlait ses pleurs avec les siens.

Il y avait déjà du temps qu’elles s’occupaient ainsi à s’affliger, et que le voisinage, qui entendait leurs cris et leurs lamentations, plaignait des parents si tendres, lorsque le roi Mohammed Zinebi vint frapper à la porte; et une esclave du logis lui ayant ouvert, il entra brusquement en demandant où était Ganem, fils d’Abou Aïoub.

Quoique l’esclave n’eût jamais vu le roi Zinebi, elle jugea néanmoins, à sa suite, qu’il devait être un des principaux officiers de Damas. «Seigneur, lui répondit-elle, ce Ganem, que vous cherchez, est mort. Ma maîtresse, sa mère, est dans le tombeau que vous voyez, où elle pleure actuellement sa perte.» Le roi, sans s’arrêter au rapport de l’esclave, fit faire par ses gardes une exacte perquisition de Ganem dans tous les endroits de la maison. Ensuite il s’avança vers le tombeau, où il vit la mère et la fille assises sur une simple natte, auprès de la figure qui représentait Ganem, et leurs visages lui parurent baignés de larmes. Ces pauvres femmes se couvrirent de leurs voiles aussitôt qu’elles aperçurent un homme à la porte du dôme. Mais la mère, qui reconnut le roi de Damas, se leva et courut se prosterner à ses pieds. «Ma bonne dame, lui dit ce prince, je cherchais votre fils Ganem; est-il ici? – Ah! sire, s’écria-t-elle, il y a longtemps qu’il n’est plus. Plût à Dieu que je l’eusse au moins enseveli de mes propres mains, et que j’eusse la consolation d’avoir ses os dans ce tombeau! Ah! mon fils, mon cher fils!…» Elle voulut continuer, mais elle fut saisie d’une si vive douleur, qu’elle n’en eut pas la force.

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